Isidore COLOMBERT1838 - 1894
- Status : Vicaire apostolique
- Identifier : 0830
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Episcopal consecration
Missions
- Country :
- Vietnam
- Mission area :
- 1864 - 1894 (Saigon)
Biography
[0830] Isidore-François-Joseph Colombert naît le 19 mars 1838 à Sainte-Marie-du-Bois (Mayenne). Elève du lycée de Laval, puis du petit séminaire de Précigné de 1856 à 1858, et du grand séminaire du Mans, il entre tonsuré au Séminaire des MEP le 4 octobre 1860. Il reçoit le sacerdoce le 30 mai 1863, et part le 16 juillet suivant pour la Cochinchine occidentale.
Vietnam (1863-1894)
Il apprend la langue à Mac-bac ; en 1864, il dirige le district de Cai-nhum, province de Vinh-long, où il éleve une chapelle et un presbytère. En 1866, il devient secrétaire particulier de Mgr Miche, à Saïgon, et procureur de la mission. Ses qualités administratives se révèlent dans ces fonctions ; il rend bientôt de véritables services à son évêque qui, au déclin de sa vie, le choisit pour coadjuteur.
En vertu d'un bref du 6 février 1872, il est nommé évêque de Samosate, et sacré à Saïgon le 25 juillet de la même année.
Le 1er décembre 1873, il succède à Mgr Miche, décédé.
La mission traverse alors une sorte de crise causée par l'occupation française ; il fallait beaucoup de tact pour modifier les œuvres anciennes et en fonder de nouvelles. L'évêque mène à bien la tâche qui lui incombe ; il sait éviter tout conflit entre l'Eglise et l'Etat. Sous son impulsion, près de 200 églises ou chapelles sont édifiées, parmi lesquelles se remarque tout particulièrement la cathédrale de Saïgon élevée aux frais de la colonie (Cathédrale, grav., M. C., xv, 1883, p. 409. - A. M.-E., 1911, p. 12).
De nombreuses écoles sont créées ou développées dans les chrétientés. Il fait reconstruire en partie le séminaire de Saïgon, établit le petit séminaire de Cai-nhum, encourage les conversions des infidèles. Il rédige des règlements pour les confréries et pour les catéchistes à poste fixe ; il révise le catéchisme de la mission ; il écrit 31 mandements remarquables d'esprit apostolique, et quoiqu'il connaît bien la langue annamite, il les fait revoir ou traduire par un prêtre indigène.
Quand, à la fin de 1881, sous le gouvernement de M. Le Myre de Vilers, la subvention que la colonie donne à la mission est supprimée, il réussit, à force d'économie et de désintéressement, à maintenir les différentes œuvres du vicariat.
Il ne laisse jamais passer l'occasion d'être utile aux missions voisines de la sienne. En 1874, il contribue à faire accepter par l'amiral Dupré la clause qui, dans le traité du 15 mars, assure la liberté religieuse en Annam et au Tonkin. En 1885, lors des massacres qui désolent plusieurs missions d'Indo-Chine, il pourvoit aux besoins des chrétiens du Binh-dinh réfugiés à Saïgon.
Atteint de la maladie dont il devait mourir, incapable de célébrer la messe, il assiste à celle de son confesseur : « Un évêque, disait-il, doit mourir debout. "
Désireux de régler d'avance le détail de ses funérailles il écrit plusieurs lettres, dont une au lieutenant-gouverneur pour demander à être inhumé dans sa cathédrale. Il adresse de son lit de mort des cartes d'adieu aux amis qu'il compte dans la société saïgonnaise, et à tous ceux qui ont rendu des services à la mission.
Il meurt à Saïgon le 31 décembre 1894 ; il est inhumé dans la cathédrale.
C'était un homme de foi, de raison, de devoir, et d'une très grande droiture vis-à-vis de ses prêtres.
Si les débuts de son administration ont été empreints d'une certaine austérité, celle-ci a fait place à une cordialité vraie.
Le Conseil colonial donna son nom à une rue de Saïgon, et la direction des Messageries fluviales à l’un de ses bateaux.
Obituary
MGR COLOMBERT
ÉVÊQUE TITULAIRE DE SAMOSATE
VICAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE OCCIDENTALE
Né le 19 mars 1838.
Parti le 16 juillet 1863.
Mort le 31 décembre 1894.
Le 31 décembre 1894, mourait, à Saïgon, Mgr François-Joseph¬ Isidore Colombert, évêque de Samosate et vicaire apostolique de la Cochinchine occidentale. Il était âgé de 56 ans et neuf mois ; il comptait trente et une années de vie apostolique, dont vingt et une passées à la tête de la mission. Bien que relativement jeune d’âge, il était, par la date de sa consécration, le doyen des évêques de la Société.
Mgr Colombert était originaire de cet excellent diocèse de Laval qui a fourni aux Missions-Étrangères de nombreux apôtres. Il naquit, le 19 mars 1838, au village de Sainte-Marie-du-Bois, canton de Lassay, département de la Mayenne, d’une famille de braves et honnêtes cultivateurs qui l’élevèrent dans la crainte de Dieu et la pratique de la religion. Son père mourut d’une maladie de poitrine à l’âge de 31 ans, laissant à sa veuve deux enfants encore en bas âge : le futur évêque et une jeune sœur qui vit encore ; l’évêque aima tendrement cette sœur , et il resta en relations avec elle jusqu’à sa mort.
Il était difficile de trouver au bourg de Sainte-Marie du Bois des ressources pour l’éducation d’un jeune homme qui se destinait à l’état ecclésiastique. Ce fut ce qui le décida à quitter encore jeune la mai¬son maternelle pour venir à Laval se fixer chez une de ses tantes qui faisait un petit commerce de faïences et de poteries. Là, il suivit comme externe les cours du lycée, et prit vite rang parmi les très bons élèves de la maison. Dans l’intervalle des classes, il retournait faire ses devoirs chez sa tante, et plus d’une fois le futur prince de l’Église tint la boutique et servit les clients qui se présentaient. Quand le souvenir de ces premières années lui revenait à la mémoire, il se plaisait à raconter que, pour attirer la clientèle, il vendait au-dessous du prix de facture, mais, ajoutait-il en souriant, je me rattrapais sur la quantité. Il est heureux que ce système par trop libéral ait été abandonné par lui quand il eut plus tard à administrer les finances de la mission.
Sa vocation au sacerdoce s’affirmant de plus en plus, il entra au petit séminaire de Précigné pour y faire sa seconde et sa rhétorique, sous la direction de M. Chanson, aujourd’hui archiprêtre de la cathédrale du Mans. Il y fit de brillantes études et s’y lia d’une ten¬dre et sainte amitié avec un de ses condiciples, le regretté M. Alexis Péan, mort il y a deux ans, directeur du Séminaire de Paris. Les deux émules se partagèrent tous les prix de leurs classes et donnèrent constamment à leurs condiciples l’exemple de la piété, de la régularité et de toutes les vertus qui font les bons séminaristes.
Au sortir du petit séminaire de Précigné, les deux amis se séparè¬rent : M. Péan entra, en 1859, au Séminaire des Missions-Étrangères ; M. Colombert, dont la santé était frêle et chancelante (il tenait de son père une prédisposition aux maladies de poitrine) entra au grand séminaire du Mans (1), qui était alors sous la direction de M. Sébaux, promu plus tard à l’évêché d’Angoulême.
(1) A cette époque, le diocèse de Laval, nouvellement érigé, n’avait pas encore de grand séminaire, mais pendant les vacances, l’abbé Colombert retournait à, Laval et fréquentait assidument le clergé de la paroisse de la Trinité, pour lequel il avait conservé une profonde vénération.
Aux vacances de 1860, ne pouvant plus résister à l’appel de la grâce, M. Colombert entra au Séminaire des Missions-Étrangères, où il continua et acheva ses études théologiques. Ceux qui l’ont connu à cette première époque de sa vie se rappellent encore ce jeune homme au front intelligent, au regard modeste, et à la parole toujours mesurée et réfléchie, que nous appelions familièrement Caton, car il avait déjà la prudence et la maturité d’un vieillard ; il en avait aussi la débilité et ne semblait pas pouvoir se promettre de longues années en mis-sion : « Mon pauvre Caton, lui disait en riant son ami Péan, je crois qu’après deux ou trois années de travaux apostoliques, il faudra son¬ger à l’éternité. » Mais il y avait dans ce corps frêle et débile, les énergies d’une âme d’acier. En dépit des pronostics, il devait fournir une longue et féconde carrière.
Ordonné prêtre à la Trinité 1863, il fut destiné à cette mission de Saïgon, où après quatre années de luttes, la France venait de fixer son glorieux drapeau en fondant notre colonie de Cochinchine. Le nouveau missionnaire s’embarqua à Marseille, au mois de juillet, et débarqua à Saïgon, le 22 août suivant. Là, il reçut la première bénédiction de son évêque, Mgr Lefebvre, un vieux confesseur de la foi, deux fois prisonnier de Jésus-Christ, deux fois condamné à mort, et deux fois arraché comme miraculeusement au martyre par l’inter-vention du gouvernement français.
A l’époque où le jeune apôtre arrivait en Basse-Cochinchine, on sortait à peine de cette crise effroyable qui avait failli anéantir nos mis¬sions d’Annam. La paix était signée depuis plus d’un an, mais tout était à reconstituer au spirituel comme au matériel. M. Colombert fut un des ouvriers de la première heure, et il ne s’épargna pas à ce travail de reconstruction. Il fut d’abord envoyé dans l’Ouest à Mac-bac, pour y apprendre la langue sous la direction d’un prêtre indigène ; au bout de neuf mois, au commencement de 1864, il fut placé à Cai-nhum, grande chrétienté située dans la province de Vinh-long.
La paroisse de Cai-nhum est une de celles qui avaient le plus souffert pendant la persécution. C’est là, qu’en 1844, Mgr Lefebvre avait été arrêté la première fois. A cette occasion, un catéchiste, Pierre Dinh et le maire du village, Louis Ngo, tous deux déclarés Vénérables par Pie IX, le 27 septembre 1857, avaient généreusement sacrifié leur vie pour Jésus-Christ. Tous les notables avaient été arrêtés et soumis à de cruelles tortures, mais pas un n’avait fait défec¬tion ; ils avaient été en conséquence exilés, leurs biens confisqués et partagés aux païens qui, encore aujourd’hui, possèdent la majeure partie des terres de la chrétienté. Le jeune missionnaire était à son aise au milieu de cette population d’anciens confesseurs de la foi. Pendant les dix-huit mois qu’il fut à leur tête, il s’efforça de relever les ruines qu’avait accumulées la persécution. A cette époque, la pro¬vince de Vinh-long venait d’être rétrocédée à l’Annam, mais le grand mandarin, Phan-thanh-giang, était bien disposé pour les chrétiens, et il aimait les missionnaires. M. Colombert put donc procéder en paix à son œuvre de restauration religieuse. Il construisit à Cai-nhum un presbytère et une modeste chapelle, qui vient seulement d’être remplacée. Les anciens de la paroisse ont conservé le souve¬nir de son activité et de son zèle un peu sévère. Comme la plupart des jeunes missionnaires, il était porté à exagérer la rigueur des prin¬cipes et à vouloir en toutes choses le plus parfait. Plus tard, l’expé¬rience des hommes l’amènera à se montrer moins exigeant et à concéder davantage aux faiblesses de la pauvre humanité.
Il se dépensait tout entier et sans ménager sa peine au service de ces chères âmes, quand son nouveau vicaire apostolique, Mgr Miche, ayant eu l’occasion de le voir de près dans une tournée de confir¬mation, reconnut bien vite, avec sa sagacité habituelle, les qualités supérieures de ce jeune prêtre. Il l’appela aussitôt auprès de lui à Saïgon, pour lui confier la charge de secrétaire particulier et de pro¬cureur de la Mission. C’était un changement complet dans sa vie et dans ses habitudes. A la place du ministère actif, des saints et fé¬conds labeurs de l’apostolat, c’était l’uniformité et l’aridité d’une vie de bureau ; au lieu de passer son temps à la recherche des âmes, à l’instruction des chrétiens, à la conversion des païens, il fallait maintenant passer de longues heures dans les magasins de Saïgon, expédier des colis, tenir à jour des comptes et une vaste correspon¬dance. C’était dur pour une âme d’apôtre ; mais habitué à voir tou¬jours dans les ordres de son supérieur l’expression de la volonté de Dieu, le missionnaire se mit gaiement à l’œuvre qui lui était assignée ; s’il éprouva des regrets, il n’en témoigna rien au dehors.
Tous ceux qui ont vu alors M. Colombert à l’œuvre sont unanimes à déclarer qu’on ne l’a jamais remplacé dans cette charge obscure et ingrate de procureur. Il se fit aimer de tous, parce que, selon la pa¬role de l’Apôtre, il se donna vraiment tout à tous ; il y déploya ses qualités naturelles et ses dons surnaturels : un grand esprit d’ordre et de régularité, une complaisance inépuisable, une égalité d’humeur cons¬tante, avec toutes les complaisances de la charité fraternelle. Il se fit, à la lettre, le serviteur de tous ses confrères et leur rendit ainsi bien des services d’une importance sérieuse, à une époque où il était plus difficile qu’aujourd’hui de se procurer les choses dont on man¬quait.
Dans ses rapports quotidiens avec son évêque, Mgr Miche, le vieux confesseur de la foi des prisons du Phu-yen et de Hué, M. Colombert témoigna toujours du respect le plus filial et du dévouement le plus complet. Mgr Miche était un homme d’un esprit sémillant ; sa conversation très intéressante abondait en aperçus vifs et profonds ; il saisissait du premier mot les questions et les résolvait en quelques traits vifs et nets ; volontiers il assaisonnait son discours d’une pointe de malice, car il excellait à saisir les ridicules, et il eût été redoutable en conversation. si la charité pastorale n’avait adouci ce que son esprit avait naturellement de caustique et de piquant. Mais en 1865, le vieil évêque de Dansara n’était plus que l’ombre de lui-même ; il était complètement usé par l’âge et par les souffrances qu’il avait endu¬rées au cours de sa longue carrière ; il avait besoin de trouver auprès de lui un collaborateur dévoué et fidèle, qui sût à la fois s’effacer à propos, et, dans l’occasion fournir un concours discret, prendre au besoin une part de responsabilité, donner un conseil utile, adoucir ce qu’un mot trop vif aurait pu avoir de blessant. Il fallait, dans ce rôle difficile, une délicatesse toute filiale et un parfait désintéressement. Le jeune secrétaire fut pleinement à la hauteur de sa tâche. Il se fit très vite estimer des représentants du gouvernement français, avec qui il eut souvent à traiter, par sa droiture et sa rondeur en affaires ; il eut ainsi l’occasion de rendre à la Mission des services importants, en même temps qu’il acquit à cette école l’habitude des affaires, avec un tact administratif parfait.
Aussi, quand Mgr Miche, sentant approcher sa fin,voulut se choisir un coadjuteur, personne, sauf l’intéressé, ne fut surpris de voir le jeune secrétaire désigné pour cette charge éminente de l’épiscopat. Ce fut le 25 juillet 1872 qu’au milieu de tous ses confrères appelés à Saïgon pour la circonstance, Mgr Colombert reçut l’onction qui fait les Pontifes. Bientôt après, il tomba dangereusement malade, et fut forcé, au mois de septembre, de partir pour Hong-kong. Il profita de ce voyage pour visiter nos missions du Japon et celle des PP. Jésuites de Shang-hai. Il revint guéri au mois de juin 1873, pour assister son vieil évêque dont les jours étaient comptés. Le 1er décembre de la même année, la mort de l’évêque de Dansara le mettait en possession de l’administration du vicariat apostolique de la Cochinchine occi¬dentale.
Au moment où Mgr Colombert prit la direction du vicariat, la mis¬sion était en plein dans cette période de transition, amenée par l’oc¬cupation française. Les conditions extérieures de l’apostolat allaient se modifiant tous les jours, avec les mœurs et les coutumes du pays ; ce n’était plus l’Annam des anciens mandarins, ce n’était pas encore tout à fait la France. Il fallait modifier prudemment l’organisation des anciennes œuvres et créer des œuvres nouvelles pour répondre à de nouveaux besoins. Mgr Colombert, jeune, actif, doué d’un esprit large et d’un jugement très sûr, était l’homme de la situation. Peu à peu, sans faire de changements brusques et en ménageant les transi¬tions, il organisa sa mission dans le sens de la situation nouvelle que lui faisaient les circonstances.
L’œuvre caractéristique de son épiscopat devait être, et fut en effet une œuvre d’organisation et de reconstruction beaucoup plus que de conquêtes. Hélas ! l’heure des conquêtes apostoliques est passée en Basse-Cochinchine, et il est peu probable qu’elle revienne d’ici longtemps.
Pour tirer le meilleur parti possible d’une situation difficile, il fallait au gouvernail de la barque apostolique une main ferme et sûre ; Mgr Colombert avait précisément cela : son tact, sa modé¬ration, son jugement ferme et prudent lui concilièrent vite la con¬fiance et l’estime des autorités de la colonie. Grâce à ces qualités administratives, il put sans compromissions déplacées prévenir bien des conflits et réaliser constamment entre les deux puissances, l’Église et l’État, cette bonne harmonie qui est à l’avantage des deux.
Dans les dix années qui s’écoulèrent de 1862 à 1872, les prédéces¬seurs de Mgr Colombert s’étaient appliqués avec zèle et succès, à relever les ruines causées par la persécution. Naturellement on était allé au plus pressé ; on avait reformé les chrétientés dispersées, on avait élevé dans les principaux centres de pauvres paillottes pour le service du culte, on avait réconcilié les apostats, ramené à Dieu de nombreux pécheurs, baptisé plusieurs milliers de païens. Pourtant, il restait encore beaucoup à faire, quand Mgr Colombert prit, en 1873, le gouvernement de la mission. Le matériel surtout laissait fort à désirer. Il n’y avait pas alors dans le vicariat une seule église vraiment digne de ce nom, peu d’écoles paroissiales, pas d’autres presbytères que des paillottes humides et basses, dans lesquelles la santé de nos confrères s’étiolait. Aujourd’hui, grâce à l’impulsion vigoureuse imprimée par le vicaire apostolique à tous les services de la mission, au zèle et à la bonne volonté des confrères, et aussi, ce n’est que justice de le reconnaître, à la générosité de nos populations chrétien¬nes, le territoire de notre jeune colonie de Cochinchine s’est couvert, au cours des vingt dernières années, d’une riche floraison d’édifices religieux, aussi gracieux que bien conçus ; quelques-uns sont de véri¬tables monuments qui ne dépareraient pas nos grandes villes de France. Sur les 213 églises ou chapelles que possède à cette heure la mission, près de 200 ont été élevées sous l’épiscopat de Mgr Colom¬bert.
Parmi tous ces édifices religieux, le premier rang appartient, comme il convient, à la cathédrale de Saïgon qui a été bâtie par la colonie, mais qui n’en a pas moins coûté au vicaire apostolique bien des démar¬ches, des tracas et des soucis. Pendant les deux ans et demi que dura la construction, l’opinion publique à Saïgon se montra presque cons¬tamment malveillante et grondeuse. Les journaux de la colonie se plaignaient des sommes folles engagées dans la construction (1) ; on parlait de la désaffecter avant même de l’avoir livrée au culte pour en faire un musée colonial ou une salle d’exposition. Au fond, c’était l’explosion bruyante des haines sectaires d’une poignée de francs-maçons et de libre-penseurs. Les vrais Saïgonnais sont justement fiers de leur belle cathédrale, qui fait certainement honneur au pays et à ceux qui, placés alors à la tête de l’administration coloniale, ont entrepris, poursuivi et mené à terme cette œuvre grandiose.
L’an dernier, Mgr Colombert a obtenu le couronnement de l’édi¬fice en faisant voter l’édification des deux flèches du portail. Quelques semaines avant sa mort, il se réjouissait de voir monter au sommet des tours les premiers fers. Hélas ! il n’a pas eu la joie de voir la croix du Christ rayonner à 60 mètres au-dessus de la cité ; cette der¬nière consolation lui a été refusée sur la terre. Mais devant Dieu et devant les hommes, il en aura le mérite, puisque ce sont ses démar¬ches et ses sollicitations qui ont obtenu ces deux flèches.
(1) Ces sommes, y compris la dépense des deux flèches, n’ont pas dépassé trois millions. Le palais du gouverneur a coûté douze millions, le palais de justice presque autant. La cathédrale de Saïgon est certainement le monu¬ment le moins cher et le plus beau de la colonie.
En permettant, sur sa demande, que les restes du Prélat soient déposés dans cette église cathédrale, qui était vraiment sienne, l’administration coloniale a fait preuve tout à la fois de justice et de bon goût. Il était bien naturel que le pieux évêque dormît son der¬nier sommeil au pied de l’autel de Marie, à l’ombre de ce temple magnifique qu’il a fait élever en l’honneur de la Mère de Dieu.
A côté de l’église, l’école ; car n’en déplaise à nos libre-penseurs, le catholicisme n’a jamais été l’ennemi de l’instruction ; seulement il n’a pas comme certains le fétichisme de l’alphabet et de la grammaire ; il se propose avant tout d’élever les âmes, pour faire des chrétiens et des citoyens utiles au pays. En 1873, Mgr Colombert trouvait, dans la Mission, une situation assez florissante sous le rapport de l’ensei¬gnement. Grâce à Dieu et à un homme que la Providence semble avoir envoyé à Saïgon tout exprès pour créer cette œuvre , le bon et cher M. Wibaux, de douce et sainte mémoire, le grand et le petit séminaire étaient parfaitement organisés, et l’on n’avait plus qu’à suivre les traditions du pieux fondateur ; les Frères des Écoles chré¬tiennes, appelés en 1866 dans la colonie par l’amiral de La Grandière, travaillaient, avec leurs succès et leur dévouement habituels, dans les trois grandes écoles centrales de Saïgon, de My-tho et de Vinh.long ; mais l’administration maçonnique commençait à les tracasser, et quelques années plus tard, elle allait livrer leurs écoles à des maîtres laïques ; les sœurs de Saint-Paul de Chartres avaient des établisse¬ments prospères à Saïgon, à My-tho et à Vinh-long. La situation était moins avancée pour les écoles des chrétientés, surtout faute de bons maîtres qu’on pût placer à leur tête. Mgr Colombert tourna tous ses efforts de ce côté. Nos religieuses annamites, qui jusque-là ne s’occupaient presque exclusivement que de leur sanctification per¬sonnelle, furent formées, par ses ordres, à ce difficile ministère de l’enseignement. On essaya à plusieurs reprises, mais sans grand suc-cès, de créer pour les écoles de garçons une communauté de caté¬chistes, qu’on pût envoyer enseigner dans les paroisses ; on y suppléa, du mieux possible en appliquant à cette œuvre les élèves du sémi¬naire et les jeunes gens sortis de nos écoles qui voulurent bien renon¬cer aux gros traitements que la colonie donne à ses employés, pour se mettre au service de la Mission. Grâce à tous ces efforts, la Mis¬sion de Cochinchine occidentale compte, à ce moment, 5.346 élèves qui sont instruits dans 117 écoles paroissiales, sans parler de 1.311 enfants qui reçoivent un enseignement plus complet dans les 13 écoles tenues par les Sœurs de Saint-Paul de Chartres.
En 1874, le cher M. de Kerlan, alors curé de la cathédrale, juste¬ment préoccupé de la triste situation des nombreux métis de sa pa¬roisse, abandonnés la plupart de leurs parents et vagabondant sans surveillance par les rues de Saïgon, résolut de consacrer son modeste patrimoine à leur ouvrir une école, dans laquelle ils recevraient un enseignement supérieur, qui leur permît plus tard d’occuper une situation moins indigne de celle que leurs pères avaient eue dans la colonie. Cette belle œuvre qui commença petitement comme toutes les œuvres de Dieu, fut toujours très chère au cœur de l’évêque, qui ne recula devant aucun sacrifice pour assurer la prospérité de cet utile établissement. Après avoir été confiée à la direction successive de deux de nos confrères, cette école, qui compte aujourd’hui 324 élèves, et qui a fourni à l’administration et au commerce de Saïgon un grand nombre de bons employés, fut confiée par Mgr Colombert au zèle éprouvé et à l’expérience des Frères des Écoles chrétiennes. Les trois magnifiques corps de bâtiment qui la constituent en font, sans contestation possible, le plus bel établissement scolaire de la colonie.
Quant au séminaire de la Mission, cette école du clergé indigène qui, pour nous missionnaires, passe avant toutes les autres, car il s’agit de l’œuvre fondamentale de notre Société, Mgr Colombert n’avait, comme je l’ai dit, qu’à continuer les traditions du saint M. Wibaux ; mais il lui fallut reprendre depuis les fondements l’édifice matériel ; car, à Saïgon, les maisons sont comme les hommes, elles s’usent vite. Grâce au talent d’un de nos confrères, véritable architecte diocésain, qui a rendu d’inappréciables services à la Mis¬sion, le nouveau séminaire, bâti selon toutes les règles, durera plus longtemps que le premier, qui avait été bâti trop à la hâte, au lende¬main de la conquête.
Mais l’œuvre de l’évêque, ce n’est pas tant l’édifice matériel que la préparation des pierres vivantes du sanctuaire. Aidé d’excellents col¬laborateurs, Mgr Colombert travailla toute sa vie à cette œuvre capi¬tale : la formation d’un clergé indigène instruit et pieux. Au cours de ses vingt et une années d’épiscopat, il a imposé les mains à une cin¬quantaine de prêtres indigènes, sortis bons et fervents du séminaire de Saïgon. Hélas ! tous n’ont pas répondu, comme ils l’auraient dû, aux soins et au dévouement de leurs pieux instituteurs. Ce n’est pas en un jour qu’on fait pénétrer dans un milieu encore païen l’esprit et les mœurs ecclésiastiques. En Europe, l’Église y a mis des siècles, et il a fallu des papes comme Innocent III et saint Grégoire VII. Ces considérations doivent nous rendre indulgents pour nos bons prêtres indigènes, qui sortent généralement du séminaire très bien disposés, mais qui ont besoin d’être suivis de près, si l’on ne veut pas que leur avenir sacerdotal soit compromis.
Mgr Colombert était éminemment un homme de foi, de devoir et de raison ; dans son administration, il était d’une droiture admirable, ne se passionnait jamais et savait toujours, comme dit l’Esprit-Saint, posséder parfaitement son âme dans la patience. Sa piété était peu démonstrative, mais très active et très forte. Peu porté à l’enthou¬siasme, il agissait uniquement pour Dieu, et en toutes choses, il cherchait toujours ce qu’il croyait être le plus grand bien. Très exi¬geant pour lui-même, crucifié, comme il le dit un jour, à sa plume et à son bureau, il était aussi très exigeant pour ses collaborateurs, et ne les flattait guère en leur prodiguant les compliments. Il tenait pour maxime que l’homme apostolique doit se préoccuper très peu des jugements d’autrui, et qu’il trouve la meilleure récompense de ses travaux dans le témoignage de sa conscience et la satisfaction du devoir accompli.
Aux débuts de son épiscopat, il avait peut-être un peu exagéré la sévérité et la raideur : l’expérience des hommes l’amena peu à peu à relâcher beaucoup de cette austérité excessive, et à la fin, il était devenu pour tous très cordial et très bon. Comme il s’était proposé un idéal élevé, il était naturellement assez difficile à contenter, et plus d’une fois on l’entendit se désoler de la stérilité apparente de ses travaux et de ceux de ses missionnaires.
Cependant, si le chiffre des nouveaux chrétiens ne s’est pas accru dans la mesure de ses désirs et de son zèle, il n’est que juste de remar¬quer que, sous sa direction, l’œuvre des catéchumènes n’est pas demeurée stationnaire, comme il était trop porté à le croire. En 1873, il avait trouvé dans la Mission 37,000 catholiques ; il en laisse, au dernier recensement, 58.500, soit en vingt ans un accroissement de plus d’un tiers ; encore faut-il tenir compte d’environ 8.000 chrétiens qui, dans le même espace de temps, sont passés dans la Mission voi¬sine du Cambodge. Ce sont là des résultats qui ne sont pas à dédai¬gner en présence des difficultés et des incertitudes de l’heure présente.
Et puis, là encore, l’œuvre principale de Mgr Colombert aura été une œuvre d’organisation. L’accroissement du nombre des mis¬sionnaires et des prêtres indigènes lui a permis de créer de nouveaux postes, de rendre plus immédiate, et partant plus efficace, l’action des ouvriers évangéliques ; nous avons pu suivre les fidèles de plus près ; ils ont été généralement mieux instruits, mieux surveillés, mieux pré¬parés à la réception fréquente des Sacrements de Pénitence et d’Eu¬charistie ; plus de 200.000 communions annuelles, l’érection canoni¬que des confréries du Saint-Sacrement, du Saint-Rosaire et de la Sainte-Famille, l’exposition dominicale du Saint-Sacrement dans toutes les paroisses de la Mission, à tour de rôle ; toutes ces créa¬tions de Mgr Colombert ont vulgarisé dans le Vicariat les habitudes de la piété et répandu dans les familles les pratiques de la vie chré¬tienne. Oh ! non, l’œuvre épiscopale de l’évêque de Samosate n’a pas été stérile, et il ne se rendait pas suffisamment justice, quand il parlait de l’inutilité de ses travaux.
A la fin de 1881, une rude épreuve vint fondre sur la Mission, ce fut le retrait brutal et non motivé de la subvention coloniale, dont nous jouissions depuis 1864, ce qui nous permettait de soutenir et de développer nos œuvres . C’était du jour au lendemain 155.000 francs enlevés au budget de la Mission. Grâce à l’excellente gestion finan¬cière du Vicaire apostolique, cet accident n’amena pas les catastro¬phes sur lesquelles nos ennemis avaient compté, et la plupart de nos œuvres purent être maintenues. Les missionnaires avec leur viatique et les offrandes volontaires de leurs chrétiens se tirèrent facilement d’embarras, et n’eurent pas à regretter un argent dont on eût voulu faire un titre à les asservir ; le plus à plaindre fut le pauvre Vicaire apostolique qui restait avec le fardeau des œuvres générales de la Mission et qui perdait du coup un traitement de 20.000 francs dont il n’avait jamais pris que 8.000 pour lui, laissant les 12.000 francs res¬tants dans la caisse de la Mission.
A la suite de cette crise fâcheuse, Mgr Colombert se montra d’une déli¬catesse et d’un désintéressement incomparables. Réduit aux 1.300 fr. de son viatique, il lui était impossible de tenir sa maison dans une ville comme Saïgon où la vie coûte si cher. En vain, à plusieurs reprises, les confrères le prièrent de prendre pour cela sur le fonds commun ; jamais il n’y voulut consentir, il supprima son service domestique, vendit sa voiture et se fit apporter à manger du séminaire.
Malgré sa pauvreté, cet évêque, qui n’avait pas même de quoi tenir sa maison, eut toujours l’âme généreuse et le cœur très grand. Aux jours de la prospérité, il aimait à recevoir les confrères de passage, et tous ceux qui se sont assis à sa table lui rendront ce témoignage qu il observait le conseil que saint Paul adresse aux évêques : hos¬pitalem esse. Plus tard, obligé de se restreindre, il n’en continua pas moins à se montrer très libéral. En 1885, quand la catastrophe de la Mission voisine du Binh-dinh nous amena en six semaines près de 8.000 exilés qui manquaient de tout, Mgr Colombert pourvut à tous les besoins avec un rare esprit d’organisation, et non content de ce qu’il faisait pour ces malheureux, il voulut encore aller au secours des douze à quinze mille chrétiens qui étaient restés sans abri et sans riz, sur la plage de Quinhon. Il fit à nos compatriotes de la colonie un appel chaleureux, appel qui fut entendu et qui produisit en deux mois près de 100.000 francs.
Du reste, ce n’était pas la première fois et ce ne fut pas la dernière, que le Vicaire apostolique de Saïgon mit son influence et son dévoue¬ment au service des Missions voisines. Placé au centre administratif de la colonie, en très bons termes avec les représentants du gouver¬nement français, l’évêque de Samosate usa toujours de sa haute situation dans l’intérêt des autres Missions d’Annam. En 1874, quand Mgr Puginier vint à Saïgon demander inutilement, hélas ! justice et réparation pour les chrétiens, misérablement compromis à l’occasion de l’expédition Garnier, il ne tint pas à Mgr Colombert que justice com¬plète ne fût rendue au Vicaire apostolique du Tonkin occidental. Au moins, ne pouvant mieux faire, usa-t-il de tout son ascendant sur l’amiral Dupré pour faire insérer au traité de 1874, la clause huitième, dont tous les termes furent pesés par lui, de manière à assurer autant que le permet la mauvaise foi des mandarins, la liberté religieuse de nos malheureux chrétiens dans tout l’Annam.
Comme on l’a vu plus haut, Mgr Colombert avait toujours été d’une santé frêle et délicate. Dès 1875, il avait été attaqué d’une maladie des reins que les médecins croyaient mortelle, et pour laquelle ils exigèrent qu’il fît un voyage en France. Il s’y résigna malgré ses répu¬gnances, et partit au mois de mars 1878, après avoir mis ordre aux affaires de la Mission. Dieu eut pitié de nos prières, et nous le ren¬voya à la fin de l’année à peu près guéri. Il avait de temps en temps de terribles attaques de coliques néphrétiques ; on l’a vu dans ces circonstances se rouler et se tordre de douleur sur sa chaise longue ; mais il avait une énergie de caractère indomptable, et c’est à cette énergie surtout qu’il doit d’avoir résisté si longtemps au mal. Habi¬tués à le voir toujours souffrir sans jamais s’arrêter, ses mission-naires avaient fini par se rassurer, et espéraient le conserver long¬temps encore à la tête de la Mission. La dernière année avait été vraiment bonne, et rien ne faisait présager l’approche de la catastrophe.
Le mercredi, 12 décembre, il alla à Tu-duc, petite chrétienté située à 11 kilomètres de Saïgon, faire la bénédiction d’une charmante cha¬pelle gothique qu’un de nos confrères venait d’achever. Selon son habitude, il se montra, tout le long du jour, gai, aimable et plein d’entrain avec les confrères. Le dimanche suivant qui était le troisième de l’Avent, il donna sans fatigue apparente la confirmation aux enfants de la Sainte-Enfance de Saïgon. Ce devait être sa dernière fonction épiscopale. Pendant la nuit qui suivit, il fut pris d’une violente douleur des reins ; comme il était habitué à ces crises, il n’y fit pas alors attention et ne soupçonna même pas le danger ; mais dès le jeudi sui¬vant le médecin déclara que l’état de Monseigneur lui paraissait très grave. M. Thiriet, son confesseur, lui fit part aussitôt de la déclaration du docteur et des craintes des confrères : « Oh ! répondit-il en souriant, n’allons « pas si vite, j’espère bien m’en tirer cette fois encore. » — « J’ai besoin, ajouta-t-il, de vivre « encore deux ou trois ans pour terminer telle et telle affaire. Après tout, il en sera ce que le « bon Dieu voudra : je dis comme saint Martin, non recuso laborem, et je m’en remets « entièrement aux mains de la Providence. »
Une autre fois, il dit encore à son confesseur : « Vous le savez, je ne suis pas un homme de « sentiment, je me mène uniquement par la raison, sur ce que Dieu veut. Il en sera ce qu’il « décidera. »
Le samedi soir, il fit sa confession générale avec une parfaite luci¬dité d’esprit, remettant à plus tard la réception des derniers sacre¬ments. Il voulut néanmoins communier à la messe que M. Thiriet lui dit un peu après minuit ; deux jours après, il se traîna encore à sa chapelle pour assister, la nuit de Noël, à la messe de minuit que son secrétaire célébra en sa présence : « Un Évêque doit mourir debout », disait-il à M. Thiriet.
Il est mort debout, en effet : jusqu’au dernier jour, en dépit des plus vives douleurs, il resta en parfaite possession de lui-même et de toutes ses facultés. Il voulut régler d’avance le détail de ses funé¬railles ; il écrivit plusieurs lettres, dont une au lieutenant-gouverneur pour demander à être inhumé dans sa cathédrale ; il adressa de son lit de mort des cartes d’adieu aux nombreux amis qu’il comptait dans la société saïgonnaise et à tous ceux qui avaient rendu des services à la Mission. Ces cartes de visite qui furent distribuées par la poste deux ou trois jours avant sa mort, causèrent à ceux qui reçurent ce suprême témoignage d’amitié, une émotion profonde, et plus d’un peut-être devra à cette dernière bénédiction de l’évêque la grâce du retour à Dieu.
Ayant ainsi pris congé du monde, Mgr Colombert se remit, avec la docilité d’un enfant, entre les mains des médecins et des sœurs char¬gées de le soigner. Malgré les plus atroces douleurs, il resta là, étendu sur sa couche, sans faire entendre une plainte, un mot d’impatience.
Le lundi soir, veill
References
Bibliographie. - Tous les ouvrages ci-dessous mentionnés, sauf indication contraire, ont été imprimés à l'imprimerie de la mission, Tan-dinh ou Tandinh-Saïgon.
Ouvrages composés par Mgr Colombert seul :
Bénédiction des cloches de la nouvelle cathédrale de Saïgon, 1er février 1880. - Imprimerie et librairie de A. Nicolier, rue d'Adran et rue Catinat, Saïgon, 1880, in-12, pp. 15.
Discours pour l'inauguration de la cathédrale de Saïgon, 11 avril 1880. - In-12, pp. 11.
Notice sur les martyrs de la Cochinchine occidentale. - 1887, in-8, pp. 12.
Ouvrages composés par Mgr Colombert et traduits en annamite avec l'aide de prêtres indigènes :
< AUT > (Règlement des catéchistes des paroisses). - 1884, in-8, pp. 24.
< AUT > (Règlement de la confrérie du Rosaire). - 1885, in-8, pp. 12.
< AUT > (Règlement de la confrérie du Saint-Sacrement). - 1885, in-8, pp. 10.
Tho'chung dia phân dang trong bên Tây (Mandements pour la mission de Cochinchine occidentale). - 1886, in-8, pp. 244.
Comprend 20 Mandements, 1875-1885 ; les 11 suivants, 1887-1894, n'ont pas été réunis en volume ; ils n'ont été imprimés qu'une seule fois, lors de leur envoi aux missionnaires.
Ouvrages composés par d'autres et revus par Mgr Colombert :
Thanh giáo yêu ly (Petit catéchisme). [1re édit. par Mgr Miche]. - 4e édit., 1873, in-16, pp. 164 ; 5e édit., 1879, in-8, pp. 96 ; 6e édit., 1882, pp. 69 ; 7e édit., 1889 ; 8e édit., 1894.
< AUT > (Pensez-y bien). - 1885, in-8, pp. 146 ; 2e édit., 1893, pp. 146.
Biên phân chánh tà (Documenta rectæ rationis) [par Mgr Taberd]. - 1891, in-8, pp. 432.
< AUT > (Histoire de l'Ancien Testament par demandes et par réponses) [par MM. Eveillard et Thiriet]. - 1898, in-8, pp. 220.
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1872, p. 17 ; 1874 (déc.), p. 22 ; 1875, pp. 36, 38 ; 1876, p. 31 ; 1877, pp. 33, 55 ; 1878, pp. 36, 81 ; 1879, p. 50 ; 1880, p. 66 ; 1881, p. 78 ; 1882, p. 72 ; 1883, pp. 18, 140 ; 1884, p. 107 ; 1885, pp. 93, 175 ; 1886, pp. 100, 199, 207 ; 1887, pp. 149, 230 ; 1888, pp. 134, 206, 226 ; 1889, pp. 160, 291 ; 1890, p. 128 ; 1891, pp. 162, 296, 312 ; 1892, p. 182 ; 1893, p. 196 ; 1894, p. 212.
A. P. F., xliv, 1872, p. 309 ; lxvii, 1895, p. 157. - M. C., iv, 1871-72, pp. 228, 682 ; v, 1873, Mort de M. Péguet, p. 586 ; vii, 1875, p. 242 ; ix, 1877, Pose de la 1re pierre de la cathédrale de Saïgon, p. 590 ; x, 1878, pp. 207, 466, 545, 582 ; xii, 1880, pp. 290, 558 ; xv, 1883, Son administration, pp. 416, 429, 440, 453, 464, 497 ; xvii, 1885, p. 481 ; xxvii, 1895, Sa mort, pp. 47, 83.
1871-72, pp. 305, 360, 810, 1240 ; 1872-73, pp. 88, 92 ; 1873-74, p. 966 ; 1877-78, p. 859 ; 1878-79, p. 66 ; 1879-80, p. 233 ; Ib., Bénédiction des cloches, p. 414 ; Ib., Discours, p. 708 ; Ib., pp. 734, 791 ; 1882-83, pp. 497, 1141. - Sem. rel. Laval, 1872-73, pp. 156, 184 ; 1877-78, p. 644 ; 1878-79, p. 21 ; 1885-86, p. 5 ; 1894-95, Sa mort, p. 196 ; 1895-96, Notice, pp. 344, 359, 377, 394, 407. - Sem. rel. Séez, 1885, p. 671. - Voix de N.-D. Chartres, xviii, 1874, p. 209 ; xx, 1876, p. 105 ; xxii, 1878, pp. 184, 280 ; xxviii, 1884, p. 193.
Le Tonk. de 1872 à 1886, p. 269. - La Coch. rel., ii, pp. 351, 393, 444, 541 et suiv. - Les miss. cath. franç., ii, p. 462. - Arm. des Prél. franç., p. 250.
Collect., 17 nov. 1878 : n° 2088 ; 9 mai 1879 : n° 467.
Notice nécrologique. - C.-R., 1894, p. 326.
Biographie. - Notice nécrologique sur Mgr Colombert, évêque de Samosate, vicaire apostolique de la Cochinchine occidentale, décédé à Saïgon, le 31 décembre 1894 [par E. Louvet]. - Imprimerie de la mission, Tân-dinh, 1895, in-12, pp. 87.
Portrait. - M. C., xv, 1883, p. 414 ; xxvii, 1895, p. 78.