Étienne PUGNET1848 - 1884
- Status : Prêtre
- Identifier : 1200
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Vietnam
- Mission area :
- 1874 - 1883 (Saigon)
Biography
[1 200]. PUGNET, Etienne, naquit le 22 juillet 1848 à Saint-Thomas-la-Garde (Loire). Elève du petit séminaire de Montbrison, entré minoré au Séminaire des M.-E. le 5 octobre 1872, il reçut le sacerdoce le 30 mai 1874, et partit le 1er juillet suivant pour la Cochinchine occidentale. Il fut, de juillet 1874 à 1877, vicaire à Lai-thieu ; de 1877 à 1880, chargé du district de Thu-dau-mot ; en 1880-1881, professeur au séminaire de Saïgon ; en 1881-1882, de nouveau à Thu-dau-mot. Obligé par la maladie de revenir en France en 1883, il mourut le 28 février 1884, à Paris, chez les Frères de Saint-Jean-de-Dieu, résumant sa carrière par ces mots d'humilité : Je n'ai point été un grand missionnaire ; j'ai fait ma petite besogne tout doucement. Tel vous m'avez connu au séminaire, tel je suis resté. "
Obituary
M. PUGNET
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE OCCIDENTALE
Nous n’avons aucun détail sur la vie apostolique de M. Pugnet. Quelques jours avant de mourir, dans une conversation avec son ancien directeur du séminaire, il la résumait en ces termes :
« Je n’ai point été un grand missionnaire, j’ai fait ma petite besogne tout doucement. Tel que vous m’avez connu au séminaire, tel je suis resté jusqu’à ce jour. Je ne crois pas avoir de grandes fautes à me reprocher ; mais, hélas ! je n’ai pas de grands actes de vertu à mon actif. Je suis demeuré ce que j’étais autrefois. »
Au séminaire des Missions où il entra le 7 octobre 1872, M. Étienne Pugnet, au témoignage de ses supérieurs, se montra toujours régulier, pieux, animé des meilleurs sentiments. C’était un bon aspirant, ce fut un bon prêtre et un bon missionnaire.
Ordonné prêtre le 31 mai 1874, il partit le 1er juillet suivant pour la Cochinchine occidentale. Durant le cours de son apostolat, soit au séminaire de Saïgon où il fut employé comme professeur, soit dans l’exercice du ministère, il sut mériter l’estime de ses supérieurs et de ses confrères.
Lorsque les médecins le renvoyèrent en France, M. Pugnet dont la santé avait toujours été chancelante, était gravement atteint et son état laissait peu d’espoir. Ni l’air natal, ni les soins qu’il reçut dans sa famille d’abord et à Paris ensuite, ne purent obtenir l’effet désiré. Transporté sur sa demande chez les frères de Saint-Jean de Dieu, à la rue Oudinot, il y fut l’objet des soins les plus assidus et de la sollicitude la plus affectueuse. Voyant que loin de s’améliorer, son état allait toujours empirant, il ne songea bientôt plus qu’à paraître devant Dieu.
Il vit venir la mort avec un calme et une résignation qui édifièrent tous ceux qui l’entouraient. « J’attends la mort, disait-il un jour, je ne la brave pas ; oh, non ! mais je l’attends bien tranquille, je sais bien que je suis au bout. Si le bon Dieu me laisse souffrir encore quelques jours, cela diminuera d’autant mon purgatoire. »
« Qu’il est bon d’avoir été missionnaire, disait-il encore, quand on va mourir ! Si j’étais resté en France, j’aurais peut-être vécu vingt ans de plus : je suis content d’offrir ces vingt ans au bon Dieu, d’ailleurs j’y ai tout profit : vingt ans de moins sur la terre, c’est vingt ans de plus au paradis.... Si c’était à recommencer, je recommencerais. »
Un jour qu’il était plus faible et qu’on s’attendait à le voir passer, il se produisit une légère amélioration et le frère qui le soignait lui annonça tout joyeux, qu’il vivrait encore plusieurs jours : « Mais, dit-il, est-ce que ce bon frère a cru me faire plaisir en venant m’annoncer cette nouvelle ? Je ne demande pas mieux que de m’en aller tout de suite. Après tout, le frère pourrait bien avoir raison et je crains de ne pas mourir encore...... »
« Aujourd’hui, ajoutait-il, je suis plus faible qu’hier, je puis difficilement parler et mouvoir mes bras....je deviens cadavre....c’est la mort qui arrive tout doucement...A la volonté de Dieu !.. »
C’est dans ces pieux sentiments que M. Pugnet passa à une vie meilleure, après avoir reçu les derniers sacrements. Il était né à Saint-Thomas la Garde, au diocèse de Lyon, le 22 juillet 1848.