Antoine CODIS1849 - 1887
- Status : Prêtre
- Identifier : 1224
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1874 - 1884
- 1885 - 1887
- 1884 - 1885 (Hong Kong)
Biography
[1224]. CODIS, Jean-Antoine-Valentin, né à Saint-Julien-d'Empare, actuellement commune de Capdenac-Gare (Aveyron), le 24 janvier 1849, fit ses études au petit séminaire de Saint-Pierre et au grand séminaire de Rodez. Le 6 octobre 1871, il entrait laïque au Séminaire des M.-E. ; le 30 mai 1874, il était prêtre ; le 29 juillet suivant, il partait pour la mission du Kouang-tong. Il fut d'abord chargé de la direction du séminaire qui comptait 7 théologiens et 30 latinistes, et de l'orphelinat renfermant 130 enfants. En 1875, il fut envoyé dans le district populeux et difficile de Sheun-tak ; il y travailla pendant une dizaine d'années. En 1884, après le pillage de ses chrétientés, il se prodigua pour secourir ses fidèles réfugiés à Hong-kong et à Macao.
Les hostilités terminées, Mgr Chausse lui confia le district de Hoc-chan ; il y dirigeait la construction d'une église, lorsqu'un vent violent renversa sur lui la toiture et le jeta du haut d'une terrasse sur les pierres du chemin. Quelques jours plus tard, le 18 mai 1887, il mourut à Hoc-chan.
Obituary
M. CODIS
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU KOUANG-TONG
Né le 24 janvier 1849.
Parti le 29 juillet 1874.
Mort le 18 mai 1887.
M. Antoine-Jean-Valentin Codis était né le 24 janvier 1849 à Saint¬-Julien d’Empare, au diocèse de Rodez. Il fut baptisé le même jour. « Privé de l’appui de son père, dès l’âge de quatre ans, il reporta sur sa rnère toutes ses affections, et, quoique d’une nature ardente, il fut toujours envers elle d’une soumission que savent seuls inspirer le respect et l’amour. Un jour qu’elle lui faisait un reproche, il l’inter¬rompit en disant : « Ne me grondez pas ; dites-moi seulement que cela vous déplaît, et je ne le ferai plus. »
« Il avait su gagner de bonne heure l’amitié et l’estime de ses cama¬rades : ils étaient toujours très nombreux autour de lui, ce qui lui valut, de la part de sa mère, le titre plaisant de capitaine des innocents. Ses jeunes amis d’enfance lui conservèrent toute leur sympathie, durant les années de son éducation ; ils étaient heureux d’aller l’accompngner à la gare à son départ, et ils se rendaient chez lui de grand matin, lorsqu’ils n’avaient pu l’embrasser la veille à son retour.
« La première communion le transforma. Il devint très pieux ; il. prolongeait son action de grâces et retenait ses petits camarades, qui quelquefois voulaient partir après la sainte messe. Cette piété resplen¬dissait sur sa figure d’une manière si sensible, qu’une personne qui venait tous les jours à la messe à Saint-Julien, après s’être enquise auprès de M. le curé à qui appartenait ce jeune garçon, lui dit : « Cet enfant fera quelque chose, si on soigne son éducation. » Le pres¬sentiment de cette pieuse femme ne devait pas tarder à se réaliser.
« Désireux d’aller rejoindre son frèré aîné, qui faisait ses classes au petit séminaire de Saint-Pierre, notre futur missionnaire se hasarda à dire un jour à sa mère : « Si vous pouviez faire pour moi comme pour mon frère, vous me rendriez bien heureux. »
« Cette mère avait le cœur trop tendre et la foi trop vive pour résister à une telle prière ; aussi, quoique la charge fût lourde pour ses ressources, et qu’elle sentît par avance les tristesses de la séparation, elle accéda aux vœux de son fils. L’avenir de ses deux enfants fut dès lors l’objet de toutes ses sollicitudes, et elle ne recula devant aucun sacrifice, pour favoriser leur sainte vocation. Hâtons-nous de dire qu’elle trouvait une première récompense de son dévouement et de ses privations dans la piété, les progrès et la reconnaissance de ses chers étudiants.
« La vie du jeune Codis au petit séminaire de Saint-Pierre fut celle d’un élève pieux et fidèle à la règle ; nous la trouvons résumée dans le certificat que M. Truel, alors supérieur de l’établissement, lui déli¬vra à la fin de ses études, et qui est conçu en ces termes : « J’ai « l’honneur de certifier que M. Codis Antoine a fait toutes ses classes, jusqu’à la rhétorique « inclusivement, au petit séminaire de Saint-Pierre, avec application et succès, et qu’on a « toujours été content de sa piété et de sa conduite. »
« Il avait toujours manifesté beaucoup de goût pour l’état militaire. Il voulut aller s’enrôler comme zouave pontifical, mais étant mineur, il dut renoncer à son projet. Il avait demandé son certificat à M. Truel, avec l’intention d’entrer à l’école navale de Brest. On découvrit ce plan, par des pièces qu’on trouva dans ses papiers ; il avoua du reste lui-même sa résolution. En lui remettant son certificat, M. Truel lui dit : « Je vous engage vivement à entrer au séminaire, au moins pour un an, vous verrez ensuite. » (Revue religieuse de Rodez)
Il suivit ce conseil de la prudence, et se trouva entrer ainsi dans sa voie qu’il croyait chercher encore. Bientôt ses aspirations généreuses se fixèrent, il sentit que Dieu l’appelait à entrer dans la milice de ses apôtres. Son directeur, M. Moufle, de si douce mémoire, le dirigea vers les missions étrangères ; restait à obtenir l’assentiment de sa mère. Toutes les vacances de 1871 furent consacrés par lui à ce travail. Il employait de préférence les motifs de foi. Comme toutes les mères, la sienne était dure à la détente. Un jour il lui dit : « Vous êtes, ma chère maman, comme une horloge qu’il faut sans cesse remonter. J’espère que le bon Dieu, dont je plaide la cause, vous remontera si bien que vous ne redescendrez plus. »
Sa mère ne put tenir devant la volonté si ferme de son fils ; elle offrit à Dieu sa part du sacrifice, et donna son consentement. « Toutefois, ajoute M. le Curé de la Besse-Noits, de qui nous tenons ces détails, elle voulait qu’il mûrit davantage sa vocation, et le pria de passer encore une année à Rodez. Mon frère partit donc le 4 octobre 1871 pour le Grand-Séminaire, mais deux jours après il était à Paris. C’était ainsi convenu avec son directeur. »
De là, il écrivit à sa mère pour la consoler : « Des gens qui n’ont en vue que les intérêts temporels, et qui ne savent pas, ou oublient qu’il n’y a qu’une seule chose nécessaire, qualifieront durement ma conduite vis-à-vis de vous ; pour vous, bien-aimée mère, lorsque vous aurez donné quelques larmes à l’amour maternel, votre foi, que je connais si vive, prendra le dessus, et, faisant taire la nature, se réjouira de pouvoir faire à Dieu le plus grand sacrifice : celui d’un fils pour le salut des âmes. »
Dès le début de son séjour au séminaire sa santé fut si gravement éprouvée, qu’il craignit un moment de n’y pouvoir rester, ce qui l’affligeait profondément, mais bientôt il se rétablit et continua sans les interrompre ses études théologiques. Il fut ordonné prêtre en 1874, et destiné à la mission du Kouang-tong.
« Avant de partir, écrit son frère, il nous demanda encore le sacri¬fice de son voyage d’adieu. Je me rendis à Paris, où je passai quel¬ques jours avec lui. Le dernier mot qu’il me dit en m’embrassant fut celui-ci : Hilarem datorem diligit Deus.
Le P. Codis arriva le 11 septembre 1874 dans sa chère mission du Kouang-tong et fut placé à l’orphelinat des garçons, qu’il dirigeait tout en apprenant la langue chinoise. Un an après, il fut envoyé dans un district très populeux, à cinq lieues de Canton. C’est dans ce district qu’il a travaillé pendant douze ans à la conversion des païens et au salut des âmes.
« Toute sa vie de missionnaire, écrit Mgr Chausse, a été une vie pleine d’activité et d’abnégation. J’avais eu particulièrement le bon¬heur de connaître son grand cœur, la première année de son arrivée en mission. Nous l’avions passée ensemble à l’orphelinat de Canton, auquel se rattachait le petit séminaire que je dirigeais à cette époque, et depuis ce temps, j’avais toujours conservé pour lui une tendre affection.
« Quand je fus appelé à diriger la mission en 1880, il était à son premier district, aimé de ses chrétiens qui avaient su tout de suite apprécier son dévouement. C’était certainement l’un des districts les moins aisés à administrer, tout rapproché de Canton, au milieu d’une population excessivement hostile ; le missionnaire ne pouvait guère se montrer en plein jour, par crainte d’attirer des difficultés à ses néo¬phytes. Aussi cette vie trop resserrée pour son tempérament ardent lui était-elle fort pénible, et sa santé en souffrait ; ses cheveux avaient blanchi, et une petite fièvre venait souvent le visiter. »
Ce district de Choun-tac, l’un des plus importants de la mission comptait plus de 5,000 chrétiens. C’est à administrer ce nombreux troupeau que le P. Codis se dépensait avec un zèle au-dessus de tout éloge. Toute sa correspondance dénote une hauteur de vues peu commune, une grande générosité de caractère et l’oubli de soi poussé jusqu’à l’héroïsme. Il se plaint parfois de n’avoir que peu de baptêmes d’adultes, le soin de ses anciens chrétiens ne lui laissait que peu de temps pour évangéliser les païens. En revanche, chaque année, une moisson de 1,000 à 1,200 enfants païens baptisés dans son district grossissait le bataillon des anges. Il se plaisait à les invoquer souvent, pour obtenir la conversion de son district.
En 1878, le P. Codis fit avec quelques confrères le pèlerinage de Sancian. Outre les grâces spirituelles qu’il dit y avoir obtenues, il en rapporta comme un surcroît de forces et de santé. « A mon retour, j’étais fort et vigoureux, comme jadis au temps des vendanges ; l’air de la mer et les courses sur les montagnes avaient triplé mes forces. J’étais trop robuste pour mes marécages, où la fièvre m’a saisi dès mon arrivée, mais qu’importe, dum consummem cursum meum, en faisant la très sainte et très aimable volonté de Dieu ! »
« Tandis que je songeais, continue Mgr de Capse, à lui donner un poste plus libre, plus large, où sa forte poitrine aurait rencontré un air plus pur, les événements du Tonkin se ruèrent sur nous avec violence, et pendant trois ans nous fûmes accablés d’angoisse et de tristesse. La part du P. Codis ne fut pas la moindre. En 1884, toutes ses chrétientés furent pillées, et les habitants obligés de s’exiler à Hong-kong et à Macao. C’est là qu’il déploya un dévouement sans bornes, pour venir au secours de son peuple persécuté. Vous dire toutes les souffrances de son cœur, toutes les ingéniosités de son esprit pour trouver des logements, des secours aux pauvres persé¬cutés, serait au-dessus de mes forces ; le Seigneur l’aura récompensé selon ses mérites : Beati omnes qui confidunt in Domino ; car il travaillait pour N. S. et n’avait d’autre but que de lui plaire. Qu’il jouisse donc en paix dans la gloire du fruit de ses travaux. Il n’a plus besoin de nos louanges et de nos encouragements.
« Après la paix, son district ne pouvant plus recevoir les mission¬naires européens, je l’avais placé tout à côté, afin qu’il pût au moins diriger le prêtre chinois qui le visitait en son absence. C’est là qu’il fut pris d’une bronchite, qui le retint plusieurs mois à Hong-kong. Vers la fin du carême de cette année, il était revenu bien portant au milieu de nous, et pressé, comme toujours, il partait aussitôt pour son cher district d’Hoc-shan, avec un petit subside que je lui avais alloué pour bâtir une école. Arrivé chez lui, il se mit aussitôt à l’œuvre. C’est là que le bon Dieu l’attendait. »
« Le 3 mai, rapporte le P. Delsahut, un vent violent menaçait de renverser une espèce de toiture qu’on avait élevée provisoirement, pour mettre les ouvriers et les travaux à l’abri de la pluie. Le cher confrère, avec son zèle et son ardeur ordinaires, sans mesurer le danger, s’empresse d’aller mettre la main à l’œuvre pour consolider une colonne en bois, qui s’inclinait déjà sous la structure et la force du vent ; mais, hélas ! tous ses efforts furent impuissants ; plusieurs poutres s’écroulent, lui tombent sur la tête, puis le culbutent du haut d’une terrasse, dans un chemin tout couvert de cailloux. Le mal que le cher Père se fit en tombant fut plus grand encore que celui qu’il avait reçu sous l’effrondement du toit de chaume. Les chrétiens et les ouvriers s’empressèrent de le relever, de lui prodiguer tous les soins dont ils furent capables. C’est à grand’peine qu’on put arrêter le sang de ses blessures, dont la principale était à la tempe gauche. Les chrétiens, désolés de voir leur cher Père si gravement blessé, lui conseillaient de se faire transporter à Canton auprès de Monseigneur, où Sa Grandeur lui aurait procuré de meilleurs méde¬cins et des remèdes plus efficaces. Le P. Codis, dont le calme les étonnait fort, cherchait toujours à les consoler en leur disant : « Ce « n’est rien, j’espère bien guérir ici sans retourner à Canton, d’où je suis revenu depuis peu, « au milieu de vous, après une si longue absence. »
« Au bout de neuf ou dix jours, l’inflammation de la tempe s’étendit jusqu’au gosier, en sorte que le cher confrère avait la respiration gênée et ne pouvait avaler quelque nourriture qu’avec grande diffi¬culté. Dès lors, il comprit que sa vie était en grand danger. Il envoya à Canton un courrier, qui arriva le 16 mai.
« Partez de suite, me dit Monseigneur, et tâchez d’amener ici le cher P. Codis pour que nous puissions lui prodiguer tous nos soins pour le guérir. J’arrivai auprès de lui le 17, vers les deux heures du soir, après un voyage de 25 lieues environ.
« Lorsqu’il me vit entrer, ce cher ami et vénéré confrère se traîna vers le seuil de la porte et se jeta dans mes bras : « Merci de votre visite, me dit-il, combien je suis heureux de vous « voir ! — Hélas ! lui répondis-je les yeux baignés de larmes, je serais très heureux moi aussi « de vous revoir comme naguère en bonne santé ; mais je suis désolé de vous trouver dans un « état si pitoyable. »
« Le cher Père pouvait à peine parler, et ne pouvait plus rien avaler, pas même une goutte d’eau. « Que la sainte volonté de Dieu soit faite ! répondit-il en balbutiant, je suis préparé à la mort. »
« Un prêtre chinois qui lui sert de vicaire, le P. Tchan lui avait administré le Saint-Viatique et l’Extrême-Onction, un jour avant mon arrivée. »
Recueillant le peu de forces qui lui restaient encore, le cher malade voulut adresser un dernier adieu aux siens. Cette lettre, si pleine de foi, de sérénité, de courage, d’abandon et de confiance en Dieu, et en même temps de profonde tendresse pour sa famille, est écrite d’une main très ferme.
« Hoc-shan, 17 mai, 3 heures du matin.
« Mère et frère bien-aimés,
« Le 3 de ce mois, jour de l’Invention de la Sainte-Croix, le bon Dieu a placé sur moi une croix bien lourde …
« L’on me conseillait d’aller à Canton ou Hong-kong, mais j’ai voulu observer, coûte que coûte, la loi de la résidence au milieu de mes fidèles, et je suis resté employant les remèdes du pays.
« D’abord, tout a pris bonne tournure, mais depuis deux jours, je ne me fais plus d’illusions, c’est pourquoi, il y a deux heures, je viens de recevoir le Saint-Viatique, l’Extrême-Onction et l’indulgence plénière.
« Je saisis à la volée ce moment-ci où j’ai plus de force pour vous tracer ces lignes, et vous dire, mes bien-aimés, adieu !… Au revoir, là-haut !…. A bientôt….
« Je souffre bien un peu, mais qu’est-ce en comparaison de ce que Jésus-Christ a souffert pour nous !….
« Je suis toujours très content, et les chrétiens m’en font continuel¬lement la remarque et m’en témoignent leur étonnement.
« J’offre volontiers ma vie à Dieu pour vous et moi, mes chrétiens, mes parents, amis, bienfaiteurs, nos compatriotes et toute l’Église.
« Pour tout héritage, je vous envoie ma croix de missionnaire qui m’a accompagné partout, et le fera jusque dans le grand combat de l’agonie.
« Adieu donc, mes bien-aimés, je vous serre en esprit sur mon cœur, tous les deux.
« Priez pour moi après ma mort qui ne peut tarder.
« A. CODIS,
« miss. apost. de Canton. »
« Pendant toute la nuit, continue le P. Delsahut, le cher malade fut agité par des crises très violentes. Je crus plusieurs fois qu’il allait expirer dans mes bras, je lui ai renouvelé l’absolution qu’il recevait en pleine connaissance, répondant par des signes d’approbation aux paroles que je lui adressais. Le cher Père était suffoqué.
« Le lendemain, sa respiration devenait encore plus gênée, ses forces physiques étaient abattues ; mais son âme, soutenue par la grâce de Dieu, conservait toujours assez de force pour supporter le mal avec patience et résignation à la volonté de Dieu.
« Assis sur un fauteuil, les mains jointes, les yeux toujours fixés sur une image de la Passion et un grand chapelet, qu’il conservait toujours suspendus à côté de son lit, pendant qu’un grand nombre de chrétiens en pleurs priaient autour de lui, le pieux et zélé mission-naire rendit sa belle âme à Dieu vers les neuf heures du matin, la veille de l’Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
« Depuis le 3 mai, jour de la découverte de la Sainte-Croix, Notre-¬Seigneur Jésus-Christ lui avait fait prendre part à ses grandes souf¬frances, j’espère qu’il aura trouvé son âme assez purifiée pour être admise aux joies du Paradis, et célébrer la grande fête de l’Ascension avec les anges et les saints. Ces considérations sont les meilleures et les plus grandes consolations que j’éprouvais sur la perte d’un ami intime, que j’espère revoir bientôt au Ciel. ».
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References
[1224] CODIS Antoine (1849-1887)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1886, pp. 74, 192. - Rev. rel. Rodez, 1881, p. 891. - Rev. rel. Rodez et Mende, 1887, pp. 440, 521. - Annuair. petit sém. Saint-Pierre, 1887-88, p. 169.
Notice nécrologique. - C.-R., 1887, p. 238.