Léon GINESTET1875 - 1917
- Status : Prêtre
- Identifier : 2725
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Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1903 - 1917 (Chengdu)
Biography
[2725] GINESTET Léon, Marcellin, est né à Druelle, paroisse d'Ampiac, dans le diocèse de Rodez (Aveyron). Il fait ses études secondaires au Petit Séminaire de Saint Pierre. Après ses études théologiques au Grand Séminaire de Rodez, il est ordonné prêtre en 1901. Après une année de ministère dans son diocèse, il entre aux Missions Étrangères le 17 mai 1902 et part le 5 août 1903 pour la mission du Setchoan occidental.
Arrivé à Chengtu le 16 décembre de la même année, il est, après quelques mois, placé à la tête d'un district proche de Chengtu : il y reste deux années (1904-1906) pendant lesquelles il continue ses études de la langue et des us et coutumes du pays.
Nommé curé à Sulin en 1907, il y reste dix ans, à l'aise dans tous les milieux, souriant et aimable, distingué et courtois. Il augmente partout ses écoles et ses catéchistes. Il est mort prématurément le 7 septembre 1917 après 14 ans d'apostolat.
Obituary
M.GINESTET
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU SE-TCHOAN OCCIDENTAL
M. GINESTET ( Léon-Marcellin), né à Druelle, paroisse Ampiac (Rodez, Aveyron), le 9 juillet 1875. Prêtre le 1er juin 1901. Entré au Séminaire des Missions-Etrangères le 27 mai 1902. Parti pour le Setchoan Occidental le 5 août 1903. Mort à Su-lin le 7 septembre 1917.
La tombe de M. Rousseau était à peine fermée, qu’un nouveau deuil inattendu et subit nous atteignait. On venait de voir M. Ginestet, alerte, bien portant, plein de promesses et de projets, et on apprenait qu’il avait rendu son âme à Dieu. Atteint d’une petite indisposition, d’abord, sans gravité, il s’était un peu trop fié à son habileté et à ses connaissances médicales. Plutôt que de s’adresser au médecin protestant habitant la même ville que lui, il voulut se soigner, et ne réussit qu’à augmenter son malaise. Au bout de quelques jours, il consulta par lettre les médecins français de Tchentou. Leur réponse ne lui était pas encore parvenue, qu’un accroissement de souffrances l’obligea à faire ce par quoi il aurait dû commencer. Il se rendit à l’hôpital protestant et se soumit à l’opération déclarée indispensable ; les suites de cette opération furent malheureuses. Le pauvre missionnaire, souffrant terriblement, demanda les derniers sacrements au confrère accouru à son appel, les reçut avec beaucoup de piété et de résignation, et ne rentra chez lui que pour y mourir.
M. Ginestet, né en 1875 dans l’Aveyron, fit ses études classiques au petit séminaire de Saint-Pierre, et ses études théologiques au grand séminaire de Rodez, où il fut ordonné prêtre en 1901. Après une année de ministère dans son diocèse ; il entra au séminaire des Missions-Etrangères et partit pour le Setchoan Occidental en 1903.
Arrivé à Tchentou le 16 décembre de la même année, il fit de si rapides progrès que six mois après son arrivée, il put commencer à exercer le saint ministère.
Il fut placé à la tête d’un district rapproché de Tchentou, et y acquit une connaissance plus approfondie du tempérament chinois, des us et coutumes du pays. Il y resta deux ans et passa dans un des plus importants districts du Vicariat. Il fut rapidement apprécié. Il avait en effet des qualités de premier ordre aux yeux des Chinois. Souriant, aimable, de manières plutôt recherchées, de mise et de maintien corrects, il sut se plier très vite à cet excès de politesse raffinée, minutieuse et compliquée, qui a toujours été et demeure la base des relations sociales en Chine. Il charmait la bourgesoisie et la haute société. Le clergé indigène et les gens à l’aise proclamaient sa distinction et sa courtoisie, ce qui ne l’empêchait pas d’être fort accessible à la basse classe ; les nombreuses conversions opérées par lui, en sont la meilleure preuve. Il se faisait humble avec les petits, et évoluait avec aisance au milieu des riches. Il augmenta partout ses écoles et ses catéchistes, et en peu de temps, ses néophytes furent si nombreux, qu’on dût lui donner un vicaire pour assurer les secours spirituels dans ses stations nouvellement établies.
Il avait le projet, dont il a parlé souvent, d’organiser en communauté les vierges chrétiennes et de leur donner une instruction et une éducation en rapport avec l’état actuel et les aspirations de la Chine. Cette importante question qui a fait, depuis longtemps, l’objet de bien des discussions, a été heureusement résolue dans quelques Vicariats, que leur situation géographiques plaçait dans des conditions favorables, et elle le sera bientôt, espérons-le, dans les parties les plus reculées de la Chine. Notre cher confrère avait un tel désir de cette organisation, qu’il en a dressé des plans très étudiés. Nous avons la conviction qu’au moment de paraître devant Dieu, il a généreusement offert sa vie pour la réalisation d’une œuvre qu’il avait tant à cœur.
M. Ginestet est mort après 14 ans d’apostolat. Il a bien travaillé. La solennité de ses funérailles, l’affluence des chrétiens qui y ont assisté, disent éloquemment le bon ouvrier qu’il a été, les regrets qu’il a laissés, l’affection dont il était entouré.
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References
[2725] GINESTET Léon (1875-1917)
Références biographiques
AME 1903 p. 378. 1917-18 p. 313. CR 1903 p. 306. 1914 p. 43. 1916 p. 180. 1917 p. 239. 1918 p. 132-133 (notice nécro.).