Joseph POURCHET1904 - 1987
- Status : Prêtre
- Identifier : 3421
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Vietnam
- Mission area :
- 1930 - 1932 (Phat Diêm)
- 1932 - 1939 (Thanh Hoa)
Biography
[3421] Joseph, Lucien, Pierre POURCHET naquit le 19 mai 1904, à Morteau, diocèse de Besançon, département du Doubs. Il appartenait à une famille de commerçants qui comptait cinq enfants dont trois choisirent le sacerdoce ou la vie religieuse. Son frère Maurice devint évêque de Saint-Flour (Cantal)
Après ses études primaires à Morteau, Joseph entra, en octobre 1916, au petit séminaire de Maîche, à la suite de son frère Maurice. Ses études secondaires terminées, Joseph se dirigea en 1923, vers le grand séminaire de Favernay, où il passa deux ans.
A la suite de son ami Roger Coulot, il s'orienta vers le séminaire des Missions Etrangères. Le 26 juillet 1925, il posa sa demande d'admission comme aspirant, et se présenta à la rentrée du 18 septembre 1925. De mai 1926 à novembre 1927, il accomplit son service militaire, dans le Génie, à Nancy. Tonsuré le 22 décembre 1928, il reçut les premiers ordres mineurs le 23 février 1929; il fut fait exorciste-acolythe le 25 juin 1929; sous-diacre le 21 septembre 1929, diacre le 21 décembre 1929, il fut ordonné prêtre le 29 juin 1930, reçut sa destination pour le vicariat apostolique de Phat-Diêm qu'il partit rejoindre le 8 septembre 1930. Il s'embarqua à Marseille le 11 septembre de cette même année.
Arrivé dans sa mission, il commença l'étude de la langue viêtnamienne, sous la direction d'un catéchiste.Le 4 octobre 1932, il assista à ses derniers moments son ami M.Roger Coulot, de la mission de Vinh. En 1932, lors de l'érection du nouveau vicariat apostolique de Thanh-Hoa, confié à Mgr. Louis de Cooman, M. Pourchet, fut nommé à la cathédrale de Thanh-Hoa; vicaire de M. Poncet, et chargé des écoles paroissiales. il construisit pour les garçons un groupe scolaire de six classes pouvant accueillir 200 élèves. Cette école fut bénite par S.E.le Délégué Apostolique le 5 février 1933. A la fin de 1933, il acheva un vaste bâtiment scolaire pour les filles.
En septembre 1934, les écoles de Thanh-Hoa-ville passèrent sous la direction de M. Barnabé, procureur de la mission. M.Pourchet partit alors comme professeur au nouveau collège de la Providence à Hué. Durant les vacances de 1935 1936 et 1937, il organisa, sur la plage de Lang-Cô, des colonies de vacances pour les enfants métis, pupilles de l'Assistance Publique, et il y construsit.un bâtiment pour un séjour plus confortable. En 1936, lors de la promotion du nouvel an, il fut fait Chevalier du Dragon d'Annam". En avril 1937, nommé professeur au petit séminaire de An-Ninh, il y enseigna jusqu'à la fin de l'année scolaire.
En 1937, la colonie de vacances terminée, M.Pourchet partit en congé, en France où il arriva le 21 septembre 1937. Mobilisé en 1939 dans le Génie télégraphique, il échappa de justesse à la captivité, et fut démobilisé en 1940. Ne pouvant pas rentrer au Viêtnam, il prit contact avec Mgr.Martin, évêque d'Amiens qui l'affecta à la paroisse St. Pierre d'Amiens où il exerça son ministère pendant cinq ans.
En 1945, il assura un service d'aumônerie dans une clinique de Fribourg, en Suisse, tout en enseignant à la villa St. Jean, établissement dirigé par les Pères Marianistes. En 1953, il trouva un poste de professeur à la Mouille, près de Morez où il resta jusqu'en 1970. Il donna alors sa démission et rentra au diocèse de Besançon.
A la fin de 1969, Mgr. Lallier, archevêque de Besançon, lui confia les paroisses de Châtelblanc et de la Chaux-Neuve, totalisant 450 habitants, dans une région froide aux confins du Jura. Il se montra attentif à tous ses paroissiens; fidèle aux réunions de secteur, Il eût le constant souci de se tenir au courant de l'évolution de la pastorale. Doué pour la musique, il forma un choeur de chant remarquable pour une liturgie de qualité. Fort habile de ses mains, il aménagea une maison paroissiale pour les diverses réunions.
Le 16 mars 1986, en raison de son état de santé, M. Pourchet quitta Châtelblanc, le coeur déchiré, pour se retirer dans la maison de retraite des Frères des Ecoles Chrétiennes à Besançon. Pendant les derniers mois de sa vie, il souffrit de migraines continuelles dues au cancer qui envahissait peu à peu toute sa tête. A partir du 2 janvier 1987, son état s'aggrava sérieusement. Dans la matinée du 7 janvier 1987, il rendit son âme à Dieu.
Ses funérailles présidées par son frère Mgr. Pourchet, ancien évêque de Saint-Flour, furent célébrées le 9 janvier 1987, à Châtelblanc. Il repose dans le cimetière de cette petite paroisse.
Obituary
Le Père Pierre POURCHET
Missionnaire à THANH HOA (VIETNAM)
1904 - 1987
POURCHET Pierre
Né le 19 mai 1904 à Morteau, diocèse de Besançon, Doubs
Entré aux Missions Étrangères le 18 septembre 1925
Prêtre le 29 juin 1930 – Destination pour Phat Diêm
Décédé à Besançon le 7 janvier 1987
Voir carte nº 1
Enfance et jeunesse
Pierre Pourchet naquit à Morteau, diocèse de Besançon, le 19 mai 1904. Il appartenait à une famille de commerçants, aux traditions chrétiennes solides qui donna naissance à cinq enfants dont trois se sont consacrés au Seigneur dans le sacerdoce ou la vie religieuse.
Après ses études primaires à Morteau, il entra, en automne 1916, au petit séminaire de Maîche, à la suite de son frère Louis. C’était une tradition familiale, car l’oncle Louis avait été élève au petit séminaire d’Ornans dont Maîche a pris la suite.
Ses études secondaires terminées, il entra au grand séminaire de Faverney pour deux ans. C’est alors qu’à la suite de son ami Roger Coulot, il s’orienta vers les Missions Étrangères de Paris. Il fit sa demande d’entrée, le 26 juillet 1925, et entra au séminaire des Missions Étrangères le 18 septembre. Comme tout bon citoyen, il accomplit son service militaire, de mai 1926 à novembre 1927, dans le Génie, à Nancy. Après quoi, il reprit ses études et fut ordonné prêtre le 29 juin 1930. Le soir même, il recevait sa destination pour la mission de Phat Diêm, au Nord Viet-nam. Cette destination ne dut pas lui déplaire, car il se trouvait ainsi non loin de son ami Roger Coulot qui, lui, était déjà dans la mission de Vinh depuis un an. C’est le 8 septembre 1930 que le P. Pourchet partit rejoindre sa mission.
En mission
Arrivé à Phat Diêm, son premier travail fut évidemment de se mettre à l’étude de la langue sous la direction plus ou moins compétente d’un catéchiste. Il n’y avait pas alors d’écoles de langue comme elles furent organisées bien plus tard. Chacun se débrouillait un peu comme il pouvait. La Mission de Phat Diêm était alors dirigée par Mgr Marcou, homme remarquable, mais dur pour lui-même et exigeant pour les autres.
C’est en 1932 que fut érigée la nouvelle mission de Thanh Hoa sous la direction de Mgr De Cooman, précédemment coadjuteur de Mgr Marcou depuis 1918. En 1932, le P. Pourchet fut envoyé dans cette nouvelle mission et affecté à la paroisse de Thanh Hoa, le chef-lieu de la province et centre de la Mission. La paroisse de Thanh Hoa était sous la direction du P. Pourchet : paroisse très vaste qui comptait plus de 60 chrétientés réparties tout à travers la campagne. Deux prêtres étaient en résidence à quelque vingt kilomètres du centre. Il y en eut bientôt un troisième mais tous étaient sous la direction du P. Poncet. La ville de Thanh Hoa tout en étant chef-lieu de la province, n’était pas une grande cité. Le P. Pourchet se consacra surtout à l’œuvre des écoles. Il existait bien une petite école élémentaire dans l’enclos de la cure, mais elle était vraiment rudimentaire. Comme la paroisse possédait un terrain important, non loin de la cure, le P. Pourchet entreprit la construction d’un groupe scolaire pour les garçons, comprenant toutes les classes, depuis la classe enfantine jusqu’à celle du certificat d’études primaires. En fait l’enseignement était calqué sur l’enseignement donné en France, et l’enseignement primaire était couronné par un certificat d’études qui était plus difficile que le certificat du même nom en France. Le P. Pourchet n’oublie pas pour autant les filles. Il construisit pour elles dans le vaste terrain sur lequel était établi le couvent des Sœurs de Notre-Dame des Missions, une école élémentaire tenue par les Sœurs.
Ce fut l’œuvre principale du P. Pourchet à Thanh Hoa. Cette école fut bénite par le Délégué apostolique, Mgr Dreyer, le 5 février 1933.
Au mois d’octobre 1932, le P. Pourchet éprouva une vive douleur à la mort de son ami, le P. Coulot. Dès l’annonce de la maladie du P. Coulot, le P. Pourchet se rendit à Vinh et assista le P. Coulot jusqu’à son dernier soupir.
Pour donner un aperçu des activités du P. Pourchet pendant son trop bref séjour à Thanh Hoa, reprenons la chronique de la Mission dans le Bulletin de Hongkong : « Nos écoles paroissiales, cette année encore, ont maintenu leurs effectifs accoutumés. Celle de Thanh Hoa que le P. Pourchet avait dotée de beaux bâtiments, tout flambant neufs, passe après le départ du P. Pourchet sous la direction du P. Barnabé qui n’aura pas pour autant les soucis de procureur de la Mission. Le P. Pourchet s’en va, lui, à Hué, sur les bords enchanteurs de la Rivière des Parfums exercer le professorat au nouveau collège de “la Providence”. Voilà ce qu’il en coûte d’avoir dans ses jeunes années peiné pour décrocher un diplôme de bachelier ! Tous ici nous regrettons le bon confrère, plein d’allant, travailleur, au cœur et à la bourse grandement ouverts et qui, dans des œuvres d’une étonnante activité a fait beaucoup de choses en peu de temps. »
À Hué
À Hué, le P. Pourchet se consacra avec succès à l’enseignement. Pend¬ant les vacances, trois années de suite, il dirigea une colonie de vacances pour des enfants métis à Lang Cô, au pied du col des Nuages, à l’extrémité sud de la Mission de Hué. Il construisit même une maison pour une meilleure installation de cette colonie. Ses mérites, tant comme professeur que comme directeur de cette colonie de vacances furent reconnus et récompensés, car il fut décoré de l’Ordre du Dragon d’Annam, lors de la promotion du 1er janvier 1937.
En cours d’année scolaire, au mois d’avril 1937, le P. Pourchet quitta « la Providence » pour le petit séminaire d’An Ninh où il continua son enseignement jusqu’à la fin de l’année scolaire.
En 1937, la colonie de vacances terminée, il partit en France où il arriva le 21 septembre 1937. Il était en congé quand se produisirent les il événements qui annonçaient la guerre. De fait, en 1939, il fut mobilisé dans le Génie télégraphique. C’était le temps de ce que l’on a appelé « la drôle de guerre », qui se termina par la débâcle. Il échappa de justesse à la captivité en se repliant à temps vers le sud. En 1940, il fut démobilisé.
En raison des événements, il ne pouvait être question pour lui de retourner au Vietnam. Le P. Pourchet s’adressa alors à Mgr Martin, évêque d’Amiens, qui avait été aumônier militaire à Nancy, garnison où le séminariste Pierre Pourchet avait fait son service militaire. Admis volontiers par Mgr Martin, il fut affecté à la paroisse Saint-Pierre d’Amiens où il exerça son ministère pendant cinq ans.
En 1945, il s’orienta vers Fribourg, en Suisse, où il assura un service d’aumônier dans une clinique de la ville, en même temps qu’il enseignait à la Villa Saint-Jean, établissement dirigé par les Pères marianistes. Il séjourna en Suisse de 1945 à 1953.
Bien que la Suisse ne soit pas tellement loin du Doubs, le P. Pourchet désirait cependant se rapprocher du pays natal. Il trouva un poste de professeur à La Mouille, près de Morez, où il resta 17 ans, de 1953 à 1970.
Mais vint un moment où l’âge rendait le métier de professeur de plus en plus difficile, surtout avec des jeunes qui ne sont pas particulièrement disciplinés. Aussi le P. Pourchet donna-t-il sa démission et rentra au diocèse de Besançon. À la suite d’un échange de lettres entre Mgr Lallier, archevêque de Besançon, et le supérieur général de la Société, le P Pourchet fut nommé, fin 1969, responsable des paroisses de Châtelblanc et de La Chaux-Neuve, aux confins du Jura, région au climat particulièrement rude que l’on appelle la « petite Sibérie ». Il n’est pas rare de voir le thermomètre descendre à – 30º en hiver.
Ces deux paroisses, toutes proches l’une de l’autre, comptaient alors 450 habitants. Son zèle apostolique, après de si longues années de professorat, était resté intact, et c’est de tout cœur qu’il se mit à la besogne. Il se donna de tout cœur à ses paroissiens, attentif à tous, plus particulièrement aux enfants et aux malades. Malgré ses 65 ans, il était très dynamique et ne se contenta pas du tout de rester dans son coin isolé sans s’occuper de ce qui se faisait ailleurs. Il avait au contraire le souci de se tenir au courant de l’évolution de la pastorale et ne manquait aucune des réunions de secteur, au moins quand l’état des routes lui permettait de circuler.
Dans sa paroisse, il fut particulièrement attentif à la qualité de la liturgie. Doué lui-même pour la musique, il forma un chœur de chant remarquable que l’on put apprécier lors de ses obsèques.
Il avait aussi à cœur de procurer à ses paroissiens le service de prédicateurs extraordinaires qu’il recevait dans sa cure avec simplicité ; mais le menu, sans rien comporter d’extraordinaire, était cependant soigné, car le P. Pourchet, parmi ses nombreuses qualités, était bon cuisinier ce qui ne gâtait rien, bien au contraire.
Il faut aussi signaler toute son habilité manuelle : une maison avait été léguée à la paroisse de Châtelblanc ; ce n’était pas un château ! Il fallait restaurer cette maison et l’aménager. Le P. Pourchet y apporta tous ses soins, exécutant lui-même des travaux importants et délicats. Cette maison devint ainsi maison paroissiale où le P. Pourchet recevait des groupes d’enfants et d’adultes pour des réunions d’ordre pastoral.
En un mot, le P. Pourchet menait une vie très active pour le bien des paroissiens de ces deux petites paroisses dont il avait la charge. Grâce à son zèle, ces deux paroisses étaient très vivantes.
Le P. Pourchet se dévoua corps et âme dans ces deux paroisses pendant plus de quinze ans. Il venait parfois à la Rue du Bac, soit pour consulter tel ou tel spécialiste à Paris, soit à l’occasion des retraites communes. Il s’est dévoué, oui, de tout cœur et il aurait voulu rester à Châtelblanc jusqu’à la fin de sa vie. Contre son gré et contre ce projet, en raison de son état de santé (vue, petit accident cérébral) il fut obligé de se retirer à Besançon dans la maison de retraite des Frères des Écoles chrétiennes où il fut délicatement suivi et entouré. Pendant les derniers mois de sa vie, il souffrait de migraines continuelles dues au cancer qui envahissait peu à peu toute la tête. Mais il supportait ces migraines avec un courage admirable sans jamais se plaindre.
Depuis le 2 janvier 1987, son état de santé s’était sérieusement aggravé. C’est le 7 au matin que le Seigneur vint le chercher. Sa fin fut paisible. Il avait perdu l’usage de la parole mais il restait conscient, reconnaissant ceux qui venaient le voir, leur souriant parfois de ce beau sourire que nous lui connaissions.
Comme il l’avait désiré, c’est à Châtelblanc que furent célébrées ses obsèques, le 9 janvier 1987, et il repose dans le cimetière de cette petite paroisse. Le Père supérieur général et trois confrères de la Société assistèrent à ce dernier « au revoir », malgré un temps détestable et un froid glacial. Toute la paroisse de Châtelblanc et de la Chauxneuve se massait dans l’église pour témoigner de l’attachement de tous à celui qui s’était dévoué à leur service pendant plus de quinze ans.
La messe des obsèques fut présidée par Mgr Pourchet, son frère, ancien évêque de Saint-Flour. Et c’est lui qui donna l’homélie en commentant un passage de la deuxième lettre de saint Paul à Timothée et en l’appliquant au défunt (2 Tm 4,6-8).
« Ce passage de la lettre à Timothée résume toute la vie de Pierre Pourchet :
Son action missionnaire, apostolique et pastorale, poursuivie jusqu’à l’extrême limite de ses forces.
Sa maladie qui était une forme de captivité, mais qui fut la matière de son offrande sacrificielle et qui était encore une manière de servir.
Et cette fin de vie, illuminée par l’espérance et la certitude que Dieu, dans son amour, sait récompenser ceux qui se sont mis à son service en lui consacrant toute leur vie.
Son départ de Châtelblanc fut pour lui un déchirement, d’abord parce qu’il était très attaché à ses paroissiens, qui d’ailleurs le lui rendaient bien, mais aussi parce qu’il pensait bien qu’il ne serait pas remplacé. Et c’est pourquoi, dans ses dernières volontés, il a demandé qu’au lieu de parler de lui, on parle des vocations. »
Mgr Pourchet, pour conclure son homélie, rappela la nécessité de vocations sacerdotales, signalant un renouveau qui s’amorce et invitant d’une façon pressante, tous les assistants à prier pour les vocations.
C’est le 16 mars 1986 que le P. Pourchet, vaincu par la maladie, quitta Châtelblanc. Quelques jours avant son départ, les enfants se réunirent et exécutèrent un chant qui voulait être un adieu. Ensuite chacun d’eux dit quelques mots personnels de remerciement.
La messe paroissiale du 14 mars 1986 fut une messe d’adieux, présidée par le Vicaire épiscopal qui souligna l’action pastorale profonde exercée par le prêtre qui était obligé de partir.
À la réception amicale qui suivit la messe, le maire de Châtelblanc se fit l’interprète des deux communes Châtelblanc et Chaux-Neuve pour remercier le P. Pourchet de son dévouement inlassable et rappela en particulier le soin que le Père avait des vieillards, des malades, sans oublier les enfants.
Le P. Pourchet continuait aussi à concrétiser son apostolat par des dons qu’il envoyait aux missionnaires – prêtres et religieuses – qu’il connaissait.
Nous ne pouvons mieux terminer cette évocation de la vie du P. Pourchet qu’en citant deux témoignages :
« L’abbé Pierre Pourchet laisse à tous ses paroissiens le souvenir d’un homme bon et affable. Les seize années de sacerdoce passées au service des paroisses Chaux-Neuve et Châtelblanc ont profondément marqué le cœur des habitants des deux villages.
Chacun aimait à rencontrer ce prêtre qui, malgré les ennuis de santé, savait l’accueillir d’un sourire doux et apaisant, engageant au dialogue et à la confidence. Il aimait à partager les joies et les peines de tous, suscitant les bonnes volontés, encourageant à l’effort et au don de soi ceux qui hésitaient à le suivre sur les chemins du Seigneur. “Encore et toujours au service des autres” : telle était sa devise.
Les malades dont il avait un souci permanent, trouvaient auprès de lui chaleur et réconfort au cours des nombreuses visites qu’il tenait à leur rendre, quelles que soient les conditions matérielles et atmosphériques. Une des plus grandes joies du P. Pourchet était de rencontrer les enfants. Chaque semaine, il les invitait à partager l’Eucharistie après avoir dialogué avec eux sur la vie de Jésus ou sur l’Ancien Testament. Leur formation musicale lui tenait beaucoup à cœur. Les aînés se souviendront des morceaux joués à la flûte tandis que les plus jeunes chantent encore les hymnes de louange qu’ils fredonnaient ensemble.
Grâce à lui, la chorale paroissiale connaissait toujours les dernières nouveautés et enrichissait sans cesse son répertoire, encouragée par son pasteur qui tenait à la récompenser par de sympathiques fêtes de Sainte Cécile. Grâce à sa robuste constitution et malgré ses handicaps, il n’hésitait pas à entreprendre de nombreuses réparations à la cure de Chaux-Neuve ou à la maison paroissiale de Châtelblanc.
Le souci majeur du P. Pourchet fut de réunir les deux villages de Chaux-Neuve et de Châtelblanc en une seule paroisse. Il savait que quelques chrétiens éparpillés risquaient de ne pas survivre. Il a donc œuvré à l’unification de la paroisse, qui désormais regroupée, en un seul noyau, s’efforce d’être active et vivante au sein de l’Église.
Pour celui qui croit en la Résurrection, le P. Pourchet n’est pas mort. Dans une vie éternelle et rayonnante, il veille encore sur ses paroissiens de Chaux-Neuve et Châtelblanc. Tous les recommandent à la bonté de Dieu ».
Après le décès du P. Pourchet, son frère, Mgr Pourchet, a reçu d’une personne que connaissait le P. Pourchet, les lignes suivantes : « Dans ma peine, je cherche une épaule pour m’appuyer, un cœur pour comprendre, une oreille pour m’entendre... Cependant celui qui n’a rien dit me tend un bouquet de fraises des bois. Sa main est pleine de lumière, son sourire rayonne de bonté. Ce jour-là, j’ai rencontré le visage du Christ et il a apaisé mes angoisses. Maintenant qu’il repose en paix et que sa famille soit bénie ».
Tant les adieux faits au P. Pourchet à Châtelblanc, au mois de mars 1986, que les deux témoignages ci-dessus montrent le zèle du P. Pourchet et combien ses paroissiens et ses nombreux amis lui gardaient un attachement plein de reconnaissance.
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References
[3421] POURCHET Joseph (1904-1987)
Références bibliographiques
AME 1930 p. 180. 217. 1936 p. 137. CR 1930 p. 249. 1932 p. 406. 407. 1933 p. 148. 149. 1934 p. 136. 159. BME 1925 p. 714. 1930 p. 592. 757. 746. 1932 p. 705. 860. 945. 1933 p. 458. 543. 666. 667. 1934 p. 577. 579. 717. 804. 879. 1935 p. 132. 814. 1936 p. 212. 753. 1937 p. 367. 663. 1940 p. 835. ECM 91. 201. 205. 365. 410. 114P28. 140P153. HIR 126. 175/2. 193/1.
Mars 1996
Mémorial POURCHET Joseph, Lucien, Pierre page
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