Charles JARROT1927 - 2019
- Status : Prêtre
- Identifier : 4007
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Japan
- Mission area :
- 1955 - 2014 (Fukuoka)
Biography
[4007] JARROT Charles est né le 1er juin 1927 à Savoyeux (Haute-Saône).
Ordonné prêtre le 29 mai 1955, il part le 28 septembre 1955 pour la mission de Fukuoka (Japon).
Il étudie le japonais à Tokyo, puis il est nommé vicaire à Tobata (1958), aumônier de religieuses à Fukuoka et lecteur de français à l'Université de Kyushu (1959-1962), lecteur de français à l'Université catholique Nanzan de Nagoya (1963-1996). Il se retire ensuite à Yamato, dans le département de Kanagawa.
En juin 2014, il s'installe à Montbeton, où il meurt le 22 mars 2019.
Obituary
[4007] JARROT Charles (1927-2019)
Charles Pierre François JARROT est né à Savoyeux dans la Haute-Saône le 1er juin 1927 dans une famille de trois enfants (deux garçons et une fille), dont il était le dernier. Ses parents, Arthur Jarrot et Marie Pialat, étaient agriculteurs. Il fut baptisé à Savoyeux, situé dans le diocèse de Besançon, le 12 juin 1927 et confirmé à Beaujeu, dans le même diocèse, le 12 mai 1938. Il fit ses études primaires et les premières années du secondaire au collège Ménans à Gy dans la Haute-Saône. En 1941, à partir de la classe de troisième, il entra chez les marianistes où il fit son postulat à Gray. Ensuite, en octobre 1944, il entra au noviciat des marianistes à Antony où il fit ses premiers vœux en octobre 1945. Puis d’octobre 1945 à mai 1947 il est au scolasticat des marianistes à Belfort.
Il prépare une licence ès-lettres et obtient deux certificats seulement, car en mai 1947 il est renvoyé de chez les marianistes « comme un vulgaire malotru », dit-il. D’après lui, les raisons principales de son renvoi seraient « ses mauvaises lectures : Esprit, Temps Modernes, Cahiers de Jeunesse de l’Église… et donc manquement aux vœux de pauvreté et d’obéissance ». Mais il reconnaît que ce sont les marianistes qui lui ont donné le goût d’enseigner. Ensuite il essaie d’entrer chez les Pères blancs et les spiritains, mais sans succès à cause de la mention de son renvoi de chez les marianistes. De juillet 1947 à juin 1948, il effectue son service militaire en Allemagne. Puis il entre finalement en septembre 1948 au grand séminaire de Faverney où il passe son bac de philosophie scolastique.
De là, il fait sa demande d’entrée aux Missions étrangères, où il est admis au séminaire de Bièvres en septembre 1951. Il passera un an à Bièvres avant de rejoindre le séminaire de la rue du Bac. Il est ordonné prêtre le 29 mai 1955 et reçoit sa destination pour le diocèse de Fukuoka au Japon le 13 juin 1955.
Il part pour sa mission le 25 septembre 1955. De novembre 1955 à décembre 1957, il étudie le japonais à Tokyo. Puis en 1958 il est vicaire à la paroisse de Tobata, dans la ville qu’on appelle aujourd’hui Kita-Kyushu, dans le diocèse de Fukuoka. De 1959 à 1962, il est aumônier des sœurs japonaises de la Visitation à Fukuoka et lecteur de français à l’Université de Kyushu. De janvier à août 1963, il prend son premier congé en France. Du 9 septembre 1963 jusqu’à fin mars 1996, il est lecteur de français à l’Université catholique Nanzan de Nagoya, université fondée et dirigée par les Pères du Verbe Divin (SVD). Dans le même temps ,il acceptait de rendre quelques services aux paroisses environnantes.
Il envisageait ensuite de se retirer en France au début mai 1996, car il avait des problèmes de vue, suite à un décollement de la rétine qui avait nécessité plusieurs opérations. Il pensait, soit se retirer directement à Lauris, soit être aumônier d’une Communauté de religieuses, de préférence dans la région parisienne où il avait des parents et des amis, « à condition de n’être pas trop loin d’un hôpital ». En effet, à cause de sa vue, il avait interdiction de conduire. En raison de sa santé, il avait aussi « besoin d’une vie calme et régulière ».
Finalement il se retira au Japon, à Zara, dans le département de Kanagawa, près de Yokohama, où il mena une retraite studieuse et solitaire. Il était hébergé chez Mme Ôe, une descendante d’une ancienne famille de chrétiens ayant reçu le baptême au début de l’ère Meiji grâce au Père Drouart de Lezey, évangélisateur de l’Ile de Sado (Niigata, 1879). A cause de cela, Mme Ôe était très reconnaissante aux MEP et a pris en charge le Père Jarrot. Avec le docteur Hasegawa elle s’occupait très bien de lui. Charles avait peu de contacts avec les confrères MEP, car il venait très rarement aux réunions des confrères à Tokyo. Cependant il était apprécié des confrères, car il avait beaucoup d’humour et possédait une grande culture. Le 6 juin 2005, il fêta à Tokyo ses 50 ans de sacerdoce.
Le 12 juin 2014, il est rapatrié en France, car sa santé s’est dégradée ; il est conduit à Montbeton où il décède le 22 mars 2019.