André LAIRAT1922 - 2012
- Status : Prêtre
- Identifier : 4005
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- Laos
- Mission area :
- 1955 - 1975
Biography
[4005] LAIRAT André est né le 6 mars 1922 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Ordonné prêtre le 22 mars 1947, il exerce d’abord son ministère dans le Lot (1947-1952). Admis aux MEP en 1954, il part le 28 septembre 1955 pour la mission de Thakhek (Laos).
Après avoir étudié le laotien à Phasa et Phra Non, il est nommé successivement curé de Namdik (1956-1960), desservant de Paksane (1960-1961), curé de Namdik (1961-1963) puis de Bassac (1964), et curé de Phra-Non.
De retour en France en 1975, il travaille pendant quelques années en paroisse puis se retire au sanatorium de Montbeton.
Il meurt le 1er septembre 2012.
Obituary
[4005] LAIRAT André (1922-2012)
Notice nécrologique
André Robert Lairat est né le 6 mars 1922 à Ivry sur Seine, commune du département de la Seine à l’époque, du Val de Marne aujourd’hui. Son père, Robert Lairat, était commerçant, et sa mère, Irène Carrayrou, était institutrice libre. Ils n’eurent pas d’autres enfants.
Après le décès de son père en 1925, le jeune André est élevé par ses grands-parents dans le Lot et sa mère décède en 1939. Il effectue ses études secondaires au petit séminaire de Gourdon, dans le Lot, de 1934 à 1940 puis il entre au grand séminaire de Cahors en 1940. Entre 1942 et 1943 il est mobilisé dans un chantier de jeunesse dans le Midi de la France, puis il achève sa formation au séminaire de Cahors.
Il est ordonné prêtre le 22 mars 1947, âgé de vingt-cinq ans, et il reçoit de son évêque ses premières responsabilités pastorales. Vicaire à la paroisse Saint-Barthélémy de Cahors, puis à Creysse, il est ensuite curé de Caniac de 1949 à 1952. Dès 1952 le jeune P. Lairat voudrait entrer aux Missions étrangères, mais une grave maladie des yeux l’en empêche. Presqu’aveugle, il vient se soigner à Paris. Il est hébergé à Bourg-la-Reine par la communauté des religieuses de Notre-Dame du Calvaire, congrégation fondée dans le Lot. Le traitement qu’il reçoit est heureusement efficace et il guérit. Il en profite pour suivre des cours à l’Institut Catholique de Paris et il y obtient une licence canonique de théologie fin 1954.
Avec le consentement de l’évêque de Cahors, Mgr Paul Chevrier, le P. Lairat est admis comme candidat à l’agrégation à la Société des Missions étrangères le 25 octobre 1954. Pendant son année probatoire, il poursuit ses études à l’Institut catholique de Paris où il effectue une année préparatoire au doctorat. Le supérieur du séminaire de la rue du Bac le décrit comme un prêtre pieux et zélé, instruit, doué d’une excellente mémoire, distrait et lent à se décider, qui donne parfois l’impression de « tomber des nues ».
Agrégé définitivement à la Société le 27 mai 1955, le P. Lairat est destiné au Laos et il part en mission le 25 septembre 1955, âgé de trente-trois ans. Il restera vingt ans au Laos. Il commence par apprendre la langue laotienne pendant six mois à Phas et Pranôm avec le P. Kamphan, futur vicaire apostolique de Paksé. Les missionnaires apprennent plus ou moins bien les langues des pays qui les accueillent, le P. Lairat eut des difficultés durables à maîtriser la langue laotienne, ce qui ne l’empêcha pas de se consacrer avec zèle à son ministère. Il fut ainsi curé de plusieurs secteurs du vicariat apostolique de Paksé : Namdik, de1956 à 1960, puis Paksane, de 1960 à 1961, Naldik de 1961 à 1963, Pronôm de 1964 à 1970, et enfin Khâmpeng, de1971 à 1976. Il était le pasteur de petites communautés chrétiennes dans des villages dispersés dans la montagne et dans les champs, loin du confort moderne et dans une insécurité croissante provoquée par la guérilla communiste.
Expulsé du Laos par le gouvernement communiste qui a pris la direction du pays en 1975, le P. Lairat regagne la France le 5 avril 1976. Âgé de cinquante-quatre ans, il préfère ne pas être envoyé dans une autre mission dans l’espoir de pouvoir continuer à servir autant que possible l’Église au Laos, ne serait-ce que par des visites occasionnelles. Il se met à la disposition de l’évêque de Cahors, son diocèse d’origine, qui le nomme en novembre 1976 curé d’un secteur de trois paroisses, la plus importante étant celle de Molières, près de Lacapelle-Marival, où il avait de la famille. Il y restera près de vingt-et-un ans. En 1977, le P. Lairat envisage d’aller rejoindre Mgr Urkia au Brésil, mais celui-ci le lui déconseille car il aurait dû apprendre une nouvelle langue et il n’aurait pas pu s’adapter à la pastorale locale. Au début des années 1980, il souhaite repartir en Thaïlande mais ce projet n’aboutit pas. Il garde contact avec d’anciens paroissiens du Laos et c’est dans ses paroisses du Lot qu’il est missionnaire de l’Évangile.
Atteint par la maladie de Parkinson depuis le début des années 1980, le P. Lairat s’affaiblit sensiblement pendant l’été 1997. Il entre alors à la maison médicalisée Notre-Dame à Bretenoux, dans le diocèse de Cahors. Il marche difficilement et il ne peut plus célébrer la messe. Il songe à se retirer à Montbeton mais il restera finalement cinq années à Bretenoux, sa santé s’étant stabilisée, dans une maison accueillante et près de ses anciens paroissiens.
Mais en 2002 sa santé se dégrade, y compris sur le plan mental, et il entre au sanatorium de Montbeton, âgé de quatre-vingts ans, le 3 octobre 2002. Le samedi 1er septembre 2012, le P. Lairat achève son pèlerinage sur la terre. Que le Seigneur l’accueille dans sa paix, sa joie et sa lumière ! Que le Seigneur lui donne de découvrir la splendide réalité des mystères dont il était le ministre et l’intendant en ce monde.