Jean JORET1656 - 1693

[0088] JORET ou JORRET Jean naît le 11 avril 1656 dans la paroisse Saint-Pierre-des-Ménestraux à Moulins dans l’Allier. Il fait sa philosophie et sa théologie à Paris. Il est admis au Séminaire des Missions Étrangères d’où il part le 6 avril 1682 pour le Siam.

Au Siam

D’abord professeur au Collège général à Mahapram, il y enseigne la théologie et prépare plusieurs élèves à la soutenance d’une thèse publique en présence de l’ambassadeur de France, M. de Chaumont, du personnel de l’ambassade et de tous les missionnaires de Juthia, français et portugais : parmi les séminaristes qui prennent part à cette joute intellectuelle, Antonio Pinto qui vient en France en 1686 et soutient avec succès sa thèse en Sorbonne.

En Birmanie

En 1689, Joret est envoyé au Pégou avec un autre missionnaire, le P. Genoud. Il est en 1690 à Syriam, d’où il écrit le 31 janvier à Mgr Laneau une lettre intéressante et instructive sur l’état du catholicisme dans la région. Un bonze excite contre lui et contre son compagnon la défiance du roi de Birmanie qui les fait arrêter et conduire à Ava. La dernière lettre de Joret, datée du 12 février 1693, annonce cette arrestation.

Les PP. Joret et Genoud, premiers martyres de la Société des Missions étrangères

Cette lettre ne parvient au séminaire des MEP que sept ou huit ans plus tard, remise par un inconnu. Les deux missionnaires auraient été exposés nus aux piqûres des moustiques pendant toute une nuit, puis enfermés dans un sac et jetés au fleuve, non loin d’Ava, en février ou mars 1693. Quel que soit le supplice qui leur fut infligé, sur lequel on ne s’accorde pas, il est certain qu’ils moururent de mort violente en haine de la foi chrétienne. Ils sont les premiers sur la liste des martyrs dont s’honore la Société des Missions Étrangères.