Jean LA BALUÈRE (Martin de)1668 - 1715
- Status : Prêtre
- Identifier : 0111
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Biography
[0111] François Martin de La Baluère a été missionnaire en Chine à la fin du XVIIe siècle.
Il naît dans la paroisse Toussaints, à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 23 février 1668, fils de Jean Martin de La Baluère, conseiller du roi, maître des Comptes de Bretagne. Il partit pour l'Extrême-Orient le 10 mars 1698.
Chine (1699-1715)
Après un séjour au Siam (Thaïlande) pendant lequel il est professeur au Collège général, il se rend en 1701 à Guangzhou (Canton), d'où Mgr de Lionne l'envoie avec le P. Basset au Sichuan (Se-tchoan). Il réside à Chengdu (Tchen-tou), et y commence un séminaire en réunissant quelques jeunes chrétiens, et en leur enseignant le latin. Plusieurs de ses élèves parviennent au sacerdoce, parmi eux, André Ly, dont le Journal, écrit en latin, sera publié en 1903. En 1707, l'affaire du piao le force à quitter le Sichuan (Se-tchoan). Voici le résumé de cette affaire : L'empereur Kangxi (Kang-hi) ordonne à tous les missionnaires, sous peine d'expulsion, de prendre le piao, patente impériale qui porte les trois déclarations suivantes : 1° Le Dieu des Chinois étant le Dieu même des chrétiens, il est naturel de lui donner le même nom ; 2° les cérémonies en l'honneur de Confucius ne sont pas incompatibles avec le christianisme ; 3° les hommages rendus aux ancêtres ne sont pas davantage inconciliables avec cette religion. Le légat du Pape, Mgr de Tournon, défend aux missionnaires de demander cette patente. Naturellement, de La Baluère se soumet à cette prescription. Il vient à Canton avec quelques séminaristes qu'il continue d'instruire, et ainsi que la plupart des missionnaires qui refusent de prendre la patente, il est chassé de Chine. Le 2 mars 1708, on le conduit avec ses élèves à Macao. Il y supporte patiemment bien des misères. Il assiste le 8 juin 1710 à la mort du légat. En février 1713, les Portugais l'expulsent, et l'embarquent de force sur un navire en partance pour Chennai (Madras), d'où il gagne Pondichéry. Il revint à Macao en 1714, se rend au Fujian (Fo-kien), puis au péril de sa vie, regagne la province du Sichuan (Se-tchoan), et arrive à Chengdu (Tchen-tou) en février 1715. Il commence à visiter les chrétientés. Lorsqu'il est obligé, pour aller voir un malade, de traverser un torrent en immergé jusqu'aux épaules, il contracte une grave inflammation de poitrine ", et meurt le 2 novembre 1715 à Chengdu (Tchen-tou). Il sera enterré dans le cimetière Fong-houang-chan. Son tombeau existe encore, mais l'inscription est en partie effacée.
References
Notes bio-bibliographiques. - Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Journ. d'A. Ly, Tab. alph. - Lett. à l'év. de Langres, pp. 185 et suiv. - Descrip. du roy. Thai, ii, p. 195. - Mém. de la Cong., iv, pp. 488, 577, 631, 643. - Les pr. voy. fr. à la Chine, p. 116.