Jacques ANDRIEUX? - 1766

[0191] ANDRIEUX ou ANDRIEU, Jacques, est originaire de la paroisse Saint-Hippolyte, alors dans le diocèse de Clermont, aujourd’hui commune et paroisse d’Apchon dans le Cantal. Il fait une partie de ses études au séminaire Saint-Louis à Paris. Il rejoint celui des Missions Étrangères dans le courant de 1748 et est ordonné prêtre le 21 décembre de cette même année. Il part en décembre 1749 pour le Siam, faisant à pied, par esprit de mortification, la route de Paris à Lorient.

Au Vicariat du Siam

En 1751, il arrive à Mergui (1) où il étudie la langue ; en 1753, il est à Juthia (2). En 1756, il est nommé pro-vicaire pour le Ténassérim (1) et retourne à Mergui. Il se heurte aux difficultés que lui fait le vice-roi, mais son bon droit est si évident et les procédés du vice-roi si haineux, que ce dernier est destitué en 1759.

Esclave à Rangoon, racheté par un Anglais

En 1765, lors de l’invasion du Siam par les Birmans, il es arrêté à Mergui, dépouillé de ses vêtements, soumis à des traitements ignominieux, rudement frappé, et emmené en esclavage à Rangoon. Racheté par un Anglais de Masulipatam qui le connaissait, il se rend à Malacca (3), puis gagne le Collège général fixé provisoirement à Hon-dat, non loin de Ha-tien en Cochinchine. Les fatigues du voyage l’épuisent ; un mois après son arrivée il meurt à Hon-dat le 10 décembre 1766, répétant ‘’jusqu’à son dernier soupir ces paroles de Notre-Seigneur : Verumtamen non mea voluntas, sed tua fiat’’ (3).

1 – Aujourd’hui en Birmanie.
2 – Ancienne capitale du Siam, aujourd’hui Ayuthia.
3 – Aujourd’hui en Malaisie.
3 – ‘’Et cependant, non pas ma volonté, mais la tienne’.