Pierre PAPIN1810 - 1880
- Status : Prêtre
- Identifier : 0410
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1834 - 1856 (Chongqing [Chungking])
- 1856 - 1880 (Chengdu)
- 1834 - 1856 (Chongqing [Chungking])
- 1856 - 1880 (Chengdu)
Biography
PAPIN, Pierre-Antoine, né le 14 avril 1810 à Montlandon (Eure-et-Loir), prêtre le 1er juin 1833, entra le 18 juin de la même année au Séminaire des M.-E. Le 11 mars 1834, il partit pour le Se-tchoan, et dès ses débuts se distingua par beaucoup de prudence.
Quand Imbert, nommé vicaire apostolique de la Corée, quitta le Se-tchoan en 1837, il exprima le désir de prendre Papin pour coadjuteur ; le missionnaire refusa. En 1838, son évêque Pérocheau le nomma provicaire ; mais malgré ses instances il ne put lui faire accepter les fonctions de coadjuteur, et pas davantage, quelque temps après, celles de vicaire apostolique du Yun-nan.
Pendant plusieurs années, Papin administra la partie de la mission qui compose aujourd'hui une partie du vicariat du Se-tchoan oriental et le Kouy-tcheou ; il résida à Tchong-king jusqu'en 1844 ou 1845. Nous le trouvons en 1849 à Kiong tcheou ; en 1851, il est supérieur du séminaire de Mou-pin, ayant pour collaborateur Pinchon. Ses lettres de 1853 à 1855 renferment de nombreuses observations sur la division du Se-tchoan en plusieurs vicariats.
Lorsque cette division fut faite, en 1856, Papin fit partie du vicariat du Se-tchoan occidental et demeura à Tchen-tou. En 1869, il donna sa démission de provicaire. Devenu vieux et infirme, il se retira à Kiong tcheou. C'est dans ce district, au village de Chen-houa-pou, qu'il s'éteignit le 18 octobre 1880. Ses qualités de cœur et sa courtoisie lui avaient concilié de nombreuses sympathies.
Obituary
M. PAPIN
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU SU-TCHUEN OCCIDENTAL
M. Pierre-Antoine Papin naquit à Montlandon, diocèse de Chartres, le 14 avril 1810. Il venait d’être ordonné prêtre l’orsqu’il entra au Séminaire des Missions Étrangères le 18 juin 1833. Le 11 mars de l’année suivante, il alla s’embarquer au Hâvre pour Macao et la Chine.
Après avoir traversé tout le Céleste Empire, il arriva heureusement dans sa Mission du Su-tchuen qu’administrait alors Mgr Fontana, évêque de Sinite. Dès le début de son apostolat, le nouveau venu se fit remarquer par sa prudence, sa capacité et sa vertu. Aussi lorsque, en 1838, à la mort du vénérable Évêque de Sinite, son successeur Mgr Perrocheau prit le gouvernement du Vicariat, il s’empressa d’associer M. Papin à son administration, et lui conféra le titre de provicaire. Il voulut même , peu de temps après , le choisir pour son coadjuteur, mais l’Évêque de Maxula fut impuissant à triompher des résistances que lui opposa l’humilité de son Missionnaire.
M. Papin fut longtemps chargé de la partie de sa Mission qui forme maintenant les deux Vicariats du Su-tchuen oriental et du Kouy-tchéou. Tous les ans, il réunissait, dans une des principales maisons chrétiennesde Tchong-King, où il faisait sa résidence ordinaire, les Missionnaires et les prêtres indigènes de cette partie de la Mission confiée à ses soins, et leur donnait les exercices de la retraite. Lui-même , durant ces jours, se prodiguait, veillant à tout, prêchant en latin, qu’il parlait très bien et très facilement, donnant à tous les avis, les consolations et les encouragements dont chacun avait besoin. Ces réunions, cependant, n’étaient pas sans présenter de grands dangers, car alors la persécution sévissait encore en Chine et les Missionnaires européens n’étaient pas tolérés dans l’intérieur du pays. Mais, aussi prudent qu’infatigable, M. Papin savait éviter le péril et déjouer la surveillance des ennemis de la religion.
Ses bonnes manières, sa gaîté franche et sa charité inépuisable lui conciliaient tous les cœurs . Confrères , prêtres chinois, néophytes, tous l’aimaient. Quand il quittait une chrétienté pour en visiter une autre, il était vivement regretté, et les chrétiens qu’il laissait, longtemps après , parlaient du Tchen-Ié (c’était son nom chinois), de ses manières d’être, de dire et de faire, de sa facilité à s’exprimer dans leur langue, de son zèle , de son exactitude, des moyens qu’il employait avec succès pour créer des écoles , y attirer les enfants et se faire seconder des chrétiens dans toutes ses entreprises charitables.
Lorsque Mgr Desflèches, nommé coadjuteur de Mgr Perrocheau, vint se fixer à Tchong-King, M. Papin retourna à Tchen-Tou et continua à remplir les fonctions de provicaire auprès de Mgr de Maxula et de Mgr Pinchon son successeur.
Mais les infirmités vinrent avec l’âge et, se croyant incapable d’un ministère actif, M. Papin se retira à Kiong-Tchéou, à trois journées de la capitale du Su-tchuen. C’est là qu’il passa dans la retraite et la prière les dernières années de sa vie.
Nous n’avons aucun détail sur ses derniers moments. Il se préparait depuis longtemps à paraître devant Dieu. Lorsque la mort fut proche, il eut la consolation de recevoir les derniers sacrements et, le 18 octobre, il s’endormit doucement dans le Seigneur, entouré de plusieurs des ses Confrères . Il avait plus de 70 ans et il comptait 47 ans de prêtrise et 46 d’apostolat.
References
[0410] PAPIN Pierre (1810-1880)
Notes bio-bibliographiques. - A. P. F., viii, 1835-36. p. 585 ; xi, 1838-39, p. 189 ; xxvi, 1854, pp. 92, 315. - A. S.-E., xv, 1863, p. 85. - M. C., xiii, 1881, p. 204. - Voix de N.-D. Chartres, xxv, 1881, p. 36.
Hist. miss. Kouy-tcheou, Tab. alph. - Hist. miss. Thibet, Tab. alph.
Notice nécrologique. - C.-R., 1880, p. 121.