Jean-Marie BEUREL1813 - 1872
- Status : Prêtre
- Identifier : 0447
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Malaysia - Singapore
- Mission area :
- 1839 - 1868 (Malacca)
Biography
[447]. BEUREL, Jean-Marie, travailleur infatigable et habile, doué d’un esprit d’initiative féconde en résultats, a mérité le titre de fondateur du Singapore catholique. Il naquit le 5 février 1813 à Plouguenast (Côtes-du-Nord). Entré diacre le 23 août 1838 au Séminaire des M.-E., prêtre le 16 mars 1839, il partit le 28 avril suivant pour le Siam. Il fut, en 1840, attaché au service de la chrétienté nouvelle, alors fort peu importante, de Singapore, et dès le début il se mit à quêter pour construire une église. En 1841, lors de la division du vicariat apostolique du Siam et de la création de celui de la Presqu’île de Malacca, il fit partie de ce dernier.
Cette même année, il fut envoyé avec M. Bigandet à Malacca, pour y combattre le schisme portugais¬ ; les deux prêtres n’ayant pas réussi, se retirèrent. Revenu à Singapore et nommé curé de la paroisse du Bon-Pasteur, Beurel obtint un terrain du gouvernement anglais, et commença la construction de la cathédrale actuelle¬ ; la pose de la première pierre eut lieu le 18 juin 1843, et l’église fut inaugurée le 6 juin 1849. [Eglise, grav. M. C., x, 1878, p. 169¬ ; xiv, 1882, p. 601 — A. M.-E., 1898, p. 205]. En même temps il fonda une bibliothèque paroissiale et une école que lui-même dirigea pendant plusieurs années.
En 1845, il avait commencé, avec Mgr Boucho, F. Albrand et P. Bigandet, la rédaction des Litteræ apostolicæ et des Avis particuliers aux missionnaires (Voir BOUCHO). A la même époque, il quêtait pour fonder les établissements des Frères et des Sœurs qu’il comptait demander en France, afin d’organiser des écoles sur le modèle des écoles européennes, entreprise qui étonnait plusieurs de ses contemporains, et que l’avenir a grandement justifiée. Ces deux fondations, terrains, bâtiments, personnel, furent exécutées à Singapore de 1849 à 1853¬ ; elles nécessitèrent, 1850-1851, un voyage du missionnaire en Europe. En 1856 Beurel fut nommé provicaire. En 1858, il construisit le presbytère qui est aujourd’hui l’évêché de Singapore.
Il remplissait aussi les fonctions de procureur pour les missions voisines et pour les missionnaires de passage. Lorsque la Société des M.-E. voulut posséder à Singapore une procure qui fût établissement commun, il aida le procureur général, Libois, à acheter un terrain, et le nouveau procureur, Osouf, à diriger les constructions.
Tous ces travaux se firent à une époque où les missions et les œuvres étaient encore dans une période rudimentaire, au milieu de difficultés sans nombre venues souvent du côté où on n’aurait pas dû les attendre. Le missionnaire s’en émut parfois¬ ; la plupart du temps, il laissa passer l’orage ou lui tint tête, mais marcha toujours avec persévérance et succès, dans la voie qu’il s’était tracée.
En 1868, gravement malade, il revint en France, mourut à Paris, au Séminaire des M.-E. le 3 octobre 1872, et fut enterré au cimetière Montparnasse. Quand les chrétiens de Singapore connurent sa mort, ils demandèrent avec instance que son corps reposât au milieu d’eux, et offrirent de supporter les frais de ce transfert. Leur désir ne put être agréé, mais tous conservèrent pour l’apôtre qui les avait tant aimés et si bien servis la plus sincère affection¬ ; aujourd’hui encore, à Singapore, le nom de Beurel demeure auréolé d’une vénération qui ressemble à de la gloire.
Un de ses neveux, M. Cadro, est depuis 1869 missionnaire au Tonkin occidental.
References
[0447] BEUREL Jean-Marie (1813-1872)
Notes bio-bibliographiques
C.-R., 1897, p. 207.
M. C., ii, 1869, p. 23¬ ; iv, 1871-72, p. 651¬ ; x, 1878, p. 179.
A. M.-E., 1914, p. 73.
— Sem. rel. Saint-Brieuc, 1871, pp. 68, 634¬ ; 1872, p. 675. — Am. de la Rel., cliii, 1851, p. 424.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — Java, Siam, Canton. Voy. aut. du mond., p. 224. — An. anecd. hist., Tab. alph. — Le sec. Emp. en Indo-Ch., p. 353. — Le culte de N.-D. de Lourd., p. 231. — La Presqu’île de Malacca, p. 44.