René LEFEBVRE1834 - 1877

[755]. LEFEBVRE, René-Antoine-Jean-Baptiste, originaire d'Averton (Mayenne), naquit le 24 juin 1834. Après avoir fait ses études classiques au petit séminaire de Précigné, 1849-1854, et commencé ses études théologiques au Mans, il entra tonsuré au Séminaire des M.-E. le 8 septembre 1856. Il reçut le sacerdoce le 18 juin 1859, et partit le 16 août suivant pour le Maïssour.
Il administra successivement les stations de Manantoddy, Mercara, Shimoga, et fut curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Bangalore. En 1862, il avait construit la petite église de Hossahally près de Dornahally. Pendant la famine, 1875-1877, il redoubla de dévouement, et vendit une partie de son mobilier pour augmenter ses aumônes. Exténué de fatigue, il alla prendre quelque repos à Tranquebar ; il était trop tard. Le 25 novembre 1877, il s'éteignait dans cette petite ville, victime de son zèle et de sa charité ", selon la parole de son vicaire apostolique, J. Chevalier. Une plaque de marbre, dans l'église Saint-François-Xavier à Bangalore, atteste le reconnaissant souvenir que ses paroissiens ont gardé de lui.

M. LEFEBVRE

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE AU MAYSSOUR.

M. René Lefebvre, né le 24 juin 1834 à Averton (diocèse de Laval) , entra clerc tonsuré au séminaire des Missions-Étrangères le 8 septembre 1856. Ordonné prêtre le 18 juin 1859, il fut destiné à la Mission du Mayssour et partit le 22 août de la même année .
« Les dix-huit ans de sa carrière apostolique ont été bien remplis. Il a été successivement chargé des stations de Wynaad, de Mercara, de Shemogah et de l’église Saint-François-Xavier, à Saint-John’s Hill. Dans tous ces postes, M. Lefebvre a montré le plus grand zèle et a sagement administré ses néophytes , dont chaque année il augmentait le nombre.
« Mgr Chevalier, son Vicaire Apostolique , écrivait : « Cette mort m’arrache des larmes et « nous plonge tous dans la tristesse. Ce cher confrère meurt victime de son zèle et de sa « charité. »
« Gémissant de la triste situation à laquelle la famine réduisait ses enfants, il vendit une partie de son petit mobilier pour en distribuer le prix en aumônes, et, sans consulter ses forces, se mit en campagne, à toutes les heures de la journée, malgré le soleil et la chaleur, pour visiter et administrer les malades. Depuis quatre à cinq mois, il était environné de pauvres qu’il assistait et instruisait.
« Épuisé de fatigues et à bout de forces, il alla , sur le désir de son Vicaire Apostolique , chercher à Tranquebar, chez M. Daugaron, son ami, le rétablissement de sa santé.
« Après deux mois de séjour dans cette ville, son état n’avait fait qu’empirer ; voyant lui-même que la mort s’avançait à grands pas, il demanda les derniers sacrements à son ami.
« Cinq jours avant sa mort , il écrivait à Mgr Chevalier les lignes suivantes :
« Je vous écris aujourd’hui pour la dernière fois. Je sens que mes jours sont comptés. « Depuis longtemps j’ai fait au bon Dieu le sacrifice de ma vie. Je suis prêt à partir ; le plus « tôt sera le mieux. Mais, avant de quitter ce monde, je veux demander pardon à Votre « Grandeur et à tous mes confrères des fautes que j’ai pu commettre à leur égard. Je les prie « instamment de prier le Seigneur pour moi. »
« Le cher malade s’endormit dans le Seigneur le 25 novembre, dans la soirée , avec les sentiments de la plus entière résignation et de la plus tendre piété. » (Extr. des Miss.Cath.)