Jean-Benoît CHOUZY1837 - 1899

[0772] Jean-Benoît Chouzy naît à Panissières (Loire) le 5 mars 1837. Il fait ses études au petit séminaire de Saint-Jodard et au grand séminaire de Lyon. Il entre diacre au Séminaire des MEP le 14 juillet 1859 et reçoit le sacerdoce le 2 juin 1860.

Chine (1860-1899)

Il part le 25 juillet suivant pour la mission du Kouang-tong et Kouang-si. Chargé d'un district assez proche de Canton, il fixe sa résidence à Cha-tao, où les chrétiens, naguère placés sous la juridiction de l'évêque de Macao, le reçoivent assez mal. Il les ramène bientôt à l'obéissance et à la pratique de leurs devoirs religieux.

En mars 1871, il se rend dans la mission du Kouang-si ; toutefois, à cause des troubles, il doit demeurer au Kouy-tcheou ; il y administre la chrétienté de Hin-y fou, puis celle de Houang-tsao-pa où il demeure de 1873 à 1879. Pendant ce temps, il fonde une résidence et une chapelle à Ta-chan, commence la réorganisation du poste de Hin-y hien et y bâtit une église.

A la fin de l’année 1879, après avoir achevé d'instruire le procès des martyrs de Si-lin- le Binheureux Chapdelaine et ses compagnons- il se rend au Kouang-si. En janvier 1880, il se fixe à Kouy hien ; quelques années plus tard, il établit une station à San-pan-kiao, puis une autre à San-li, et obtient quelques modestes résultats dans les sous-préfectures de Siang et de Sieou-jen.

Le 21 août 1891, il est nommé évêque de Pednelisse et préfet apostolique du Kouang-si ; son sacre a lieu le 22 novembre suivant dans la cathédrale de Hong-kong. Il assiste au synode de la Ve région de Chine, qui se tient dans cette ville. De retour au Kouang-si, il convoque ses prêtres à une réunion qui a lieu en mars 1892. Dans cette assemblée, le règlement de la mission est étudié et complété, et la préfecture apostolique de nouveau consacrée au Sacré-Coeur. Peu après, l'évêque met la dernière main à un travail qu'il intitule : « Conseils aux nouveaux missionnaires ». Il tient une seconde réunion à Chang-se, du 22 mars au 4 avril 1895, puis il visite une partie de la mission.

Le fait le plus important de son épiscopat est la solution des nombreux procès, au nombre de 14, que la mission avait avec le gouvernement chinois, depuis le pillage de la chrétienté de Si-lin en 1872, jusqu'à l'attaque contre le P. Lavest à Ko-hao en 1893. Grâce à l'énergie du ministre de France à Pékin, M.Gérard et de concert avec le consul français à Long-tcheou, M. Bons d'Anty, l'évêque finit, après de longues et épineuses négociations, par obtenir gain de cause : les missionnaires ont pu rentrer dans les postes d'où ils avaient été chassés, et la mission reçut une indemnité.

Très éprouvé par les troubles de l'année 1898, Mgr Chouzy tombe malade en juillet 1899, et meurt à Ou-tcheou-fou le 22 septembre suivant.

C'était un prélat actif, de commandement vigoureux, attentif aux détails, et dont la ténacité fut utile pour résoudre les difficultés que les autorités chinoises opposaient à l'évangélisation du Kouang-si.

Le Musée de la Propagation de la Foi, à Lyon, possède plusieurs objets qu’il avait envoyés.