Louis DÉZALAY1847 - 1888
- Status : Prêtre
- Identifier : 1415
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Vietnam
- Mission area :
- 1879 - 1888 (Hué)
Biography
[1415]. DÉZALAY, Louis-François, naquit le 6 décembre 1847, à Rouez (Sarthe), et fit ses études au petit séminaire de Précigné. Prêtre le 10 août 1871, il fut d'abord précepteur, puis vicaire à Pontlieue (Le Mans) à dater du 1er juin 1873, et à Mamers du 1er février 1876 jusqu'au moment de son entrée au Séminaire des M.-E., le 4 octobre 1878.
Le 3 septembre 1879, il partit pour la Cochinchine septentrionale. Après avoir enseigné au petit séminaire d'An-ninh, il dirigea le district de Nhu-ly, province du Quang-tri, et celui de Chon, province de Thua-thien, puis il devint aumônier de l'hôpital militaire français à Thuan-an. Sa mort arriva le 23 décembre 1888, au sanatorium de Béthanie, à Hong-kong.
Obituary
M. DEZALAY
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE SEPTENTRIONALE
Né…. le 6 décembre 1848.
Parti…. le 3 septembre 1879.
Mort…. le 23 décembre 1888.
Né à Rouez-en-Champagne, au diocèse du Mans, M. Louis-François Dezalay était prêtre, quand il entra, le 4 octobre 1878, au Séminaire Des Missions-Étrangères. L’année suivante, il fut destiné à la Cochinchine Septentrionale.
« C’était, écrit Mgr Caspar, un missionnaire zélé, et dont la santé florissante promettait, naguère encore, une longue carrière apostolique. Au petit séminaire, dans le ministère paroissial et les fonctions d’aumônier militaire, son zèle ne se démentit jamais. Il se donna tout entier à chacune des œuvres qui lui étaient confiées, sans laisser paraître dans son dévouement la moindre variation.
« Au mois de septembre 1888, le P. Dezalay fut attaqué de la dyssenterie. Grâce aux soins du médecin de l’hôpital militaire de Thuan-an, il fut bientôt mis en voie de rétablissement, et partit, le 16 octobre, pour terminer sa convalescence au Sanatorium de Hong-kong. Mais la maladie s’étant compliquée d’un engorgement du foie, la présence d’un abcès se révéla dès son arrivée à Touranne. Toutefois la maladie ne parut point grave, et, après un séjour de quelques jours chez le P. Laurent, le cher malade crut pouvoir continuer son voyage. Quel ne fut pas notre étonnement en apprenant, un mois plus tard, que l’épuisement de ses forces l’avait obligé de s’arrêter à Haï-phong ? Aussi, à partir de ce moment, nos espérances se changèrent-elles en de vives appréhensions. »
« A Hong-kong, écrit le P.Holhann, on s’apercut que l’abcès au foie s’était fait jour dans les poumons, y formant une large caverne remplie de pus, qui s’écoulait lentement par les bronches. Les docteurs furent d’avis de tenter une opération, pour offrir au malade une dernière chance de salut. Ils lui firent connaître, toutefois, la gravité du cas, et le péril de mort dans lequel il se trouvait, en subissant l’opération, comme en ne la subissant pas.
« M. Dezalay consentit à l’opération, et s’y prépara, comme à la mort, en recevant tous les sacrements. L’opération fut faite, le 21, par trois docteurs, et le trocart pénétra du premier coup dans un volumineux abcès, qu’on ne soupçonnait pas être si bas, et qui, en réalité, ne donna passage qu’à du pus venant des poumons. L’opération fut faite sans accident, et on remit à plus tard de chercher une autre issue pour le pus contenu dans le foie. Mais le cher confrère s’affaiblit bientôt visiblement, et la parole devint embarrassée : les lèvres et la langue étaient comme paralysées. Le 23 au matin, le malade recut la sainte Communion ; vers 7 heures ½, je m’apercus que le visage changeait, et que les yeux se fermaient. Je lui fis quelques questions, auxquelles il répondit assez confusément. Je commençai peu après les prières des agonisants. Jusqu’à dix heures, le malade donna des signes de connaissance, faisant des mouvements des lèvres, pour baiser son crucifix. Depuis ce moment, je ne pus remarquer aucun signe bien certain de connaissance. La fièvre était forte, et la respiration plaintive de temps à autre. A 2 heures 25 environ, la respiration, après quelques cris, devint plus calme et presque régulière. Le pouls battait encore uniformément. A 2 heures ½, la respiration s’éteignit presque subitement, et le mourant exhala son dernier soupir »
Le lendemain, 24 décembre, un télégramme annoncait sa mort à son Vicaire Apostolique : « La perte d’un missionnaire, écrit Sa Grandeur, est toujours vivement ressentie, le vide qu’il laisse ne peut être comblé qu’après de longs mois. Celle du P. Dezalay nous cause de profonds regrets, quand nous nous rappelons les excellentes qualités dont il était doué, et que sa fidélité à la vocation apostolique rendait si profitables aux œuvres de la mission. »
References
[1415] DÉZALAY Louis (1871-1888)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1887, p. 154. - Sem. du Fid. Le Mans, 1877-78, p. 1097.
Notice nécrologique. - C.-R., 1889, p. 280.