Louis PALISSIER1860 - 1928
- Status : Prêtre
- Identifier : 1657
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1885 - 1928
Biography
[1657]. PALISSIER Louis (1860-1928) né le 10 juin 1860, à Fontaine-Guérin (Maine et Loire), entra au Séminaire des Missions Étrangères le 27 octobre 1883, fut ordonné prêtre le 5 juillet 1885 et partit pour Le Kouytcheou le 7 octobre. Dès son arrivée dans sa Mission, il fut envoyé dans la paroisse de Lan Tang, où il étudia la langue chinoise. En 1886, il fut nommé curé de Yen-houai : il resta trois ans dans ce poste. En 1890, il fut envoyé à Su-Yang où il resta dix-huit ans, construisant résidence, église et écoles. En 1908, il prit en charge la procure de la mission. Après avoir assumé cette charge pendant treize ans, il devint curé de la paroisse de Tsin Chen. Il mourut à Kouiyang le 13 mars 1928.
Obituary
M. PALISSIER
MISSIONNAIRE DE KOUI-YANG.
M. PALISSIER (Louis), né le 10 juin 1860 à Fontaine-Guérin, canton de Beaufort-¬en-Vallée (Angers, Maine-et-Loire). Entré minoré au Séminaire des Missions-¬Etrangères le 27 octobre 1883. Prêtre le 5 juillet 1885. Parti pour le Koui -Tcheocu le 7 octobre 1885. Mort à Koui-Yang le 13 mars 1928.
Dès son arrivée dans la Mission, M. Palissier fut envoyé dans la paroisse de Saint-Louis du Lan-Tang (Koui-Yang) pour y apprendre les premiers rudiments de la langue chinoise. Quelques mois après, il fut nommé titulaire du vaste district de Jen-Houai, dans l’extrême Nord de la province, en remplacement de M. Terrat appelé à la paroisse Saint-Joseph du Pe-Tang (Koui-Yang). Mais la persécution qui à cette époque désolait cette partie du Vicariat, le retint près d’une année bloqué à Tong-Tse, en compagnie de M. Terrat qu’il allait remplacer, et du missionnaire de l’endroit, M. Ronat. En juin 1887, une accalmie lui permit de gagner son poste. Il y resta trois ans. Durant son séjour à Jen-Houai, il envoya au Petit Séminaire de la Mission deux jeunes enfants qu’il eut le bonheur de voir monter tous deux au saint autel, les PP. Yuen, dont l’un, le P. François, est actuellement Vicaire forain des districts du Nord, et l’autre, le P. Jacques, administre un grand et magnifique district d’indigènes Dioi (Thai) dans la Mission de Lan- -Long.
En 1890, M. Palissier fut envoyé dans le district de Su-Yang, où il resta dix-huit ans. S’il n’a pas créé ce poste, il l’organisa. Rési¬dence, église, écoles, toutes pourvues de revenus suffisants, c’est lui qui a tout acheté, tout construit, tout fondé. C’est à lui-aussi qu’on doit la belle station de Heou-La-Ouan, pourvue elle aussi d’un oratoire et d’écoles.
Ses succès dans l’apostolat, tant auprès des chrétiens qu’auprès des païens, son heureux caractère, son imperturbable optimisme, le firent désigner de bonne heure, comme un des plus aptes à former les nouveaux missionnaires à la vie apostolique Une bonne demi-douzaine de confrères actuellement vivants lui doivent leur première formation.
En 1908, à la mort du Provicaire-Procureur, M. Gréa, M. Palissier fut appelé à mettre au service de la procure ses belles qualités d’admi¬nistrateur. Très bon, toujours prêt à rendre service, notre confrère dans ce poste délicat rendit durant treize ans les plus éminents ser-vices. Pendant la grande guerre, alors que la durée de l’épreuve et les maux épouvantables qu’elle apportait avec elle faisaient fléchir certains courages pourtant des mieux trempés, M. Palissier remontait le moral de tous par sa bonne humeur, par un espoir indomptable que venaient appuyer les arguments les plus inattendus, nous aidant ainsi à passer ces heures douloureuses
Mais l’âge commençait à peser sur ses épaules, et d’autant plus lourdement qu’il avait apporté avec lui quelques petites infirmités. Ne se sentant plus les forces suffisantes pour tenir convenablement le poste pénible de la procure, il avait manifesté plusieurs fois le désir de se retirer. Enfin en 1921 ses vœux furent exaucés, il passe la procure à un de ses anciens vicaires, un homme selon son cœur, et reçoit en échange la petite paroisse de Tsin-Tchen, à une étape de Koui-Yang.
On aurait pu croire qu’après douze ou treize ans de procure, il lui aurait été quelque peu pénible de reprendre le collier de missionnaire de la brousse. Tout de suite il se mit à l’œuvre avec l’entrain d’un jeune, mais avec l’expérience en plus, se faisant aimer de tous, chrétiens et païens.
En octobre 1927, Sa Grandeur Mgr Carlo passant par Tsin-Tchen pour venir à Koui-Yang où il devait être sacré, pria M. Palissier de bien vouloir remplir auprès de lui les fonctions de Prélat assistant. Bien que se sentant fatigué, notre confrère, lié à Sa Grandeur par une amitié de plus de vingt ans, accepta. Mais, à Koui-Yang la veille du sacre, une crise de coliques néphrétiques le terrassa. La crise passée, des douleurs lui restèrent, et ses forces, au lieu de se relever, allèrent tous les jours en décroissant. Il voulut tout de même regagner son poste, mais en avril 1928 il dut revenir à Koui-Yang chercher auprès des confrères de la ville les soins que réclamait son état. Le pauvre Père était méconnaissable, et il était évident pour tous qu’il ne se relèverait pas. Lui gardait bon espoir, à tel point qu’il comptait bien pouvoir retourner chez lui pour la fête de saint Joseph au milieu de ses chrétiens. Le mal ne lui permit pas de mettre son projet à exécution, mais son bel optimisme ne le quitta pas pour cela : puisqu’il ne pouvait pas aller à ses chrétiens, ses chrétiens viendraient à lui ; il leur donna rendez-vous pour le 19 mars au sanctuaire de saint Joseph, au pied du Mont-de-Liesse que couronne une chapelle en l’hon¬neur de la Reine des Apôtres.
Ses chrétiens vinrent en effet, mais plus tôt que lui n’avait pensé. Le 11 mars Mgr Séguin l’avertit que son état était jugé très grave ; il ne prêta pas grande attention à cet avertissement, mais voulut pourtant se préparer, et demanda qu’on lui permît de faire une petite retraite de trois jours. La nuit du 11 au 12 fut particulièrement mauvaise, son optimisme l’abandonna, il demanda lui-même à recevoir les derniers sacrements, persuadé, disait-il, qu’il ne verrait pas la fin du jour. Il mourut le 13 mars, à neuf heures du matin, emporté par une crise d’urémie.
Ses chrétiens, aussitôt avertis, vinrent nombreux prier auprès de la dépouille mortelle de leur Père bien-aimé. Mort à Koui-Yang, M. Palissier aurait dû être enterré dans le cimetière que la Mission possède près de la ville ; mais les chrétiens de Tsin-Tchen ne voulurent pas permettre que d’autres qu’eux-mêmes fussent appelés à lui rendre les derniers devoirs. Dûment autorisés par le Vicaise Apostolique, ils emportèrent les restes mortels de leur pasteur. Il fut inhumé tout près de Tsin-Tchen, sur une colline en face de celle où repose le P. Bouchard, le grand convertisseur du Nord de la province.
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