Pierre RENEVEY1859 - 1890
- Status : Prêtre
- Identifier : 1765
Identity
Birth
Death
Biography
[1765]. RENEVEY, Pierre-Etienne, né le 3 août 1859 à Fétigny, canton de Fribourg (Suisse), fit ses études au collège de Fribourg, et fut spécialement protégé par l'évêque de Lausanne et Genève, E. Marilley. Il entra minoré au Séminaire des M.-E. le 15 septembre 1885, reçut le sacerdoce le 4 juin 1887, et partit le 30 novembre suivant pour le Tonkin occidental. Il débuta dans la province de Hanoï. Malade à la fin de 1889, il fut envoyé au sanatorium de Béthanie, à Hong-kong ; il y succomba le 3 mai 1890.
Obituary
M. RENEVEY
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU TONKIN OCCIDENTAL
Né le 3 août 1859.
Parti le 30 novembre 1887.
Mort le 3 mai 1890.
Mgr Puginier nous écrit: « M.Pierre-Étienne Renevey naquit en 1859,dans le diocèse de Lausanne, en Suisse. Encore jeune, il fut appelé auprès de Mgr Marilley, évêque de Lausanne et Genève, qui se l’attacha comme un familier fidèle et lui fit faire ses études. Sa Grandeur le menait avec Elle dans ses tournées pastorales et même dans ses voyages à Rome.
«M. Renevey a toujours regardé Mgr Marilley comme un bienfaiteur, comme un père, et il a conservé pour ce saint évêque la plus haute estime, la plus grande vénération, la reconnaissance la plus profonde et l’affection la plus filiale. J’ai vu plusieurs fois les larmes couler de ses yeux, lorsqu’il parlait de cet illustre prélat, un des héros et l’une des gloires de l’épiscopat suisse.
« Cette affection et cette vénération n’étaient pas limitées à son illustre père d’adoption ; il les professait aussi pour Mgr Chassot, ce remarquable vicaire général qui a partagé avec tant de désintéressement, de dévouement et de fidélité, les travaux, les luttes , les persécutions et les mérites de l’illustre évêque de Lausanne. Il avait pareillement le plus grand respect et un dévouement vraiment filial pour Mlle Pittet, cousine de Mgr Marilley, qu’il regardait comme une seconde mère.
« La reconnaissance, la délicatesse et la noblesse des sentiments faisaient le fond du caractère de M. Renevey.
« Il eût semblé tout naturel qu’il restât attaché à la personne de son protecteur, et son intérêt privé semblait le demander. Mais le dévouement pour la gloire de Dieu et le salut des infidèles, inné dans cette âme généreuse, avait été développé par les enseignements du prélat au cœur apostolique, qui s’était fait le maître de son fils spirituel. M. Renevey comprit qu’il était appelé aux missions lointaines.
« Après avoir fait une partie de ses études de théologie au collège de Fribourg, il communiqua ses intentions à son vénéré protecteur. Pas la moindre hésitation ne parut ni dans le maître ni dans le disciple. Mgr Marilley, malgré l’affection qu’il avait pour ce dernier et le regret que devait lui occasionner une séparation aussi pénible, se contenta de le diriger par ses conseils et le confia à la divine Providence.
« M. Renevey fut admis au séminaire des Missions-Étrangères , où il acheva ses études de théologie. Ordonné prêtre en 1887, il fut envoyé dans la mission du Tonkin occidental. Ses progrès dans la langue annamite furent rapides, et au bout de quelques mois, il pouvait prêcher et entendre les confessions. Je le plaçai dans un chef-lieu de paroisse situé à une lieue de Ha-noï, où tout en s’exerçant au ministère apostolique , il travailla pendant plusieurs mois avec zèle et prudence.
Pendant l’été de 1889, sa santé fut fortement atteinte, mais grâce à un peu de repos et à des soins intelligents, le danger paraissait évité. A la fin de décembre, une fièvre lente se déclara de nouveau et l’anémie fit des progrès rapides. Je n’hésitai pas alors à l’envoyer au sanatorium de Hong-kong, et là au bout de quelques jours le médecin constata une maladie de foie sérieuse. Un premier abcès se perça de lui-même à l’intérieur. On eut alors un moment d’espoir. Au bout de deux mois il se forma un nouvel abcès, et une opération fut jugée nécessaire. Elle avait bien réussi et l’espoir semblait renaître, lorsqu’une fièvre lente et tenace se déclara de nouveau.
« Notre cher malade a beaucoup souffert, mais il a toujours montré une grande patience, une piété soutenue, et une vive reconnaissance pour M. Holhann, supérieur de l’établissement, qui lui prodiguait ses soins.
« Lorsque le dernier jour fut arrivé, le médecin déclara qu’il n’y avait plus d’espoir. Cette communication, au lieu d’effrayer le malade, le trouva parfaitement calme et résigné. Il avait déjà préparé son âme à paraître devant Dieu et avait reçu avec foi et piété les derniers sacrements. Son agonie a été courte et douce, et le 3 mai, à 7 heures du soir, ce jeune apôtre est allé recevoir la récompense de ses mérites et de son dévouement . »
References
[1765] RENEVEY Pierre (1859-1890)
Notes bio-bibliographiques. - B. O. P., 1890, p. 252.
Notice nécrologique. - C.-R., 1890, p. 271.