Albert VALLEZ1867 - 1921

[1904] Albert, Antoine VALLEZ Albert, Antoine naît le 24 février 1867 à Verchain-Maugré dans le diocèse de Cambrai, département du Nord. Le 17 septembre 1886, il entre laïc au Séminaire des Missions Étrangères. Tonsuré le 21 septembre 1887, minoré le 22 septembre 1888, sous-diacre le 21 septembre 1889, diacre le 1 mars 1890, ordonné prêtre le 28 septembre 1890, il reçoit sa destination pour le vicariat apostolique du Siam qu'il part rejoindre le 29 octobre 1890.

Pendant un an, le P. Vallez est professeur au collège de l'Assomption à Bangkok.

C’est alors que le P. Prodhomme, pro-vicaire et supérieur de la mission du Laos, installé à Lakhon, lieu proche des rives du Mékong, voyant la hauteur des eaux assez considérable, conçoit le projet d'aller à Bangkok par voie fluviale. Il équipe une grande pirogue laotienne et se met en route le 21 septembre 1891. Dépassant Stung-Treng, il atteint la ville de Kratié au Cambodge. Là, il confie ses gens et sa barque aux bons soins du P. Jean Lazard, missionnaire au Cambodge et poursuit quant à lui son voyage vers Saïgon sur les messageries fluviales. De là, il rejoint Bangkok sur le paquebot de la poste où il passe plusieurs semaines. Il en repart, accompagné du P. Vallez et de deux catéchistes séminaristes : Fai et Seng que Mgr Vey met à sa disposition.

Le voyage du retour est particulièrement pénible. Les eaux ayant baissé au-dessus de Stung-Treng, il faut louer des pilotes et des aides pour des parcours de deux ou trois jours. Quant au P. Vallez, il est laissé à Oubon pour y apprendre la langue.

En août 1892, Il accompagne le P. Dabin à Ban-Kamphra, à une demi-journée de la ville de Jasunthon, sur les confins de la province d'Amnat. Précédés d’un catéchiste envoyé pour instruire les catéchumènes avant leur arrivée, les deux missionnaires y passent quelques jours. Mais en raison des difficultés que leur créent des habitants hostiles à la religion nouvelle, les catéchumènes demandent à aller s'établir près de leurs champs, sur les bords d'une petite rivière, le Se, à environ six kilomètres au nord-ouest. Des huttes y ont déjà été élevées ainsi qu’un oratoire et une demeure pour le missionnaire. C’est un nouveau village qui prend le nom de Ban-se-song à cause du coude prononcé que fait la rivière en cet endroit. Sa demande ayant été entendue, le P. Vallez s'y installe au mois de septembre 1892 avec les catéchistes Fai et Seng. Vers juin 1894, il y est attaqué, chez lui, par des brigands. Un enfant est blessé dans sa maison. Un procès s'ensuit. A Oubon, le prince Samphasit, mal disposé envers la mission, sous prétexte d'insubordination aux mandarins de Jasunthon, s'en prend à deux chrétiens de Ban-se-song. Malgré la preuve de leur innocence, ces derniers sont condamnés à deux ans de prison et obligés de payer une lourde amende. Ce coup de force affecte fort le P. Vallez qui s’irrite de l'injustice commise.

En 1896, le P. Vallez ressent de grandes fatigues et d'ennuis. Sa santé s'altérant, il doit abandonner son poste et est conduit à Oubon. C'est là qu'au commencement de juin 1896, le P. Prodhomme, pro-vicaire, vient le chercher. Ils partent ensemble pour Songkhon chez le P. Guégo, chez qui le P. Vallez séjourne quelques semaines, pendant que le provicaire continue sa route vers Sa-kon et Non-kai où des affaires urgentes l'appellent.

Vers les premiers jours de juillet 1896, les PP. Prodhomme et Vallez repartent ensemble pour le Tonkin et Hong-Kong où le P. Vallez reste plusieurs mois. En 1897, à son retour de Hong-Kong, il se retire de la Mission et quitte la Société des Missions Étrangères. Il décède le 31 décembre 1921 à Luang-Prabang.