Edmond MARROT1867 - 1947

2006] MARROT Edmond est né le 9 juillet 1867 à Maureilhan-et-Ramejan (Hérault). Il est ordonné prêtre le 3 juillet 1892 et part le 31 août suivant pour le Se-tchoan oriental. En 1893 il est nommé vicaire à Iuin-tchoan hien. En 1896 il est envoyé à Tchang-tcheou. Il construit un oratoire, béni en 1897. En 1901 il est chargé du district de Py-chan et en 1904 du district de Ouang-kia-ouan (dans la préfecture de Siu-Tin). En 1905 il est à Leang-chan. En 1926 il est chargé de la chrétienté de Tchang-tcheou, sur les bords du fleuve Yangtze. En 1939 il quitte Tchang-tcheou pour devenir archiviste à l'évêché de Chungking. Il se retire ensuite au petit séminaire. Il meurt le 6 février 1947 à Tse-mu-chan.

[ 2006 ] MARROT Edmond, David, Antoine

Missionnaire

Se-tchoan Oriental – Chungking

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Edmond, David, Antoine MARROT naquit le 9 juillet 1867, à Maureilhan-et-Ramejan, diocèse de Montpellier, département de l'Hérault. Il reçut la tonsure le 15 juin 1889.

Le 26 septembre 1889, il entra au séminaire des Missions Etrangères. Minoré le 28 septembre 1890, sous-diacre le 27 septembre 1891, diacre le 13 mars 1892, ordonné prêtre le 3 juillet 1892, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique du Se-tchoan Oriental (Chungking) qu'il partit rejoindre le 31 août 1892.

De 1893 à 1896, M. Marrot fut vicaire à Iuin-tchoan hien, à l'ouest de Chungking. Cette chrétienté remontait à l'époque de M.Moye vers 1780 et Saint. Gabriel Taurin Dufresse aimait aller se reposer chez la famille Mong, sur la montagne de Mong-kia-po. Dans cette ville, en 1818, Matthias Lo fut pris, passa 15 ans en prison, et mourut en novembre 1832.

En 1896, M.Marrot fut envoyé vers le nord-est du vicariat, à Tchang-tcheou, un des centres chrétiens les plus anciens de la mission, où M.Moye avait beaucoup travaillé. C'est là que, dans la maison de la famille Kiao, Mgr.Louis Fontana avait été consacré évêque par Mgr. Pérocheau, le 21 mai 1820 . M. Marrot construisit un oratoire béni par Mgr. Chouvellon, le 23 décembre 1897.

En 1899, M.Marrot fut en butte à de grandes difficultés dans presque toutes les stations de son district. Le mandarin de Tchang-tcheou essaya de le persuader de quitter le pays et de descendre à Shanghai. N'y ayant pas réussi, il employa des menaces pour faire apostasier les chrétiens influents. A Pien-gay-tse, il ordonna au chef de la police locale de persécuter les fidèles. Mais M.Marrot se rendit au prétoire et s'expliqua avec le mandarin qui, se voyant découvert, blâma son subordonné. Une émeute contre les chrétiens éclata à Ma-lieou-tchen, sur les limites de Kiang-pê, et dura un mois. En août 1899, le district de Tchang-tcheou connut encore la persécution.

En 1901, M. Marrot se vit confier le district de Py-chan, à l'ouest de Chungking ; il l'administra jusqu'à la fin de 1903, et eût à lutter contre l'influence protestante grandissante.

En 1904, envoyé dans la préfecture de Siu-Tin, il fut nommé chef du district de Ouang-kia-ouan, à trois lieues de Tchen-kia-ouan ; il n'y passa qu'une année.

Nommé à Leang-chan, chrétienté fondée vers le début du XVIIIème siècle, dans la préfecture de Tchong-tcheou, M. Marrot prit possession de son poste le 14 juin 1905 ; dix jours plus tard, des brigands assiégèrent son oratoire, vers trois heures du matin. Il essaya de parlementer avec eux, mais un coup de feu le blessa aux mains. Il parvint à prévenir les gardes nationaux et se rendit chez le mandarin. Mais la station fut pillée, les ornements piétinés, l'argent de la récolte de riz emporté, et plus tard, les brigands jetés en prison.

En 1908, il régla à l'amiable un gros différent survenu entre catholiques et protestants. En 1909, quelques uns parmi ces derniers demandèrent à devenir catéchumènes, ce qui irrita le prédicant anglais qui fit appel à son consul. Celui-ci jugea bon de laisser à chacun sa liberté de conscience.

Le 16 juillet 1910, Mgr. Chouvellon bénit le nouvel oratoire de Leang-chan construit par M. Marrot.

Vers 1926, M.Marrot retrouva la chrétienté de Tchang-tcheou, sur les bords du fleuve Yangtze. En 1936, si des rhumatismes articulaires lui interdisaient les longs déplacements, son école connaissait une prospérité sans précédent. Dimanches et jours de fêtes nombreux étaient les jeunes gens des grandes écoles de la ville qui venaient s'entretenir avec lui. Beaucoup désiraient apprendre le français; c'est un service que M. Marrot leur avait rendu autrefois, et non sans résultats, puisque plusieurs de ses anciens élèves étaient devenus de brillants universitaires.

En 1937, il lui fallut renforcer le personnel de son école à laquelle il consacrait tout son temps, voulant donner aux jeunes une instruction religieuse plus approfondie.

En 1939, il quitta Tchang-tcheou, poste qu'il tenait depuis 13 ans. Mgr. Jantzen connaissant ses goûts, le rappela à l'évêché de Chungking pour lui confier la charge d'archiviste. Mais après un certain temps, il se retira au petit séminaire.

Il décéda à Tse-mu-chan, le 6 février 1947.

Décembre 2000