Alexandre PERRODIN1874 - 1933
- Status : Prêtre
- Identifier : 2361
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1898 - 1933 (Chengdu)
Biography
[2361] PERRODIN Alexandre, Ferdinand, est né le 22 janvier 1874 à La Balme-d'Épy, dans le diocèse de Saint-Claude (Jura). Il entre au Séminaire des Missions Étrangères le 8 octobre 1893. Ordonné prêtre le 26 juin 1898, il part le 27 juillet suivant pour la mission du Setchoan occidental.
Il apprend la langue à Longan où il est vicaire, puis curé (1898-1903). Il est alors nommé supérieur des Grand et Petit Séminaires réunis dans un même local à Hopatchang (1903-1914) : il bâtit de nouveaux bâtiments où s'installera bientôt le Grand Séminaire commun du Setchoan. En 1914, il est nommé recteur du district de Lao-Mien-Tcheou qu'il va doter d'une belle église et d'une résidence avec école de garçons et de filles. Appelé à Mien-Tcheou, il va, là aussi, bâtir une belle et grande église, ainsi qu'un presbytère sain et bien aéré et planter une vigne qui lui fournira le vin de messe.
C'est à Chengtu qu'après la retraite il va décéder d'une crise aiguë d'urémie, le 18 février 1933 dans sa 60è année et après 34 années de mission.
Obituary
M. PERRODIN
MISSIONNAIRE DE CHENGTU
M. PERRODIN (Alexandre-Ferdinand) né le 22 janvier 1874 à Balme d’Epy (Saint-Claude, Jura). Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le 8 octobre 1893. Prêtre le 26 juin 1898. Parti pour le Setchoan occidental le 27 juillet 1898. Mort à Chengtu le 18 février 1933.
Notre cher confrère M. Perrodin est endormi pieusement dans le Seigneur le 18 février 1933, enlevé par une crise aiguë d’urémie. Venu plein de santé et de vie à Chengtu pour la retraite, il en avait suivi fidèlement tous les exercices et s’apprêtait à rentrer dans son district. Le mardi 14 février, ressentant, quelque malaise, il consulta le docteur qui lui ordonna le repos au lit. Le lendemain, se sentant mieux, il voulut se lever et fut pris d’une syncope. A partir de ce moment, la maladie évolua si rapidement qui ni la science du docteur, ni les soins dévoués des religieuses ne purent en enrayer la marche foudroyante, et qu’on dut se contenter d’adoucir les souffrances du pauvre malade. Il avait conservé toute sa connaissance et se rendait parfaitement compte de son état : dans la journée du jeudi il demanda les derniers Sacrements et l’Indulgence de la Bonne Mort, qu’il reçut dans les sentiments de la plus vive piété. Le samedi 18, vers onze heures du matin il entrait en agonie et à 16 h. 30 il s’endormait dans le Seigneur en la fête du Bienheureux Néron, son compatriote, envers qui il avait une dévotion particulière. Dès le lendemain de nombreuses Messes furent dites pour le repos de son âme par ses confrères et les prêtres indigènes. Le 21 un service solennel eut lieu, auquel assistèrent beaucoup de chrétiens et les enfants de l’orphelinat. M. Poisson chanta la Messe et Mgr Rouchouse donna l’absoute. Le lendemain 22, le Vicaire Apostolique, 16 prêtres, 5 religieuses F. M. M., une délégation de ses chrétiens et quelques fidèles de la ville conduisaient notre regretté confrère à sa dernière demeure. Il repose à Mo-panchan, à côté de M. Couderc, en attendant la résurrection glorieuse.
Né le 22 janvier 1874 au diocèse de Saint-Claude, M. Perrodin était venu au Setchoan en 1898 et y a travaillé sans prendre de congé. Deux fois seulement il est sorti des limites de la Mission ; une première fois en 1909 pour assister au synode de Chungking, en qualité de consulteur de Mgr Dunand, et une seconde fois en 1914, pour un voyage de mobilisation à Tientsin.
Il apprit la langue chinoise sous la direction de M. Laroche auquel il succéda comme curé de Longan. En 1903 il fut nommé Supérieur du grand et du petit séminaire, réunis dans un même local à Ho-patchang, et eut comme élève le futur Mgr Paul Ouang. C’est pendant son supériorat que furent élevés les nouveaux bâtiments, où, dans quelques mois, le grand séminaire commun à nos Missions du Setchoan, sera installé.
En 1914 il fut nommé Recteur du district de Lao-mien-tcheou qu’il dota d’une belle église et d’une résidence avec écoles pour garçons et filles. Il fut ensuite appelé à Mien-tcheou où il ne trouva que quelques maisons branlantes, servant de chapelle et d’habitation au mission-naire. Notre confrère se mit courageusement au travail et quelques années après, le district possédait une belle et grande église, ainsi qu’une maison saine et Lien aérée pour le curé. Dans le vaste jardin, il planta plusieurs centaines de pieds de vigne et l’année dernière il obtint une certaine quantité de vin, ressource d’autant plus précieuse qu’il est devenu plus difficile et plus onéreux de faire venir d’Europe le vin nécessaire au saint sacrifice de la Messe.
Notre confrère allait atteindre la soixantaine, et il n’avait pour ainsi dire pas changé, ni au physique ni au moral, tel il avait été à Paris, tel il était resté après 34 ans de mission, toujours joyeux, toujours content de son sort ; jamais le découragement n’eut prise sur lui, aussi était-il le véritable animateur de nos réunions. «Hitarem dalorem diligit Deus. »
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References
[2361] PERRODIN Alexandre (1874-1933)
Références bibliographiques
AME 1898 p. 232. 1933 p. 98. CR 1898 p. 271. 1908 p. 75. 1910 p. 79. 1925 p. 191. 1926 p. 41. 1928 p. 45. 1930 p. 66. 1933 p. 63. 256. 329. 330. BME 1923 p. 117. 1927 p. 439. 1929 p. 361. 362. 1930 p. 172. 652. 1931 p. 833. 1932 p. 684. 1933 p. 282. 343. EC1 N° 262.