Maximin RENOUX1876 - 1942

[2507] Maximin, Célestin, Eustache RENOUX naît le 14 novembre 1876 au hameau de la Goulardière, commune et paroisse de Saint-Cyr-du-Doret, diocèse de La Rochelle, en Charente Maritime. Ses études secondaires terminées, il entre au grand séminaire de son diocèse où il reçoit les ordres mineurs le 30 mai 1896. Le 15 octobre 1898, il est admis au séminaire des Missions Etrangères. Sous-diacre le 23 septembre 1899, diacre le 10 mars 1900, ordonné prêtre le 24 juin 1900, il reçoit comme destination le diocèse de Pondichéry qu'il part rejoindre le 25 juillet 1900.

Après un temps d'enseignement au petit séminaire, Le P. Renoux est nommé en 1904 chef du district de Viriyur, situé à l'ouest de Pondichéry. Ce district avec ses six chrétientés annexes compte plus de trois mille Chrétiens. Il est aussitôt confronté à de multiples épreuves : ‘‘Pendant tout le mois de janvier 1904, raconte-t-il, le choléra fait rage. A Viriyur, Seruvelur et dans les villages "vannars" plus de 30 chrétiens meurent de la terrible maladie... Après le choléra, c’est le feu : à Viriyur et Seruvelur, plus de quarante maisons sont la proie de l'incendie.’’ Il doit aussi soutenir un procès contre un Brahmine, mettant en cause son école de Mayamur.

En 1909, le P. Renoux devient l'auxiliaire du P. Jules Mette, fondateur d'une école de catéchistes et d'instituteurs à Villupuram (1). En 1911, il fait partie du corps professoral du petit séminaire-collège de Pondichéry. En 1916, la mobilisation ayant touché le corps professoral, il seconde avec dévouement le P. Escande, supérieur de cet établissement qui compte un millier d'élèves environ.

En 1922, à Villupuram, M. Renoux dirige l'école des catéchistes dont l'effectif s'élève alors à une vingtaine d'élèves. Davantage à l'aise dans cette charge que dans celle de chef de district, possédant bien la langue autochtone, il se donne tout entier à cette œuvre. Mais il aide aussi P. Arsène Cussac dans l'administration de ce district dont les chrétiens sont principalement des Anglo-indiens.

En juin 1923, l'école des catéchistes est transférée de Villupuram à Tindivanam (3). Une chrétienté y existe depuis 1876 ainsi qu’un orphelinat fondé par le P. Abel Combes le 26 juillet 1898 et confié à la gestion aux sœurs de St. Joseph de Cluny. Y sont également présents des Frères de Saint Gabriel qui y tiennent un noviciat pour la formation de frères indiens ainsi qu’une école normale. Plus tard, une école industrielle que le Fr Jean-Baptiste inaugure le 6 janvier 1904. Dès son transfert à Tindivanam, le P. Gavan Duffy prend en main la direction de l'école des catéchistes. Le P. Renoux est alors nommé directeur spirituel des établissements scolaires de Tindivanam.

Pendant quelques mois, il est curé de la paroisse du Sacré-Cœur à Pondichéry. Vers juin 1925, remplacé dans cette charge par le P. Pierre Planat, il devient directeur spirituel des élèves du collège Saint Joseph à Cuddalore (4).

En 1935, il est l'un des assistants du P. Abel Combes, curé de la grande paroisse de la cathédrale de Pondichéry qui totalise environ 10.000 fidèles. Il remplit ensuite les fonctions d'aumônier des Carmélites à Karikal (5).

C'est là qu'il décède le 25 mai 1942.

1 – Également à l’ouest de Pondichéry et encore plus proche.
2 – Au nord de Pondichéry.
3 – Ville côtière, juste au sud de Pondichéry.
4 – L’un des cinq comptoirs français en Inde, ville côtière au sud de Pondichéry.

P. RENOUX
MISSIONNAIRE DE PONDICHÉRY

Le P. RENOUX (Maximin-Célestin-Eustache) né le 14 novembre 1876 à Sant-Cyr-du-Doret, diocèse de La Rochelle (Charente-Maritime). Entré minoré au Séminaire des Missions-Étrangères le 15 octobre 1898. Prêtre le 24 juin 1900. Parti pour Pondichéry le 25 juillet 1900. Mort à Karikal le 29 mai 1942.

Maximin vint au monde le 14 novembre 1876 à Saint-Cyr-du-Doret, hameau de La Goulardière (Charente-Maritime). Déjà dès ses plus jeunes années, il ne cachait pas son désir d’être missionnaire. Plus tard, ses études secondaires terminées, il entra d’abord au grand Séminaire de son diocèse et après avoir reçu les ordres mineurs, il demanda son admission au Séminaire des Missions-Étrangères. Ordonné prêtre le 24 juin 1900, il reçut sa destination pour la Mission de Pondichéry.

Le P. Renoux fut d’abord professeur au petit Séminaire, puis vicaire à Viriyur. Le titulaire du poste était alors le P. Féron, missionnaire de Corée qui, ayant dû fuir la persécution, s’était réfugié à Singapour et avait trouvé un pied-à-terre dans le diocèse de Pondichéry. Les chrétiens de Viriyur frappés du maintien modeste, de la douceur et surtout de la piété du jeune vicaire, l’appelaient le « missionnaire angélique », le « saint Père Renoux ». Il était très pieux et très zélé, mais d’un caractère un peu timide frisant le scrupule, ce qui lui rendait difficile l’administration d’un district. Studieux, possédant bien la langue indigène, il fut chargé de l’école des catéchistes de Villupuram. Là, il était à son aise et il se donna tout entier à cette œuvre ; mais en 1925, l’école ayant été transférée à Tindivanam, la direction passa en d’autres mains.

Le P. Renoux fut pendant quelques mois curé de la paroisse du Sacré-Cœur à Pondichéry, puis directeur spirituel de l’école Saint-Joseph à Cuddalore. De là, il remplit la fonction d’aumônier des Carmélites à Karikal, où comme partout ailleurs, modestement et sans bruit, on union avec Notre-Seigneur, il continua à travailler à sa sanctification personnelle et à celle des âmes jusqu’au 25 mai 1942, jour où le divin Maître appela son fidèle serviteur à une récompense bien méritée.

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