Louis NASSOY1879 - 1947
- Status : Prêtre
- Identifier : 2759
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- India
- Mission area :
- 1904 - 1914 (Mysore)
Biography
[2759] NASSOY Louis naît le 17 août 1879 dans la Paroisse de Saint Laurent de Pont-à-Mousson en Meurthe et Moselle. Il entre au petit séminaire qui s’y trouve alors, puis est admis comme laïc aux Missions Étrangères le 19 novembre 1899. Ordonné prêtre le 27 septembre 1903, il part pour la Mission de Mysore le 11 novembre 1903.
Curé chez les Coorguis
Il se met à l'étude des langues au Collège Saint Joseph de Bangalore, puis nommé vicaire à Mysore, il perfectionne encore quelques années sa connaissance du tamoul, langue parlée par la majorité des Chrétiens de cette paroisse.
Il est ensuite envoyé comme curé à Mercara au Nord-Ouest de Mysore dans les montagnes du Coorg (1). Les autochtones de cette province, les Coorguis appartiennent à une tribu guerrière, de belle race, longtemps au service des Anglais propriétaires de grandes plantations de café. Quand ceux-ci quittent l'Inde après l'Indépendance, les Coorguis qui ont vite adopté les habitudes européennes leur succèdent à la direction de toutes ces plantations et acquièrent de ce fait un niveau de vie assez élevé. Quant à leur comportement religieux, il est fait d'un mélange d'animisme et de brahmanisme très superficiel. En fait, beaucoup sont plutôt des matérialistes jouissant des bienfaits de la vie présente. Très tolérants et attirés par la religion chrétienne, ils entretiennent de bons rapports avec les missionnaires.
Le P. Nassoy entend faire quelque chose pour leur bien spirituel. Aussi se met-il en relation avec les Sœurs de Saint Joseph de Tarbes pour ouvrir à Mercara une école secondaire et un pensionnat pour les filles du Coorg. Son projet aboutit en 1910. Sa paroisse s'étend bien au-delà des limites de la ville de Mercara, son district se composant de Chrétiens travaillant dans les plantations de café, pour la plupart de pauvres Parias venus du sud de l'Inde, mais aussi, arrivant de la côte malabar, une population parlant le konkani (2). Ainsi, le P. Nassoy doit subvenir aux besoins spirituels de ce grand district de près de trois cents âmes. En 1910, il peut enregistrer une quinzaine de baptêmes d'adultes.
Après quelques années comme curé d'Arsikere, centre ferroviaire sur la ligne Bangalore-Bombay, il doit rentrer en France pour la mobilisation générale de 1914. Il connaît le chemin des Dames, Verdun et est décoré de la Croix de Guerre.
A l’origine de la fondation de la congrégation des Sœurs des Missions étrangères
Après la guerre, il obtient la permission de rester en France pour se dévouer à l’œuvre qui lui tient depuis longtemps à cœur : la fondation de la Congrégation des Sœurs des Missions étrangères. Ses conférences, ses prédications et les contacts qu'il sait nouer au cours de nombreux voyages lui permettent de réussir à former le noyau de cette Congrégation à La Motte dans la commune de Muret près de Toulouse. La fondation est approuvée par l'Assemblée générale des Missions Étrangères en 1930. La même année à Noël, il a également le bonheur de voir se constituer l’œuvre des Malades missionnaires dont il devient le directeur.
En 1944, âgé de soixante-cinq ans, il est désormais aumônier de la nouvelle Congrégation à la maison mère de La Motte, mais frappé de cécité. Pendant trois ans, il fait l'édification de tous par sa souffrance et par la Croix. Il est si heureux de pouvoir continuer à célébrer sa messe quotidienne. Mais le jour vient où il ne peut ni la dire ni même réciter son chapelet. Il reçoit les derniers sacrements et s'endort dans le Seigneur à soixante-huit ans, dans la quarante-quatrième année de son sacerdoce. Son corps repose dans le petit cimetière de La Motte, assurant ainsi le lien entre les deux familles : les Pères des Missions Étrangères et l'Institut des Sœurs des Missions Étrangères (3).
1 – A l’ouest de Mysore. Le nouveau nom de Merkara est Madikeri.
2 – Langue de la famille indo-européenne parlée à Goa et dans une partie du Karnataka.
3 – La congrégation a vendu La Motte. Le cimetière des sœurs a été désaffecté et les restes mortels ré-inhumés dans le cimetière de Muret.
Obituary
[2759] NASSOY Louis (1879-1944)
Notice nécrologique
LE RÉVÉREND PÈRE NASSOY
( Extrait de la Semaine Religieuse de Toulouse, 31 août 1947)
Il était Lorrain. Son pays d’origine l’avait marqué. Il était missionnaire, sa vocation lui avait fait une âme ardente de charité.
À soixante-huit ans, la mort l’a rencontré, Je 9 du mois d’août.
Fondateur des Sœurs des Missions-Étrangères, dont la Maison-mère est à La Motte, sur la paroisse de Seysses, il en était resté le Père.
La Providence l’avait bien servi : volonté tenace, enveloppée d’une grande charité. Pour lui, le monde était peuplé d’êtres invisibles dont il percevait sans peine l’influence. Plus que le visible, l’invisible était sa patrie. Il s’y promenait avec aisance. Il y prenait plaisir.
Ce sentiment de l’invisible, il le devait à la lecture de la Bible et de la Vie des Saints. Sa confiance était illimitée. Après avoir cherché longtemps, il avait fini par trouver, comme par hasard, en Suisse, la personne qui devait assurer l’œuvre dont il poursuivait la réalisation. Le Père cherchait. Une dame de l’Argentine cherchait aussi sa voie et, sous les auspices de Mgr de Guébriant, La Motte fut fondée.
Il accueillait quiconque avec un sourire bienveillant qui illuminait son visage et mettait de suite en confiance. Il a contribué à faire de La Motte le refuge des malheureux, le refuge des condamnés. Que d’imprudences commises que justifiait la charité ! La Motte, refuge, elle l’est, elle le sera toujours, n’en déplaise à ceux qui ont inventé le complot des couvents, qu’ils ont servi à la classe ouvrière comme un aliment de choix. Je puis leur dire, je puis leur affirmer que si, un jour, poursuivis par la haine du peuple qu’ils ont trompé, ils frappent à la porte de La Motte, un abri leur sera offert. La charité n’a pas de couleur, ou plutôt son emblème est la couleur rouge, la couleur du feu, « ignis ardens ».
Par sa charité, par sa bonté, le P. Nassoy eût été digne de figurer dans le complot des couvents, lui qui n’avait jamais demandé à quiconque quel passé il portait avec lui et quelle était sa couleur.
Ce qui en faisait une physionomie à part, c’était la confiance en les saints et les saintes du Paradis, en la Vierge Immaculée, en le Sacré Cœur de Jésus. Il fallait l’entendre à la fin de l’examen particulier, invoquer le Sacré Cœur. Il y mettait un accent de conviction, d’amour, qui frappait. Cette confiance lui enlevait toute hésitation. C’est le devoir, c’est la charité.
Et ce prêtre attirait par sa bonté. Devenu aveugle et infirme, pendant les dernières années de sa vie, souffrant en silence, il avait conservé son sourire accueillant et ses paroles encourageantes. On venait le voir, on aimait à le voir ; on venait l’écouter, on aimait à l’écouter. A son contact, des âmes ont retrouvé la foi ; d’autres ont été ébranlées. Pour tout dire en un mot, le P. Nassoy était un homme de Dieu. Il n’avait d’autre science que celle de Jésus-Christ. Il l’avait abondante, il l’avait incorporée, pour ainsi dire, à son être. Cela lui suffisait. Il restait étranger aux querelles, aux nouvelles, vraies ou fausses, dont quelque visiteur venait parfois l’importuner.
Un jugement bienveillant, une parole apaisante, homme de Dieu dans la prière, dans la contemplation de l’invisible, dans l’exercice de la charité sans acception de personne, doux aux malheureux, donné à Dieu et donné aux hommes, tel fut le P. Nassoy dont la Providence s’est servi pour faire de grandes choses.
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Brève Notice Biographique du Père Albert Louis NASSOY M.E.P
FONDATEUR de L’INSTITUT DES SOEURS DES MISSIONS ETRANGERES
Le Père Nassoy naquit en Lorraine à Pont à Mousson, le 17 Août 1879. Il est le fils aîné de Mr. et Mme. François et Anne Nassoy. Ils l’ont prénommé Albert Louis. Il entra au séminaire des Missions Etrangères à Paris le 19 Novembre 1899, et fut ordonné prêtre le 27 Septembre 1903. Dans la même année le 11 Novembre, à l’âge de 24 ans il fut envoyé missionnaire en Inde. A cette époque, Mgr. Despatures était Curé d’une paroisse du diocèse de Mysore. Le Père Nassoy fut nommé son Vicaire. Plustard Mgr.Despatures deviendra l’archevêque de Bangalore.
En 1949, deux ans après la mort du P.Nassoy Notre Mère avait demandé à Mgr.Despatures de donner son témoignage sur le Père Nassoy. Essayant de rassembler de ses souvenirs il répondit à Notre Mère
Hollain
22 oct. 1949
J’ai fait la connaissance du Père en mission, à Mysore, lorsqu’il y vint comme Vicaire.
Le premier travail du missionnaire en arrivant en mission est de se livrer à l’étude des langues. Le Père fut d’abord placé au Collège St.Joseph à Bangalore, en vue d’apprendre l’Anglais. Là il se trouvait dans un milieu anglais. Professeurs, élèves, tout le monde parlait Anglais. Il n’entendait parler qu’en Anglais et il devait nécessairement s’exprimer dans cette langue. C’est d’ailleurs le meilleur moyen d’acquérir la connaissance d’une langue vivante.
Le Père était doué d’une excellente mémoire, et c’est très vite qu’il se familiarisa avec cette langue. Mais il était réservé et timide, il ne faisait pas apparaît de son savoir, il fallait qu’il fut dans un milieu bien connu pour qu’il se départit de cette timidité, de sa retenue ordinaire. Il fallait bien le connaître pour être à même de se rendre compte de ses connaissance linguistiques comme des autres.
Dès que ses Supérieurs eurent estimé que son savoir en Anglais était suffisant, il fut envoyé à Mysore (dans la ville de Mysore), comme deuxième Vicaire. J’étais alors le Curé de Mysore. Lorsqu’on mentionne Mysore, il faut distinguer, il y a l’Etat de Mysore avec 8.000.000 d’habitants et il y a la ville, Mysore, 115.000 habitants, qui est la capitale de l’Etat de Mysore. La communauté catholique de la ville de Mysore comptait 1.250 membres dont la langue est la langue tamile (tamoule) que le Père devait apprendre. Cette langue indigène (tamile) est parlée par 42.000.000 de personnes dans le Sud de l’Inde. Langue bien difficile parce que riche en vocabulaire. Dérivée du Sanskrit et n’ayant aucun point commun avec les langues européennes. A Mysore, il y avait encore une troisième langue, le Canara, mais la congrégation indienne de la ville était presque exclusivement de langue tamile. Les 150 Canaras dans la (Sabée) congrégation avaient d’ailleurs une connaissance suffisante du Tamile pour que l’on puisse travailler avec eux en cette langue. Le Père avait un professeur indien pour le Tamile. Ses progrès furent rapides et, après quelques mois d’études acharnées, entrecoupées de conversation avec les enfants des écoles, le Père commença le service actif. Il s’occupa des écoles et des catéchismes journaliers.
Environ 6 mois après son arrivée à Mysore, le Père commença à entendre les enfants au Saint Tribunal et bientôt il était à même d’occuper le Saint Tribunal pour tous les chrétiens. Naturellement, le Père aidait aussi beaucoup pour les confessions en Anglais.
Au Collège St.Joseph à Bangalore, le Père s’était trouvé dans un milieu européen, anglais. En arrivant à Mysore, bien qu’il eut résidé déjà environ 2 ans en mission, il se trouvait dans un milieu tout différent du premier. Il fallait étudier le caractère, la mentalité indienne. Il fallait se plier, s’adapter aux habitudes, aux coutumes des Indiens. Cette adaptation fut facile au Père à cause de ses grandes qualités et de sa bonne volonté être tout à tous, être Indien avec ses chers Indiens. Cette adaptation fut rapide parce qu’il aimait et voulait être le vrai missionnaire le Père au milieu de ses enfants.
Cependant, parfois, en présence d’une coutume qui lui semblait au moins étrange, son premier mouvement était de lever les bras d’un geste d’étonnement; mais ce réflexe, qu’il n’y pas à changer les coutumes mais à les respecter, lui faisait vite baisser les bras et la coutume était pleinement acceptée et suivie.
Le Père, bien vite, au premier abord, donnait l’impression (et cette impression se confirmait davantage plus on le connaissait), le Père donnait l’impression qu’on se trouvait près de lui à côté d’un homme de Dieu, d’un homme aimé de Dieu, donné à Dieu et à tout le service de Dieu : « Homo Dei »... Son dévouement, sa bonté, sa disposition toujours prête à servir, sa piété simple, comme naturelle, frappaient les chrétiens. Ils ne s’y trompaient pas et, comme instinctivement, le voyaient comme un Père aimant et aimé, « Tagappen » en Tamoul.
Le séjour du Père à Mysore avait aussi pour but la formation missionnaire appropriée au pays, à Mysore, n’eut avec les païens et avec les autorités locales que des relations de voisinage et de civilité. Les questions d’affaires incombaient au Curé. Quant aux difficultés entre les chrétiens, querelles à apaiser, etc..., cela également était porté au Curé. Mais celui-ci avait soin de traiter tout cela à côté du Père, sous la fenêtre de son appartement, de sorte que le Père, sans prendre une part active aux débats, les suivait et se rendait compte des règles compliquées de la procédure indienne. Grâce à la multiplicité et à la variété des problèmes qui se présentaient ainsi, le Père était préparé à toute difficulté qui puisse surgir. Il était muni des connaissances, de l’expérience qui sont nécessaires à l’administration d’un district. De plus tout cela reposait sur un terrain solide : la patience inaltérable du Père, sa bonté, son dévouement... et les chrétiens se rendaient compte que le Père les aimait... Avec cela, et la grâce du Bon Dieu, on dirige aisément une paroisse, un district. Le missionnaire dans son district est le Père : « Tagappen » ; il est le Curé, le Pasteur, le conseiller, l’ange de paix, parfois le juge mais le juge bon et paternel toujours, le médecin des âmes et même souvent des pauvres corps.
Le Père avec sa belle intelligence, avec son jugement jamais en défaut, avec sa bonne volonté, avec son zèle inaltérable pour la gloire du « Père qui est dans les Cieux », le Père Nassoy avait l’âme ouverte pour s’accommoder à tout, pour se dévouer à tout, pour se sacrifier en tout.
Monseigneur Baslé s’était fidèlement tenu au courant des qualités de son jeune missionnaire. Un poste important mais difficile et pénible devint vacant : le poste de Mercara. En toute connaissance de cause, Mgr.Baslé jugea bon de demander au Père Nassoy de se dévouer au poste de Mercara. Mgr. savait par avance que, sous la direction du Père, Mercara , ses oeuvres, ses âmes étaient en bonnes mains : dans les mains d’un jeune, actif, dévoué, énergique, persévérant et pieux missionnaire. Le Père avait avec Dieu une union intime, et intimité éclairerait, dirigerait, réglerait toutes les activités du Père Nassoy. On était de tout repos sur le pieux gouvernement du nouveau Curé de Mercara.
Le Père Nassoy avait passé un temps assez long au Collège de Bangalore. Il n’y avait pas fait de professorat proprement dit, vu qu’il était là afin de se familiariser avec la langue anglaise. Certainement le Père possédait toutes les qualités qui eussent fait de lui un excellent professeur, mais ses aspirations allaient vers une vie active missionnaire ; vers le travail direct des âmes.
Mercara est la capitale du Coorg (un ancien royaume indien). Il formait une province séparée, dépendant directement du gouvernement de Calcutta, sous l’autorité du Président anglais. Le Coorg ne relevait pas du gouvernement de Mysore. Le poste de Mercara comprenait non seulement la ville de Mercara, mais aussi les alentours avec quelques agglomérations à 15-25-30 kilomètres de Mercara. Pays de montagnes, de forêts, à environ 4.500 pieds au-dessus du niveau de la mer. On plante le café jusqu’à près de 4.000 pieds. Les chrétiens étaient disséminés dans la ville de Mercara et dans les plantations environnantes. Ils formaient des communautés bien distinctes par la caste, par la langue. Les deux communautés demandaient une administration appropriée.
C’étaient : 1) la congrégation tamile et 2) la congrégation konkani. Celle-ci était composée de personnes venant de la côte Est. Ils parlent le Konkani de racine absolument différente du Tamile, mais la plupart parlaient aussi le Canara. Et voilà à apprendre cette troisième langue. Sa connaissance du Tamile l’aida beaucoup à cette fin, parce que les deux langues ont des similitudes et leur syntaxe est la même.
Le Père n’était pas pris au dépourvu. Sa préparation était solide. Humainement et spirituellement, il avait en lui tout pour réussir. Il se consacra à son devoir de toute son âme généreuse. Il était réellement « Homo Dei », l’homme de Dieu, éclairé par Dieu, agissant pour Dieu en dehors de toute considération humaine.
Comme à Mysore, il fut vite compris et apprécié. Son activité s’étendait à tout, à tous. Auprès des autorités anglaises et coorg, le Père réussissait très heureusement. La distinction de ses manières, sa retenue, sa prudence, sa science frappaient ses interlocuteurs et les rendaient favorables.
S’il était maintenant considéré par les autorités anglaises et coorg, il était vénéré par ses chrétiens. C’était la conséquence logique de son dévouement, de son zèle, de son abnégation. Il se faisait, il était tout à tous... Les malades trouvaient en lui une sympathie encore spéciale. Il est là, il est venu pour leur âme ; mais les pauvres corps attirent ses soins paternels : en soignant les corps, ne guérit-on pas , ne gagne -t-on pas les âmes. Le Père réussissait particulièrement bien dans cette oeuvre de charité corporelle... Il réussissait si bien que même dans des localités où les soins médicaux étaient procurables, là même où se trouvaient des hôpitaux, beaucoup de malades chrétiens ou païens venaient confier leurs misères corporelles au Père. On entendait dire : « Les remèdes du Père sont meilleurs et puis il y a au- dessus sa bénédiction, son « asirvadam ». Tout ce que les chrétiens voyaient, trouvaient dans le Père faisait qu’ils étaient fiers de leur « Tagappen », « Tandai », comme ils l’appelaient. Le mot Père n’était pas un mot de convention chez eux. Il était le Père, leur Père. Ils étaient heureux de suivre ses directions, ses conseils toujours sages, prudents et paternels. Comme tous les missionnaires, il avait des querelles à trancher, des difficultés à solutionner, mais ses dons d’intelligence, de jugement sûr, sa droiture, sa loyauté qui ne sait pas louvoyer lui faisaient toujours trouver et prendre la décision qui s’imposait par son évidente équité et qu’on était obligé, voire content, de suivre.
Le district de Mercara était très étendu. Il y avait plusieurs agglomérations où était groupée une communauté de catholiques autour d’une bien pauvre chapelle. Le Père les visitait régulièrement. Les enfants étaient bien préparés à la première communion et aux Sacrements. Les chrétiens, bien instruits, bien exhortés avaient toute facilité de satisfaire leurs devoirs.
Le Père était très bon mais sa juridiction était ferme, paternellement ferme. Ce qui était particulièrement pénible dans le district c’était l’appel et la distribution des derniers Sacrements... À tout moment de la journée, très souvent très tard, le Père était appelé à 15, à 20 miles ou 30 kilomètres, parfois dans des agglomérations pour lesquelles il y avait des routes qui étaient de vraies montagnes russes, parfois dans les plantations de café qu’il fallait atteindre par des sentiers des montagnes. Dès que le Père était averti, il partait immédiatement, que ce soit le jour, que ce soit la nuit. « La mort n’attend pas », disait-il... toujours le Bon Pasteur! toujours Homo Dei ! L’homme du Bon Dieu !
Le Père avait deux agglomérations éloignées. Il accordait à chacune des visites de plusieurs jours plusieurs fois l’an. Il arrivait avec son catéchiste, son cuisinier et s’installait dans une chambre, souvent servant de sacristie. Il portait dans sa voiture à boeufs tout ce qu’il fallait pour la Sainte Messe, pour le logement, et les journées étaient remplies par l’instruction des enfants. Dans la soirée, les grandes personnes venaient se préparer à la Sainte Communion. Les baptêmes, les mariages se célébraient selon la facilité des chrétiens. Puis il y avait les difficultés, les disputes de familles à arranger. Les malades venaient prendre des remèdes ou se faire soigner. La fièvre paludéenne était le misère presque générale. Le Père soignait les corps et par là atteignait les âmes. La réputation du Père était connue au large et beaucoup de païens avaient recours à lui, recours très souvent apprécié.
Un jour dans une randonnée à motorcycle, le Père se trouve à toute vitesse en face d’une tranchée qui coupait la route. Une indication de danger s’imposait, mais les motocyclettes n’étaient guère connues ; les voitures à boeufs faisant cahin-caha 4 kilomètres à l’heure ne couraient aucun risque ; même si le conducteur s’endormait, les braves boeufs s’arrêteraient sagement heureux de se reposer un peu. Mais le cas est tout autre avec un motocycliste. Le Père en face de la tranchée juge qu’il ne peut se servir de ses freins, que la seule chance qui lui reste de bondir au-dessus de l’obstacle ; il accélère au possible. Et la roue de devant franchit le fossé ; la roue d’arrière, elle frappe de côté intérieur opposé. Voilà le pauvre Père lancé par-dessus le fossé, mais aussi par-dessus sa machine. « Rien de cassé », se dit-il en se relevant. La machine est indemne, mais le Père se sent l’épaule toute endolorie : l’épaule était démontée et le Père en souffrit de nombreuses années.
La vie du Père était un acte perpétuel de dévouement, d’attachement à son devoir : il était, le jour, la nuit, à la disposition de tous et partout. La question des distances, du temps, soleil ou pluie, n’entrait pas en considération. était-il appelé pour un malade en plein midi lorsque le soleil est terrible ? Un maigre repas et en vitesse il était en route. Le nombre de kilomètres ne comptait pas. Etait-il appelé le soir à 25-30 kilomètres?
Le voilà parti, oui parti. Mais quand reviendra-t-il ? la nuit ? le lendemain ? Il le verra plus tard et fera selon les circonstances. Il trouvera un peu de riz qu’on lui donnera, se reposera sur une chaise et rentrera quand il pourra. Voilà, je ne dirai pas le pain quotidien, mais la vie ordinaire de notre missionnaire.
Mercara était très agréable dans les bonnes saisons. A 4.200 pieds au-dessus du niveau de la mer, la température est comparable à celle de France. Mais il y avait les deux moussons. Si dans les plaines la mousson est forte, elle l’est bien plus dans les montagnes et surtout dans les montagnes boisées et dans les plantations de café. Les pluies de mousson sont très fortes et presque continuelles. Tout est sombre au dehors. Au dehors tout était trempé de pluie, au dedans tout ruisselait d’humidité.
Le bungalow du Père était très petit ; il avait été bâti pour la mousson, très bas, des fenêtres petites, laissant pénétrer la lumière juste suffisante pour que l’on puisse lire en se tenant à un mètre de cette fenêtre. Le bungalow-presbytère- était situé sur le flanc d’une petite élévation. D’un côté, le presbytère ; de l’autre côté, à 20 mètres, l’ancienne étable-écurie des éléphants du Rajah (Roi). Cette étable consistait en un grand rectangle à ciel ouvert, creusé dans la colline ; une route encaissée, creusée elle aussi dans la colline, y donnait accès. Les côtes étaient taillés verticalement d’une hauteur telle que les éléphants ne voyaient que le ciel ouvert au-dessus d’eux. Lorsque les éléphants étaient entrés, une immense porte faite de troncs d’arbres attachés ensemble fermait l’entrée. Donc de l’autre côté de la petite colline, à 20 mètres, se trouve le presbytère, solitaire, pauvre, sombre, misérable presbytère, témoin de tant de vertus, de tant de courage, d’une telle abnégation, la demeure du bonheur d’être tout seul avec le Maître des Apôtres, avec le Grand Maître encore plus démuni qui n’avait pas de quoi reposer sa tête. Dans la saison des pluies, il fallait allumer la pauvre lampe au pétrole vers 3 heures de l’après-midi, pas d’électricité en ce temps. Impossible de sortir. Que les sombres journées humides et froides sont longues, sont pénibles avec leur solitude ! Quelle force d’âme était nécessaire au pauvre cher missionnaire ! Mais le pauvre n’était jamais seul. Dieu, son cher Jésus, était avec lui au fond de son coeur. La seule sortie du Père dans les jours de la mousson était de gagner la pauvre église à 10 mètres de la maison. Et le Père s ’efforçait de passer chaque jour 3 heures au pied du St.Sacrement. Il faisait triste, sombre partout ! Il faut avoir vu ces murs suintants d’humidité, le sol humide, le toit laissant de ce de là tomber des gouttes de pluie, les chaises humides; le linge d’autel humide, le prie-Dieu humide et froid. Au dehors, le bruit de la pluie qui tombe sans presque s’arrêter; au dedans, le froid de l’humidité ! Le grand solitaire au tabernacle était seul avec son prêtre et lui, le pauvre prêtre, était seul avec son Dieu. Que se disaient-ils ?
Un jour, après toute une nuit de voyage en voiture, 80 miles (120 kilomètres), de 4H du soir à 6H du matin, j’arrivai de Mysore à Mercara. Le Père, pour protéger ses ornements de Messe, avait tout emporté chez lui, aussi le linge d’autel. On dressa l’autel et je commençai la Sainte Messe. L’hostie avait été conservée dans la maison de Père et lorsque j’arrivai à l’élévation, l’hostie imprégnée d’humidité se repliait et tombait sur mes mains. Après la Messe, reporter tout dans le presbytère, dépouiller même l’autel. Souvent le Père devait transporter le St.Sacrement chez lui. Malgré tous les soins du Père, il n’était plus décent, possible, de conserver le St.Sacrement à l’église, pas même 24 heures ; et, dans le tabernacle, le Père déposait des plaques absorbant l’humidité. Pour le père tout était ordinaire, parce que tout était pour Dieu : les intempéries, les coups durs, les difficultés. Tout allait normalement vers Dieu. N’était-il pas « segregatus » : séparé, choisi pour la séparation de tout et de lui-même. A chaque moment, le Bon Dieu pouvait dire comme Il disait du Saint homme Job : « Voyez mon serviteur, comme il m’est fidèle! »
Il aimait à rendre visite à ses confrères voisins et ceux-ci étaient les bienvenus chez lui. Avec eux, le Père était très simple, gai et très spirituel, il pouvait tout dire avec son langage imagé. Mais si quelques Pères étrangers se trouvaient dans la compagnie, le Père restait plutôt sur la réserve, écoutait, interrogeait et mettait à profit l’expérience des autres.
Le Père était très fidèle à se rendre aux retraites pour les confrères. Il arrivait de Mercara 160 miles anglais, 125 km. pour l’ouverture de la retraite et le soir de la clôture il se hâtait de rentrer chez lui. Il ne voulait pas que ses paroissiens soient privés de la Sainte Messe. Il avait le culte de la Messe.
Dans les deux voyages qu’il a dû faire à Rome, à l’aller, au retour, il brisait son voyage pour ne pas manquer à sa messe de chaque jour. Il me souvient qu’en allant à Rome le train n’arrivait que dans l’après-midi, le Père brisa son voyage à Pise où on laisse le train à 3h ½ ou 4 H. du matin. Tout était fermé. Nous errâmes dans les rues jusqu’à 6H du matin et lorsqu’une église ouvrit ses portes, nous allâmes dire la Ste.Messe; ceci était comme naturel. Ne pas manquer la Ste.Messe et le Bon Dieu récompensa son prêtre puisque jusqu’à la veille de sa mort, il eut la consolation, le bonheur de dire sa Messe.
Celui qui aimait passionnément la Ste.Messe était extrêmement soigneux pour les objets du culte : calice, linge d’autel, décoration des autels, ornements, livres de messe, tout était très beau et tenu dans un état parfait, non pas seulement à Mercara mais partout où il a passé. De nombreuses années après le départ de Père, j’allai dans une petite église : tout était beau, bien en ordre. Je félicitai le catéchiste de l’église ; il me regarda d’un air étonné et me dit : « Certainement, Mgr., mais le Père Nassoy est passé par ici ».
Le Père avait un règlement de vie parfaitement déterminé. Et ce règlement n’était pas seulement dans ses résolutions de retraite : ce règlement, il le vivait. Les préparations à la Messe, ses 3 heures de présence de faction, d’adoration au pied du St.Sacrement, ses exercices de piété, tout cela lui semblait être naturel, découlant de son coeur, de son amour, de son union constante avec Dieu. Sa dévotion envers le Sacré-Cœur, envers la Ste.Vierge, envers Ste.Thérèse était des moyens de laisser jaillir de son coeur l’immense amour dont ce coeur était rempli pour le Bon Dieu. A Mysore, étant deuxième Vicaire, il fit constater sa piété et la connaissance qu’il avait acquise de la mentalité des chrétiens tamils. En mission, on ne célèbre pas les Vêpres, mais le Père avait compris que les psaumes répétés répondraient aux aspirations, aux goûts des chrétiens. Sur ses demandes, j’annonçai aux fidèles que désormais, le dimanche avant la Bénédiction du St.Sacrement, on chanterait les Complies. Les fidèles vinrent plus nombreux à l’office du soir ainsi prolongé. Il était touchant de constater le bonheur de nos « chers enfants » (les chrétiens sont nos enfants) suivant le chant mélodieux des psaumes. On voyait, on sentait que cette pieuse mélodie exprimait leur amour pour Dieu.
La vie excessivement active du Père n’était que la manifestation, le produit de la vie intérieure, concernant les âmes qui lui étaient confiées. Mais la vie extérieure du Père n’empêchait en rien sa vie intérieure. Le Père était avant tout un homme à la vie intérieure intense, un homme de prière. Une union habituelle avec Dieu, un contact constant avec Dieu lui indiquaient les nécessités de sa paroisse et lui dévoilaient les moyens appropriés
pour arriver à la fin : la conversion, l’avancement des âmes...en toute chose le Père cherchait Dieu... il voulait toute chose en se référant à la volonté de Dieu.
« Da mihi animas, coetera tolle ». « Donnez-moi les âmes, tout le reste, enlevez-le ».- « Dieu et les âmes ».
Or, bien triste est la situation des Coorgs. C’est une race toute à part, séparée des autres races et par la caste et par la religion. Les Coorgs n’appartiennent pas à la religion brahmanaique, ils ne sont pas bouddhistes non plus. Leur religion ne s’extériorise guère. C’est un mélange de croyances, sans culte, sans cérémonial bien déterminés, mais bien teinté d’indifférentisme. Il y a parmi eux une élite intellectuelle qui possède de grands biens terriens. On y cultive beaucoup le café. Les familles influentes ont adopté dans les grandes lignes les coutumes européennes. On m’a affirmé que, parmi les Coorgs, il n’y avait qu’un seul catholique !
Les chrétiens du Père sont des Tamils venus de Mysore ou de Madras et des Konkanis venus du pays Canara de la côte Est. Le Père a sous les yeux un peuple naturellement intéressant et bon... mais sans idéal, sans conviction religieuse déterminée ! Le Père médite et se dit : « Pourtant, ils appartiennent à Dieu par droit de création- et le Fils de Dieu, jésus, les a rachetés au prix de son sang- et ils ne Le connaissent pas, ne L’aiment pas, lui, le Grand Ami, l’ami qui va jusqu’à la mort... et Jésus les a confiés à son Eglise « Allez et convertissez » -et l’Eglise, qui les aime comme ses enfants, les compte dans le troupeau, et St.Paul a dit : « Malheur à moi si je ne prêche pas ! ». Et le pauvre Père a tout cela en face de soi, il a tout cela dans son âme de prêtre, de Père des âmes. C’est une peine, un tourment de tous les instants. Que faire ? et comment ? Le Père a la supplication, la prière vers Dieu: il supplie, il attend Dieu.
Le Père sait que le terrain abandonné, inculte, ne produira pas à moins qu’il ne soit préparé, défriché, travaillé, labouré, puis ensemencé et c’est Dieu qui fera pousser et fleurir la moisson !
Ainsi en est-il pour les âmes ; elles ne vont pas à Dieu d’un seul coup; il faut les approcher, les préparer, les éclairer, les instruire. Il faut ouvrir graduellement les esprits et les coeurs et les âmes. A l’heure voulue, Dieu les attirera, les gagnera à sa Grâce, à son Amour. La prière d’abord, l’action ensuite, mais il faut l’action, redit le Père...et il s’appuie sur Dieu.
Le Père alors établit son plan d’action : il se rend compte que la conversion de son cher peuple demande des moyens humains progressant graduellement. Il faut d’abord communiquer avec les familles Coorg ; puis, en accord avec elles, trouver le moyen de procurer à leurs enfants une instruction par laquelle les familles se sentiront poussées, une instruction qui formera les enfants, élèvera leurs pensées, leurs manières, leurs coeurs, leurs âmes insensiblement. Cette formation, cette éducation doit s’étendre non seulement aux petits enfants mais surtout à la jeunesse adolescente...
Il y avait bien à Mercara une école secondaire pour les jeunes gens. Mais les familles se voyaient dans la nécessité d’envoyer leurs jeunes filles, pour l’éducation secondaire, loin de chez elles, à quelques centaines de kilomètres, soit à Bangalore, soit à Madras, soit à Coonoor ! Le Père comprenait qu’une maison d’éducation à Mercara, tenue par des religieuses, répondrait infailliblement aux aspirations des parents Coorgs et aux désirs de leurs enfants. (beaucoup de dames de grandes familles Coorgs avaient été éduquées dans des couvents). Dans cette mentalité, le Père entra en campagne. Il présenta l’idée discrètement, graduellement auprès des familles les plus influentes.
Certainement, il est regrettable que les jeunes personnes du Coorg éprouvent tant de difficultés pour trouver une éducation adaptée à leur rang, à leur situation. Devoir s’expatrier et aller à des centaines de kilomètres pour trouver une institution appropriée est coûteux pour les parents, est pénible pour les enfants et pour leurs familles. Les enfants sont forcément privées des attentions dont seuls les parents peuvent les entourer. Et puis les parents perdent le contact si puissant, si bienfaisant qui crée et consacre pour toute la vie l’affection des enfants envers les parents. La vie de famille est trop réduite, les parents ne jouissent plus de leurs chers enfants que durant les vacances.
Le bien fondé de ces remarques frappa tous les parents et impressionna vivement les enfants. « Quel bonheur si l’on pouvait éviter d’aller si loin pour trouver l’école nécessaire ! « L’idée prit corps dans la mentalité des familles ! Oui, cet état de choses, regrettable et pénible, devrait cesser. Les parents le désirent, les enfants les poussent vivement à la réalisation envisagée. On en cause dans les familles ; on en cause avec le Père qui étudie toutes les modalités qui sont de nature à remédier à la lacune. Petit à petit, on en arrive à la détermination que cette école est indispensable. Oui ! il faut cette institution.
« Le Père ne pourrait-il pas aider à fonder une maison d’éducation qui solutionnerait la question que tous, parents et enfants, ont en coeur ? » Des religieuses formeraient incontestablement le personnel l’idéal pour l’établissement. Après maintes consultations entre elles, les familles d’un commun accord, décidèrent d’approcher le Père Nassoy en vue de fonder une maison d’éducation secondaire pour jeunes filles à Mercara. Les désirs convergeaient vers les mêmes fins. La décision ne tarda pas à être prise : « Une école secondaire pour jeunes filles est nécessaire ; cette école sera tenue par des religieuses ». Le stage de réalisation se présentait.
Tout incombait au Père : 1) les locaux 2) le personnel des Soeurs. Il y aurait des élèves pensionnaires et des élèves demi-pensionnaires ou externes. Ici s’éleva la question des castes. Cette maison sur la demande des familles Coorg, ne serait ouverte qu’aux demoiselles de familles Coorg. Cette condition peut paraître étrange, insultante même aux idées européennes. Il est difficile de comprendre que les missionnaires admettent ces distinctions offensantes. Dans l’Inde, les idées de caste sont admises par tous sans la moindre objection. La caste s’obtient par droit de naissance. Il n’est pas possible d’entrer dans une caste supérieure. Ce qui seul est possible, c’est de perdre la caste qui établit des barrières infranchissables entre les Indiens. Il ne faut donc pas s’étonner si le Père Nassoy consentit à la condition exclusive des Coorgs. Mais, grâce à sa fine diplomatie, le Père a réussi à obtenir que les enfants chrétiennes de caste soient admises avec quelques conditions à observer.
L’affaire entrait dans la phase d’exécution. en tout premier lieu, il fallait l’assentiment de la Mission. Le Père ne se cachait pas les difficultés à combattre. La première venait de lui-même : le Père n’avait que quelques années de mission : 5 ou 6 ans; cela avait une valeur sur toute l’affaire. Mais le P
References
[2759] NASSOY Louis (1879-1944)
Références biographiques
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