Lucien PICOT1883 - 1967
- Status : Prêtre
- Identifier : 2957
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Burma
- Mission area :
- 1907 - 1967 (Yangon [Rangoun])
Biography
[2957] PICOT Lucien, Charles, naquit le 21 septembre 1883 à St Souplet-sur-Py, dans la Marne. Après ses études primaires au village natal, on le retrouve au Petit Séminaire de Reims, et plus tard, de 1902 à 1904, au Grand Séminaire du même diocèse. Avec l'autorisation de l'archevêque de Reims, Mgr. Louis-Henri, Joseph Luçon, il est accepté le 21 septembre 1904 au Séminaire des Missions Étrangères de Paris. Lucien Picot a 21 ans et c'est l'année noire du père Combes".
Avant de recevoir les ordres majeurs, notre séminariste part pour Penang (Malaisie), le 6 décembre 1906. Il sera ordonné prêtre à Penang, par l'évêque de Malacca, le 7 juillet 1907. Sa destination finale sera le diocèse de Rangoon, en Birmanie méridionale.
Il est difficile de suivre les étapes de la vie missionnaire du Père Picot, étant donné qu'il n'existe aucune notice biographique aux archives de la Société. On mentionne simplement que Lucien Picot a fait ses études de langue entre 1907 et 1912, tout en étant vicaire dans une des paroisses de la ville.
Il a été curé de 1912 à 1964. Toute sa vie missionnaire s'est déroulée dans la ville de Rangoon, surtout à l'église anglophone -Cantonnement Church- paroisse St Jean.
Quelles ont été les activités missionnaires du Père Picot ? Le Bulletin MEP de 1932 mentionne qu'en tant qu'architecte de la mission, il avait fait construire la nouvelle chapelle du Petit Séminaire de Moulmein que Mgr. Provost allait bénir au cours de cette année.
On parle de nouveau de notre confrère lors de son deuxième congé en France, en avril 1932. "Il profite de la nouvelle disposition du Règlement qui permet de prendre un congé de 6 mois tous les dix ans. Il ne retrouvera pas la maison paternelle, car son village de St Souplet-sur-Py a été complètement détruit pendant la guerre 1914-1918".
Dès son retour à Rangoon, en janvier 1933, le Père Picot reprend aussitôt les rênes de la paroisse St Jean dont il est le curé depuis 1912.
Le 29 janvier, c'est grande fête à St Jean, grand gala organisé par les paroissiens pour fêter le 25è anniversaire d'ordination sacerdotale de leur curé. Près de 500 invités, tel que mentionné par le Bulletin MEP de 1933, se pressaient sous le préau de l'école, autour du jubilaire, de Mgr. Provost et de tous les confrères de la ville. En 1956, lors du Congrès Eucharistique, le Père Picot est décoré de la Légion d'Honneur, à l'occasion des cérémonies en souvenir de Mgr. Bigandet.
"Curé en ville depuis bientôt 50 ans, le Père Picot a toujours été la providence des étrangers de passage à Rangoon. Guy de Larigaudie, qui devait être tué dans son char en mai 1940 sur la Somme, dans son livre "La route aux aventures : Paris Saigon en automobile" écrit : "Dans le garage du R. P. Picot, un étonnant missionnaire féru de mécanique et d'aviation et qui a bien voulu mettre son atelier à notre disposition, mécaniciens et ouvriers s'affairent autour de notre voiture...". Combien sont passés, qui n'ont pas écrit ni publié l'hospitalité du Père Picot... Il n'est pas seulement mécanicien, on lui doit aussi les plans du grand couvent du Bon Pasteur de Rangoon, la gracieuse église de Maryland dans le district d'Henzada." (Bulletin MEP, 1956, p.377).
Le 7 juillet 1957, le Père Picot fête ses noces d'or et en même temps le centenaire de son église, la plus ancienne de Rangoon, bâtie par un Père Barnabite italien deux ou trois ans avant l'arrivée de Mgr. Bigandet.
Malgré son grand âge, 74 ans, notre jubilaire continue d'assurer le service à la paroisse avec deux messes et deux sermons chaque dimanche. Le 8 septembre, à la fin de la seconde messe, il s'évanouit. Transporté dans une clinique de la banlieue de Rangoon, grâce à de bons soins et le grand air, il est de nouveau sur pied une semaine plus tard. Il reprend ses activités de curé. En 1960, après un bref séjour au Nursing Home de Rangoon, nous retrouvons le Père Picot de nouveau dans son presbytère de St John's, sans pouvoir faire cependant de ministère paroissial.
En 1961, le presbytère du Père Picot devient la Maison Régionale de la Birmanie. Le Père retiré maintenant sur place devient le premier locataire de cette demeure qui est vaste mais qui a besoin de nouveaux aménagements pour y recevoir les confrères de passage et les loger décemment. Le Père Picot demeurera à la Maison Régionale jusqu'en 1967. Il a maintenant 84 ans. Sa santé décline. Malade, il doit rentrer en France où il arrive le 10 février 1967. Hospitalisé à Paris, il subit une opération. C'est un cancer généralisé. Il est emmené en ambulance à Montbeton. C'est dans son lit qu'il fête ses 60 ans de sacerdoce, "en buvant un peu de ce bon 'Champagne de son pays'".
Dans les Echos de la Rue du Bac parlant du Père Picot, et de son bref séjour à Montbeton, nous trouvons un dernier trait du missionnaire malade : "Ce bon père nous édifie par la patience avec laquelle il supporte son mal".
Le Père Lucien Picot s'éteint paisiblement le 4 août 1967, le jour de la fête du St Curé d'Ars
References
|2957] PICOT Lucien (1883-1967)
Références bibliographiques
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