Joseph PÉRIC1884 - 1924
- Status : Prêtre
- Identifier : 2990
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1908 - 1914
- 1919 - 1924
Biography
Joseph Marie PERIC naquit le 27 mai 1884 à Kerfourn, non loin de Pontivy, diocèse de Vannes, département du Morbihan. Il fit ses études primaires chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, et parcourut le cycle secondaire au petit séminaire de Sainte Anne d'Auray.
Le 4 octobre 1902, il entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 26 septembre 1903, minoré le 24 septembre 1904, il s'acquitta pendant deux ans, de ses obligations militaires. Sous-diacre le 29 juin 1907, diacre le 21 septembre 1907, ordonné prêtre le 14 mars 1908, il reçut sa destination pour la Préfecture Apostolique du Kouang-Tong (Canton) qu'il partit rejoindre le 22 avril 1908.
Arrivé dans sa mission, M. Péric fut envoyé par Mgr. Mérel, à Lokfong (Luk-foung), auprès de M. Adolphe Rayssac, chef de ce district. Sous sa direction, il fit sa formation apostolique, et étudia les langues chinoise et hakka. Il se fit remarquer par son aptitude à bien parler le hakka, et par sa passion pour les caractères chinois.
Ayant acquis une bonne connaissance des langues, des us et coutumes du pays, M. Joseph Péric reçut la charge du district de Tsi-hing, dans la partie septentrionale de la province, à plus de 2OO kms au nord de Canton. Ce district fut rattaché, en 1920, au nouveau vicariat apostolique de Shiu-chow (Siuchow). Mais, en 1910, les chrétiens de Fang-tong lui donnaient peu de consolations; malgré cela, il construisit église et résidence à la ville principale de cette sous-préfecture. Se livrant à de pénibles travaux de terrassement, il tomba gravement malade, et dut aller se faire soigner à l'hôpital Paul Doumer de Canton.
Ayant repris ses forces, M. Joseph Péric fut mis à la tête du district de Jengtak, situé dans le bassin du fleuve Pekiang, territoire qui, en 1920, fut rattaché lui aussi au nouveau vicariat apostolique de Shiu-chow. Il bâtit église et résidence à la chrétienté de Hamkong. Il parcourut la région dans tous les sens, encourageant ses catéchumènes et soucieux de la vie spirituelle de ses chrétiens dispersés dans les montagnes.
Mobilisé en août 1914, M.Joseph. Péric se rendit à Tientsin où il passa quelques mois. Envoyé ensuite en France, il servit pendant toute la durée de la guerre, en qualité d'infirmier puis d'interprète pour les chinois.
La paix revenue, il regagna le vicariat apostolique de Canton, confié à Mgr. de Guébriant. Celui-ci le mit à la tête du district de Tchongfu, dans le voisinage de Canton. M. Péric y travailla en 1919-1920; en effet, les districts administrés par lui autrefois, dans le nord de la Mission, relevaient à présent d'une autre juridiction.
En 1920, il fut envoyé à Tchekam, situé dans le bassin du fleuve de l'Est. Il y organisa deux écoles et y bâtit une résidence. Dès 1923, sa santé donna quelques inquiétudes. C'est là qu'après 17 mois de dures souffrances courageusement supportées, et aidé par M. Pierre Merle, il s'éteignit pieusement au matin du 7 mai 1924.
Obituary
M. PÉRIC
MISSIONNAIRE DE CANTON
M. PÉRIC ( Joseph-Marie ), né à Kerfourn ( Vannes, Morbihan ), le 27 mai 1884. Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères, le 4 octobre 1902. Prêtre le 14 mars 1908. Parti pour le Kouangton, le 22 avril 1908. Mort à Tchikam, le 7 mai 1924.
Joseph-Marie Péric naquit à Kerfourn, diocèse de Vannes, le 27 mai 1884. Il fit ses études primaires et secondaires chez les Frères des Ecoles Chrétiennes et au Petit Séminaire de Sainte-Anne d’Auray et ses études théologiques au Séminaire des Missions-Étrangères de Paris. Ces dernières furent interrompues par deux années de caserne.
Arrivé au Kouangtong en 1908, il fut envoyé par Mgr Mérel, alors Vicaire Apostolique de la Mission, dans un des districts faisant actuellement partie du Vicariat de Swatow. Il y travailla sous la direction de Mgr Rayssac, alors simple missionnaire, chargé du district de Lokfong. De bonne heure il se fit remarquer par une aptitude spéciale à parler de dialecte Hakka et par un goût très marqué pour l’étude des caractères chinois ; en quelques mois il fut en état de lire le catéchisme et les livres de prières.
Ayant acquis avec la connaissance de la langue celle des habitudes et des mœurs du pays, il eut à prendre la direction d’un district ; celui de Tchihing, situé dans la partie septentrionale de la Province, dans le Vicariat actuel de Shiu chow, lui échut. Il construisit église et résidence à la ville principale de la sous-préfecture. Travaillant lui-même à de pénibles travaux de terrassement, il contracta, à cette occasion, une maladie très grave qui le conduisit à deux doigts du tombeau. Son confrère le plus voisin, M. Charles Collas, l’accompagna à Canton et les soins habiles des docteurs de l’Hôpital Paul-Doumer le rendirent à la santé.
Ayant repris des forces, il se remit à la besogne, mais cette fois dans le district de Jengtak, également situé dans le bassin du Pekiang et faisant partie du Vicariat actuel de Shiu chow. Là aussi bâtit église et résidence, à la chrétienté de Hamkong. Il parcourut cette contrée dans tous les sens pour le plus grand bien des chrétiens néophytes et catéchumènes répandus isolément dans les villages des montagnes. La crainte de la fatigue n’arrêta jamais le bon Père Péric. Souvent il fut appelé la nuit auprès des malades ; il courait de graves dangers ; mais le devoir, et le plaisir de le remplir pour ses chers chrétiens lui rendaient agréables ces fatigues. Il nous a souvent raconté qu’une nuit, se rendant auprès d’un malade, il fut suivi pendant vingt minutes par deux cobras qu’attirait la lumière de la lampe éclairant son chemin.
La mobilisation de 1914 arracha M. Péric à son ministère d’apôtre. Il eut à se rendre à Tientsin et y passa quelques mois ; il se rendit ensuite en France où il servit pendant toute la durée de la guerre en qualité d’infirmier et d’interprète pour les Chinois.
Rentré en Chine, il trouva Mgr de Guébriant à la tête du Vicariat de Canton. Les districts jadis administrés par M. Péric relevant désormais d’une autre juridiction, Mgr de Guébriant le chargea du district de Tchongfa, dans le voisinage de Canton. Il y passa environ un an et fut ensuite envoyé à Tchekam, situé dans le bassin du fleuve de l’Est. Il y organisa sans retard deux écoles et y bâtit une résidence. Ses travaux n’étaient pas encore terminés qu’il tomba malade. La guerre civile rendait impossibles les communications de Tchekam à Canton. Notre confrère ne put donc pas comme précédemment venir à la capitale pour y recevoir les soins de nos médecins. Pendant un an et demi, il souffrit. Son confrère voisin, M. Merle fut son médecin et son infirmier. Tous deux acquirent de nombreux mérites pendant toute la durée de cette maladie, jusqu’au jour ou M. Péric fut appelé à Dieu pour la récompense. Ce fut le 7 mai 1924. Cette mort survenait juste un mots après celle de M. Sorin, notre vénérable doyen.
M. Péric était un des plus jeunes parmi les ouvriers apostoliques du Vicariat de Canton. Il avait beaucoup travaillé et nous nous plaisions à espérer qu’il continuerait longtemps à le faire. Dieu en a disposé autrement. Soumettons-nous à sa très Sainte Volonté et bénissons-la dans cette cruelle épreuve.
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References
[2990] PÉRIC Joseph (1884-1924)
Références biographiques
AME 1908 p. 243. 1915-16 p. 87. 1924 p. 197. CR 1908 p. 287. 1910 p. 130. 1913 p. 167. 1920 p. 40. 1921 p. 61. 1922 p. 71. 1923 p. 85. 1924 p. 65. 200. BME 1923 p. 318. 454. 515. 1924 p. 395. EC1 N° 63.
Mémorial PERIC Joseph, Marie page 2