Joseph ROUGER1885 - 1972
- Status : Prêtre
- Identifier : 3079
Identity
Birth
Death
Other informations
Missions
- Country :
- China
- Mission area :
- 1910 - 1948 (Jilin [Kirin])
Biography
[3079] ROUGER Joseph, Jean-Baptiste, est né le 14 février 1885 à Marcille-Robert, au diocèse de Rennes (Ille et Vilaine). Il fait ses études secondaires au Petit Séminaire de Saint-Méen-le-Grand. Entré laïque au Séminaire des Missions Étrangères le 21 août 1905, il est ordonné prêtre le 24 septembre 1910 et part le 30 novembre suivant pour la mission de Mandchourie septentrionale, plus tard appelée mission de Kirin.
Après son stage d'étude de langue, il est nommé en 1912 à Neung-An. Pendant la guerre, il assure en plus, avec deux vicaires chinois, la pastorale de deux autres secteurs (1915-1919). En 1919, il est nommé supérieur du Petit Séminaire de Kirin. Après un congé en 1927, il est nommé au district de A-Che-Ho : il y reste dix ans. Nouveau congé en 1937 au retour duquel il est nommé curé de Ts'ikia-Wo-P'eng, jusqu'en 1941. Il passe alors à Siao-Pa-Kiaze où il reste jusqu'en 1948, date de son expulsion de Chine.
Il prend le poste d'aumônier d'une maison de religieuses à Gouvieux, près de Chantilly, puis à l'hôpital-hospice de Compiègne. En 1966, à 81 ans, il est frappé d'un début de paralysie, doit quitter Compiègne, passe quelques mois rue du Bac et se retire au pays natal, le 2 décembre 1966, où il assure encore le rôle d'aumônier de l'hospice où il se retire et décède le 30 janvier 1972. Ses obsèques eurent lieu le 2 février, présidées par son petit neveu, l'abbé Pierre Rouger.
Obituary
Père Joseph ROUGER 1885 – 1972
De la Mission de KIRIN (Mandchourie)
Né le 17. 2.1885
Prêtre le 24. 9.1910
Ministère en district 1912 – 1919
Au Petit Séminaire 1919 – 1927
Ministère en district 1928 – 1948
Expulsé 1948
Ministère en France 1948 – 1966
Décédé à Marcillé Robert le 30. 1.1972
Obsèques le 2. 2.1972
Le Père Joseph ROUGER naquit à la Landelle, paroisse de Marcillé-Robert diocèse de Rennes, le 17 février 1885. Il était le jeune d’une famille de 4 enfants : deux garçons, deux filles. Il fréquenta l’école de Marcillé-Robert tenue alors par les Frères de Ploërmel. Tout près de là, les Sœurs de St Thomas de Villeneuve avaient aussi une école et un pensionnat dont l’aumônier était l’abbé Couapel. Chaque matin, le jeune Joseph Rouger servait la messe de l’aumônier. Très vite, l’abbé Couapel discerna dans son petit servant de messe ponctuel, éveillé, pieux une vocation et lui donna les premières leçons de latin, puis le dirigea sur le Petit Séminaire de Saint Méen le Grand. — A la fin de ses études secondaires, Joseph Rouger entra aux Missions Etrangères le 21 août 1905. Le 24 septembre 1910 il reçut le sacerdoce et sa destination pour la Mandchourie septentrionale, qui prit plus tard le nom de Mission de KIRIN. Avant de quitter la France, il vint passer quelques semaines au pays natal. Il faut se rappeler qu’à cette époque, les Aspirants ne revenaient pas dans leurs familles pendant tout le cours de leurs études.
Parti de Paris le 30 novembre 1910, il s’embarqua à Marseille sur le “Calédonien” le 4 décembre. Pas moins de deux mois de voyage lui furent nécessaires pour gagner sa mission, cette Mandchourie septentrionale au climat rude : grands froids l’hiver (parfois moins 40) et fortes chaleurs en été.
Après l’étude de la langue chinoise qu’il apprit vite, doué qu’il était d’une bonne mémoire et d’une oreille musicale pour distinguer les “tons”, il commença, en 1912, sa vie en district : Neng-An puis en plus en 1915, avec deux vicaires chinois, deux autres districts car plusieurs confrères avaient été mobilisés et il fallait “faire face”.
En 1919, il fut nommé Supérieur du Petit Séminaire de Kirin où parmi ses élèves il compta bientôt le futur Cardinal Yu Pin. Il enseigna le latin, le chant, la musique et la liturgie. En 1927, il prit un premier congé en France. En 1928, à son retour de congé, il fut mis en charge du district de A Che Hô. En 1937, il partit pour un second congé et voyagea par le Transsibérien en compagnie du RP. Robert, Supérieur général, qui achevait sa visite des missions. A son retour en 1938, il fut nommé curé de Ts’ikia-wo-p’eng jusqu’en 1941. Il remplaça alors le P. Revaud à Siao-pa-Kiaze. Il y resta jusqu’en 1948, date à laquelle il fut chassé par les communistes et rentra en France.
Il avait alors 63 ans et jouissait d’une bonne santé. Il prit le poste d’aumônier dans une maison de religieuses à Gouvieux, près de Chantilly. Ce ministère trop sédentaire ne lui convenait pas très bien. C’est alors qu’on lui proposa l’Hôpital-Hospice de Compiègne. Là il se trouvait tout à fait à son aise ; il aimait visiter les malades et les vieillards qu’il déridait par ces bons mots dont il avait le secret et par ses petites chansons... En 1966, à 81 ans, il fut frappé d’un commencement de paralysie et obligé de quitter Compiègne. Après quelques mois Rue du Bac, il se retira dans son pays natal le 2 décembre 1966. Tant que ses forces le lui permirent, il remplit le rôle de chapelain de l’hospice et s’ingénia à rendre des services à la paroisse. Mais l’âge pesait malgré tout sur ses épaules ; bientôt ses jambes lui refusèrent tout service. Il fut alors soigné avec un dévouement inlassable par les Religieuses de l’Hospice auxquelles nous adressons tous nos remerciements. Et c’est le dimanche 30 janvier, vers 3 h. du matin qu’il rendit son âme à Dieu, en ce 4ème Dimanche ordinaire où l’Eglise nous fait lire les Béatitudes.
Ses obsèques eurent lieu le 2 février à 15 h. A Marcillé-Robert. La messe fut concélébrée. Son petit-neveu, l’abbé Pierre Rouger présidait entouré de 4 prêtres dont le P. Grasland. Mgr Pinault et une douzaine de prêtres assistaient aussi à la cérémonie. La population de Marcillé-Robert avait tenu à venir nombreuse prier pour le P. Rouger. L’église était remplie : au moins 5 à 600 personnes. Mgr Pinault fit la conduite au cimetière.
Le P. Rouger, nous dit quelqu’un qui l’a bien connu, était intellectuellement bien doué, d’un jugement excellent et pondéré. D’un caractère affable, jovial il mettait de “l’ambiance” dans les réunions de confrères par les poésies et les chansons qu’il composait. Son accueil chaleureux lui valut l’estime et l’affection tant des confrères que des prêtres chinois. Un autre trait de son caractère fut la ténacité : malgré les nombreuses difficultés qu’il rencontra, au Petit Séminaire de Kirin et dans les districts où il travailla, il ne se découragea jamais.
Que du haut du ciel il veille sur la mission de Mandchourie !
NB. Si quelqu’un a des suggestions à faire au sujet de ces Notices ou des compléments à y apporter, prière de les adresser au Secrétaire Général. Merci d’avance.
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References
[3079] ROUGER Joseph (1885-1972)
Références biographiques
AME 1911 p. 54. 1914 p. 40. 1935 p. 275. CR 1910 p. 301. 1912 p. 81. 82. 1913 p. 93. 1915 p. 51. 52. 1916 p. 61. 1919 p. 30. 1923 p. 51. 1926 p. 37. 1927 p. 40. 1929 p. 59. 60. 1930 p. 60. 1931 p. 66. 1932 p. 69. 1933 p. 52. 1934 p. 42. 1935 p. 39sq. 1936 p. 43. 1938 p. 39. 41. 1947 p. 16. 1948 p. 19. BME 1927 p. 629. 1929 p. 44. 427. 1930 p. 298. 1931 p. 411. 1933 p. 367. 1934 p. 42. 563. 1935 p. 566. 657. 1937 p. 582. 606. 1938 p. 177. 323. 462. 1939 p. 264. 1941 p. 98. 1949 p. 389 (art.). 1950 p. 525. EC1 N° 360. 375. 462. 678. EC2 N° 29P110. 34P238. 50/C2. Bull. Parois. de St Germain (Oise) 1955 n° 18 et 20. Notice nécro. du secrétariat général.