Marcel GUESDON1907 - 1983

[3469] GUESDON Marcel, naquit à Cholet, diocèse d'Angers (Maine et Loire), le 5 août 1907. Il fit ses études primaires au Collège Ste Marie de Cholet. Il entra ensuite en 6ème au Petit Séminaire de Beaupréau pour ses études secondaires de 1918 à 1925. Il entra au Séminaire des Missions Étrangères, à Bièvres, le 12 septembre 1925, avec Ernest Tricoire, tous deux enfants de la paroisse St Pierre de Cholet. Il parcourut le cycle des études philosophiques et théologiques à Bièvres et à Paris et fut ordonné prêtre le 29 juin 1932. Il quitta la France le 18 septembre 1932, et de Marseille gagna sa mission de Swatow.

Son évêque, Mgr. Rayssac, vicaire apostolique de Swatow, envoya Marcel Guesdon apprendre la langue chinoise dans le poste de Ng-Kan-Pou, à trois jours de voyage de Swatow, où le Père Rey va initier le jeune missionnaire aux modulations du dialecte hakka, dialecte parlé dans la région. Pendant deux ans, le Père Guesdon put s'adapter à sa nouvelle patrie, aux moeurs et coutumes des habitants.

En 1935, il devient titulaire du poste de P'Hiang-hong, à 4 jours de marche de son premier poste, un district situé dans la montagne. Il construisit d'abord une belle école, et ensuite, à Kao Fong, une petite église dédiée à Ste Thérèse, que le vicaire apostolique vint bénir en 1937. Il tint à visiter ses paroissiens, environ un millier, disséminés dans les villages. Mais sa santé ne lui permit pas de rester dans cet endroit. Il tomba malade en octobre 1938. À cette époque, la guerre sino-japonaise sévissait et les Japonais progressant vers le Sud, occupèrent Swatow au mois de juin 1939. Le Père Guesdon dut rester sur place dans son poste, où le Père Rivière le soigna du mieux possible.

En 1940, il vint à Tac San Fou, près du poste du Père Rey, et au mois d'août 1940, il dut aller se reposer à Hongkong. Se trouvant beaucoup mieux, il revint à Swatow en 1941, et retourna à son poste de Tac San Fou, où il restera jusqu'en 1946, date à laquelle il dut être rapatrié, en raison de son état de santé. Il arriva en France le 18 juillet 1946.

Il aurait bien voulut retourner en Chine, après une guérison relative, mais les communistes chinois étaient sur le point d'envahir toute la Chine. Alors, il demanda un ministère en France. L'archevêque de Tours lui trouva une paroisse, celle de Chambon qu'il administra pendant dix ans. En 1958, on lui confia aussi la Résidence, maison de retraite où il agrandit la chapelle et s'occupa activement de la communauté chrétienne. Puis, en 1967, il fut chargé de la paroisse de Savigny-en-Veron, mais cet endroit était trop humide pour lui, et on le transféra à Marçay, paroisse qu'il administra jusqu'en juillet 1977.

À bout de force, il donna sa démission et alla se retirer au Pin en Mauges, dans la maison de retraite Notre Dame de Bon Secours, dirigé par le Père Lépine, curé de la paroisse, ancien de Beaupréau, et bon camarade du Père Guesdon. Et puis, dans le diocèse d'Angers, il retrouvait le Père Francis Morel, aumônier de l'hospice de Candé. En 1980, il demanda à se retirer dans notre maison de Montbeton. Il y arriva le 16 août 1980. C'est là qu'il mourut en 1983. Il expira le 1er août et ses obsèques eurent lieu le 3 août en présence de plusieurs membres de sa famille.

Pendant son séjour en France, le Père Guesdon fut un homme d'action. Il se montra toujours missionnaire, près des gens, et quelquefois bâtisseur. Il accomplit, en Touraine, d'une façon audacieuse et personnelle, la Mission qu'il n'a pas pu poursuivre en Chine, en raison de sa santé et des événements tragiques qui eurent lieu en Chine. Il s'est dévoué jusqu'au bout, donnant sa vie goutte à goutte pour les âmes.