Louis LÉON1923 - 2008
- Status : Prêtre
- Identifier : 3896
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Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Thailand
- Mission area :
- 1950 - 2000
Biography
[3896] LÉON Louis est né le 17 mars 1923 à Bourg-Blanc (Finistère). Ordonné prêtre le 28 mai 1950, il part le 14 octobre suivant pour Bangkok (Thaïlande).
Après avoir étudié le thaï à Srirocha, il est vicaire à la cathédrale de Bangkok. Il est ensuite successivement vicaire à Nonkeo (1956-1958), curé de Song Chinong (1958-1959), responsable de la JOC et directeur des Œuvres du diocèse (1960-1967), supérieur régional des MEP (1967-1972), chargé de l’apostolat près des migrants (1972-1980), puis curé de Ban-loo dans le diocèse d’Ubon (1980-1990), de Nong-tham (1990-1992), de Sithan (1992-2000). Il se retire ensuite à la maison de retraite des MEP à Ubon.
En 2008, l’état de sa santé devient alarmant. Il est alors ramené au sanatorium de Montbeton, où il meurt le 4 novembre 2008. Il est inhumé à Montbeton.
Obituary
Louis LEON (1923 – 2008)
Louis Léon, fils de Yves et Marie-Renée Jestin, naquit le 17 mars 1923 au hameau de Coatanéa sur la commune de Bourg-Blanc située à une dizaine de kilomètres au Nord de la ville de Brest en Finistère et diocèse de Quimper. Il appartenait à une famille d’agriculteurs qui comptait 9 enfants : 4 filles et 5 garçons dont 2 devinrent prêtres, Adrien pour le diocèse de Quimper et Louis lui-même dans la Société des Missions Etrangères de Paris.
Je crois savoir que Louis fit ses études primaires à Plabennec, chef-lieu du canton. Il poursuivit ses études en classes de 6ème, 5ème et 4ème au collège Saint François de Lesneven. Puis il entra au petit séminaire Théophane Vénard à Beaupréau dans le Maine et Loire où il étudia de la classe de 3ème jusqu’au baccalauréat. Il continua sa formation aux grands séminaires de Bièvres et de la rue du Bac à Paris.
Louis a écrit une quinzaine de pages au sujet de son service militaire. Je mentionne ici quelques anecdotes. « En janvier 1945, la classe 43 est mobilisée, mais seuls les étudiants sont appelés. Nous sommes assez nombreux à quitter la rue du Bac. Les Bretons sont regroupés dans une caserne à Saint-Brieuc (22). Nous étions tous en soutane en attendant de toucher nos uniformes, si bien qu’on avait l’impression d’être dans un grand séminaire. Puis nous sommes dirigés vers Morlaix (29) où nous avons été incorporés le 15 février. On nous habille avec des uniformes de l’armée anglaise. Commencent les classes, mais il n’y a pas de fusils pour tout le monde ; on nous donne trois jours de permission pour en trouver. Je savais que dans mon village on avait récupéré des fusils des allemands faits prisonniers. Je suis revenu avec 3 Mauser. Entraînement intensif car la guerre n’était pas finie, il fallait se préparer pour les combats.
Le 24 avril 1945, nous sommes transférés au camp militaire de Valdahon dans des wagons à bestiaux. Ce camp avait été occupé par les allemands : on s’entraîne plus intensivement encore et on démine. « Pas de soupe à midi si chacun de vous n’a pas rapporté 3 mines ». J’avoue que je n’étais pas fier de déminer à la baïonnette. Dans le courant de mai, on nous dirige sur Ottrott, petite commune près d’Obernai au pied du Mont Sainte-Odile. Nommé sergent. En juin, la guerre est finie, l’armistice est signée, c’est la grande fête à Obernai. Après je suis envoyé à Scheningen en Allemagne (Forêt Noire) avec un ancien aspirant mep. En Alsace, nous avions entendu parler du Corps Expéditionnaire qui devait partir d’ici peu en Indochine. Par curiosité, nous avons écrit pour avoir des renseignements, mais notre demande a été considérée comme un acte de volontariat. En novembre, nous prenons le train de l’Alsace pour Marseille. Notre unité manquait de véhicules. Or au camp Sainte-Marthe, les américains avaient un dépôt de véhicules militaires de tout genre. Notre colonel nous fit savoir que ceux qui ramèneraient un véhicule auraient quelques jours de permission avant d’embarquer. Malgré la M.P. américaine, nous avons réussi à rafler pas mal de véhicules (surtout G.M.C. et Dodge).
Le 1er décembre 1945, nous avons embarqués sur un transport de troupes hollandais. A bord, pendant la traversée, nous avions souvent des conférences. Le 26 décembre 1945 au soir, nous étions au Cap Saint-Jacques, mais ce n’est que le lendemain que nous avons débarqué à Saïgon. Stupéfaction : des soldats japonais sur les quais. Mon bataillon est dirigé sur le camp de Ton Sa Nut l’aéroport de Saïgon. Il était gardé par les soldats japonais que nous avons relevés le lendemain. Fin janvier ou début février, mon peloton et un autre furent chargés de protéger un convoi militaire qui devait se rendre à Phan Thiet et libérer toutes les villes sur son passage. La colonne du général Leclerc, elle, se dirigeait sur Dalat et Nha Trang. Nous sommes partis de nuit, tous les ponts qu’on franchissait étaient encore gardés par les soldats japonais qui présentaient les armes au passage de chaque véhicule. Sur le trajet, nous avons chargé quelques sacs de café vert dans nos camions, café assuré pour le reste du voyage. Nous le faisions griller dans nos casques et l’écraser avec la crosse du fusil. A Blao, nous avons appris que le convoi précédent était tombé dans une embuscade au col de Gia-bac ; il y eut des morts dont le Père Gabillard, mep et aumônier de l’armée, en se portant au secours d’un officier blessé. Arrivé à Phan Thiet, mission accomplie, c’est le retour à Saïgon sans incident. Au début du mois de mars, embarquement sur une flotille à destination de Haiphong, où je suis détaché à la Sécurité Militaire qui avait 4 objectifs : 1/ La reddition ou récupération des soldats japonais qui ne savaient pas encore que la guerre était finie ou qui n’avaient pas encore reçu l’ordre de se rendre ; 2/ La lutte contre le trafic d’armes et de pneus ; 3/ La lutte contre la prostitution ; 4/ La lutte contre la contrebande de piastres… En novembre, nous avons appris que la classe 43 allait être libérée. Effectivement quelques jours plus tard, nous quittions Haiphong sur un bateau qui nous emmenait en Baie d’Along où le Pasteur (transport de troupes) nous attendait. Escale au Cap Saint-Jacques ; un millier de civils, la plupart femmes et enfants, embarquèrent avec nous. Direction la France. J’étais renvoyé dans mes foyers le 20 décembre 1946 ». Au cours de ses voyages du Sud au Nord du Vietnam, Louis a eu l’occasion de rencontrer de nombreux missionnaires MEP, plusieurs d’entre eux faisaient fonction d’aumôniers militaires à l’époque.
Le service militaire accompli, Louis a regagné le séminaire de la rue du Bac pour y poursuivre sa formation. Il est ordonné prêtre le 28 mai 1950 à Paris. El il reçoit sa destination pour la Thaïlande, diocèse de Bangkok, où il arrive le mois de novembre 1950.
Dès le mois de décembre 1950, Louis étudie la langue au collège des Frères de Saint-Gabriel à Siracha jusqu’au mois d’août 1951. Puis il est nommé vicaire à la paroisse de l’Assomption à Bangkok, où il s’efforça de parfaire sa connaissance et de la langue thaïe tout en apportant une aide pastorale à son curé. Il demeura là jusqu’au mois de novembre 1956.
Le Père Léon à Nonkèo (par le P. Laborie)
En octobre 1955, Mgr Chorin me nomme curé du district de Nonkèo, dans la province de Nakhon Ratchasima. Je remplace le Père Nicolas qui part en France pour un long congé ; sa mère est seule et gravement malade. En novembre 1956, le Père Léon, vicaire à la cathédrale de Bangkok, vient me rejoindre.
Le Père Léon était un homme généreux, le cœur sur la main. A son départ de Bangkok, ses amies, sachant qu’il partait en « forêt », lui avaient préparé plusieurs caisses de vivres. A son arrivée, il mit tout à la disposition de l’église. Notre maigre ordinaire en fut sérieusement amélioré. Le reste fut distribué aux pauvres. Cette année-là, la récolte de riz avait été particulièrement désastreuse. Certains empruntaient pour se nourrir. Le Père Léon obtint du centre d’entraide des Pères Rédemptoristes un secours financier assez important. Pour aider les pauvres, on fit des travaux de terrassement pour agrandir la cour de l’école. Les travailleurs recevaient 7 bahts par jour ; c’était considéré à l’époque comme un bon salaire. Le Père Léon, qui aimait la mécanique, préleva toutefois une certaine somme sur ce don pour l’achat d’un générateur électrique qui éclairait nos soirs de fête.
Le Père Léon était un apôtre zélé et animé d’un grand esprit surnaturel. Il aimait faire le catéchisme et les catéchumènes étaient nombreux. Certes ce n’était pas ce qu’on peut appeler un « mystique ». Sa piété s’apparentait assez bien avec celle des chrétiens du Nord-est : simple et courte.
Il était toujours volontaire pour visiter les chrétiens dispersés. La Mission n’en était pas encore à l’ère automobile. Notre district n’avait pas de routes, seulement quelques pistes dans la forêt et des diguettes étroites qui retenaient l’eau des rizières. Peu porté sur la marche à pieds, c’était un bon cavalier. Dans nos sorties communes, il me provoquait souvent pour une course hippique, toujours sûr de gagner. Nos petits chevaux trottaient fort bien sur les étroites diguettes, mais dans les angles droits le cheval tournait brusquement. Un jour le Père, qui me devançait comme d’habitude, regardait en arrière pour voir si je le rattrapais. Tout à coup, son cheval bifurque. Le Père désarçonné va s’aplatir dans la boue de la rizière, salué par les cris joyeux des jeunes filles repiquant le riz.
A l’église de Nonkèo, nous avions deux chevaux thaïs, dont le Père Léon s’occupait fort bien, car il aimait les bêtes. Voici qu’un jour on nous propose un joli petit cheval. Son prix, 400 bahts, paraît avantageux. Les essais dans la cour de l’école sont concluants : rapidité et souplesse remarquables. On l’achète donc. Dès le lendemain, le Père se d »couvre une affaire urgente à régler dans le village de Songphinong, éloigné d’environ 20 kms. « Je reviendrai demain dans l’après-midi », annonça-t-il. 4h, 6h, 8h, toujours personne. Enfin vers 10h. du soir, on vit arriver un Père Léon exténué, tirant par la bride un cheval aux jambes raides. On nous avait vendu un cheval rhumatisant.
Le Père Léon était peu porté sur les discussions philosophico-théologiques
Aux livres et à la plume, il préférait la pelle et la pioche. Nous avions en face du presbytère un monticule de terre, planté d’arbres par le Père Nicolas et qui nous barrait l’horizon. On décida de l’aplanir. Chaque soir, nous partions déraciner un arbre. A la nuit tombée, nous revenions au presbytère, fourbus, couverts de sueur pour savourer un petit remontant, vin de messe ou alcool du pays. Aucun excès d’ailleurs, sauf peut-être par deux fois quand vint nous visiter son compatriote le Père Bacon. Il s’amenait avec pas mal de carburant. Ces soirs-là les amarres furent larguées, ce fut la fête bretonne !
La pomme de terre était alors inconnue sur les marchés de province. Le Père Léon qui se voyait déjà comme un nouveau « Parmentier » fit venir de son pays un sac de pommes de terre de semence. Il choisit avec soin un coin de jardin fertile. Il désherba, sarcla, bina, arrosa et attendit la récolte avec impatience. Quelle déception ! Le poids de la récolte était très inférieur au poids de la semence.
Le « planning familial » était inconnu à Nonkèo. Les enfants poussaient nombreux et les jeunes foyers ne trouvaient plus de terre ou s’établir. Avec le Père Léon, on décida de fonder un nouveau village. Quelques chrétiens envoyés en prospection découvrirent, à 70 kms de là, un pays où l’eau était abondante. Déjà quelques paysans des environs de Nonkèo y avaient émigrés. Pour l’emplacement de ce nouveau village, on jeta le dévolu sur une petite colline appelée Khok-Prasat. Personne n’y avait pris pied, car il y avait sur ce site une petite ruine khmère, et les non-chrétiens craignaient les « esprits ». Sept volontaires partirent pour une installation provisoire. Nous allions les visiter et les encourager avec le Père Léon.
Dans ces randonnées, il m’était d’un grand secours. J’ai peu le sens de l’orientation et la forêt change d’aspect d’année en année. Lui, en paysan avisé, se souvenait de tel ou tel grand arbre qui lui servait de repère. Le Père se passionna dès le début pour cette fondation, peut-être avec le dessein de s’y installer un jour. Aussi, dès qu’il fut question d’acheter un premier terrain, il se proposa pour demander un secours de 20.000 bahts à Mgr Chorin. Il partit confiant, certain de l’obtenir. Le refus fut net et sans appel. La Mission ne gaspillait pas ses sous pour quelques « culs-terreux » de la forêt. Le Père Léon revint déçu, les ailes brisées. Mais le Père Nicolas était de retour. Il avait moyen de relever le défi sans l’aide de la Mission. Le Père Léon fut alors repris par son rêve, la fondation de la J.O.C. en Thaïlande. Les deux années de vie fraternelle avec Louis Léon à Nonkèo restent l’un de mes meilleurs souvenirs de Thaïlande.
Avant de rejoindre la ville de Bangkok, le mois de mai 1958, Louis est nommé curé intérimaire de la paroisse de Songphinong : il en assure le travail pastoral, et il doit surveiller la construction d’une nouvelle église entreprise par le Père René Brisson, parti en congé en France.
Le Père Louis Léon à Bangkok
A son retour à Bangkok en 1960, Louis a été nommé directeur des œuvres dans le diocèse. De ce fait son champ d’activités touchait plusieurs paroisses. Il s’est intéressé particulièrement aux mouvements d’action catholique. Avec l’aide des Sœurs de Saint Paul de Chartres et des Sœurs Ursulines, il a contribué au développement de la Légion de Marie, mouvement qui était à ses débuts dans le pays, et il a été à l’origine de la J.E.C. Surtout, il a été le fondateur de la J.O.C. Du 30 novembre au 14 décembre 1964 se tint à le Congrès Mondial de la J.O.C. qui rassembla une bonne centaine de délégués venant de 79 pays de divers continents. Ce congrès fut une réussite à tous points de vue : accueil, organisation et réflexion. Ce fut là un temps fort pour Louis et ses jocistes. Mais quelques années plus tard, le mouvement a commencé à péricliter sous la direction d’un prêtre thaïlandais. Cependant, j’ai entendu dire qu’un petit groupe informel de jocistes survit encore, il est composé de chrétiens et de quelques bouddhistes. Louis était fier de sa J.O.C. et il a gardé tout au long de sa vie des liens très étroits avec ses premiers jocistes dont plusieurs ont acquis un bon statut social. Tous les ans sans interruption, ils se retrouvaient pour fêter ensemble la Saint Louis. Et ces jocistes ont toujours soutenu Louis financièrement pour la construction de bâtiments dans les paroisses qu’il a occupées.
En 1967, Louis est élu Supérieur régional de Thaïlande. Il réside alors à Silom Road. C’est au temps de son mandat qu’a été bâti le grand bâtiment que nous occupons toujours. Il entretenait des liens avec les français établi dans la capitale, il visitait les bateaux militaires français qui mouillaient à Bangkok et parfois il célébrait la messe pour les mains.
En 1972, Louis est chargé des migrants. Beaucoup de ruraux, originaires de la province et spécialement du Nord-est du pays, viennent chercher du travail à Bangkok, ils sont employés dans le bâtiment et les pompes à essence. C’était un travail ingrat de repérer ces gens dispersés dans la ville et en périphérie, de les rassembler pour des réunions ou des célébrations. Alors, Louis a eu l’occasion de rencontrer beaucoup de cas sociaux qu’il a essayé d’aider psycho-logiquement ou financièrement. Je me souviens spécialement d’un cas : un français, séparé de sa femme thaïlandaise, avait une fille à charge, mais il contracta un cancer. Il confia la garde de sa fille, surnommé Kiki, à Louis qui la plaça en pension dans une école tenue par les Sœurs. Ce tutorat causa bien des soucis à Louis : Kiki n’étudiait pas sérieusement, n’était pas stable dans les emplois qu’elle a occupés ; elle mentait allègrement pour soutirer de l’argent à Louis. Finalement, un cancer l’emporta tout jeune comme son père. Louis, plein de bonté et de générosité, assura son rôle de tuteur jusqu’au bout.
Le Père Léon à Ubon
En 1980, Louis quitta le diocèse de Bangkok et passa au diocèse d’Ubon. Le premier poste qu’il occupa fut la paroisse de Banlao, communauté de 2000 chrétiens au Nord du diocèse. Cette nomination marqua une fracture dans sa vie missionnaire : après 27 ans de résidence dans la capitale, il était parachuté dans le milieu rural du Nord-Est du pays, de langue et de culture laotienne. Malgré tout, Louis s’adapta parfaitement dans son nouveau champ d’apostolat. Il restaura le vieux presbytère, construisit un bâtiment pour les réunions. Il y avait là un étang d’où il pompa l’eau pour installer l’eau courante chez lui, chez les Sœurs et à l’école.
En 1990, Louis fut muté à la paroisse de Nongtham Noï qui comportait plus de 2000 chrétiens. Une nouvelle église venait d’y être construite ainsi qu’un clocher original, sous la forme de la Tour Eiffel. Les villageois avaient la réputation d’être des durs, des chicaneurs. Louis y resta deux années.
En 1992, Louis fut nommé curé de Ban Sithan, paroisse de 900 chrétiens. Il se plut beaucoup dans ce petit village et les gens étaient sympathiques. Les enfants étudiaient dans une petite école publique. Il construisit un bâtiment de plusieurs salles afin d’enseigner le catéchisme dans de bonnes conditions Là aussi, il rencontra des problèmes d’alimentation en eau. Il chercha à exercer ses talents de sourcier sans résultat, car le village était perché sur une hauteur. Il dut se résoudre à pomper l’eau dans la rivière en contrebas du village.
Louis, issu lui-même de la campagne, se sentit à l’aise dans ces trois paroisses rurales. Il était proche des gens, il s’intéressait à leurs conditions de vie et de travail. Il a aidé des jeunes de familles pauvres à poursuivre des études, il visitait régulièrement les personnes âgées et les malades, il a conduit plusieurs pour des soins à l’hôpital. Il préparait avec soin les cérémonies religieuses et il aimait enseigner le catéchisme de manière simple et vivante. D’autre part, il aimait travailler manuellement, bricoler : il tenait à ce que les bâtiments paroissiaux et les alentours soient propres et en bon état.
En l’an 2000, à l’âge de 77 ans, il décide de se retirer dans la maison de retraite MEP à Ubon, car il avait fréquemment des ennuis de santé. Louis ne restait pas inactif : il lisait des livres ou des magazines sérieux et prenait même des notes, il traduisait des articles de journaux thaïs en français. Pour entretenir la santé, il tenait à faire une marche tous les matins, à faire du jardinage quand sa santé et la météo le permettaient.
En 2008, il était décidé à prendre un congé en France ; le voyage était fixé pour le mois de juin, en compagnie des Pères Laborie, Le Bézu et Laouénan. Mais vers la fin du mois de mai, Louis a dû être hospitalisé à Bangkok pour des problèmes de tension artérielle. Les médecins ont essayé de le remettre debout, mais il n’a pu partir à la date fixée. Le mois d’août, il a été décidé de faire un rapatriement sanitaire, il était accompagné d’un cardiologue et d’une infirmière de Bangkok jusque Toulouse. Il fit un séjour à l’hôpital de Montauban, puis il rejoignit la maison Saint Raphaël. Constatant que son état ne s’améliorait pas, il regretta alors d’avoir quitté la Thaïlande et de n’avoir pu faire un tour en Bretagne. Le 4 novembre 2008, il partit pour la maison du Seigneur. Il fut inhumé dans le cimetière MEP de Montbeton.