Joseph HAVARD1790 - 1838
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0345
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1822 - 1838 (Hanoi)
Biographie
[345] Joseph-Marie-Pélage Havard naît le 2 novembre 1790 à Thourie (Ille-et-Vilaine). Il essaie plusieurs carrières avant de se consacrer à l’apostolat. Professeur de mathématiques, séminariste, étudiant en droit, avocat stagiaire dans le cabinet de Corbière, qui a été ministre de Louis XVIII et de Charles X, il entre enfin au séminaire de Saint-Sulpice ; il est ordonné prêtre à Paris le 16 juin 1821 (et non 1820). Dans le même mois, il est accepté au Séminaire des MEP et quitte Paris le 14 novembre suivant avec sa destination pour le Tonkin occidental.
Professeur au séminaire de Ke-vinh en arrivant, chargé en 1825 des districts situés dans la région qu’on désignait sous le nom de Xu Doai, et qui comprenait les provinces de Son-tay, Tuyen-quang et Hung-hoa, il est, en 1827, à la mort du P. Eyot, nommé supérieur du séminaire et provicaire. Il doit, cette même année, s’occuper de la procure de la mission. En vertu d’un bref du 21 mars 1828, il est, en 1829, choisi pour être coadjuteur ; il est sacré évêque de Castorie à Ke-vinh, par Mgr Longer, le 21 septembre (non le 22 août). Il devient vicaire apostolique le 8 février 1831.
Ses visites à travers la mission furent nombreuses¬ ; il fait même, en 1832, une courte expédition sur les frontières des Muongs. Après le premier grand édit de persécution, en 1833, il faillit être arrêté¬ ; à la fin de cette même année, il est bloqué à Ke-vinh, et un séminariste qui l’accompagne est fait prisonnier. En 1834, il a deux nouvelles alertes¬ ; un certain nombre de ses catéchistes sont arrêtés, ce qui ne l’empêche pas de visiter le Lac-tho. En 1837, un de ses missionnaires, le Bienheureux P. Cornay, est martyrisé. Obligé de fuir les persécuteurs, il cherche un asile dans la chrétienté de Bach-bat, province de Ninh-binh¬ ; c’est là que dépourvu de tout, les bras et les jambes enflés et couverts de plaies, il est saisi par la fièvre.
En vertu du bref Cum ven. Frater (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 48), du 31 juillet 1832, signé par Grégoire XVI, il a, dans une lettre du 30 janvier 1836 remise au P. Masson, choisi le P. Borie pour être son coadjuteur, avec future succession. Le 2 juillet 1838, se sentant très malade, il nomme pour successeur le P. Borie, et à son défaut, le P. Retord. Voici le texte de cette pièce, qui emprunte aux circonstances une particulière gravité¬ :
« J’établis par ces présentes M. Pierre Borie pour me succéder sous le titre d’évêque d’Acanthe, juxta breve Stæ Sedis, et en cas de mort du dit Pierre Borie avant d’avoir reçu la consécration épiscopale, M. Retord me succédera sous le même titre. J’établis en outre M. Retord pour provicaire général de la partie extérieure de ce vicariat, jusqu’à ce que mon coadjuteur et successeur en ait autrement disposé. Les présentes dispositions n’auront lieu qu’en cas de ma mort et non autrement.
Donné au Tong-king occidental, le deux juillet mil huit cent trente-huit. » (Voir BORIE, RETORD)
Trois jours plus tard, le 5 juillet, il expire à Bach-bat.
Il est enterré à Ke-vinh.
Pendant son épiscopat qui ne dure que sept ans, il ordonne 19 prêtres.
Références
Notes bio-bibliographiques.
— A.P.F., i, 1822-25, n° vi, p. 32¬ ; ii, 1826-27, p. 202¬ ; v, 1831-32, pp. 295, 315, 343, 350¬ ; vi, 1833-34, p. 400¬ ; Ib., Résumé de l’histoire de la mission en 1831-32, p. 411¬ ; vii, 1834-35, Historique de la mission d’avril à décembre 1833. Confession de Minh-mang, p. 449¬ ; Ib., pp. 460, 474, 496¬ ; ix, 1836-37, Décalogue de Minh-mang, p. 362¬ ; Ib., pp. 378, 389¬ ; xi, 1838-39, p. 562¬ ; xii, 1840, pp. 508, 513.
— M. C., ix, 1877, p. 331.
— Bull. Soc. Géog. [Paris], 2e sér., xi, 1839, Observations sur le Tonkin, p. 101.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., pp. 645, 647. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — La Coch. rel., ii, pp. 103, 517. — Lett. à l’év. de Langres, pp. 395, 423. — La Coch. et le Tonk., pp. 240, 265, 376. — La Franc. pont., ii, p. 684. — Arm. des Prél. franç., p. 260.
Collect., 4 juill. 1831¬ : nos 1149, 1331¬ ; 10 janv. 1837¬ : n° 259¬ ; 9 avril 1837¬ : n° 1332¬ ; 2 mai 1837¬ : n° 1707.