Louis MÉNIER1839 - 1915
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1227
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1874 - 1914 (Chongqing [Chungking])
Biographie
[1227] MENIER Louis naquit le 27 mars 1839 à Corseul, diocèse de Saint Brieuc (Côtes du Nord). Il n'avait que 16 ans quand il perdit son père. Considérant qu'il était le seul soutien de sa vieille mère, il resta dans son diocèse et fut ordonné prêtre le 24 mai 1864. Il fit du ministère dans le diocèse, à Megrit, de 1864 à 1873. Mme Menier mourut le 18 février 1873. Alors il décida d'entrer aux Missions Étrangères, où il arriva le 6 décembre 1873. Il passa un an à la rue du Bac et partit le 2 décembre 1874 pour la mission du Setchuen oriental dans le sud de la Chine.
Il arriva à Chungking en avril 1874, et se mit aussitôt à l'étude du chinois. À 36 ans, on ne réussit guère à apprendre une langue à la perfection. Placé d'abord à Houan-hien, il n'y resta qu'un an. Puis, il fut envoyé à Kao-ka-tchen et à Fong-tou où il comptait faire un long séjour. mais il ne passa qu'un an dans chacun de ces postes, et, en 1877, le vicaire apostolique lui confia celui de Leang-can, où il resta 10 ans. Dans cette paroisse de montagne, il fut un pasteur très dévoué pour les familles chrétiennes, qu'il catéchisa de son mieux. Il n'eut pas la joie de voir lever de belles moissons, mais il sema le bon grain que d'autres récoltèrent plus tard.
En 1887, on le trouve dans le district de Ouan-kia-ouan. En 1892, on lui confia le district de Yun-tchouan. C'est là qu'il fut victime d'une odieuse agression. On lui annonça que quelqu'un désirait lui parler. Il se trouva alors devant un inconnu, qui brandit un coutelas pour le tuer. Le missionnaire para le coup avec son éventail, finit par maîtriser l'agresseur qui, en se débattant, réussit à frapper le Père au-dessus du front avec la pointe de son arme. Les domestiques arrivèrent et livrèrent l'agresseur au mandarin. Le Père perdit beaucoup de sang. On l'envoya en convalescence au Petit Séminaire de Tien-tse, où il se reposa pendant 10 mois. Quand il fut rétabli, il administra le poste de Che-kang-tchan de 1896 à 1900. Sur ces entrefaites éclata la persécution de Iu-man-tse, qui força le Père à se réfugier au Collège de Pe-ko-cou, gardé par des soldats. L'orage passa assez vite, mais il venait à peine de rejoindre son ancien district de Leang-can, qu'une persécution éclata à Pin-tsin-pou, occasionnant au Père de nombreux tracas et soucis. Alors Mgr Chouvellon lui proposa le poste de Koui-fou, où il résida de 1903 à 1909, pouvant ainsi prendre un peu de repos.
En 1909, le Père prit ses 70 ans. Ses forces ne lui permirent plus d'administrer le district, alors son évêque lui proposa la paroisse de la Sainte Famille à Tien-tse, dont il prit possession en novembre 1909. C'est là qu'il passa dans le recueillement les dernières années de sa vie. Là, comme toujours, il se montra généreux et délicat, prêt à rendre service. Il soulageait les malheureux qui ne manquaient pas dans sa petite paroisse. Il n'hésitait pas à consacrer une bonne partie de ses honoraires de messe au soutien des écoles libres de sa paroisse natale.
Le 24 mai 1914, il célébra les noces d'or de sa prêtrise. Quelques mois avant ses noces d'or, à la suite d'une attaque de paralysie, le Père s'était vu, pendant huit jours, entre la vie et la mort. Il se trouva suffisamment rétabli pour célébrer son jubilé. Cependant une toux opiniâtre le fatiguait beaucoup, et les nuits lui étaient devenues extrêmement pénibles. Le 1er janvier 1915, il s'était senti si faible qu'il n'avait pu célébrer la sainte Messe. Le 9 janvier, on le trouva étendu sur son lit, mort dans une crise d'étouffement. Le 12 janvier eurent lieu les funérailles. La messe fut chantée par M. Bétin, curé de Tchung-tse-iu et compatriote du regretté défunt.
Références
[1227] MÉNIER Louis (1839-1909) 1915
Références bio-bibliographiques
AME 1894 p. 234. 235. 1910 p. 261. 267. 272. 314. 318. 320. 1915-16 p. 31. CR déc.1874 p. 40. 1883 p. 65. déc.1884 p. 50. 1887 p. 78. 1893 p. 100. 105. 1894 p. 119. 120. 1899 p. 101. 1900 p. 87. 1901 p. 94. 1904 p. 101. 1910 p. 86. 87. 1915 p. 58. 222. 1916 p. 210.