Jean-Baptiste MALEVIALLE1862 - 1888
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1747
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1887 - 1888
Biographie
[1747]. MALEVIALLE, Jean-Baptiste, originaire de Saint-Privat (Corrèze), naquit le 29 octobre 1862. Entré sous-diacre au Séminaire des M.-E. le 20 février 1886, il reçut l'onction sacerdotale le 4 juin 1887, et partit pour le Kouang-si le 2 novembre suivant. Il étudiait la langue à Ouei-mei, lorsqu'à la suite d'un voyage très pénible auprès d'un malade, il fut obligé de s'aliter. Dès que son état s'améliora, on le transporta à Chang-tsin, préfecture de Se-tcheng ; il y mourut le 19 décembre 1888, et fut enterré près du village, sur le flanc d'une montagne.
Nécrologie
M. MALEVIALLE
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DU KOUANG-SI
Né le 2 décembre 1864.
Parti le 2 novembre 1887.
Mort le 19 décembre 1888.
M. Jean-Baptiste Malevialle, né à Saint-Privat, au diocèse de Tulle, était sous-diacre, quand il entra, le 20 février 1886, au Séminaire des Missions-Étrangères. Âme pure et candide, pieux comme un ange, modeste et mortifié comme un solitaire, il fut en tout un parfait modèle d’aspirant. Ordonné prêtre le 5 juin 1887, il fut peu après destiné au Kouang-si, où il arriva le 25 avril de l’année suivante.
« Je ne tardai pas, écrit le P.Bazin, à voir quel bon auxiliaire le bon Dieu nous envoyait. Il avait tout ce qu’il faut pour faire un excellent missionnaire: le zèle, le courage et beaucoup d’aptitudes pour cette langue chinoise, qui fait le désespoir de tant d’autres. Après quelques jours passés dans la compagnie de ses confrères, il alla s’établir, pour apprendre la langue, dans le village chrétien de Ouei-mei. Pour se distraire, et aussi pour s’édifier, il allait rendre visite, tantôt à l’un, tantôt à l’autre des missionnaires ses voisins. A la fin de septembre, on vint le chercher pour un malade, et bien qu’il fût déjà indisposé, il partit sans hésiter. Le voyage fut très pénible, et il ne put prendre aucune nourriture. Arrivé à Pa-tao, il fut obligé de s’aliter. Le P. Chanticlair, averti de son état, se rendit près de lui ; il le trouva si mal qu’il crut devoir lui administrer l’Extrême-Onction. »
Cependant le cher malade se trouva mieux, au bout de quelques jours , et on put le faire transporter à Chang-tsin. Il se remit avec courage à l’étude de la langue. « Il me semble, écrivait-il au P. Bazin, que, pendant ces quelques jours, ma langue est devenue un peu dure, il faudra bien qu’elle redevienne, ou du moins devienne souple, je ne dis pas comme la vôtre, je n’ose pas l’espérer, quoique je le désire beaucoup. Je me console cependant en pensant que, pourvu que je fasse mon possible, le bon Dieu et le vieux Père seront tous les deux content de moi. » Dieu devait, en effet, se contenter de sa bonne volonté.
Au commencement de décembre il fut attaqué de la dyssenterie ; déjà affaibli par sa première maladie, il ne put résister à ce nouveau mal, que les soins affectueux qui lui furent prodigués par le P. Chanticlair, ne parvinrent pas à conjurer. Le 19, il s’endormit de la mort des justes, sans agonie ; il conserva sa connaissance jusqu'à la fin, et fit joyeusement à Dieu le sacrifice de sa vie. Ses funérailles eurent lieu le 22 ; 300 chrétiens, tous en deuil, se firent un devoir d’accompagner le jeune missionnaire, qui avait tout sacrifié, et donné sa vie pour eux .« Jamais, dit le P.Bazin, nos montagnes n’avaient vu semblable cérémonie. Le P. Malevialle est le seul missionnaire qui repose sur cette terre de Sy-lin-hien, arrosée du sang du Vén. Chapdelaine, dont les restes mortels n’ont pu être découverts. Son corps a été déposé près du village de Chang-tsin, sur le flanc d’une montagne, à deux pas de la route qu’a suivie notre Vén. Martyr, en allant à la ville où il fut mis à mort quelques jours après. »
Références
[1747] MALEVIALLE Jean-Baptiste
Notes bio-bibliographiques. - Hist. miss. Kouang-si, Tab. alph.
Notice nécrologique. - C.-R., 1889, p. 278.