Élie MOREL1862 - 1948
- Statut : Archevêque
- Identifiant : 1763
Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1887 - 1948 (Pondichéry)
Biographie
Elie Morel naît le 27 Décembre l862 à Bellefontaine, dans le diocèse de Saint Claude, dans le Jura. Il entre aux MEP le 5 Mars l885, il est ordonné prêtre le 24 Septembre l887.
Inde (1887-1948)
Destiné à la mission de Pondichéry, il part aussitôt. Il est nommé professeur de sciences au Collège colonial de cette ville, confié alors aux pères MEP.
Puis, il est envoyé à Thennur, où il fait un séjour relativement court. Il est appelé au Collège Saint Joseph de Cuddalore comme professeur de sciences. Il doit revenir à Pondichéry, pour remplacer le supérieur du Grand Séminaire, le P. Faure, qui, extrêmement fatigué, rentre en France. Il enseigne alors la philosophie, qu'il explique à ses élèves aussi clairement que les sciences.
. Evêque en 1909
Mgr. Gandy désirant avoir un coadjuteur avec future succession, Rome nomme le P. Morel à ce poste. Il reçoit, à Pondichéry, la consécration épiscopale des mains de Mgr. Bottero, évêque de Kumbakonam, le 21 Septembre 1909. A cette époque, la chrétienté de Pondichéry est en révolte contre l'autorité. La cathédrale est désertée par les chrétiens de caste, prétextant que les hors-castes ( Parias) veulent se mêler à eux durant les offices et occuper des places qui leur sont réservées de père en fils. Des précautions sont prises et la cérémonie de l'ordination épiscopale a lieu sans trouble. Le calme n’est rétabli réellement qu'en 1913.
Pendant ses 2O années d'épiscopat, Mgr. Morel travaille spécialement, avec l'aide du P. Gavan Duffy, à organiser et à améliorer la formation des instituteurs dans les écoles du diocèse, et d'en augmenter également le nombre. D'où l'installation à Tindivanam d'une École Normale de catéchistes, rendue possible par la translation de l'école des catéchistes de Villupuram à Tindivanam.
En 1914, à la déclaration de la guerre, quelques missionnaires sont mobilisés, et plusieurs postes perdent leur curé. Mgr. Morel n'hésite pas à redevenir curé lui-même et s'installe à Villupuram jusqu'à la fin de la guerre en 1918.
Il reprend alors ses occupations épiscopales à Pondichéry : visite de paroisses, confirmations, inauguration de chapelles, d'églises, d'écoles etc.. Mais en 1919, il croit de son devoir de donner sa démission, en raison de sa santé. Mgr. Augustin Colas lui succède.
Voulant se rendre encore utile, il devient aumônier des Soeurs de St. Joseph de Cluny sur la montagne de Yerkaud. Cela ne dure qu'un temps, et il doit se retirer à l'hôpital Ste Marthe de Bangalore, au quartier St. Augustin, récemment construit par Mgr. Colas, pour missionnaires malades et âgés. Il y est bien soigné par les Soeurs du Bon Pasteur d'Angers. Il rend service, pendant l'absence de Mgr. Despatures, évêque de Bangalore, pour donner quelques confirmations dans le diocèse.
Cependant, ses forces déclinent vite et après avoir reçu les derniers sacrements et après deux jours d'agonie, il expire le 15 Juin l948.
Son corps est transféré à Pondichéry, où ont lieu les obsèques dans la cathédrale ; il y repose à côté de Mgr. Gandy.
Nécrologie
Notices Nécrologiques
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Mgr MOREL
ANCIEN ARCHEVÊQUE DE PONDICHÉRY
Mgr MOREL, (Elie-Jean-Joseph) né le 27 décembre 1862 à Bellefontaine, diocèse de Saint-Claude (Jura). Entré laïque au Séminaire des Minions-Étrangères le 5 mars 1885. Prêtre le 24 septembre 1887. Parti pour Pondichéry le 16 novembre 1887. Archevêque de Pondichéry en 1909. Démissionnaire et Archevêque de Cotrada en 1929. Mort à Bangalore le 15 juin 1948.
Durant sa carrière apostolique Mgr Morel occupa les postes de professeur, de chef de district, de Vicaire général, de Supérieur du grand Séminaire et enfin il devint Archevêque de Pondichéry en 1909.
A son arrivée à Pondichéry, le P. Morel est nommé professeur de sciences au Collège colonial de cette ville, confié alors aux Pères des Missions-Etrangères. Puis il fut envoyé curé à Thennur, district qui, depuis l’érection de Kumbakonam en diocèse autonome, appartient à cette Mission. Son séjour dans ce poste fut relativement court, car il ne tarda pas à être appelé au Collège Saint-Joseph à Cuddalore comme professeur de sciences. Il fut certainement un professeur émérite, disent ses anciens élèves, mais surtout pour les mieux doués ; il fallait comprendre du premier coup, car il n’aimait pas répéter ses explications. Le P. Faure qui, depuis de longues années avait la direction du grand Séminaire, se sentant incapable de remplir sa charge en raison d’une extrême fatigue, fut renvoyé en France ; le P. Morel le remplaça à la tête de cet établissement. Durant son supériorat, il fut un professeur de philosophie éminent, car sa belle intelligence lui donnait une claire vue des choses en philosophie et en théologie comme en mathématiques.
En 1908, notre vénéré évêque Mgr Gandy, voyant ses forces décroître sensiblement, demanda au Saint-Père de lui donner un coadjuteur avec future succession, ce qui lui fut accordé. Le nouvel élu, Mgr Morel, reçut la consécration épiscopale des mains de Mgr Bottero, le 21 septembre 1909. A cette époque-là la chrétienté de Pondichéry était en révolte contre l’autorité. La cathédrale était désertée par les chrétiens de caste, prétextant que les hors-castes empiétant sur leurs privilèges ancestraux, voulaient se mêler à eux durant les offices et occuper des places qui leur étaient réservées de père en fils. Des précautions furent prises et la cérémonie du sacre eut lieu sans trouble. Le calme ne fut rétabli réellement qu’en 1913.
Pendant ces vingt années d’épiscopat, Mgr Morel travailla principalement avec l’aide du P. Gavan-Duffy, à organiser d’une façon plus pratique l’éducation des professeurs dans nos écoles et à en augmenter le nombre. D’où l’installation à Tindivanam d’une école normale reconnue par le Gouvernement et la translation de l’école des catéchistes de Villupuram à Tindivanam qui devint à la fois un centre d’instruction classique et religieuse.
En 1914, à la déclaration de guerre, quelques missionnaires de la Mission étant mobilisés, plusieurs postes devinrent vacants. Mgr Morel n’hésita pas alors à redevenir curé et s’installa à Villupuram où il resta jusqu’à la fin de la guerre en 1918.
La paix signée et les missionnaires de retour en leur mission Mgr Morel rentra à Pondichéry, reprit son travail visite des chrétientés, confirmations, présidences des retraites. Il paraissait vigoureux, plein d’entrain, rien ne faisait alors soupçonner que si tôt il donnerait sa démission ; à certains confrères qui lui demandaient la raison d’une si prompte décision, il répondait comme le saint Curé d’Ars : « pour pleurer ma pauvre vie ». Mgr Morel donna sa démission en 1929.
Remplacé sur le siège épiscopal par Mgr Colas, Mgr Morel voulut se rendre encore utile. Il devint aumônier des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny qui tiennent à Yercaud une école de filles avec pensionnaires. Outre la célébration de la messe de communauté, Monseigneur donnait des instructions aux Religieuses et enseignait le catéchisme aux élèves jusqu’au moment où se sentant incapable de remplir convenablement sa charge, il se retira au quartier Saint-Augustin à la maison de retraite des missionnaires âgés de Pondichéry, confiée aux Sœurs du Bon Pasteur d’Angers. Il y arriva dans le courant de l’année 1940 pas trop mal en point, puisque les deux premières années de sa présence à Bangalore, il put encore administrer la confirmation dans des paroisses de la ville, Mgr Despatures, évêque du lieu, étant absent.
Mais ses forces déclinaient rapidement et Monseigneur dut cesser la célébration de la sainte messe. Malgré les soins empressés qui lui furent prodigués, malgré un régime spécial, en mai 1948 il eut un accès de fièvre qui fit craindre à son entourage une congestion pulmonaire. On lui proposa les derniers sacrements qu’il reçut en pleine connaissance, entouré de cinq de ses anciens missionnaires et, après deux jours d’agonie, il expira le 15 juin 1948. Le lendemain, les obsèques eurent lieu à Pondichéry où il repose à côté de Mgr Gandy.
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Références
[1763] MOREL Élie (1862-1948)
Références biographiques
AME 1904 p. 311. 313 (art.). 1905 p. 124. 1912 p. 37. 38. 1913 p. 153. 154 (art.). 1915-16 p. 4. 28. 149. 1917-18 p. 288. 1919-20 p. 142 (art.). 1925 p. 17. 1928 p. 39. 1931 p. 35. 1933 p. 150. 1934 p. 139. 1936 p. 283. 1937 photo p. 149. 1938 p. 91. 1939 p. 9. CR 1887 p. 196. 1893 p. 239. 1896 p. 401. 1903 p. 257. 1904 p. 243. 400. 429. 1905 p. 398. 1909 p. 224. 1910 p. 257. 373. 376. 1911 p. 233. 258. 1912 p. 279. 507. 1913 p. 280. 1914 p. 121. 1915 p. 140. 181. 1916 p. 161. 169. 223. 1917 p. 131. 174. 1918 p. 111. 1919 p. 108. 228. 230. 237. 1920 p. 73. 77. 1921 p. 122. 1922 p. 142. 1923 p. 157. 1924 p. 123. 180. 181. 1925 p. 132. 1926 p. 149. 151. 194. 214. 1927 p. 82. 147. 1928 p. 149. 1929 p. 198. 1930 p. 223. 267. 312. 1931 p. 242. 1934 p. 267. 1936 p. 218. 1937 p. 210. 1938 p. 281. 1948 p. VII. 251. 1950 p. 137. 157. 1951 p. 169. 170. 171. BME 1922 p. 183. 184. 1923 p. 63. 136. 330. 392. 1924 p. 338. 404. 1925 p. 376. 378. 439. 508. 713. 714. 1926 p. 61. 259. 325. 463. 519. 779. 1927 p. 189. 259. 709. 769. 1928 p. 318. 637. 1929 p. 186. 378. 702. 1930 p. 123. 506. 591. 751. 754. 1931 p. 314. 920. 925. 1932 p. 307. 387. 475. 882. 1933 p. 313. 315. 562. 563. 805. 954. 1934 p. 71. 74. 146. 810. 818. 885. 1935 p. 164. 595. 612. 613. 753. 804. 1936 p. 307. 1937 p. 816. 889. 891. 893. 1938 p. 278. 1939 p. 365. 1940 p. 359. 752. 1941 p. 62. 119. 276. 637. 1949 p. 361. MC 14P195. 17P49. 52. 28P401. 30P335. ECM 42P56. 45P129. EC1 N° 82. 85. 91. 102. 103. 104. 109. 110. 111. 117. 118. 463.