Charles GILHODES1870 - 1945
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2212
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1896 - 1945 (Mandalay)
Biographie
[2212] GILHODES Charles. Le 21 novembre 1945 s'éteignait doucement à la léproserie Saint Jean de Mandalay, le Père Charles Gilhodes, âgé de 75 ans, pionnier de la Mission Catchine dans la région de Bhamo.
Né le 12 mars 1870 à Sévérac l'Eglise, au diocèse de Rodez, Charles Gilhodes fit ses études au Petit Séminaire de Rodez puis il entra au Séminaire des Missions Etrangères et fut ordonné prêtre le 29 février 1896. Il reçut sa destination pour Mandalay où il arriva la même année. Il demeura un premier temps au milieu des Birmans, puis il fut envoyé dans le district de Bhamo pour travailler à l'évangélisation des Catchins.
Bhamo jouissait alors d'une triste réputation, ce qui lui avait valu le titre de Tombe du Blanc". Sur les montagnes à l'Est de la frontière chinoise vivent les Catchins, animistes, offrant des espoirs de conversions.
Le Père Gilhodes fut le premier à s'établir parmi eux. Il étudia leur langue, leurs us et coutumes. Mais il n'ignora pas leurs défauts. Il s'établit d'abord à Tengkung, puis à Hkudong qui devait devenir sa résidence habituelle et point central de la Mission Catchin. La population, les Hkaoris, diffère un peu des vrais Catchins. C'est parmi eux que, pendant plus de quarante ans, il allait exercer sa patience et son zèle.
La moisson s'annonçait belle et elle le fut. En 1904 , dans son compte rendu, le Père pouvait offrir plus de 115 baptêmes. Bientôt, il eut comme auxiliaire le Père Faucheux puis le Père Juéry. C'est avec le Père Juéry que le Père Gilhodes devait travailler et partager les joies et les peines. En effet, les succès des premiers jours n'allaient pas sans difficulté. Soudain l'heure des défections et des espoirs déçus arriva. Les causes : chez les chrétiens d'abord, et puis l'hostilité des païens à l'égard des chrétiens. Cela obligea le Père Gilhodes à être plus prudent et plus strict pour l'admission des nouveaux catéchumènes au baptême. Il y eut également un grand ralentissement dans les conversions.
C'est alors que le Père mit son dernier espoir dans l'école pour instruire les enfants et les détacher peu à peu du paganisme. La Mission de Tongoo, tenue par les Pères Italiens lui fournit des instituteurs Carians. L'influence de ces écoles se manifesta très vite. L'école de Hkudong était la plus importante. De ce fait, pour l'éducation des filles, le Père conçut le projet d'établir un couvent à Hkudong, il appela pour cela les Soeurs Franciscaines de Marie. Le centre de la Mission eut aussi son hôpital.
Bien sûr, le Père devait s'occuper des choses matérielles, mais il ne négligeait pas les âmes dont il avait la charge. Bon lui-même, il le fut aussi envers les Catchins. Il les aima et les aida en tout.
Les années s'écoulant, Bhamo et sa région fut cédé aux Pères Irlandais de Saint Columban pour devenir une mission indépendante.
Le Père Gilhodes était âgé. A sa demande, on lui permit de demeurer avec ses enfants bien aimés. Mais la guerre survint.
Au début, le Père put demeurer à Hkudong, puis il dut descendre à Bhamo avec les Soeurs Franciscaines de Marie. Puis à la fin de la guerre, devant l'avance des alliés, tout le monde fut emmené à Mandalay et interner.
Mgr. Falière réussit à obtenir sa libération... Le voyage avait duré 13 jours. A son arrivée, tout heureux de se retrouver à la léproserie avec les confrères , le Père se trouvait dans un état lamentable. On le soigna le mieux possible, mais le Père Gilhodes n'en pouvait plus et c'est le 21 novembre, jour de la fête de la Présentation de la Vierge, que le Père Gilhodes rendit son âme à Dieu. Depuis, tous ses efforts semés dans le tourment et dans les difficultés de toutes sortes ont porté leurs fruits. La vie Chrétienne chez les Catchins se fortifie de jour en jour.
Nécrologie
M. GILHODES
MISSIONNAIRE DE MANDALAY
M. GILHODES (Charles-Marius) né le 12 mars 1870 à Sévérac-l’Eglise, diocèse de Rodez (Aveyron). Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le 26 novembre 1890. Prêtre le 29 février 1896. Parti pour la Birmanie septentrionale le 8 avril 1896. Mort à Mandalay le 21 novembre 1945.
Le 21 novembre 1945 s’éteignait doucement à la léproserie Saint-Jean (Mandalay), M. Charles-Henri-Pierre-Marius Gilhodes, âgé de 75 ans. Avec lui disparaissait le pionnier de la mission catchine dans la région de Bhamo. Né le 12 mars 1870, à Sévérac-l’Eglise (Aveyron), il fit ses études secondaires au petit séminaire Saint-Pierre, près Rodez, puis répondant à l’appel du Christ l’invitant à l’apostolat lointain, il entra au Séminaire des Missions-Étrangères, fut ordonné prêtre le 29 février 1896 et reçut sa destination pour la Mission de Mandalay, où il arriva la même année. Il demeura d’abord quelque temps parmi les Birmans, puis fut envoyé dans le district de Bhamo pour travailler à l’évangélisation des Catchins.
A cette époque, Bhamo jouissait d’une triste réputation. La fièvre, en raison des nombreuses victimes qu’elle avait faites parmi les Européens, lui avait valu le titre de « tombe du Blanc ». Dans la plaine de Bhamo vivent les Shans, race bouddhiste et par le fait difficile à convertir. C’est parmi eux que travaillèrent sans grande consolation, malgré la fièvre et les déceptions, les premiers missionnaires envoyés dans cette région. Sur les montagnes qui s’étendent à l’est, le long de la frontière chinoise, vivait les Catchins. Ces derniers sont de beaucoup plus arriérés que les Shans, mais ils sont animistes et offrent davantage d’espoirs de conversions.
M. Gilhodes fut le premier missionnaire qui alla s’établir sur leurs montagnes pour vivre au milieu d’eux et essayer de les gagner au Christ. Il étudia leur langue, leurs us et coutumes, leur religion et leur caractère. Il n’ignora pas leurs défauts, mais sut discerner aussi leurs qualités et, comme il l’affirme dans un de ses premiers rapports, il les aima. « L’histoire, écrit-il, a beau dire-que les vrais Catchins ne se lavent jamais la figure et les mains ; des malins ont beau prétendre qu’ils tiennent le milieu entre l’homme et le singe, moi je leur trouve des qualités réelles et je les aime de tout mon cœur. Je n’ai qu’un regret, celui de me voir incapable de leur faire, étant seul, tout le bien que je voudrais. »
Il s’établit d’abord à Tengkung, où se trouvait un poste militaire, puis à Hkudong, qui devait devenir sa résidence habituelle et le point central de la mission catchine. L’emplace-ment était bien choisi, car c’est un des endroits de la montagne les plus peuplés et comprenant plusieurs villages importants. La population est une tribu catchine, les Hkaoris, dont la langue, moins élégante, diffère légèrement de celle des vrais Catchins. Pour le reste, coutumes et religion, ils ressemblent à leurs frères de race, mais se croient plus malins qu’eux. M. Gilhodes n’était pas loin de leur reconnaître ce droit. En tout cas, il les trouvait moins simples et plus intrigants. C’est parmi eux que, pendant plus de quarante ans, il allait exercer sa patience et son zèle.
A son arrivée à Hkudong, encore imbu des méthodes d’apostolat employées parmi les Birmans, il songea à former un nouveau village entièrement catholique, afin de soustraire les catéchumènes à l’ambiance païenne. A cet effet, il bâtit une petite maison dans le voisinage de Hkudong, avec l’intention d’inviter les prosélytes à venir s’établir à l’entour de sa résidence ; mais bientôt il jugea que cette méthode ne pouvait s’appliquer avec succès chez les Catchins. Aussi s’empressa-t-il de s’installer dans le village même de Hkudong.
Dès le début, un certain nombre de familles ne tardèrent pas abandonner le culte des Nats (Esprits) et demandèrent à se faire instruire. La moisson s’annonçait belle. M. Gilhodes eut la joie de cueillir les prémices de la mission catchine ; et dans son compte rendu de 1904, il pouvait présenter une belle gerbe de 115 baptêmes. Le nombre des conversions augmentant continuellement, il ¬eut d’abord comme auxiliaire M. Faucheux, qui fut remplacé en 1908 par M. Juéry. Celui-ci, après avoir essayé d’amener à la foi chrétienne les Catchins établis dans la plaine au sud de Bhamo, vint fixer sa résidence, non loin de Hkudong, dans le village de Lamaibang. C’est avec lui que M. Gilhodes devait travailler de concert à l’évangélisation des Hkaoris et partager les douleurs et les joies de leur enfantement au Christ. Les succès des premiers jours n’allaient pas sans difficulté. L’absence de catéchistes rendait la tâche, sinon impossible, du moins écrasante. Visites des villages et instruction des catéchumènes retombaient entièrement sur les missionnaires qui, en outre, devaient s’occuper de bâtir chapelles et résidences. Soudain l’heure des défections et des espoirs déçus arriva. Un certain nombre de Catchins qui avaient été admis aux sacrements apostasièrent et revinrent au culte des Nats. En même temps, les conversions se firent de plus en plus rares, et pendant plusieurs années la mission catchine végéta et sembla vouée à un échec complet. Les raisons d’un pareil revirement furent la crainte des Nats et l’hostilité des païens à l’égard des nouveaux chrétiens.
La religion des Catchins est une religion de crainte. Ils croient en un Etre suprême, créateur de l’univers, mais comme il est bon et inoffensif, ils ne s’en occupent guère. Par contre, ils admettent l’existence des Nats, esprits malfaisants, source de tous les maux. Chaque famille, chaque village a les siens, et tout leur culte consiste à se les rendre propices ou à les apaiser par des sacrifices. Maladies, accidents, infortunes, sont l’œuvre des Nats. Aussi dès que quelque malheur arrive, il faut consulter le devin pour savoir quel sacrifice doit être offert pour calmer la colère de l’esprit irrité. Pour satisfaire les Nats, les Catchins immolent poules, porcs, vaches et buffles ; c’est là toute leur fortune, mais ils n’hésitent pas à se ruiner, et s’ils n’ont pas la victime exigée- par le Nat, ils vont jusqu’à s’endetter pour pouvoir apaiser cette divinité.
La maladie fut une terrible épreuve pour les néophytes ; elle raviva leurs croyances aux Esprits et fit sombrer leur foi au Christ. Lorsque les premiers convertis furent visités par elle, ils prièrent, ils invitèrent le missionnaire à venir bénir la maison et le malade, mais voyant que la guérison ne s’ensuivait pas, ils en conclurent que les Nats, irrités d’avoir été délaissés, se vengeaient de cette façon sur eux et leur réservaient des maux plus terribles encore s’ils ne retournaient pas au culte des ancêtres. Aussi, beaucoup parmi eux cédèrent-ils à la crainte et dans l’espoir de recouvrer la santé offrirent aux Esprits les sacrifices propres à dompter leur colère.
Une autre raison de ces apostasies fut l’hostilité des païens à l’égard des chrétiens. Ceux-ci devaient cesser de sacrifier aux esprits de leur famille. Cela ne plaisait guère aux vieux parents, qui étaient obstinément attachés au culte traditionnel des Nats. Les chefs de village et les prêtres des Nats se virent, eux aussi, lésés dans leurs intérêts et leur influence, car ils étaient toujours invités aux fêtes et, après un bon repas et de copieuses libations, s’en retournaient chez eux avec une bonne partie de la victime en guise d’honoraires. Aussi ne tardèrent-ils pas à manifester leur hostilité et à vexer les néophytes. Les païens voulurent obliger les nouveaux convertis, sinon à assister aux sacrifices, du moins à participer aux frais par des offrandes en argent ou en nature. Il leur était interdit, sous peine d’amende, de semer ou de moissonner le riz avant que les cérémonies publiques des semailles et de la moisson n’aient été accomplies. Ils voulaient leur défendre de puiser de l’eau à la fontaine, sous prétexte que les Nats pouvaient en être irrités et ils les menaçaient de les chasser du village.
Ces hostilités et ces menaces portèrent leurs fruits ; il y eut des défections, ce qui obligea M. Gilhodes à être plus prudent et plus strict pour l’admission des nouveaux catéchumènes au baptême. Il y eut également un grand ralentissement dans les conversions : aussi constate-t-on dans ses rapports un sentiment de tristesse provenant de cet état de choses. Malgré tous ses efforts, il n’y avait pas de progrès. Il semait sans doute le bon grain ; mais, écrivait-il, « le printemps ne vient pas », et il n’avait même pas la joie de le voir germer. Le bloc païen semblait impossible à ébranler.
C’est alors que M. Gilhodes mit son dernier espoir dans l’école. Persuadé qu’il perdait sa peine et son temps à vouloir gagner les familles, il décida d’ouvrir des écoles pour instruire les enfants, leur faire connaître la religion chrétienne et les détacher peu à peu du paganisme. Il fut en cela inspiré par les Américains Baptistes, qui déjà en avaient ouvert plusieurs sur les montagnes catchines et obtenu beaucoup de succès. M. Gilhodes à Hkudong et M. Juéry à Lamaibang adoptèrent leur méthode et l’un et l’autre ouvrirent une école. Il fallut d’abord bâtir. Ce fut assez facile ; la plus grosse ¬difficulté fut de trouver des maîtres. Comme ils n’en avaient aucun parmi leurs chrétiens, ils durent faire appel à des instituteurs carians, fournis par la mission de Toungoo. Les Catchins ont beaucoup de goût pour l’étude ; aussi apprirent-ils avec joie les desseins des missionnaires. Les deux écoles eurent un plein succès et commencèrent à porter leurs fruits. Il fallut bientôt en établir d’autres pour répondre aux désirs des gens et pour devancer les protestants américains qui voyaient d’un mauvais œil les catholiques faire des progrès chez les Hkaoris. Dans la mesure où ses moyens le lui permirent, M. Gilhodes fonda successivement une école dans plusieurs endroits, ce qui empêcha les Américains de prendre pied dans la région ; mais parfois il fallut faire vite. Apprenant qu’ils se proposaient d’en bâtir une dans un village de la région, le missionnaire prit les devants, mais, n’ayant pas de maître qualifié, il fit de son cuisinier un instituteur.
L’influence de ces écoles se manifesta très vite. Prières et catéchisme étaient enseignés et un certain nombre d’enfants ne tardèrent pas à demander le baptême. Les parents ne firent généralement pas obstacle et laissèrent pleine liberté à leurs enfants, quelques familles entières même renoncèrent au culte des esprits. La jeune génération se montra mieux disposée à l’égard du christianisme, et dans beaucoup de foyers on n’attendit plus que la disparition des vieux parents pour adorer le vrai Dieu.
Hkudong avait l’école la plus importante et le plus grand nombre d’élèves. Afin de pourvoir plus spécialement à l’éducation des filles, pour s’occuper des orphelins et créer un dispensaire, M. Gilhodes conçut le projet d’établir un couvent à Hkudong, et pour cela fit appel aux Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie, qui par l’enseignement, par les soins donnés aux malades, par les visites à domicile firent grand bien autour d’elles et obtinrent des conversions. Hkudong eut aussi son hôpital, mais son existence fut éphémère, car le Gouvernement retira le docteur qui en était chargé et supprima les subventions accordées pour l’achat des médecines et l’entretien des miséreux. Néanmoins le dispensaire subsista et les Sœurs continuèrent à soigner corps et âmes des malades.
Chapelles, résidences, écoles, couvent, hôpital, tout était à bâtir. Notre ingénieux constructeur dut trouver sur place les matériaux et les ouvriers nécessaires pour tous ces genres de travaux. Les arbres de la forêt lui fournirent les poteaux et les planches dont il avait besoin, et ce fut sous sa direction que quelques Catchins, formés par lui, exécutèrent les constructions. Avec les moyens d’exécution dont il disposait, on ne pouvait s’attendre raisonnablement à le voir réaliser des œuvres d’art, mais leur solidité était irréprochable. Tout en s’occupant de travaux matériels, M. Gilhodes ne négligeait pas les âmes dont il avait la charge. C’est surtout par sa bonté toute simple qu’il fit du bien autour de lui. Les confrères qui furent ses auxiliaires reçurent toujours de lui les conseils et encouragements fraternels dont ils pouvaient avoir besoin. Bon, il le fut aussi envers les Catchins. Il les aima, supporta leurs défauts, et leur vint souvent en aide au point de vue matériel. Il est regrettable peut-être, que par suite d’une timidité excessive, il n’eut pas la volonté assez ferme de réaliser ses desseins dont, les Catchins au¬raient pu profiter.
Le nombre des chrétiens se multipliant et les missionnaires, dont la mission de Mandalay pouvait disposer, ne suffisant pas à la tâche, il fallut faire appel à une autre Société missionnaire. A la demande de la S.C. de la Propagande, Bhamo fut cédé aux Pères Irlandais de Saint-Columban. Notre confrère, déjà âgé et ne se sentant plus capable d’élaborer de nouveaux plans, demanda la faveur d’achever ses jours au milieu de ses ouailles. La permission fut accordée, et ainsi après le départ des missionnaires de la Société, il resta seul missionnaire français avec ses enfants tant aimés. Il eut alors la joie de voir les jeunes Pères Irlandais plus nombreux continuer et consolider l’œuvre qu’il avait si bien commencée. Son dernier désir était de mourir en pays catchin, mais la divine Providence en décida autrement. La guerre survint et la Birmanie passa sous la domination japonaise. Tous les étrangers devinrent suspects. Les Pères Irlandais de Saint-Columban furent d’abord internés à Bhamo, puis envoyés à Mandalay. M. Gilhodes, en raison de son grand âge et en sa qualité de Français, fut autorisé à rester seul à Hkudong. Plus tard, la présence même d’un vieil européen inquiéta les Japonais qui obligèrent notre confrère et les Sœurs Franciscaines de Marie à descendre à Bhamo. C’est là qu’ils furent internés pendant huit mois. Lorsque les Américains approchèrent de Bhamo, tous les détenus furent envoyés à Katha où ils restèrent environ un mois. Deux Religieuses devaient y mourir de privations et de maladie. Les occupants obligés de reculer encore devant l’avance ennemie emmenèrent M. Gilhodes et les autres prisonniers à Mandalay. Le voyage dura 13 jours ; aussi eut-il beaucoup à souffrir et arriva très déprimé. Ce n’est qu’après un mois de pourparlers avec les autorités japonaises que Mgr Falière réussit à obtenir sa libération. A son arrivée à la léproserie Saint-Jean, il éprouva l’immense joie de se retrouver avec sa famille spirituelle ; mais il était dans un état lamentable. On le soigna le mieux possible et après l’arrivée des Anglais, des médecins militaires l’examinèrent et lui firent prendre des médicaments qui produisirent une amélio-ration sensible, mais de peu de durée. Son estomac refusant toute nourriture, l’issue fatale n’était pas douteuse. Le cher malade s’affaiblissant peu à peu, s’éteignit paisiblement, loin de son champ d’apostolat et des Catchins qu’il avait tant aimés.
Immédiatement avant la guerre, le Gouvernement anglais, pour récompenser notre Confrère des services rendus sur les montagnes catchines, lui décerna la distinction de « Membre de l’Empire Britannique ». M. Gilhodes ne s’attendait pas à pareil honneur. Il n’avait pas travaillé pour l’Angleterre et son empire, mais pour Dieu et les âmes. Nous avons la ferme confiance que Celui qui a promis le centuple en ce monde et la vie éternelle en l’autre à ceux qui ont tout quitté pour travailler à sa gloire, lui a déjà accordé la récompense des bons et fidèles serviteurs.
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Références
[2212]. GILHODES Charles (1870-1945)
Références biographiques
AME 1886 p. 531. 1923 p. 51. 1926-27 p. 215 sq. 243. 1938 p. 188. CR 1896 p. 275. 331. 1897 p. 229. 1898 p. 225. 1900 p. 203. 1902 p. 241. 1903 p. 343. 344. 1904 p. 234. 1905 p. 227. 1906 p. 218. 1907 p. 254. 1908 p. 225. 226. 1909 p. 216. 1910 p. 247. 1911 p. 224. 1912 p. 367. 1913 p. 272. 1914 p. 113. 1915 p. 133. 1916 p. 157. 1918 p. 102. 1919 p. 101. 167. 189. 1920 p. 67. 1921 p. 114. 115. 117. 118. 1922 p. 136. 1923 p. 146 sq. 1924 p. 117. 1925 p. 127. 1926 p. 140. 141. 1927 p. 137. 138. 1928 p. 142. 1931 p. 231. 1932 p. 256. 1933 p. 217. 304. 1934 p. 194. 1935 p. 199. 1936 p. 190. 191. 1937 p. 194. 1938 p. 198. 1939 p. 181. 1947 p. 297. 1961 p. 79.BME 1922 p. 381. 514. 1923 p. 263. 1924 p. 125. 127. 186. 189. 238. 1925 p. 57. 1926 p. 190. 385. 1927 p. 189. 576. photo p. 193. 765. 1928 p. 58. 379. 1931 p. 537. 1932 p. 69. 1933 photo p. 100. 1935 p. 291. 373. 1936 p. 915. 1937 p. 602. 1938 p. 199. 1940 p. 144. 218. 1941 p. 119. 205. 1948 p. 135. 136. 250. 1955 p. 653 sq. Miss. Cath. 27P366. - 38P372. EC RBac N° 442.