Alfred PRÉTOT1886 - 1915
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3150
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1913 - 1915 (Mandalay)
Biographie
[3150] PRETOT Alfred, Charles, naquit à Amance, dans le diocèse de Besançon (Haute-Saône), le 7 janvier 1886. Entré laïc au Séminaire des Missions Etrangères le 15 janvier 1910, il fut ordonné prêtre le 8 mars 1913 et partit pour la Mission de Mandalay, le 14 mai suivant.
Dès son arrivée en Mission, le Père Prétot se mit à l'étude de l'anglais. Six mois après, tout le monde parlait de lui avec éloge de son zèle et de son savoir-faire. Il se trouvait très heureux auprès des élèves de l'école des Frères.
A l'issue de la retraite annuelle de 1913, il fut envoyé chez les Shans. Cette Mission était immense, mais n'était riche que d'espérance. Ce fut difficile pour le jeune missionnaire. Il souffrit beaucoup de difficultés dans l'étude de la langue, et ses néophytes étaient loin d'être des néophytes courageux. La raison : les Shans n'ont que leurs oreilles pour s'instruire, il n'y a pas de livres chez eux ; d'où ces difficultés rencontrées par le Père. Les progrès étaient lents... lents... lents.
Au bout de six mois, la fièvre, fidèle compagne des missionnaires, vint faire sa première visite. Le Père revint à Mandalay se soigner. Quelques semaines plus tard, il retournait à Bhamo et travaillait de son mieux avec son curé, le Père Roche.
A la retraite de 1914, il fut chargé du poste de Nang-Bouing et de la ville de Bhamo. Le Père fut heureux de son changement et se donna tout entier à ses paroissiens, baptisés ou non.
En mai 1915, il fut nommé aux Katchins, vicaire du Père Gilhodes. Mais hélas ! quelques mois plus tard, ce jeune missionnaire si dévoué, si zélé, tombait gravement malade et le 6 juillet 1915, il décédait à l'hôpital général de Mandalay.
Ainsi s'achevait pour le Père Prétot sa mission sur cette terre birmane qu'il aimait.
Nécrologie
M. PRÉTOT
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA BIRMANIE SEPTENTRIONALE
Né le 7 janvier 1886
Parti le 14 mai 1913
Mort le 6 juillet 1915
Alfred-Charles Prétot naquit à Amance (Besançon, Haute-Saône), le 7 janvier 1886. Entré laïque au Séminaire des Missions-Etrangères le 15 janvier 1910, il fut ordonné prêtre le 8 mars 1913 et partit pour la Birmanie septentrionale le 14 mai suivant.
« Dès son arrivée à Mandalay, écrit M. Hervy, M. Prétot se mit à l’étude de l’anglais ; et six mois après, on parlait avec éloge de son zèle et de son savoir-faire, surtout auprès des élèves de l’école des Frères. Il aimait beaucoup à entendre les confessions, et il était on ne peut plus heureux quand il voyait un grand nombre d’enfants s’approcher de la sainte table.
« A l’issue de la retraite annuelle de 1913, il fut envoyé chez les Shans. Les prémices de son sacerdoce et de sa vie de missionnaire avaient été pour les enfants, cette portion choisie du troupeau, et il avait goûté les plus douces consolations dans son ministère auprès d’eux ; il allait maintenant travailler à l’évangélisation des païens.
« La mission shane offre un vaste champ au zèle apostolique ; mais elle n’est encore riche que d’espérances. Elle n’était pas à point pour le zèle de M. Prétot ; et le jeune missionnaire y éprouva des déceptions. Il souffrit beaucoup des difficultés qu’il rencontra dans l’étude de la langue, et aussi de la lenteur désespérante avec laquelle ses néophytes appre¬naient la doctrine. C’est que, jusqu’ici, les Shans n’ont que leurs oreilles pour s’instruire : il n’a pas de livres chez eux. D’un autre côté, si les Shans sont de bien braves gens, ils n’ont reçu aucune éducation et leurs mœurs laissent beaucoup à désirer. Leurs manières rudes déplurent à M. Prétot, qui était d’une sensibilité excessive. Il imputait à la malice ce qui, chez ces pauvres gens, n’est que de la simplicité de l’insouciance. Il trouvait que les enfants ne lui rendaient pas l’affection qu’il leur té¬moignait. Leurs progrès dans la piété, dans l’étude de la religion, dans l’exécution du chant, etc., étaient trop lents à son gré, et cette lenteur l’exaspérait.
« La fièvre, qui, d’ordinaire, n’épargne personne dans le district de Bhamo, sembla avoir certains égards pour M. Prétot, en ce sens qu’elle ne lui fit sa première visite qu’au bout de six mois ; encore fut-elle assez bénigne. Selon le conseil que lui avait donné Mgr Foulquier, notre con¬frère se rendit immédiatement à Mandalay. Quelques semaines après, il retournait à Bhamo, et continuait de rendre à son curé, M. Roche, les plus grands services. A la retraite de 1914, il fut chargé du poste de¬ Nang-bouing et de la ville de Bhamo. Malgré les courses incessantes que cette double charge lui imposait, M. Prétot se réjouit de son changement. Il se traça alors un règlement de vie qui témoigne du zèle ardent dont il était animé pour sa sanctification personnelle, l’instruction des chré¬tiens, la conversion des païens, l’étude des langues et des sciences ecclé¬siastiques. »
Hélas ! quelques mois plus tard, ce jeune missionnaire si dévoué, si zélé, tombait gravement malade, et, le 6 juillet 1915, rendait le dernier soupir à l’hôpital général de Mandalay, après avoir reçu tous les secours de notre sainte religion. R. I. P.
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Références
[3150] PRETOT Alfred (1886-1915)
Référence biographiques
CR 1913 p. 311. 1915 p. 132. 273. 1923 p. 149.