Edmond PÉRIÉ1890 - 1960
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3255
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1924 - 1960 (Coimbatore)
Biographie
[3255] PÉRIÉ Edmond estné le 25 dé-cembre 1890 à Sainte-Croix (Aveyron), admis au Séminaire des M.-E. en 1921, ordonné prêtre le 29 juin 1922, partit pour la mission de Coïmbatour le 28 avril 1924. Il fut d'abord aumônier de religieuses à Ooty, en 1926 ; puis, professeur au grand séminaire de Pondichéry, en 1929 ; curé de Kaity, chez les Badagas, en 1930 ; directeur de l'école industrielle et de l'orphelinat à Ooty, en 1934 ; chef du district de Gudalur, en 1936, puis de Kota-giri, en 1941 ; curé la paroisse Ste-Thérèse à Ooty en 1944 ; aumônier de religieuses à Ooty, en 1949 ; supérieur du sanatorium, de 1956 à 1959. Il mourut le 20 janvier 1960 à l'hôpital des Soeurs de Ootacamund.
Nécrologie
Le Père Edmond Périé*
Il y avait onze ans que la mission de Coimbatore n’avait pas reçu de nouveaux missionnaires quand le P. Edmond Périé y arriva en 1924. Il était alors âgé de 34 ans.
Il faisait son service militaire lorsque la guerre de 1914-18 éclata, et resta sous l’uniforme de “tringlot” pendant près de sept ans. Cependant, à cause de sa faible constitution, il ne fut pas incorporé dans les unités combattantes. Il fut, pendant toute la guerre, employé dans les bureaux de l’Etat-Major on sa compétence et son dévouement furent hautement appréciés de ses supérieurs, qui l’élevèrent, par faveur spéciale, au grade d’adjudant.
Après la guerre, entré au séminaire des Missions-Étrangères de Paris, il fut ordonné prêtre et envoyé à Coimbatore. Il y occupa de nombreux postes : successivement professeur au grand séminaire de Pondichéry, directeur de l’Ecole industrielle et de l’orphelinat d’Ootacamund, aumônier de couvent, et curé de paroisse. Il exerça le ministère dans les districts de Gudalur, Kaity, Wellington, et Kottagiri aux Nilgiris, et de Badhravati dans le Mysore. Partout il fut vraiment missionnaire. Ces fréquenta changements étaient dus en partie à son état de santé, mais, surtout aux divisions successives des diocèses de Coimbatore, de Mysore, et d’Ootacamund.
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* PÉRIÉ Edmond-Jean-Louis, né le 25 décembre 1890 à Cénac, commune de Sainte- Croix, diocèse de Rodez (Aveyron). Etudes primaires au pays natal, secondaires au collège de Graves-Villefranche (Aveyron). Grand séminaire de Rodez. Entré aux Missions-Étrangères en septembre 1921. Sous-diacre le 29 juin 1921, diacre en mars et prêtre le 29 juin 1922. Missionnaire de Coimbatore-Mysore, parti le 28 avril 1924. Décédé à Ootacamund le 20 janvier 1960.
Nous ne le suivrons pas dans tous ses postes. Il suffira d’en indiquer quelques-uns pour donner un aperçu de ses activités et qualités apostoliques. A Kaity, de 1930 à 1934, il fut, comme son prédécesseur le P. Tignous, un apôtre des Badagas. Il y convertit plusieurs familles et établit quelques écoles dans les villages environnants, en vue de préparer des conversions futures dans cette tribu de montagnards dont la conversion est lente et difficile. Eu 1933 il bâtit une église à Kaity même, avec un don de Mgr de Guébriant, lors de sa visite aux Indes en novembre 1931. Tous ses espoirs n’étaient pas réalisés ; et il trouvait parfois que les Badagas étaient un peu “fourbes”, mais il les aimait bien quand même, et en était aimé.
En 1938 nous le trouvons à Gudalur. Là, c’était la brousse et les plantations de thé et de café, peuplées de gens de tout acabit, venant de partout, dont, pour là plupart, la religion était le moindre souci. Le bon Pasteur ramena au bercail beaucoup de brebis égarées et convertit un bon nombre de païens. Dans ce vaste district il y avait cinq chapelles à desservir ; il en bâtit une nouvelle à Singara-Power-Station en 1939, avec l’aide de chrétiens de l’endroit.
Pendant quelques années il fut successivement aumônier des Franciscaines Missionnaires de Marie, à Ootacamund et à Kaity, y compris écoles, pensionnat, orphelinats et noviciat. Ce n’était pas une sinécure, mais c’était pour lui cependant un poste de repos relatif. Ponctuel, discret, dévoué, et… docile, il était un chapelain idéal.
En 1948 il devint directeur de l’école industrielle d’Ootacamund, et de l’orphelinat qui y était attaché. Même là, parmi les machines, les établis et les apprentis, il n’était pas en dehors de son élément, car il aimait assez “bricoler” et ne craignait pas de mettre la main à la pâte ; ses mains et sa soutane en portaient quelquefois les traces. Cependant les exigences des syndicats ouvriers lui donnaient bien des soucis.
Sa santé déclinant, et son âge avançant, le P. Périé sentit le besoin de repos. Il alla en France en congé régulier. C’était la première et dernière fois. A son retour il reprit la houlette du Pasteur dans différents postes.
Malgré sa santé délicate il déploya en toutes circonstances un grand zèle apostolique. En voyant son teint pâle et malingre on se demandait parfois comment il pouvait tenir. C’est que chez lui la force de caractère suppléait aux forces physiques. D’ailleurs il n’était point douillet et ne ménageait guère sa petite santé. Il évitait autant que possible les médecins et les médecines, malgré les avis des confrères ; car il était, comme saint Ignace, “un doux entêté qui ne désobéissait jamais, mais ne changeait jamais de route”.
Simple et sans prétention il faisait le bien sans faire de bruit, excepté quand il chantait à l’église, car il avait une forte et belle voix. Profondément surnaturel et pieux il était charitable et bon pour tous, surtout pour les pauvres, au risque d’être parfois exploité.
En 1955 il fut nommé supérieur du sanatorium St-Théodore, poste de charité et de dévouement. Le choix ne pouvait être meilleur. Les confrères qui viennent s’y reposer pendant la saison, ou simplement de passage, étaient sûrs de trouver un accueil souriant, cordial et empressé.
Cependant, son état devenait inquiétant. A la fin de la saison, en juin 1959, se sentant à bout de forces, il demanda à être relevé de ses fonctions.
A la fin de l’année il fut autorisé à se retirer à l’hôpital des Sœurs Catéchistes Missionnaires à Ootacamund. Après quelques jours, les bons soins des Sœurs semblaient lui redonner des forces, lorsque, soudainement, il fut obligé de subir d’urgence l’opération d’une hernie qu’il traînait depuis dix ans. Des complications, aggravées par la faiblesse et un estomac délabré étant survenues, il mourut pieusement dans la nuit du 20 janvier 1960. Il était âgé de 70 ans, dont 36 de mission.
Le surlendemain, à la demande des chrétiens Badagas, il fut enterré à Kaity. Une foule considérable de prêtres, de religieuses et de fidèles assistèrent à la messe et aux funérailles.
Ainsi que le disait Mgr Saverimuthu, évêque de Coimbatore, dans son éloquente oraison funèbre, le Père Edmond Périé fut un bon prêtre, un zélé missionnaire, un homme de Dieu.
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