Antoine GUIGNES? - ?
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0124
Identité
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Biographie
[0124] Antoine Guignes a été missionnaire en Chine au début du XVIIIe siècle et quitta les MEP en 1732.
Il est originaire d'Orange (Vaucluse). Parti du Séminaire des MEP pour la Chine le 2 mars 1704, et s'embarque à Lorient vers la mi-avril de la même année, sur l'Aurore.
Chine (1706-1732)
Demeuré près d'une année à Pondichéry, il arrive à Canton en 1706. En 1707, il travaille dans la chrétienté de Nam-hiong, et dans celle de Shaoguan (Chao-tcheou), province du Guangdong (Kouang-tong). S'étant rendu dans le centre du Jiangxi (Kiang-si), il est, à son retour, arrêté à Nam-hiong, et reçoit l'ordre de partir pour Macao. Il demande et obtint l'autorisation d'aller à Pékin plaider sa cause, mais ne gagne rien auprès des mandarins de la capitale. Renvoyé à Canton, il paraît avoir eu cette ville pour prison, ce qui lui permit d'être nommé procureur en 1717, d'en exercer les fonctions, et même de se livrer au saint ministère. Il semble avoir des difficultés avec les Jésuites portugais et italiens, mais aussi avec l'évêque de Macao qui l'interdit sur des dépositions sans fondement, mais qui lui rend bientôt ses pouvoirs. En 1724, le Pape Benoît XIII adresse à l'empereur de Chine, Yongzheng, deux brefs que portent les PP. Gothard et Ildefonse. Dans l'un de ces brefs, le Pape demande la mise en liberté de Guignes et du lazariste Appiani, ce qui est accordé. Comme Guignes ne montre aucune aptitude pour gérer la procure, et que les missionnaires se plaignent de ses comptes, il est rappelé en 1728 par le Séminaire des MEP. N'ayant pas de remplaçant, il reste cependant à Canton jusqu'à la fin de 1731 ou au commencement de 1732. C'est à cette dernière date qu'on fixe généralement sa sortie de la Société.
Arrivé en France en 1733, il se présente au Séminaire des MEP, qui, ne pouvant pas répondre à sa demande étant donné sa sortie en 1732, obtient un ordre royal daté du 23 juin de la même année, lui prescrivant de se retirer dans son diocèse. En 1735, il se rend à Rome, et dès lors, nous ne savons plus rien de lui.
Références
Notes bio-bibliographiques. - Journ. d'A. Ly, Tab. alph. - Anecd. sur l'ét. de la Rel., i, p. 55 ; v, p. 93 ; vi, pp. 150, 168, 224, 263. - Relat. de la nouv. perséc., p. 386. - Mém. de la Cong., iv, p. 551 ; vi, pp. 546, 560, 622, 706.