Jean LOLIÈRE-PUYCONTAT (de)1685 - 1755
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0134
Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Charges
Biographie
[0134] Né le 11 septembre 1685 à Grignols (Dordogne), Jean de Lolière-Puycontat (ou de Lolière-Puycomtal) fait des études classiques et théologiques à Périgueux.
Selon M. Aumont, son ami « Il était regardé comme un homme d'ordre, très rangé et capable de la plus grande application »,.
Il est ordonné prêtre en 1715, et reste assez longtemps au Séminaire des MEP. Il le quitte en décembre 1717 pour se rendre au Siam, où, dès son arrivée, il est professeur au Collège général dont le P.Roost est alors supérieur. En 1720, il est appelé à Juthia comme procureur . Cependant, l'année suivante, il retourne au Collège. Il s'empresse de se soumettre à la bulle Unigenitus dès qu'elle parvient dans les missions, et exhorte vivement tous les ouvriers apostoliques à agir de même.
En 1722, il devient sous-procureur à Pondichéry, et en 1725 procureur. Il se fait remarquer par son esprit d'ordre et d'économie ; il est très apprécié des gouverneurs Dumas et Lenoir. Il y a quelques ennuis avec le P. Norbert, de Bar, capucin, qui s'était, sans autorisation, servi de sa signature ; il l’oblige à avouer ses torts.
En septembre 1738, il est nommé évêque de Juliopolis et vicaire apostolique du Siam. Il adresse alors une lettre au Pape Clément XII pour l'assurer de son dévouement, et une autre au roi de France Louis XV pour lui recommander les missions. Il conserve la gérance de la procure jusqu'en 1740.
Sacré le 5 mars de la même année à Méliapour par Mgr J. Pinheiro, il se rend au Siam en septembre 1741. Son premier soin est de faire signer à tous les missionnaires et prêtres indigènes, qui ne l'ont pas encore fait, l'acceptation de la bulle Unigenitus.
Il ne tarde pas à avoir des difficultés avec quelques religieux qui prétendent dépendre de l'évêque de Malacca, et non du vicaire apostolique du Siam ; il réussit à leur imposer son autorité. Ses relations avec le gouvernement siamois sont suffisamment bonnes pour qu'il essaie de les utiliser au bénéfice de la France. A la fin de l’année 1743, il remet une lettre du roi de France au roi du Siam ; celui-ci , en 1745, envoie une autre lettre à Louis XV. Cette même année, un navire français ayant été arrêté par des pirates anglais, le roi du Siam prie l'évêque d'intervenir dans le jugement.
Il prend un grand soin du Collège général où il habite presque en permanence ; il le fait réparer et agrandir, et souvent y remplit le rôle de professeur.
En 1747, il envoie à Rome son adhésion à la bulle Ex illa die contre les Rites chinois. En 1748, le roi ayant voulu le forcer à assister, avec les missionnaires et les chrétiens, à une procession païenne, il refuse. Irrité, le souverain renouvelle l’interdiction d'embrasser le catholicisme ; heureusement, son fils aîné réussit à apaiser cette affaire qui aurait pu devenir grave.
Pendant les dernières années de sa vie, l'évêque, dont la maladie a aigri le caractère, rencontre des difficultés avec quelques-uns de ses missionnaires ; afin de rétablir la paix, il choisit pour coadjuteur le P.Brigot, mais ses infirmités ne lui permettent pas de le sacrer.
Il meurt à Juthia le 8 décembre 1755.
Références
Notes bio-bibliographiques. - Sem. rel. Périgueux et Sarlat, 1915, p. 103.
Lett. édif. et cur., i, p. 155 ; ii, pp. 132 et suiv., 137, 138. - Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 479. - Lett. à l'év. de Langres, p. 282. - Hist. gén. Soc. M.-E., ii, pp. 548, 569. - La Franc. pont., ii, p. 668.
Collect., 12 nov. 1748 : n° 1291.