Jean-Joseph DESCOURVIÈRES1744 - 1804
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0249
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Identité
Naissance
Décès
Charges
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1777 - 1786 (Macao)
Biographie
[0249] Jean-Joseph Descourvières, après une première expérience au Congo occidental, a été missionnaire en Chine à la fin du XVIIIe siècle.
Il naît vers 1744 à Goux-les-Usiers (Doubs), semble être ordonné prêtre vers 1768. Il fait d'abord partie d'une petite société de missionnaires qui se forme à Cinq-Mars, dans le diocèse de Tours, sous la protection de l'archevêque de Rosset de Fleury, pour l'évangélisation du Congo occidental (Loango). Il part pour cette mission, que dirige le préfet apostolique Belgarde, et se fixe dans la région de Mussorango, entre Malinga et Cabinga. Mais, miné par la fièvre, il est obligé de rentrer en France en 1770. En 1772, il habite au Séminaire des MEP et fait ses préparatifs pour retourner au Congo (Loango). Il publie, à cette époque, une brochure sur cette mission qu'il rejoint en 1773, et qu'un décret de la Propagande, du 31 août 1774, lui accorde le pouvoir d'évangéliser pendant sept ans.
De nouveau malade, il revient en France au Séminaire des MEP le 5 novembre 1776, avec l'intention de se consacrer aux missions d'Extrême-Orient. Il part ce même mois, sans destination précise. On parle de l'envoyer soit au Tonkin, soit au Fujian (Fo-kien).
Chine (1777-1786)
Repris par la maladie à Macao, on jugea qu'il n'a pas une santé suffisante pour le ministère apostolique actif : son compagnon de route, le P. Chaumont, qui doit rester à la procure, est envoyé à sa place à Hing-hoa, dans le Fujian (Fo-kien), tandis qu’il se charge de la procure. Il a à souffrir de la part des autorités chinoises, qui veulent l'arrêter comme introducteur des missionnaires dans l'Empire. Il est d'abord soutenu par les Portugais, qui ensuite ne lui ménagent pas les ennuis. Sa situation étant difficile à Macao, il parait préférable qu’il s’éloigne. Il devient député par la mission du Siam, qui ne compte alors qu'un évêque et un missionnaire, pour aller la représenter au Séminaire des MEP.
France (1786-1792)
Il arrive à Paris au mois de juin 1786. Mais, à cause des discussions sur l'organisation de la Société, et sous prétexte qu'étant procureur à Macao, il ne peut pas être député de la mission du Siam, il n’est reçu directeur qu'en vertu d'un arrêt du Parlement, en date du 21 avril 1789. Il signe pour la première fois dans les registres du Conseil aux élections du 15 janvier 1790.
Italie (1792-1804)
En 1792, il émigre à Rome avec le P. Boiret, afin de veiller aux affaires des missions. Ensemble ils travaillent au recueil des décrets. En 1798, pour s'éloigner des armées françaises auxquelles leur émigration ne les recommande pas, ils se retirent à Venise, puis en 1800 à Padoue, et retournent à Rome vers 1801.Le P. Descourvières y meurt le 6 août 1804, laissant une réputation de vertu telle, que les habitants de son quartier disaient : " Le saint prêtre français est mort. "
Références
Bibliographie. - Mission de Loango. - Imprimerie de Krapen, au bas du Pont Saint-Michel, Paris, 1772, in-12, pp. 16.
Notes bio-bibliographiques. - N. L. E., i, p. 450 ; ii, Histoire abrégée de la persécution en 1784 et 1785, p. 33 ; Ib., pp. 38, 84 et suiv., 330, 398 et suiv. ; iv, pp. 236 et suiv., 240 ; v, pp. 345 et suiv., 556 ; vi, pp. 351, 360, 484. - Sem. rel. Tours, 1912, p. 783. - Am. de la Rel., xxii, 1820, pp. 42 et suiv.
Nouv. des miss. or. 1785-1786, 1re part., p. 91 ; 2e part., pp. 68 et suiv.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Lett. à l'év. de Langres, p. 207. - Hist. du Loango, pp. 231, 277, 285, 313 et suiv.