Pierre RICHARD1842 - 1880
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0927
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1867 - 1880 (Shenyang [Moukden])
Biographie
[927]. RICHARD, Pierre-Eugène, né le 3 septembre 1842 à Saint-Philbert-de-Bouaine (Vendée), fit ses études au petit séminaire des Sables-d'Olonne, au grand séminaire de Luçon, et entra sous-diacre au Séminaire des M.-E. le 7 septembre 1865. Il reçut le sacerdoce le 22 décembre 1866, et, le 15 février 1867, partit pour la Corée. Empêché par la persécution d'entrer dans ce pays, il administra la chrétienté de Tcha-keou (N.-D. des Neiges) en Mandchourie, et dirigea la procure de la mission. On le citait comme un modèle de régularité, de piété, de douceur et d'humilité. Il mourut le 28 septembre 1880. Il fut enterré au pied de la colline qui fait face à l'église de N.-D. des Neiges, près des restes de M. Colin, décédé en 1854.
Nécrologie
M. RICHARD
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE CORÉE.
Le Vicariat de Corée a perdu dans la personne de M. Richard un saint Missionnaire dont la vie cachée et la mort édifiante ont été précieuses devant Dieu.
M. Pierre-Eugène Richard était né à Saint-Philibert de Bouaine (diocèse de Luçon), le 3 septembre 1842. Il était sous-diacre lorsqu’il entra au Séminaire des Missions Étrangères. Ordonné prêtre le 22 décembre 1866, il partit pour la Corée, le 11 février de l’année suivante.
A l’époque de son départ, la plus cruelle persécution sévissait dans cette Mission, deux Évêques et sept Missionnaires en avaient été les premières victimes et venaient de cueillir la palme du martyre. Destiné à prendre leur place sur le champ de l’honneur, il aspirait à continuer leurs travaux, et, comme eux, à verser son sang pour Jésus-Christ ; Dieu se contenta de sa bonne volonté : il est tombé à l’entrée de la terre promise sans avoir eu la consolation d’y exercer son apostolat.
Chargé du soin de la chrétienté de Notre-Dame des Neiges et en même temps de la procure de sa Mission, c’est au milieu des occupations de ce double ministère que la mort est venue le ravir à l’affection de son Évêque, de ses Confrères et de ses néophytes .
Le 19 septembre, il ressentit les premières atteintes de la fièvre typhoïde ; au bout de quelques jours, son état devint alarmant. Prévenu du danger, il demanda les derniers sacrements, qu’il reçut en pleine connaissance, avec de grands sentiments de foi. « Enfin, le mardi, 28, à sept heures du matin, écrit Mgr Ridel, je venais d’achever la sainte messe, lorsqu’on courut me chercher ; je me rendis promptement près du cher malade ; le prêtre qui l’assistait venait de lui donner une dernière absolution ; les chrétiens récitaient les prières des agonisants et le moribond tenait d’une main un crucifix et de l’autre un cierge bénit. Il rendit si paisiblement son âme à Dieu que nous ne vîmes aucun mouvement. C’était bien le tableau de la mort du juste, le spectacle de la mort du bon et saint prêtre. »
Durant le cours de sa carrière apostolique, M. Richard fut un modèle de régularité, de piété, de douceur et d’humilité. « Il est mort, écrit un de ses Confrères, sans regretter la vie. Il savait que Dieu voulait l’appeler à lui, et il quittait cette terre avec bonheur. Soumis en tout et partout à la volonté de Dieu, il supportait avec patience les infirmités auxquelles il était fréquemment sujet. » Sa charité pour ses Confrères ne se démentit jamais ; « aussi, écrit un autre Missionnaire, ne l’appelait-on partout que le bon Père Richard. »
Pendant sa maladie, il parlait souvent de sa dévotion à Marie ; dès son enfance, il avait été consacré à cette bonne Mère. Un peu avant de mourir, alors qu’il pouvait à peine articuler quelques paroles et répéter les invocations qu’on lui suggérait, il prit son chapelet et fit tous ses efforts pour le réciter entièrement, voulant ainsi donner à la sainte Vierge une dernière preuve de son amour.
Deux jours après sa mort, on fit à M. Richard des funérailles solennelles. Tous les chrétiens y assistaient et témoignaient de leur affection et de leur reconnaissance pour celui qui avait été leur pasteur et leur Père. Aujourd’hui sa dépouille mortelle repose au pied de la montagne qui fait face à l’église de Notre-Dame des Neiges, près des restes de M. Colin, Supérieur de la Mission du Japon, décédé en 1854.
Références
[0927] RICHARD Pierre Eugène (1842-1880)
Notes bio-bibliographiques. - M. C., viii, 1876, p. 5 ; xiii, 1881, p. 23. - Sem. rel. Luçon, 1881, Notice, p. 361.
Notice nécrologique. - C.-R., 1880, p. 119.