Jean MARTIN1850 - 1885
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1194
- Bibliographie : Consulter le catalogue
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1874 - 1885 (Qui Nhon)
Biographie
[1194]. MARTIN, Jean-Joseph, naquit à Bourg-Saint-Maurice (Savoie) le 15 (é) ou le 16 (m) juillet 1850. Après avoir fait ses études classiques au petit séminaire de Moutiers, il entra laïque au Séminaire des M.-E. le 7 septembre 1871, reçut le sacerdoce le 30 mai 1874, et partit le 1er juillet suivant pour la Cochinchine orientale. En 1878, il fut chargé du district de Gia-huu, puis devint supérieur du séminaire à Lang-song. En 1885, au moment de la persécution occasionnée par l'expédition française au Tonkin, il était depuis un an curé de Go-thi. Il essayait de sauver ses chrétiens en les conduisant à Qui-nhon, avec un autre missionnaire, Vivier, lorsqu'il fut pris en route d'une congestion cérébrale. Peu après, il expirait : c'était le 4 août 1885. On a écrit de lui que c'était l'une des âmes les mieux faites pour souffrir que l'on pût rencontrer ". Ses restes, inhumés d'abord à Qui-nhon, reposent maintenant dans le cimetière des missionnaires à Lang-song.
Nécrologie
M. MARTIN
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE ORIENTALE
Né le 16 juillet 1850.
Parti le 1er juillet 1874.
Mort le 4 août 1885.
Nous avons le regret de ne connaître aucun détail sur la jeunesse et la vie apostolique de M. Martin. Nous trouvons seulement, dans une lettre de M. Vivier en date du 5 août 1885, quelques détails sur la mort de notre cher confrère.
« Lorsque nous reçûmes de Mgr Van Camelbeke, l’ordre de nous rendre à Qui-Nhon, dit M. Vivier, nous étions deux confrères, le P. Martin et moi ; nous nous sommes confessés pour mourir, et avons communié au milieu de la nuit. Quelques mauvais fusils nous restaient ; nous les prenons, résolus à vendre chèrement notre vie à ces bandes de brigands qui avaient juré l’extermination des enfants de Dieu en Annam. Le soir du même jour nous nous mettions en route. Toutes les nouvelles faisaient craindre des attaques sur la route ; nous avions tenu conseil pour savoir à quoi nous déterminer dans les différentes rencontres. Je ne vous raconterai pas cette longue voie douloureuse de 5 heures sans repos : les femmes avec leurs enfants et chaque homme avec son paquet. Enfin, nous avons pu arriver tous au port harassés de fatigue, mais encore en vie. Un seul homme est mort : c’est le cher confrère qui m’accompagnait. Le sacrifice, quoique accepté avec héroïsme, était cependant trop grand pour la nature. Au milieu de la route, il a été pris comme d’une congestion cérébrale, et après une heure de souffrances, il a rendu sa belle âme à Dieu, couché sur le talus d’une rizière. » C’était le 4 août 1885.
M. Jean-Joseph Martin, né le 16 juillet 1850 à Bourg-Saint-¬Maurice (Savoie), entra au Séminaire des Missions-Étrangères le 7 septembre 1871 ; il fut ordonné prêtre le 30 mai 1874, et partit pour la Cochinchine Orientale le 1er juillet de la même année.
Références
[1194] MARTIN Jean (1850-1885)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1885, p. 86. - A. P. F., lvii, 1885, p. 352 ; lviii, 1886, pp. 357 et suiv. - A. S.-E., xxx, 1879, p. 339. - M. C., xvii, 1885, p. 385.
Les miss. de Tarentaise, p. 26.
Notice nécrologique. - C.-R., 1885, p. 237.
Portrait. - A. P. F., lvii, 1885, p. 327.