Joseph POUTIÈRE1851 - 1881
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1350
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1878 - 1881 (Pondichéry)
Biographie
[1350]. POUTIÈRE, Joseph-Julien-Marie, naquit le 23 mars 1851 à Evron (Mayenne), fit ses études au petit séminaire de Mayenne et au grand séminaire de Laval. Il fut ordonné prêtre dans son diocèse le 22 mai 1875, et nommé le 17 mars de l'année suivante vicaire à Hambers.
Il entra au Séminaire des M.-E. le 20 novembre 1876. Parti pour Pondichéry le 27 décembre 1877, il y arriva au moment où la famine désolait le pays ; il fut envoyé à Salem, et y resta jusqu'au mois d'août 1878. Rappelé alors à Pondichéry, il y fut professeur au petit séminaire, et, en 1881, assistant-procureur. Atteint de la fièvre typhoïde en août 1881, il mourut le 15 du même mois à Pondichéry.
Nécrologie
M. POUTIÈRE
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE A PONDICHÉRY
Né à Évron, au diocèse de Laval, le 23 mars 1851, M. Joseph Poutière puisa auprès de ses vertueux parents les germes de la tendre piété qu’on remarqua toujours en lui. Sollicité par la grâce de se consacrer à l’œuvre de l’apostolat dans les pays lointains, il fit longtemps des instances auprès de son vénérable Évêque pour obtenir de suivre son attrait. Enfin Mgr Le Hardy du Marais, dès son arrivée dans le diocèse de Laval, mit le comble au bonheur du postulant, en lui permettant de quitter le saint ministère qu’il exer¬çait depuis plusieurs mois, pour entrer au Séminaire des Missions Étrangères.
Après son année de probation, M. Poutière s’embarqua à Marseille pour Pondichéry le 30 décembre 1877. Il arriva dans sa Mission au moment où la famine faisait le plus de ravages. Envoyé pour seconder M. Brisard, il fit auprès de ce saint et infatigable Mis¬sionnaire l’apprentissage de l’apostolat. Mais sa santé naturellement délicate ne put tenir à l’excès de la fatigue et aux privations. Son Évêque dut le rappeler à Pondichéry, où il remplit successivement les fonctions de professeur au petit Séminaire et de sous-procureur.
Il exerçait cette dernière charge, lorsque le 6 août il fut atteint de la fièvre typhoïde. Un moment on le crut sauvé, mais le 13, la maladie empira tout à coup. « Nous perdîmes alors tout espoir, écrivait Mgr Laouënan ; le cher malade s’était déjà confessé, nous lui donnâmes l’Extrême-Onction et l’indulgence plénière in articulo mortis ; pendant l’une et l’autre cérémonie, il recouvra et conserva toute sa lucidité d’esprit, s’associa aux prières avec une grande dévotion. Aussitôt après il retomba dans le délire et rendit le dernier soupir, vers 4 heures 1/2 du matin, le jour de l’Assomption de la sainte Vierge. « Oh ! quel beau jour pour « mourir, disaient les indiens, ce bon Père doit être un ange. Les anges l’auront emporté au « paradis. »
« Affectueux, plein d’entrain et de zèle, écrit encore Mgr Laouënan, il était aimé de tout le monde ; mais sa constitution ne répondait pas à son activité et à son désir de rendre service. Que Dieu lui tienne compte de ce qu’il avait déjà fait pour sa gloire, et de sa bonne volonté pour l’avenir. Pour moi, je le regrette vivement ; j’aimais cette nature franche, cordiale, droite et toujours prête à se dévouer. »
Références
[1350] POUTIÈRE Joseph (1851-1881)
Notes bio-bibliographiques. - Sem. rel. Laval, 1880-81, Notice, p. 808.
Notice nécrologique. - C.-R., 1881, p. 130.