Paul PETITDEMANGE1907 - 1991
- Statut : Frère coadjuteur
- Identifiant : 3577
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Biographie
[3577] Paul, Constant PETITDEMANGE naquit le 21 août 1907, au village appelé Le Bonhomme", diocèse de Strasbourg, alors Haute Alsace (Allemagne), actuellement département du Haut-Rhin. Ses parents étaient cultivateurs et élevèrent six enfants.
Le 20 septembre 1933, à l'âge de vingt six ans, Paul entra au séminaire des Missions Etrangères comme Frère Coadjuteur. Il fit sa formation spirituelle à Dormans, dans le département de la Marne, où les Missions Etrangères recevaient les postulants frères coadjuteurs. Le 11 février 1937, sous la présidence de M. Sy, il fit ses premières promesses, et fut désigné pour la procure de Marseille, où il arriva le 21 mars 1937, et remplaça le Fr.Georges Billard.
Mobilisé de 1939 jusqu'en 1941, il fut définitvement agrégé à la Société des Missions Etrangères, le 11 février 1940. En 1942, il revint à Paris où il vécut les années difficiles de l'occupation. De 1946 à 1952, il reprit son travail à la procure de Marseille. En 1952, il fut transféré de la procure de Marseille à la maison d'accueil de Voreppe, dans le diocèse de Grenoble, destinée à recevoir les missionnaires ayant besoin de repos. En novembre 1955, il fut affecté au sanatorium de Montbeton où il travailla jusqu'en 1961.
De 1961 à 1970, il fut envoyé à Saint Jean-la-Bussière, à la maison de Beaugrand, dans la région lyonnaise, où vivait une petite communauté de missionnaires âgés ou infirmes. De 1970 à 1972, il partit à Lauris, dans le diocèse d'Avignon, où avait été transférée la communauté de Voreppe. En 1972, il revint à Montbeton où il fut surtout chargé de l'entretien du jardin et du parc. Homme de dévouement, d'accueil, d'exactitude, mettant son point d'honneur à être ponctuel, il assura comme "sonneur" pendant près de vingt ans, la régularité de la vie de la communauté de Montbeton.
A partir de 1988, son état de santé commença à s'altérer; Il s'éteignit au sanatorium de Montbeton, le 1er novembre 1991.
Nécrologie
Frère Paul PETITDEMANGE
1907 - 1991
PETITDEMANGE Paul, Constant, louis
Né le 21 août 1907 au Bonhomme (Haut-Rhin), diocèse de Strasbourg
Entré aux Missions Étrangères le 20 septembre 1933
Agrégé définitivement le 21 novembre 1940
Décédé à Montbeton le 1er novembre 1991
Paul Petitdemange est né, lui aussi, dans le diocèse de Strasbourg, le 21 août 1907, au village appelé « Le Bonhomme », où son père Aloïs Petitdemange et sa mère Marie-Aloïse Petitcolas formaient un ménage de cultivateurs qui élevèrent six enfants. Sans doute dut-il les aider dans l’exploitation familiale, car ce n’est qu’à l’âge de vingt-six ans qu’il manifesta son désir d’entrer aux Missions Étrangères.
Il fit son « noviciat » à Dormans, dans la Marne, où les Missions Étrangères, alors chargées de la chapelle commémorative de la victoire de la Marne, recevaient les futurs frères coadjuteurs pour leur formation spirituelle. Après son agrégation temporaire en 1937, le frère Paul fut affecté à la procure de Marseille où il secondait le père procureur pour l’accueil des missionnaires qui partaient en Extrême-Orient ou en revenaient, et pour l’expédition vers les missions des bagages et approvisionnements de toutes sortes.
Mobilisé de 1939 à 1941, il passa ensuite à Paris les difficiles années de l’occupation, puis, en 1946, il reprit son travail à la procure de Marseille jusqu’en 1952. Il fut alors affecte à la maison que la Société venait d’ouvrir à Voreppe, dans le diocèse de Grenoble, pour accueillir les missionnaires ayant besoin de repos. De 1955 à 1961, il fit un premier séjour à la maison de Montbeton, puis, de 1961 à 1970, il fut muté à Saint-Jean-la-Bussière, à la maison de Beaugrand, dans la région lyonnaise, où vivait une petite communauté de missionnaires âges ou infirmes. Il passa ensuite deux années à Lauris, en Provence, où avait été transférée la communauté de Voreppe. Il revint enfin à Montbeton où il resta près de vingt ans, jusqu’à sa mort.
Tous ces changements sont le témoignage de la disponibilité du frère Paul, prêt à se rendre là où son concours était souhaité, le plus souvent pour des travaux d’agriculture, de jardinage ou d’entretien des propriétés, tâches pour lesquelles sa robuste constitution le prédisposait, et dans lesquelles il rendit de précieux services. Très exact dans ses exercices de piété personnels, c’est lui qui, tout le temps qu’il passa à Montbeton, assura, comme « sonneur », la régularité de la vie de la communauté que sa cloche rythmait avec une ponctualité dont il se faisait un point d’honneur, et qui fut rarement trouvée en défaut. Il avait à cœur, également, d’accueillir et de saluer toute personne arrivant dans la maison.
Chaque année, il allait passer quelques semaines dans sa famille. La dernière fois qu’il s’y rendit, ce fut pour les obsèques de son dernier frère dont le décès l’affecta profondément. De ce moment, son état de santé commença à s’altérer. À partir de 1988, il ne garda plus que son office de « sonneur » qu’il remplit jusqu’au bout avec la même exactitude. Lorsqu’il s’éteignit, le 1er novembre 1991, fête de la Toussaint, se réalisa pour lui, pensons-nous, la promesse du Seigneur : « Heureux le serviteur fidèle que son maître, à son retour, trouvera vigilant dans son office. »
Frères Antoine DÜRRHEIMER
et Paul PETITDEMANGE
Les frères Antoine Dürrheimer et Paul Petitdemange sont décédés, à moins de trois mois d’intervalle, à Montbeton où ils étaient retirés, âgés respectivement de quatre-vingt et quatre-vingt-quatre ans. Ils étaient les derniers de nos frères coadjuteurs et, avec eux, c’est cette institution elle-même qui s’est éteinte.
Si, dès l’origine de la Société des Missions Étrangères, les premiers vicaires apostoliques et leurs compagnons missionnaires emmenèrent avec eux en Extrême-Orient quelques laïcs qui les secondèrent dans différentes tâches, ce n’est qu’en 1869 que fut décidée et organisée l’admission dans la Société d’auxiliaires laïcs, désireux de contribuer à l’apostolat missionnaire en se mettant au service de la Société dont ils deviendraient membres à part entière, sous le nom de « frères auxiliaires » ou « frères coadjuteurs ». Au cours des années qui suivirent, le Conseil du Séminaire détermina les conditions d’admission des candidats, de leur formation et de leur agrégation, leurs droits et devoirs, les emplois à leur confier. Un père était désigné pour être leur directeur : un « Règlement des frères coadjuteurs » fut élaboré en 1880, qui fut par la suite inséré, du moins dans ses dispositions principales, dans les « Constitutions », « Règlement », « Coutumier » ou « Directoire » généraux de la Société établis par les Assemblées générales successives de 1921, 1930, 1950 et 1960.
De 1875 à 1956, quarante-neuf frères furent agrégés à la Société. La plupart n’y restèrent que quelques années. Quinze seulement y persévèrent toute leur vie. Un seul fut envoyé en Extrême-Orient, à la procure de Hongkong ; les autres furent affectés aux établissements de la Société en France.
Les emplois qui leur furent confiés en fonction des besoins et de leurs aptitudes furent divers et multiples : secrétariat, comptabilité, commissions, infirmerie, sacristie, jardinage, porterie, etc. Dans ces emplois, ils rendirent à la Société et aux missions d’immenses services, le plus souvent d’une façon modeste et effacée, que les hommes ne remarquent ou n’apprécient pas toujours à leur prix, mais que Dieu, Lui, voit et sait récompenser.
Les deux derniers d’entre eux, les frères Antoine et Paul, ont, chacun à sa place et à sa manière, donne le témoignage de cet humble dévouement, participant ainsi, par leur prière et leur travail, à l’œuvre commune de l’apostolat missionnaire.
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Références
[3577] PETITDEMANGE Paul (1907-1991)
Références biographiques
CR 1937 p. 232. 1955 p. 76. 1966 p. 196. 1974/76 p. 262 (art.). AG80-82 p. 31. 42. BME 1937 p. 298. 1939 p. 882. 1940 p. 363. 1951 p. 72. 1952 p. 647. 1956 p. 89. EPI 1962 p. 87. EC1 N° 352. 410. 414. 419. 430. 488. 523. 589. EC2 N° 38P36 - 59P2 - 70P19 - 98P210.
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