Albert BIESME (de)1916 - 2002
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3929
- Bibliographie : Consulter le catalogue
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1951 - 1962 (Pondichéry)
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1962 - 1964 (Malacca)
Biographie
[3929] BIESME (de) Albert est né le 27 août 1916 à Nivelles (Belgique).
Ordonné prêtre le 3 juin 1951, il part le 25 septembre suivant pour la mission de Salem (Inde).
En 1953, il est nommé vicaire à Kakkaveri et, en 1954, vicaire à Skevapet. Il est ensuite aumônier à Gugai chez les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.
En 1962, il est affecté au diocèse de Kuala-Lumpur (Malaisie). Victime d’un accident, il doit rentrer en France pour se soigner.
Il exerce ensuite son ministère en Belgique, tout d’abord dans le diocèse de Malines (1964-1972), puis à Wastines, où il est responsable vicarial du secteur socio-caritatif dans le diocèse de Malines et Bruxelles (1972-1980). Il est ensuite nommé aumônier national d'Entraide et Fraternité (1979-1983).
En 1983, il revient rue du Bac, où il est chargé de la revue d’information des MEP «Églises d'Asie» jusqu’en 1992. Il collabore ensuite au service des archives.
Il meurt le 5 novembre 2002 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Montparnasse.
Nécrologie
[ 3929 ] DE BIESME Albert
Missionnaire
Salem – Kuala Lumpur
------------
Albert DE BIESME, fils de Robert-Franz-Georges-Alfred-Joseph-Ghislain et de Lecomte Nelly- Stéphanie- Antoinette, son épouse, naquit le 27 août 1916, à Nivelles chef-lieu d'arrondissement du Brabant, sur la Thines à quelques 32 kms de Bruxelles (Belgique). Il fut baptisé le 10 septembre 1916, en l'église Collégiale de la paroisse Ste Gertrude de cette ville de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Son père était industriel ; la famille comptait trois enfants dont deux garçons et une fille.
Après ses études primaires à l'école communale de sa ville natale, Albert continua ses études secondaires au collège archiépiscopal Sainte Gertrude à Nivelles. En 1934, il entra au grand séminaire Saint Joseph de son diocèse où il fut tonsuré par le Cardinal Joseph Ernest van Roey archevêque de Malines, le 8 octobre 1936. Il poursuivit ses études supérieures aux facultés universitaires Saint Louis à Bruxelles, où il acquit deux candidatures en philologie romane et philologie classique.
En 1939, il s'acquitta de ses obligations militaires, puis, nous dit il, fut "prisonnier de guerre le 18 mai 1940, emmené au camp de Stablack en Prusse Orientale, où il reste jusqu'en 1942, dans un petit kommando situé à Cranz, en bord de mer, d'où part le Kurische Nehrung qui court jusque face à Memel en Russie.
Evasion, en traversant la Pologne et l'Allemagne pour atteindre la Belgique où il mène une vie cachée jusqu'en 1943, avant de prendre la fuite à travers la France pour passer les Pyrénées et gagner l'Espagne le jour du 1er de l'an.
Prisonnier des Espagnols au camp de Miranda de Ebro, libéré après trois mois par la Croix-Rouge belge et embarqué pour l'Angleterre en faisant mine de vouloir rejoindre le Congo belge. Armée sans gloire dans les Forces Belges, dont il est libéré en 1945…"
Revenu à la vie civile, après "trois ans de réflexion et de travail" il entra "au séminaire des Missions Etrangères en septembre 1948, [le 24/9/48] comme tonsuré." Sous-diacre le 28 mai 1950, diacre le 23 décembre 1950, agrégé définitivement à la Société des Missions Etrangères le 1er juin 1951, ordonné prêtre le 3 juin 1951, il reçut, le 17 juin 1951, sa destination pour le service du diocèse de Salem, en Inde. Il partit de Paris le 25 septembre 1951, et embarqua à Marseille, le 28 septembre 1951, à bord du paquebot "La Marseillaise" en vue de rejoindre sa mission.
Vers la mi-octobre 1951, M. Albert De Biesme arriva à Salem, centre de son diocèse. Pour commencer l'étude du tamoul, et se former au ministère apostolique, il fut envoyé chez M.Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem, où, tout en étudiant la langue, il prit en charge l'enseignement du plain-chant, et se lança dans l'imprimerie. Le 21 décembre 1951, lors de l'ordination sacerdotale de trois jeunes prêtres tamouls, par Mgr. Lurdu Marianaden Selvanather, à la cathédrale de Salem, il dirigea une chorale enfantine qu'il avait formée, et qui exécuta les pièces du propre de la Messe de S.Thomas Apôtre. Tout en faisant fonction de vicaire, ses talents de musicien lui valurent, en 1952, de devenir professeur "in partibus" au séminaire pour l'enseignement du chant grégorien, et le dernier dimanche de cette même année 1952, il donna son premier sermon en tamoul.
Au début de 1953, M. Albert De Biesme quitta la cathédrale de Salem, pour aller faire un stage à la campagne. Il était nommé vicaire d'un prêtre autochtone, le Père Vengathanam, curé de Kakaveri. Au commencement de l'année suivante, il revint à Shevapet comme vicaire auprès de son Supérieur local, M. Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem. Ce dernier lui confia du ministère en milieu tamoul, la responsabilité de l'imprimerie "Jeyarakkini", œuvre de la communauté missionnaire, de la librairie "Veeramamuniver", œuvre de la paroisse, et au plan social, de "Salem Cathédral Co-operative Credit Society Limited".
En 1957, M. Albert De Biesme assurait l'aumônerie des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, à Gugai. Son imprimerie fournissait livres, brochures et périodiques en français, en anglais et en tamoul que ses confrères utilisaient dans leur apostolat. Il se lança alors dans la publication en langue tamoul, d'un journal catholique illustré visant à toucher le grand public, les jeunes plus particulièrement. En quelques semaines, le "Mounnodi", -c'était le titre de la revue mensuelle du diocèse- devint un illustré bi-mensuel dépassant les limites du diocèse, et comptait plus de 4.000 abonnés. Ce journal n'était autre que le "Joyful Vanguard" (la Joyeuse Avant-Garde), inspiré du journal français "Cœur Vaillant" des Editions Fleurus, traduit et adapté en tamoul à Salem; imprimé à Hongkong; il était diffusé en Inde et dans les pays extérieurs où des communautés indiennes étaient implantées.
En 1960, M. Albert De Biesme fut élu par ses confrères de l'Inde pour être leur délégué à l'Assemblée générale de la Société des Missions Etrangères qui s'ouvrit à Bièvres le 2 août de cette même année, sous la présidence de Mgr. Charles Lemaire. L'Assemblée terminée, et après avoir pris son congé régulier, il suivit, pendant une année, des cours d'infirmier à l'Institut de Médecine tropicale à Anvers et en sortit muni d'un diplôme d'assistant sanitaire.
En 1962, affecté au diocèse de Kuala-Lumpur, il rejoignit sa nouvelle mission, en mai de la même année. Quelques semaines plus tard, le 6 juillet 1962, en voulant remplacer une ampoule électrique, il fit une chute et se cassa la jambe. Il passa six mois à l'hôpital des Sœurs Franciscaines de Petaling Jaya, près de la capitale. Au bout de ce temps, ses os refusant de se récalcifier, et souffrant d'ostéoporose, sur conseil médical, il dut reprendre le chemin de la Belgique, en décembre 1962. Il fut hospitalisé à Mariakerke, en Flandre Orientale (Ostende), d'où il fut libéré le 15 février 1964.
Dissuadé de repartir en mission, il prit du ministère pastoral dans son diocèse d'origine, en Belgique. En 1964, il fut nommé curé des paroisses St. Ulric à Malèves et Ste Marie de Wastines distantes, l'une de l'autre, d'environ trois kms, non loin de Namur. Il y travailla jusqu'en 1972. Le 2 mai 1971, il eut "le plaisir de porter à la connaissance de son entourage, la nouvelle de la collation qui vient de lui être faite, à titre "honoris causa", par les autorités académiques de la faculté des Sciences sacrées de l'Université ecclésiastique de l'Eglise Vieille Catholique à Sheffield, du grade de docteur en théologie, en appréciation du travail accompli en vue de l'union des chrétiens et dans un esprit de coopération œcuménique." Il annonçait aussi à ses amis qu'à la même occasion, "il a été promu à la dignité honorifique de chevalier grand croix de l'Ordre de la Sainte Croix de Jérusalem, compagnie royale chevaleresque.."
Le 1er octobre 1972, Mgr. L'Archevêque de Malines, le nommait responsable du secteur socio-caritatif pour le Brabant Wallon. Quittant Malèves, il s'installa alors à Wavre, siège du Vicariat du Brabant Wallon. En 1979, il devint aumônier national du mouvement "Entraide et Fraternité" et, malgré des ennuis de santé, garda cette charge jusqu'en 1983. En effet, en 1980, un infarctus du myocarde l'immobilisa pendant six mois, à la suite de quoi, il fut contraint de prendre une semi-retraite légèrement anticipée. Durant trois ans, il rendit de menus services pastoraux dans les environs de sa résidence à Ottignies-Louvain-ka-Neuve. Le 7 mai 1982, il fut fait chevalier de l'Ordre de Leopold II. Puis, entre 1983 et 1984, il fut nommé responsable de la "Commission Humanisation et Pastorale" de la Fédération des Institutions Hospitalières de Wallonie de Caritas-Catholica francophone.
Le 30 août 1983, Le Supérieur Général de la Société des Missions Etrangères de Paris, demandait à M. Albert De Biesme de prendre en charge et de préparer le lancement d'un Bulletin d'Information sur la vie des Eglises en Asie, "destiné principalement aux informateurs religieux de la presse de langue française". Ce sera la publication "Eglises d'Asie". Bien que le mandat reçu et accepté fut de trois ans, il y travailla pendant une dizaine d'années.
Après l'Assemblée Générale de 1992, il fut affecté au service des Archives de la Société avec mission principale d'assurer la rédaction des notices biographiques des confrères décédés. En plus, il se rendait une ou deux fois par semaine à l'Institut des Presses Missionnaires. Le reste du temps, il se tenait à la disposition des étudiants asiatiques prêtres ou séminaristes résidant à la rue du Bac, pour les aider à améliorer leur connaissance de la langue française.
Le lundi de Pâques, 1er avril 2002, toute la communauté de la rue du Bac se rassemblait autour de M. Albert De Biesme pour fêter son départ à la retraite. Le lendemain il gagnait sa nouvelle résidence chez les Petites Sœurs des Pauvres, "Ma Maison" au 49, rue N.D. des Champs, dans le sixième arrondissement de Paris. Sans difficulté, il s'adapta à son nouvel environnement. C'est là qu'il décéda au matin du 5 novembre 2002.
[ 3929 ] DE BIESME Albert
Missionnaire
Salem – Kuala Lumpur
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Albert DE BIESME, fils de Robert-Franz-Georges-Alfred-Joseph-Ghislain et de Lecomte Nelly- Stéphanie- Antoinette, son épouse, naquit le 27 août 1916, à Nivelles chef-lieu d'arrondissement du Brabant, sur la Thines à quelques 32 kms de Bruxelles (Belgique). Il fut baptisé le 10 septembre 1916, en l'église Collégiale de la paroisse Ste Gertrude de cette ville de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Son père était industriel ; la famille comptait trois enfants dont deux garçons et une fille.
Après ses études primaires à l'école communale de sa ville natale, Albert continua ses études secondaires au collège archiépiscopal Sainte Gertrude à Nivelles. En 1934, il entra au grand séminaire Saint Joseph de son diocèse où il fut tonsuré par le Cardinal Joseph Ernest van Roey archevêque de Malines, le 8 octobre 1936. Il poursuivit ses études supérieures aux facultés universitaires Saint Louis à Bruxelles, où il acquit deux candidatures en philologie romane et philologie classique.
En 1939, il s'acquitta de ses obligations militaires, puis, nous dit il, fut "prisonnier de guerre le 18 mai 1940, emmené au camp de Stablack en Prusse Orientale, où il reste jusqu'en 1942, dans un petit kommando situé à Cranz, en bord de mer, d'où part le Kurische Nehrung qui court jusque face à Memel en Russie.
Evasion, en traversant la Pologne et l'Allemagne pour atteindre la Belgique où il mène une vie cachée jusqu'en 1943, avant de prendre la fuite à travers la France pour passer les Pyrénées et gagner l'Espagne le jour du 1er de l'an.
Prisonnier des Espagnols au camp de Miranda de Ebro, libéré après trois mois par la Croix-Rouge belge et embarqué pour l'Angleterre en faisant mine de vouloir rejoindre le Congo belge. Armée sans gloire dans les Forces Belges, dont il est libéré en 1945…"
Revenu à la vie civile, après "trois ans de réflexion et de travail" il entra "au séminaire des Missions Etrangères en septembre 1948, [le 24/9/48] comme tonsuré." Sous-diacre le 28 mai 1950, diacre le 23 décembre 1950, agrégé définitivement à la Société des Missions Etrangères le 1er juin 1951, ordonné prêtre le 3 juin 1951, il reçut, le 17 juin 1951, sa destination pour le service du diocèse de Salem, en Inde. Il partit de Paris le 25 septembre 1951, et embarqua à Marseille, le 28 septembre 1951, à bord du paquebot "La Marseillaise" en vue de rejoindre sa mission.
Vers la mi-octobre 1951, M. Albert De Biesme arriva à Salem, centre de son diocèse. Pour commencer l'étude du tamoul, et se former au ministère apostolique, il fut envoyé chez M.Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem, où, tout en étudiant la langue, il prit en charge l'enseignement du plain-chant, et se lança dans l'imprimerie. Le 21 décembre 1951, lors de l'ordination sacerdotale de trois jeunes prêtres tamouls, par Mgr. Lurdu Marianaden Selvanather, à la cathédrale de Salem, il dirigea une chorale enfantine qu'il avait formée, et qui exécuta les pièces du propre de la Messe de S.Thomas Apôtre. Tout en faisant fonction de vicaire, ses talents de musicien lui valurent, en 1952, de devenir professeur "in partibus" au séminaire pour l'enseignement du chant grégorien, et le dernier dimanche de cette même année 1952, il donna son premier sermon en tamoul.
Au début de 1953, M. Albert De Biesme quitta la cathédrale de Salem, pour aller faire un stage à la campagne. Il était nommé vicaire d'un prêtre autochtone, le Père Vengathanam, curé de Kakaveri. Au commencement de l'année suivante, il revint à Shevapet comme vicaire auprès de son Supérieur local, M. Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem. Ce dernier lui confia du ministère en milieu tamoul, la responsabilité de l'imprimerie "Jeyarakkini", œuvre de la communauté missionnaire, de la librairie "Veeramamuniver", œuvre de la paroisse, et au plan social, de "Salem Cathédral Co-operative Credit Society Limited".
En 1957, M. Albert De Biesme assurait l'aumônerie des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, à Gugai. Son imprimerie fournissait livres, brochures et périodiques en français, en anglais et en tamoul que ses confrères utilisaient dans leur apostolat. Il se lança alors dans la publication en langue tamoul, d'un journal catholique illustré visant à toucher le grand public, les jeunes plus particulièrement. En quelques semaines, le "Mounnodi", -c'était le titre de la revue mensuelle du diocèse- devint un illustré bi-mensuel dépassant les limites du diocèse, et comptait plus de 4.000 abonnés. Ce journal n'était autre que le "Joyful Vanguard" (la Joyeuse Avant-Garde), inspiré du journal français "Cœur Vaillant" des Editions Fleurus, traduit et adapté en tamoul à Salem; imprimé à Hongkong; il était diffusé en Inde et dans les pays extérieurs où des communautés indiennes étaient implantées.
En 1960, M. Albert De Biesme fut élu par ses confrères de l'Inde pour être leur délégué à l'Assemblée générale de la Société des Missions Etrangères qui s'ouvrit à Bièvres le 2 août de cette même année, sous la présidence de Mgr. Charles Lemaire. L'Assemblée terminée, et après avoir pris son congé régulier, il suivit, pendant une année, des cours d'infirmier à l'Institut de Médecine tropicale à Anvers et en sortit muni d'un diplôme d'assistant sanitaire.
En 1962, affecté au diocèse de Kuala-Lumpur, il rejoignit sa nouvelle mission, en mai de la même année. Quelques semaines plus tard, le 6 juillet 1962, en voulant remplacer une ampoule électrique, il fit une chute et se cassa la jambe. Il passa six mois à l'hôpital des Sœurs Franciscaines de Petaling Jaya, près de la capitale. Au bout de ce temps, ses os refusant de se récalcifier, et souffrant d'ostéoporose, sur conseil médical, il dut reprendre le chemin de la Belgique, en décembre 1962. Il fut hospitalisé à Mariakerke, en Flandre Orientale (Ostende), d'où il fut libéré le 15 février 1964.
Dissuadé de repartir en mission, il prit du ministère pastoral dans son diocèse d'origine, en Belgique. En 1964, il fut nommé curé des paroisses St. Ulric à Malèves et Ste Marie de Wastines distantes, l'une de l'autre, d'environ trois kms, non loin de Namur. Il y travailla jusqu'en 1972. Le 2 mai 1971, il eut "le plaisir de porter à la connaissance de son entourage, la nouvelle de la collation qui vient de lui être faite, à titre "honoris causa", par les autorités académiques de la faculté des Sciences sacrées de l'Université ecclésiastique de l'Eglise Vieille Catholique à Sheffield, du grade de docteur en théologie, en appréciation du travail accompli en vue de l'union des chrétiens et dans un esprit de coopération œcuménique." Il annonçait aussi à ses amis qu'à la même occasion, "il a été promu à la dignité honorifique de chevalier grand croix de l'Ordre de la Sainte Croix de Jérusalem, compagnie royale chevaleresque.."
Le 1er octobre 1972, Mgr. L'Archevêque de Malines, le nommait responsable du secteur socio-caritatif pour le Brabant Wallon. Quittant Malèves, il s'installa alors à Wavre, siège du Vicariat du Brabant Wallon. En 1979, il devint aumônier national du mouvement "Entraide et Fraternité" et, malgré des ennuis de santé, garda cette charge jusqu'en 1983. En effet, en 1980, un infarctus du myocarde l'immobilisa pendant six mois, à la suite de quoi, il fut contraint de prendre une semi-retraite légèrement anticipée. Durant trois ans, il rendit de menus services pastoraux dans les environs de sa résidence à Ottignies-Louvain-ka-Neuve. Le 7 mai 1982, il fut fait chevalier de l'Ordre de Leopold II. Puis, entre 1983 et 1984, il fut nommé responsable de la "Commission Humanisation et Pastorale" de la Fédération des Institutions Hospitalières de Wallonie de Caritas-Catholica francophone.
Le 30 août 1983, Le Supérieur Général de la Société des Missions Etrangères de Paris, demandait à M. Albert De Biesme de prendre en charge et de préparer le lancement d'un Bulletin d'Information sur la vie des Eglises en Asie, "destiné principalement aux informateurs religieux de la presse de langue française". Ce sera la publication "Eglises d'Asie". Bien que le mandat reçu et accepté fut de trois ans, il y travailla pendant une dizaine d'années.
Après l'Assemblée Générale de 1992, il fut affecté au service des Archives de la Société avec mission principale d'assurer la rédaction des notices biographiques des confrères décédés. En plus, il se rendait une ou deux fois par semaine à l'Institut des Presses Missionnaires. Le reste du temps, il se tenait à la disposition des étudiants asiatiques prêtres ou séminaristes résidant à la rue du Bac, pour les aider à améliorer leur connaissance de la langue française.
Le lundi de Pâques, 1er avril 2002, toute la communauté de la rue du Bac se rassemblait autour de M. Albert De Biesme pour fêter son départ à la retraite. Le lendemain il gagnait sa nouvelle résidence chez les Petites Sœurs des Pauvres, "Ma Maison" au 49, rue N.D. des Champs, dans le sixième arrondissement de Paris. Sans difficulté, il s'adapta à son nouvel environnement. C'est là qu'il décéda au matin du 5 novembre 2002.
[ 3929 ] DE BIESME Albert
Missionnaire
Salem – Kuala Lumpur
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Albert DE BIESME, fils de Robert-Franz-Georges-Alfred-Joseph-Ghislain et de Lecomte Nelly- Stéphanie- Antoinette, son épouse, naquit le 27 août 1916, à Nivelles chef-lieu d'arrondissement du Brabant, sur la Thines à quelques 32 kms de Bruxelles (Belgique). Il fut baptisé le 10 septembre 1916, en l'église Collégiale de la paroisse Ste Gertrude de cette ville de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Son père était industriel ; la famille comptait trois enfants dont deux garçons et une fille.
Après ses études primaires à l'école communale de sa ville natale, Albert continua ses études secondaires au collège archiépiscopal Sainte Gertrude à Nivelles. En 1934, il entra au grand séminaire Saint Joseph de son diocèse où il fut tonsuré par le Cardinal Joseph Ernest van Roey archevêque de Malines, le 8 octobre 1936. Il poursuivit ses études supérieures aux facultés universitaires Saint Louis à Bruxelles, où il acquit deux candidatures en philologie romane et philologie classique.
En 1939, il s'acquitta de ses obligations militaires, puis, nous dit il, fut "prisonnier de guerre le 18 mai 1940, emmené au camp de Stablack en Prusse Orientale, où il reste jusqu'en 1942, dans un petit kommando situé à Cranz, en bord de mer, d'où part le Kurische Nehrung qui court jusque face à Memel en Russie.
Evasion, en traversant la Pologne et l'Allemagne pour atteindre la Belgique où il mène une vie cachée jusqu'en 1943, avant de prendre la fuite à travers la France pour passer les Pyrénées et gagner l'Espagne le jour du 1er de l'an.
Prisonnier des Espagnols au camp de Miranda de Ebro, libéré après trois mois par la Croix-Rouge belge et embarqué pour l'Angleterre en faisant mine de vouloir rejoindre le Congo belge. Armée sans gloire dans les Forces Belges, dont il est libéré en 1945…"
Revenu à la vie civile, après "trois ans de réflexion et de travail" il entra "au séminaire des Missions Etrangères en septembre 1948, [le 24/9/48] comme tonsuré." Sous-diacre le 28 mai 1950, diacre le 23 décembre 1950, agrégé définitivement à la Société des Missions Etrangères le 1er juin 1951, ordonné prêtre le 3 juin 1951, il reçut, le 17 juin 1951, sa destination pour le service du diocèse de Salem, en Inde. Il partit de Paris le 25 septembre 1951, et embarqua à Marseille, le 28 septembre 1951, à bord du paquebot "La Marseillaise" en vue de rejoindre sa mission.
Vers la mi-octobre 1951, M. Albert De Biesme arriva à Salem, centre de son diocèse. Pour commencer l'étude du tamoul, et se former au ministère apostolique, il fut envoyé chez M.Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem, où, tout en étudiant la langue, il prit en charge l'enseignement du plain-chant, et se lança dans l'imprimerie. Le 21 décembre 1951, lors de l'ordination sacerdotale de trois jeunes prêtres tamouls, par Mgr. Lurdu Marianaden Selvanather, à la cathédrale de Salem, il dirigea une chorale enfantine qu'il avait formée, et qui exécuta les pièces du propre de la Messe de S.Thomas Apôtre. Tout en faisant fonction de vicaire, ses talents de musicien lui valurent, en 1952, de devenir professeur "in partibus" au séminaire pour l'enseignement du chant grégorien, et le dernier dimanche de cette même année 1952, il donna son premier sermon en tamoul.
Au début de 1953, M. Albert De Biesme quitta la cathédrale de Salem, pour aller faire un stage à la campagne. Il était nommé vicaire d'un prêtre autochtone, le Père Vengathanam, curé de Kakaveri. Au commencement de l'année suivante, il revint à Shevapet comme vicaire auprès de son Supérieur local, M. Jean Hourmant, curé de la cathédrale de Salem. Ce dernier lui confia du ministère en milieu tamoul, la responsabilité de l'imprimerie "Jeyarakkini", œuvre de la communauté missionnaire, de la librairie "Veeramamuniver", œuvre de la paroisse, et au plan social, de "Salem Cathédral Co-operative Credit Society Limited".
En 1957, M. Albert De Biesme assurait l'aumônerie des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, à Gugai. Son imprimerie fournissait livres, brochures et périodiques en français, en anglais et en tamoul que ses confrères utilisaient dans leur apostolat. Il se lança alors dans la publication en langue tamoul, d'un journal catholique illustré visant à toucher le grand public, les jeunes plus particulièrement. En quelques semaines, le "Mounnodi", -c'était le titre de la revue mensuelle du diocèse- devint un illustré bi-mensuel dépassant les limites du diocèse, et comptait plus de 4.000 abonnés. Ce journal n'était autre que le "Joyful Vanguard" (la Joyeuse Avant-Garde), inspiré du journal français "Cœur Vaillant" des Editions Fleurus, traduit et adapté en tamoul à Salem; imprimé à Hongkong; il était diffusé en Inde et dans les pays extérieurs où des communautés indiennes étaient implantées.
En 1960, M. Albert De Biesme fut élu par ses confrères de l'Inde pour être leur délégué à l'Assemblée générale de la Société des Missions Etrangères qui s'ouvrit à Bièvres le 2 août de cette même année, sous la présidence de Mgr. Charles Lemaire. L'Assemblée terminée, et après avoir pris son congé régulier, il suivit, pendant une année, des cours d'infirmier à l'Institut de Médecine tropicale à Anvers et en sortit muni d'un diplôme d'assistant sanitaire.
En 1962, affecté au diocèse de Kuala-Lumpur, il rejoignit sa nouvelle mission, en mai de la même année. Quelques semaines plus tard, le 6 juillet 1962, en voulant remplacer une ampoule électrique, il fit une chute et se cassa la jambe. Il passa six mois à l'hôpital des Sœurs Franciscaines de Petaling Jaya, près de la capitale. Au bout de ce temps, ses os refusant de se récalcifier, et souffrant d'ostéoporose, sur conseil médical, il dut reprendre le chemin de la Belgique, en décembre 1962. Il fut hospitalisé à Mariakerke, en Flandre Orientale (Ostende), d'où il fut libéré le 15 février 1964.
Dissuadé de repartir en mission, il prit du ministère pastoral dans son diocèse d'origine, en Belgique. En 1964, il fut nommé curé des paroisses St. Ulric à Malèves et Ste Marie de Wastines distantes, l'une de l'autre, d'environ trois kms, non loin de Namur. Il y travailla jusqu'en 1972. Le 2 mai 1971, il eut "le plaisir de porter à la connaissance de son entourage, la nouvelle de la collation qui vient de lui être faite, à titre "honoris causa", par les autorités académiques de la faculté des Sciences sacrées de l'Université ecclésiastique de l'Eglise Vieille Catholique à Sheffield, du grade de docteur en théologie, en appréciation du travail accompli en vue de l'union des chrétiens et dans un esprit de coopération œcuménique." Il annonçait aussi à ses amis qu'à la même occasion, "il a été promu à la dignité honorifique de chevalier grand croix de l'Ordre de la Sainte Croix de Jérusalem, compagnie royale chevaleresque.."
Le 1er octobre 1972, Mgr. L'Archevêque de Malines, le nommait responsable du secteur socio-caritatif pour le Brabant Wallon. Quittant Malèves, il s'installa alors à Wavre, siège du Vicariat du Brabant Wallon. En 1979, il devint aumônier national du mouvement "Entraide et Fraternité" et, malgré des ennuis de santé, garda cette charge jusqu'en 1983. En effet, en 1980, un infarctus du myocarde l'immobilisa pendant six mois, à la suite de quoi, il fut contraint de prendre une semi-retraite légèrement anticipée. Durant trois ans, il rendit de menus services pastoraux dans les environs de sa résidence à Ottignies-Louvain-ka-Neuve. Le 7 mai 1982, il fut fait chevalier de l'Ordre de Leopold II. Puis, entre 1983 et 1984, il fut nommé responsable de la "Commission Humanisation et Pastorale" de la Fédération des Institutions Hospitalières de Wallonie de Caritas-Catholica francophone.
Le 30 août 1983, Le Supérieur Général de la Société des Missions Etrangères de Paris, demandait à M. Albert De Biesme de prendre en charge et de préparer le lancement d'un Bulletin d'Information sur la vie des Eglises en Asie, "destiné principalement aux informateurs religieux de la presse de langue française". Ce sera la publication "Eglises d'Asie". Bien que le mandat reçu et accepté fut de trois ans, il y travailla pendant une dizaine d'années.
Après l'Assemblée Générale de 1992, il fut affecté au service des Archives de la Société avec mission principale d'assurer la rédaction des notices biographiques des confrères décédés. En plus, il se rendait une ou deux fois par semaine à l'Institut des Presses Missionnaires. Le reste du temps, il se tenait à la disposition des étudiants asiatiques prêtres ou séminaristes résidant à la rue du Bac, pour les aider à améliorer leur connaissance de la langue française.
Le lundi de Pâques, 1er avril 2002, toute la communauté de la rue du Bac se rassemblait autour de M. Albert De Biesme pour fêter son départ à la retraite. Le lendemain il gagnait sa nouvelle résidence chez les Petites Sœurs des Pauvres, "Ma Maison" au 49, rue N.D. des Champs, dans le sixième arrondissement de Paris. Sans difficulté, il s'adapta à son nouvel environnement. C'est là qu'il décéda au matin du 5 novembre 2002.
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