Pierre PICHON1816 - 1871

[0501] Pierre-Julien Pichon a été vicaire apostolique Sichuan, Chine, au XIXe siècle.

Il naît à Neuilly-le-Vendin (Mayenne) le 7 septembre 1816. Il étudie au collège de Château-Gontier, 1834-1836, au Grand séminaire du Mans, et est ordonné prêtre le 13 juin 1840. Nommé aussitôt après vicaire au Buret (Mayenne) dont le curé est infirme, il devient le 1er novembre 1841 vicaire à Brûlon (Sarthe). Le 27 août 1844 il entre au Séminaire des MEP., et part le 10 mars 1845 pour le Sichuan (Se-tchoan).

Chine (1845-1869)

Arrivé en Chine, il se rend dans sa mission par le Fujian (Fo-kien) et le Guangxi (Kiang-si), et, en août 1846, il est à Chongqing (Tchong-king). Son premier poste est le district de Ta-tsiou, alors très vaste. En 1850, il travaille à Kiang-tsin. Il est du nombre des missionnaires qui soutiennent les projets de Mgr Desflèches pour la division de la province du Sichuan (Se-tchoan) en plusieurs missions. En 1856, il fait partie du Sichuan (Se-tchoan) oriental et est nommé provicaire. Cette même année, il dirige le district de Long-choui-tchen, et s'occupe activement d'un important orphelinat. Lors du voyage de son vicaire apostolique Desflèches en Europe, durant l'année 1858, il gouverne la mission.

Le 24 janvier 1860, il est élu évêque d'Hélénopolis et vicaire apostolique du Sichuan (Se-tchoan) méridional, érigé le même jour par le bref Pastoralis officii (Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 1re part., p. 307). Il est sacré à Chouy-ia-tang (et non à Tchong-king) par Mgr Desflèches, le 8 septembre 1861. Il fixe sa résidence à Yibin (Su-tcheou fou / Soui fou). Il n'a sous sa direction que trois ou quatre prêtres chinois, et deux missionnaires européens, les PP. Larcher et Crabouillet. D'autres viennent peu à peu grossir le nombre de ses collaborateurs. La nouvelle mission compte environ onze mille catholiques. Un séminaire est établi. L'œuvre de la Sainte-Enfance, déjà prospère, se développe.

France (1869-1871)

En 1869, l'évêque se rend au concile du Vatican. Il prend part aux réunions des évêques de Chine, qui étudient des questions importantes pour l'apostolat dans l'Empire, ainsi qu'à celles des évêques de la Société des MEP, pour la révision du Règlement général. Il vote, avec la majorité des Pères, pour l'infaillibilité du Pape.

Revenu malade en France, il meurt le 12 mars 1871, dans la communauté des religieuses hospitalières de l'Immaculée-Conception de Marie, à Saint-Fraimbault-de-Lassay (Mayenne).

Son humilité, qui était grande, se manifesta encore quelques instants avant son agonie. Le bon Dieu, dit-il, ne m'a pas donné de grands talents ; mais il m'a donné un grand amour de la sainte Église, et un grand dévouement au Saint-Siège ; c'est là ma consolation et mon grand sujet de confiance à cette heure suprême. "