Charles MANDIN1887 - 1951
- Status : Prêtre
- Identifier : 3081
Identity
Birth
Death
Missions
- Country :
- Burma
- Mission area :
- 1910 - 1951 (Mandalay)
Biography
[3081] MANDIN Charles, Eugène, François, est né le 14 février 1887 à Nesmy, petit hameau du bocage vendéen, pays où la foi catholique rend honneur à sa population. Ses parents étaient d'humbles cultivateurs, pauvres des biens de la terre, peut-être, mais riches des dons du ciel. Le jeune Charles fit ses études primaires à l'école du village. Très jeune, il entra au Petit Séminaire diocèsain où il fit ses études secondaires. Celles-ci terminées, il fut admis au Séminaire de la rue du Bac le 1er septembre 1905. Il fut ordonné prêtre le 24 septembre 1910 et il reçut sa destination pour la Mission de Mandalay en Birmanie.
Il partit en Mission en novembre 1910 et quelques semaines plus tard, il arrivait à Mandalay. En 1911, il étudia l'anglais à Maymyo, puis il fut envoyé à Nabet pour y étudier le birman et s'initier à la vie missionnaire avec le Père Laurent, homme de grande expérience.
En 1913 et jusqu'en 1917, il fut en charge de Kyauksé, puis il passa de 1917 jusqu'en 1920 à Myingyan. De 1920 à 1922, il prit la place du Père Roche, fatigué de Bhamo chez les Shans. Il resta à Yamethin de 1922 à 1924. Il devint ensuite curé de Kyauksé en 1924 et cela jusqu'en 1935. Il prit un congé en France en 1933. En 1935, il fut nommé à Swebo où il restera jusqu'en 1950.
Nous ne connaissons que très peu de choses au sujet de son apostolat dans ces différents postes missionnaires. Mais il faut reconnaître que le Père Mandin répondit toujours aux différents appels qui lui furent adressés, fidèle jusqu'au bout à sa vocation missionnaire.
C'est lors de son séjour à Swebo que le mal qui devait emporter le Père Mandin fit ses premières apparitions. Un petit bouton s'était formé sous l'oreille gauche. Il jugea bon de consulter un médecin à Mandalay. On décela un cancer. On essaya un traitement à Rangoon, mais sans grand résultat. Le Père Mandin demanda alors à passer ses derniers jours avec ses confrères. Il revint donc à Mandalay. Il demanda à recevoir l'Extrême-Onction. Quelques jours plus tard, suite à une chute malencontreuse, il se cassa le col du fémur. Il dut alors s'aliter et rester immobile. Ses derniers moments furent un vrai martyr qu'il supporta avec une patience qui fit l'admiration de son entourage. Le Père Mandin s'éteignit doucement le 8 février 1951 à l'âge de 63 ans après quarante années d'apostolat dans la Mission de Mandalay. Il repose maintenant dans le cimetière de la léproserie de Mandalay au milieu d'une dizaine de confrères qui l'ont précédé dans la tombe.
Le Père Mandin continue de veiller sur sa Mission qui est devenue florissante au cours des années.
Obituary
MISSIONNAIRE DE MANDALAY
P. MANDIN (Charles-Eugène-François), né le 14 février 1887 à Nesmy, diocèse de Luçon (Vendée). Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le P. MANDIN
1er septembre 1905. Prêtre le 24 septembre 1910. Parti pour la Birmanie septentrionale le 30 novembre 1910. Mort à Mandalay le 8 février 1951.
Le P. Mandin naquit le 14 février 1887 à Nesmy, petit hameau du Bocage, dans cette partie du pays vendéen où la foi catholique rend honneur à sa population. Ses parents étaient d’humbles cultivateurs, pauvres des biens de la terre, peut-être, mais riches des dons du ciel. Le petit Charles reçut d’eux une éducation très soignée, renforcée par l’exemple de ces vertus familiales qui font la beauté des foyers chrétiens. Il fit ses études primaires à l’école du village. Déjà, l’appel de Dieu s’était fait entendre à ce jeune cœur et Charles entra au petit séminaire du diocèse. Ses étude secondaires terminées, il fut admis au Séminaire des Missions-Étrangères. Ordonné prêtre le 24 septembre 1910, il reçut sa destination pour la Mission de Mandalay.
La Birmanie était alors une colonie britannique où l’anglais était parlé couramment. Le premier travail pour un jeune missionnaire était donc d’apprendre cette langue. C’est à Maymyo qu’il en commença l’étude. Le P. Jarre remplissait alors les fonctions d’aumônier des troupes anglaises dans cette ville ; à ce titre, il avait droit à une ordonnance et ce fut ce soldat qui devint le professeur d’anglais du P. Mandin. Quand le Père eut une connaissance suffisante de cette langue, il fut envoyé à Nabet pour y étudier le birman et s’initier à la vie missionnaire sous la direction du P. Laurent, homme de grande expérience. Malgré les difficultés que l’on rencontre dans l’étude de la langue birmane, il parvint à se l’assimiler rapidement ; mais, par suite d’une timidité incroyable, il s’exprimait difficilement. Quelques années plus tard, ce défaut étant plus ou moins surmonté, Mgr Foulquier lui confia provisoirement l’important district de Kyaukse en remplacement des PP. Pelletier et Bazin, obligés de rentrer en France pour y refaire leur santé. Au retour des deux titulaires du district, le P. Mandin fut transféré à Myingyan où il resta trois ans. Sur ces entrefaites, le P. Roche très fatigué, dut abandonner pour un temps son poste chez les Shans dans la région de Bhamo. Mgr Foulquier n’ayant personne pour le remplacer, fit appel au dévouement du P. Mandin. Bien que le poste fut un des plus difficiles et très pénible, le Père, toujours prêt à répondre aux désirs de ses supérieurs, accepta après quelques hésitations, comptant sur l’aide de Dieu. Lorsque le P. Roche put reprendre sa charge, le P. Mandin rentra dans la plaine birmane et y passa le reste de sa vie de missionnaire, chargé d’abord du district de Kyaukse où il avait fait ses premières armes, et ensuite de celui de Shwebo.
C’est dans ce dernier poste, qu’au mois de juin dernier, il s’aperçut qu’un petit bouton s’était formé sous l’oreille gauche, auquel, tout d’abord, il ne prêta pas grande attention ; mais cette excroissance se développant peu à peu devint suspecte. Le Père jugea bon d’aller à Mandalay consulter un médecin qui constata un cancer. Sans plus tarder, on envoya le malade à Rangoon pour suivre un traitement aux rayons X qui ne réussit pas à enrayer le mal. Notre confrère, conscient de la gravité de son état, demanda à passer ses derniers jours avec ses confrères et revint à Mandalay. Il fut confié aux bons soins des Religieuses Franciscaines Missionnaires de Marie. Le jour même où les missionnaires allaient entrer en retraite, il demanda à recevoir l’extrême-onction. Quelques jours plus tard, il fit une chute malencontreuse et se cassa une jambe au col du fémur. Il dut alors s’aliter et rester immobile. Ses derniers moments furent un vrai martyre qu’il supporta avec une patience admirable. Il s’éteignit doucement le 8 février à l’âge de 63 ans, après avoir passé quarante et une années en mission. Il repose dans le cimetière de la léproserie au milieu d’un groupe d’une dizaine de confrères qui l’ont précédé dans la tombe.
References
[3081] MANDIN Charles (1887-1951)
Références biographiques
AME 1911 p. 54. CR 1910 p. 301. 1911 p. 225. 1914 p. 115. 1915 p. 133. 1920 p.67. 1921 p. 116. 1923 p. 150. 1924 p. 125. 1925 p. 125. 1929 p. 189. 1933 p. 218. 1948 p. 124. 1951 p. 174. BME 1922 p. 108. 1924 p. 337. 1925 p. 781. 1927 p. 708. 1932 p. 303. 385. 1933 p. 312. 388. 475. 561. 569. 1934 p. 216. 1935 p. 372. 1937 p. 537. 602. 1941 p. 118. 1948 p. 140. 252. 1950 p. 693. 694. 696. 751. 1951 p. 131. 204. 205. 242. 368. EC RBac N° 264. 267. 278. 492.
Bibliographie
Notice Hamon.