Jean-Jacques TESSIER DE QUÉRALAY? - 1736
- Status : Vicaire apostolique
- Identifier : 0116
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Episcopal consecration
Status
Missions
- Country :
- India
- Mission area :
- 1699 - 1720 (Pondichéry)
Biography
C’est le nom sous lequel il est le plus connu ; mais ce nom est-il exact, car le missionnaire signe Texier, Tessier, de Quéralay-Tessier, de Kéralay-Tessier, Tessier-Quéralay, Tessier de Quéralay ?
Il naît vers 1668 dans le diocèse de Nantes, peut-être à Chantenay d’après une note anonyme. Le fait est que plusieurs familles habitant les environs de Guérande (Loire-Atlantique) ont porté le nom de Quéralay ou Kéralay.
Pondichéry (1699-1720)
Il part en 1699 pour y exercer la fonction de procureur à Pondichéry. Il arrive dans cette ville au moment où Quémener commence la construction de la procure ; il achève cette maison d’un coût total de 2 381 piastres.
Il paraît avoir étudié fort sérieusement les cérémonies non chrétiennes de l’Inde, en l’occurrence les croyances des brahmanes concernant la divinité, l’âme de l’homme, celles des bêtes et des plantes. Il met par écrit le résultat de ses études et fait lire son travail à Mgr de Tournon qui l’encourage à le continuer. Il envoie son manuscrit en France. On ne sait ce qu’il est devenu.
Après avoir rempli la charge de procureur pendant dix ans, il exprime le désir de partir en mission, particulièrement dans les îles Nicobar ; il consent au conseil qu’on lui donne de rester à Pondichéry. En 1710, il entame des négociations avec le gouverneur de la colonie, en vue d’obtenir que la cure de Pondichéry soit confiée aux MEP. Il n’y réussit pas.
Siam (1720-1736)
En octobre 1717, il est nommé évêque de Rosalie, coadjuteur de Mgr de Cicé au Siam ; il hésite assez longtemps avant d’accepter, d’autant plus que Cicé avait des dettes et que, de ce fait, sa succession paraissait assez difficile.
En 1720 seulement, il se décide à quitter Pondichéry, où il laisse aux missionnaires qu’il recevait à la procure le souvenir d’un homme que résument ces mots : « Autant il est rigide envers lui-même, autant il est attentif à ce que ses confrères ne manquent de rien. » Il séjourne à Mergui près de deux ans et n’arrive à Juthia qu’en 1722. Il y reçoit la consécration épiscopale le 1er mai 1723. Il demeure au Collège général et s’applique à la direction des séminaristes. Le 1er avril 1727, à la mort de Cicé, il devient vicaire apostolique.
Il remet plusieurs ouvrages sur le catholicisme à un prince de l’ancienne famille royale que celui-ci prête à d’autres, leur lecture suscitant de vifs débats. Des talapoins (bonzes) s’étant plaints et des mandarins s’étant joints à eux de même qu’une famille mécontente, paraît-il, d’avoir vu un de ses enfants prendre l’habit ecclésiastique, l’évêque, un missionnaire et deux séminaristes se retrouvent convoqués devant le Conseil souverain. « On leur fit subir un interrogatoire fort long, et on leur défendit : 1° d’écrire en langue siamoise ou en pali des ouvrages sur la religion chrétienne ; 2° de prêcher le catholicisme à des Siamois, à des Pégouans ou à des Laotiens ; 3° de les engager, par quelque voie que ce fût, à se faire chrétiens ; 4° de condamner la religion du royaume. » L’évêque refuse de se soumettre à ces exigences.
Quelque temps après, le premier ministre fait graver ces quatre articles sur trois grandes pierres qu’il entend placer dans les églises de Juthia et des environs. L’évêque s’oppose à ce caprice. Cependant en 1731, une de ces pierres est posée sur un socle près de l’église de Juthia, une autre devant l’église de Mergui. Les missionnaires et les chrétiens prennent l’habitude de les désigner sous le nom de « pierre de scandale ». Le récit de ces discussions et de ces difficultés est consigné dans une lettre écrite en 1733 par le prélat au Pape Clément XII.
En 1734, Tessier de Quéralay essaye de parler au nouveau roi qui vient de monter sur le trône pour suggérer une alliance avec la France ; il se heurte à un refus. Il meurt à Juthia le 27 novembre 1736.
References
[0116] TESSIER DE QUÉRALAY , Jean-Jacques
Armes. — D’azur au faisceau de licteur d’argent en pal.
Notes bio-bibliographiques
— Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 478. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — Lett. à l’év. de Langres, p. 281. — Hist. miss. Inde, Tab. alph. — Mém. hist. sur les miss. des Ind. or., ii, p. 214. — Mém. util. et néces., p. 240. — Descrip. du roy. Thai, ii, pp. 199 et suiv., 207. — La Franc. pont., ii, p. 668.