Jules ALBERTY1874 - 1959

[2475] ALBERTY Jules naquit le 23 novembre 1874 à Sars-Poteries, dans le canton de Solre-le-Château, actuellement dans le diocèse de Lille (Nord). Il fit ses études primaires à Avesnes et ses études secondaires au Collège de Bavai. Entré laïc au Séminaire des Missions Etrangères le 15 septembre 1894, après un stage au Grand Séminaire de Cambrai, il est tonsuré le 27 septembre 1895, minoré le 27 septembre 1896, sous-diacre le 25 février 1899, diacre le 25 juin 1899, nommé prêtre le 23 septembre suivant et part le 15 novembre de la même année pour la Cochinchine orientale (Quinhon, puis Kontum en 1932).
Le Père Alberty fut un des pionniers du développement de la Mission des Bahnars et de Kontum : il passa 60 ans en Indochine, sans jamais revenir en France. De 1900 à 1908, il fut en charge du district de Phuong-Qui, comprenant des villages d'annamites et de montagnards. En 1908, il entreprend à Kontum la construction de l'école du Beux Cuenot, pour la formation de catéchistes et d'une élite chrétienne. En 1911, il est nommé au district de Tan-Huong, qui comprend la paroisse de Notre-Dame du Rosaire, à Kontum et la région qui entoure la ville. Il y restaure et agrandit l'église, construit écoles de garçons et de filles. Il y restera jusqu'à l'époque de sa retraite au Petit Séminaire, sauf une interruption durant l'occupation des Japonais, qui l'obligèrent à se retirer à Nha Trang. Sa retraite fut encore troublée par l'avance des Viêtminh : en 1954, avec d'autres anciens, il fut dirigé sur Saïgon ; mais le calme revenu, il regagna sa mission.
Le Père Alberty fut un homme entreprenant, ouvert, prêt à adapter ses méthodes à l'évolution du monde.
Il comprit la nécessité des catéchistes et d'une élite chrétienne. Il forma des annamites pour instruire et former ses montagnards. Il travailla activement à construire des écoles : l'école Cuenot pour les catéchistes, et, dans sa paroisse, une école de garçons, puis le pensionnat Sainte-Thérèse où il fit venir des religieuses pour l'éducation des filles.
Il rechercha et cultiva avec soin les vocations, tant pour le Séminaire que pour les Congrégations de religieux et de religieuses. Pour les jeunes, il institua la Croisade eucharistique et le scoutisme. Il fonda l'association des mères de famille, dont le rôle est si important dans le maintien et le développement de la foi et de la vie chrétienne au sein des familles.
Il entreprit et mena à bonne fin diverses constructions : églises, chapelles, écoles. Il essaya de montrer la voie dans la culture des rizières et dans les plantations. Il s'intéressa à la linguistique et au folklore Moï, sur lesquels il publia plusieurs articles.
Enfin, musicien et maître de chant, il initia ses montagnards au chant grégorien et forma des chorales. Il composa des cantiques en Bahnar, qui, avec leurs mélodies, continuent à faire pénétrer les vérités chrétiennes dans l'âme des néophites.
Retiré au Petit Séminaire après 1950, le Père Alberty continua à entendre les confessions ; cependant, ses forces diminuaient peu à peu. Gravement malade en juin 1958, il reçut les derniers sacrements ; mais il se remit assez pour pouvoir faire quelques petites promenades. Il déclina insensiblement et, le 17 février 1959, il rendit son âme à Dieu.

ALBERTY

Jules

(1874- 1959)

[2475] ALBERTY Jules naquit le 23 novembre 1874 à Sars-Poteries, dans le canton de Solre-le-Château, actuellement dans le diocèse de Lille (Nord). Il fit ses études primaires à Avesnes et ses études secondaires au Collège de Bavai. Entré laïc au Séminaire des Missions Etrangères le 15 septembre 1894, après un stage au Grand Séminaire de Cambrai, il est tonsuré le 27 septembre 1895, minoré le 27 septembre 1896, sous-diacre le 25 février 1899, diacre le 25 juin 1899, nommé prêtre le 23 septembre suivant et part le 15 novembre de la même année pour la Cochinchine orientale (Quinhon, puis Kontum en 1932).

Le Père Alberty fut un des pionniers du développement de la Mission des Bahnars et de Kontum : il passa 60 ans en Indochine, sans jamais revenir en France. De 1900 à 1908, il fut en charge du district de Phuong-Qui, comprenant des villages d'annamites et de montagnards. En 1908, il entreprend à Kontum la construction de l'école du Beux Cuenot, pour la formation de catéchistes et d'une élite chrétienne. En 1911, il est nommé au district de Tan-Huong, qui comprend la paroisse de Notre-Dame du Rosaire, à Kontum et la région qui entoure la ville. Il y restaure et agrandit l'église, construit écoles de garçons et de filles. Il y restera jusqu'à l'époque de sa retraite au Petit Séminaire, sauf une interruption durant l'occupation des Japonais, qui l'obligèrent à se retirer à Nha Trang. Sa retraite fut encore troublée par l'avance des Viêtminh : en 1954, avec d'autres anciens, il fut dirigé sur Saïgon ; mais le calme revenu, il regagna sa mission.

Le Père Alberty fut un homme entreprenant, ouvert, prêt à adapter ses méthodes à l'évolution du monde.

Il comprit la nécessité des catéchistes et d'une élite chrétienne. Il forma des annamites pour instruire et former ses montagnards. Il travailla activement à construire des écoles : l'école Cuenot pour les catéchistes, et, dans sa paroisse, une école de garçons, puis le pensionnat Sainte-Thérèse où il fit venir des religieuses pour l'éducation des filles.

Il rechercha et cultiva avec soin les vocations, tant pour le Séminaire que pour les Congrégations de religieux et de religieuses. Pour les jeunes, il institua la Croisade eucharistique et le scoutisme. Il fonda l'association des mères de famille, dont le rôle est si important dans le maintien et le développement de la foi et de la vie chrétienne au sein des familles.

Il entreprit et mena à bonne fin diverses constructions : églises, chapelles, écoles. Il essaya de montrer la voie dans la culture des rizières et dans les plantations. Il s'intéressa à la linguistique et au folklore Moï, sur lesquels il publia plusieurs articles.

Enfin, musicien et maître de chant, il initia ses montagnards au chant grégorien et forma des chorales. Il composa des cantiques en Bahnar, qui, avec leurs mélodies, continuent à faire pénétrer les vérités chrétiennes dans l'âme des néophites.

Retiré au Petit Séminaire après 1950, le Père Alberty continua à entendre les confessions ; cependant, ses forces diminuaient peu à peu. Gravement malade en juin 1958, il reçut les derniers sacrements ; mais il se remit assez pour pouvoir faire quelques petites promenades. Il déclina insensiblement et, le 17 février 1959, il rendit son âme à Dieu.

Références biographiques
AME 1900 p. 59. 1901 p. 234. 1923 p. 63. 1926 p. 24. 1933 p. 18+. 1940 photo p. 39.CR 1899 p. 295. 1909 p. 178. 1914 p. 91. 1915 p. 105. 1918 p. 78. 1922 p. 107. 1923 p. 115. 1924 p. 89. 90. 1925 p. 101. 103. 1927 p. 107. 1937 p. 169. 1938 p. 166. 1949 p. 110. 1954 p. 49. 1957 p. 51. BME 1932 p. 214. 1933 p. 553. 1934 p. 724. 726. 806. 1935 p. 673. 817. 1936 p. 528. 1937 p. 141. 532. 1938 p. 131. 431. 481. 700. 777. 1941 p. 356. (photos 1934 p. 225. 1935 p. 672. 1940 p. 258.) 1949 p. 717. 718. 719. photo p. 681. 1951 p. 700. 1954 p. 791. 792. 1955 p. 902. 1958 p. 389. 1959 p. 82. 277. 370. Miss. d'Asie 1954 p. 124.