Olivier TELLIER1934 - 2018
- Status : Prêtre
- Identifier : 4093
- Bibliography : Consult the catalog
Identity
Birth
Death
Status
Missions
- Country :
- Korea
- Mission area :
- 1961 - 1977 (Seoul)
Biography
[4093] TELLIER Olivier est né le 16 janvier 1934 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Ordonné prêtre le 21 décembre 1959, il part le 24 septembre 1961 pour le diocèse de Taejon (Corée). Après une brève initiation au coréen, il est vicaire à Taejon (1962), curé de Taechon (1963-1968), et de Keumsari (1968-1972), puis il est chargé de créer à Seoul un service national des migrants internes (1972-1977).
De retour en France, il est vicaire à Boulogne pendant dix-huit mois, puis il collabore à la revue Spiritus. En 1982, il entre au Centre culturel coréen, où il est chargé de la revue « CultureCoréenne ». Il intègre ensuite le milieu du travail comme gardien d’immeuble et démarcheur en vins, avant de devenir professeur particulier de coréen pour les Français et professeur de français pour les Coréens. En 2000, il réintègre la communauté de la Rue du Bac, où il est chargé de corriger les textes des prêtres étudiants asiatiques. À partir de 2003, il est aussi animateur à la résidence Babylone.
En 2010, il est nommé supérieur de la maison de Lauris, où il devient simple résident à partir de 2013, tout en rendant divers services dans les paroisses environnantes.
Il meurt le 10 janvier 2018. Il est inhumé dans le cimetière de la ville de Lauris.
Obituary
[4093] TELLIER Olivier (1934-2018)
Olivier TELLIER est né le 16 janvier 1934 à Boulogne-sur-Mer, fils d’Adolphe Tellier, épicier en gros, et de Gisèle Moitier. Il était le 9ème enfant d’une fratrie de 13 (5 garçons et 8 filles). Il fut baptisé le 18 janvier, c’est à dire 2 jours après sa naissance, en l’église Saint-Michel de Boulogne. Par contre il fut confirmé le 24 avril 1944 à Notre-Dame de Villefranche-de-Rouergue, dans le diocèse de Rodez, où la famille avait trouvé refuge au moment de la guerre. Pour cette raison aussi, il entra au petit séminaire de Grave, dans l’Aveyron, avant de rejoindre le collège Décolleras à Boulogne-sur-Mer.
En 1952, il entre au grand séminaire d’Arras où il fait sa philosophie. Puis il rentre au séminaire des Missions Étrangères en 1954 et passe une année à Bièvres ; puis il rejoint le séminaire de la rue du Bac. Mais, pour des raisons de santé, il doit aller au sanatorium ; ensuite il passera deux années en post-cure à La Chesnoye où il poursuivra là son séminaire. Enfin il retourne au séminaire de la rue du Bac en 1959.
Destiné à la Corée
Il reçoit sa destination pour le diocèse de Daejeon, en Corée-du-Sud, le 26 septembre 1959 et est ordonné prêtre le 21 décembre de la même année. Il part pour la Corée le 21 septembre 1961. A son arrivée en Corée, il se met à l’étude de la langue coréenne qu’il arrivera à bien maîtriser. De 1963 à 1968 il sera curé de la paroisse de Daecheon sur la côte ouest de la Corée. De 1968 à 1972, on le retrouve curé d’une des premières paroisses du diocèse, à Geumsari.
La fin des année 60 et le début des années 70 sont celles de l’industrialisation et de l’urbanisation de la Corée-du-Sud. En particulier, de très nombreux jeunes quittent les campagnes pour aller travailler dans les usines qui poussent partout, et tout spécialement à Seoul et sa banlieue. Olivier était très sensible à toute cette question des migrations et à la nécessité de rejoindre les jeunes chrétiens qui quittaient leurs paroisses rurales pour se perdre dans l’anonymat des villes. Il souhaitait créer un moyen de rejoindre tous ces jeunes afin que les paroisses des villes puissent les retrouver et les accompagner. C’est ainsi que, en 1972, soutenu par la Conférence épiscopale coréenne, il vint s’installer à Seoul pour organiser l’accueil pastoral des jeunes en ville. Il ouvrit un Bureau qui sera hébergé dans l’Université jésuite de Seogang pour mettre en lien les jeunes des paroisses rurales avec les paroisses urbaines, afin que ces jeunes soient accueillis et accompagnés spirituellement. Olivier prend ce travail très à cœur et reproche souvent aux prêtres de ne pas suffisamment collaborer avec lui. Son manque de tact est parfois source d’incompréhensions.
De retour en France
En 1977, il décida de quitter la Corée. Il devint alors curé à Boulogne-sur-Mer, son diocèse d’origine, pendant 18 mois. Puis il fut en charge de la Revue MEP et collaborateur de la revue Spiritus. En 1982, il entre au Centre culturel coréen à Paris où il est chargé de la revue Culture coréenne. Renvoyé du Centre culturel, il devient gardien d’immeuble, démarcheur, puis professeur particulier de coréen et professeur de français pour des Coréens.
En 2000, il revient à la rue du Bac où lui est confié l’accompagnement des prêtres étudiants asiatiques. Il est en particulier chargé de la correction des textes des prêtres étudiants. Il est passionné par ce travail et s’y donne à fond. A partir de 2003, il est aussi animateur à la Résidence Babylone où on l’appelle « le patriarche ».
En 2010 il est nommé Supérieur de la maison de Lauris où il devient simple résident en 2013 et rend divers services dans les paroisses environnantes. Il rejoint le Père le 10 janvier 2018.
Traits de caractère et personnalité
Olivier était un homme d’un très grand dévouement et passionné. Il avait aussi beaucoup d’humour et était intarissable pour raconter des « histoires belges ». Malheureusement il était desservi par un caractère abrupt et souvent cassant, qui ne souffrait guère la contradiction. Cela lui a joué bien des tours, aussi bien en Corée qu’en France. Mais il était d’un grand dévouement et rendait d’énormes services, comme auprès des prêtres étudiants ou dernièrement auprès des paroisses environnantes de Lauris où il allait célébrer la messe chaque dimanche et parfois en semaine. Olivier ne ménageait pas sa peine pour aider les prêtres étudiants dans la correction de leurs écrits et la rédaction de leurs thèses.
Ces dernières années il s’était passionné pour Mgr Ferréol, prêtre originaire de Cucuron, près de Lauris, et qui deviendra Vicaire Apostolique de Corée en 1843. Il est l’artisan de la redécouverte de Mgr Ferréol par les habitants de Cucuron qui avaient perdu sa mémoire. Il organisa des conférences et des expositions pour faire connaître Mgr Ferréol.
Olivier était un homme intelligent et cultivé. C’était un homme jovial, qui aimait raconter des histoires, au point d’en être saoulant parfois. C’était aussi un artiste qui aimait peindre des objets extrêmement variés. C’était un bon vivant et un confrère charmant.