Charles FLORY (de)? - 1733
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0129
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1713 - 1733
Biographie
[129]. FLORY (DE), Charles, originaire de la ville de Lyon (Rhône), partit en 1712 pour la Cochinchine. Il travailla dans la province du Phu-yen, où son district comptait 1 500 chrétiens et 5 oratoires. Il passa ensuite dans le Binh-dinh. Vers 1720, il entra en conflit avec Mgr Pérez, au sujet de quelques confréries et de la question des rites ; avec les Religieux, au sujet de l’administration de certains districts. Les choses allèrent si loin qu’il fut excommunié par le P. Jérôme, un récollet, par le P. Molina, un jésuite, et par Mgr Pérez. Quoique ces excommunications lui parussent invalides, et que cette opinion fût partagée par plusieurs missionnaires, de Flory déclara se soumettre à une absolution ad cautelam.
La persécution de 1724 apporta une trêve à ces discussions. Le missionnaire fut obligé de se cacher, et quoiqu’il eût pu se réfugier sur un vaisseau de commerce français, il ne voulut pas quitter la mission. En 1726, il fut nommé provicaire par Mgr Pérez, qui reconnut avoir eu des torts envers lui, et il le demeura pendant trois ans. En 1728, nous le trouvons dans les chrétientés de Cho-mo, Bau-nghe, Dinh-cham, Phuong-vac. Cette même année, il se défendit de l’accusation de jansénisme qu’il prouva être fausse.
Il eut aussi des difficultés avec Mgr Alexandre de Alexandris, barnabite italien, successeur de Mgr Pérez, fort hostile aux ouvriers apostoliques français. De Flory ayant continué de soutenir sur les rites et sur la juridiction des Jésuites dans certains districts les mêmes idées que précédemment, l’évêque l’excommunia. Le missionnaire mourut le 3 janvier 1733, à Phu-cam.
Les colères, que de son vivant il avait soulevées, ne furent pas calmées par sa mort. Son corps fut déterré et demeura plusieurs années sans sépulture. Enfin, J.-A. de La Court, un missionnaire qui l’avait bien connu, obtint de Mgr de la Baume, visiteur apostolique, la permission de l’enterrer dans l’église de Phu-cam (1. L’église actuelle de Phu-cam et celle de Tho-duc ne sont pas sur les mêmes emplacements que les églises ou chapelles qui existaient au XVIIIe siècle.) Cette église ayant été préservée pendant quelques persécutions, on en conclut que l’intercession de Flory la protégeait, et que les condamnations portées contre lui avaient été injustes. En 1780, le 26 octobre, Halbout fit transporter son corps à Tho-duc ainsi que celui de Mgr de la Baume, mort le 11 août 1741, et les fit enterrer l’un près de l’autre « dans un endroit fort décent ».
Références
Notes bio-bibliographiques.
— Lett. édif. et cur., i, pp. 50, 54, 73, 87, 93, 112 et suiv., 122 et suiv., 131 et suiv., 158, 163 et suiv., 173 et suiv., 182, 204 et suiv., 226 et suiv., 253¬ ; ii, pp. 27, 49¬ ; iii, p. 95.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — La Coch. rel., i, p. 343.