François DUCLOUX1864 - 1945
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1857
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1889 - 1945
Biographie
[1857] DUCLOUX François, est né le 14 novembre 1864 à Pélussin, diocèse de Lyon (Loire). Il fit ses études secondaires et son Grand Séminaire à Lyon, et après avoir reçu les Ordres Mineurs, il entra au Séminaire des Missions Étrangères, le 22 février 1888. Il fut ordonné prêtre le 21 septembre 1889. Destiné à la mission du Yunnan, il partit pour la Chine le 13 novembre suivant.
Il arriva au Yunnan le 25 avril 1890. Après un court séjour dans le district de Hwang-Kia-Ping, il fit un premier stage au Séminaire de la Mission, de là il fut envoyé dans le Nord, à Kokoui, où il ne resta que deux ans.
En 1895, il fut nommé supérieur du Séminaire, mais en 1900, après le pillage et l'incendie de son établissement et de l'évêché, il dut regagner Hongkong, où il ne passa que quelques mois, car à la fin de l'année, il revint au Yunnan, et retrouvait ses élèves regroupés à Chengfongshan.
En 1903, il ramena sa communauté à Kunming, et en 1905, il prit possession, avec ses élèves, des locaux du nouveau Séminaire à peine achevé à Pelongtan, au nord de la ville. Il y resta jusqu'en 1911. Il s'occupa des petits et grands séminaristes jusqu'en 1915, époque où les grands Séminaristes furent envoyés à Penang pour poursuivre leurs études théologiques, au Collège Général, dirigé par notre Société pour les Missions d'Asie.
M. Ducloux, pendant 15 ans, fut supérieur du Séminaire au Yunnan, et enseigna le latin et la théologie, tout en exerçant la fonction d'économe.
En 1908, son évêque, Mgr. Gorostarzu, le nomma provicaire, et en 1911, lui confia la paroisse de l'Immaculée Conception. En même temps, il eut la charge de l'instruction religieuse au noviciat des Religieuses chinoises, auxquelles il inculqua un grand esprit surnaturel.
En 1929, son évêque le déchargea du soin de la paroisse et lui confia la direction des Religieuses chinoises. Alors M. Ducloux vint s'établir à l'évêché. Il dut assurer l'administration du vicariat, pendant l'absence et la maladie du vicaire apostolique. Après la démission de ce dernier, en 1932, son successeur, Mgr. de Jonghe, lui maintint le titre de provicaire et de vicaire délégué.
Deux ans plus tard, se voyant très fatigué, il donna sa démission de provicaire, mais continua ses services chez les Soeurs de St Paul de Chartres et au Grand Séminaire, où il conserva la direction spirituelle de quelques élèves.
En février 1938, il souffrit du foie et de l'estomac, mais les crises se faisant plus rares, il put célébrer son jubilé sacerdotal. Ce 21 septembre 1939, tous ses confrères de la ville et toutes les communautés vinrent lui offrir leurs meilleurs voeux. Pendant les quelques années qu'il passa à l'évêché, M. Ducloux fit l'édification de tous, par sa discrétion et sa régularité.
Le dimanche 7 janvier 1945, il demanda qu'on le laissât seul, et le lendemain, il ne put célébrer la Messe. Dans la matinée, le mal fit des progrès et la parole lui devint de plus en plus difficile. Il reçut le sacrement des malades, et, le soir, le Saint Viatique.
En la soirée du 8 janvier 1945, alors que M. Derouineau et plusieurs confrères récitaient les prières des agonisants, il rendit son âme à Dieu.
La messe des obsèques fut célébrée par M. Guilbaud, assisté de M. Moulin et de M. Ho. Assistaient à l'office Mgr. Walsh, supérieur de Maryknomi, le Consul de France et les membres de la colonie française, de nombreux confrères, les prêtres de St Sulpice, le supérieur des Salésiens et des missionnaires réfugiés à Kunming. Les aumôniers de l'armée américaine étaient représentés par le Colonel Mc Namara. M. Ducloux fut enterré au cimetière de Pelongtan. Ce fut une belle vie missionnaire de 55 ans en Chine, où le Père travailla beaucoup pour la promotion du clergé chinois.
Nécrologie
M. DUCLOUX
MISSIONNAIRE DE KUN-MING
(Yunnanfu)
M. DUCLOUX (François) né le 14 novembre 1864 à Pélussin (Loire), diocèse de Lyon. Entré minoré au Séminaire des Missions-Étrangères le 22 février 1888. Prêtre le 21 septembre 1889. Parti pour le Yunnan le 13 novembre 1889. Mort à Kun-Ming le 8 janvier 1945.
M. Ducloux, doyen d’âge de la Mission de Yunnanfu, aujourd’hui Kun-Ming, nous a quittés pour un monde meilleur le 8 janvier 1945. Né le 14 novembre 1864 à Pélussin, paroisse Notre-Dame (Loire), où son père était gendarme, il fit la plus grande partie de ses études à Lyon. Il entra au Séminaire des Missions-Étrangères, y reçut la prêtrise le 21 septembre 1889 et partit pour le Yunnan le 13 novembre de la même année. Il fut le dernier avec deux autres confrères à suivre la voie du Fleuve Bleu pour parvenir au Yunnan par le Nord. Après un court séjour dans l’Ouest de la Mission, à Hwang-kia-ping, district aujourd’hui cédé aux Pères de Bétharram, il fit un premier stage au séminaire de la Mission. De là, il fut envoyé dans le Nord à Kokoui, où il ne devait rester que deux ans. En 1895, il fut nommé supérieur du séminaire à la place de Mgr Excoffler qui devenait coadjuteur de Mgr Fenouil. En 1900, après le pillage et l’incendie de son établissement et de l’évêché, il dut gagner Hong-Kong avec les deux évêques et plusieurs autres confrères. A la fin de l’année il retrouvait ses élèves regroupés à Cheng-fongshan. Là, M. Ducloux, tout en conservant la direction de la maison, s’occupa également des nombreux chrétiens d’un district actuellement confié à la jeune Mission chinoise de Chaotung. En 1903, il ramenait sa communauté à Kunming et l’installait en ville dans l’emplacement où plus tard s’élèvera le premier couvent des Franciscaines Missionnaires de Marie. En 1905, il prenait possession avec ses élèves des locaux du nouveau séminaire à peine achevé à Pelongtan, au Nord de la ville, et devait y rester jusqu’en 1911.
Durant ce laps de temps, il conserva la direction du séminaire, comprenant alors grands et petits séminaristes, car leur séparation ne fut effectuée qu’en 1915, époque où les grands séminaristes furent envoyés à Penang pour y faire leurs études théologiques. M. Ducloux, pendant plus de 15 ans, fut supérieur et professeur de latin, de théologie et économe, mais grâce à une parfaite coordination de son temps, il obtint des résultats très satisfaisants. Pendant son séjour au séminaire, il sut intéresser les élèves à la botanique et à l’entomologie et se créa ainsi quelques ressources qui lui permirent d’acheter des rizières et d’assurer le riz à une trentaine d’élèves.
En 1908, son supérieur, Mgr de Gorostarzu, le nomma provicaire et en 1911 lui confia la paroisse de l’Immaculée Conception, très ingrate du fait que les chrétiens, tous venus de diverses régions, manquaient de cohésion. M. Ducloux leur fut tout dévoué, aidant les pauvres et s’efforçant d’obtenir une plus grande fréquentation des écoles. En même temps il avait la charge de l’instruction religieuse au noviciat des religieuses chinoises auxquelles il inculqua plus d’esprit surnaturel. La vénération qu’elles lui ont conservée est une preuve que ses efforts ne furent pas vains.
En 1929, Mgr de Gorostarzu le déchargea du soin de la paroisse, mais lui conserva la direction des religieuses chinoises. M. Ducloux vint alors habiter à l’évêché pour y assurer l’administration du Vicariat durant l’absence et la maladie du Vicaire apostolique ; et, après la démission de ce dernier, en 1932, Mgr de Jonghe, son successeur, lui maintint le titre de Provicaire et de Vicaire délégué. Deux ans plus tard, se voyant très fatigué, il crut devoir donner sa démission de Provicaire tout en continuant ses services chez les sœurs de St-Paul de Chartres et au grand séminaire où il conserva la direction spirituelle de quelques élèves.
En février 1938, le foie et l’estomac lui occasionnant des souffrances de plus en plus vives, M. Ducloux demanda à se retirer à l’évêché où il subit une très forte crise qui donna à son entourage de graves inquiétudes ; sa santé s’améliora peu à peu et le 21 septembre 1939, tous ses confrères de la ville et les diverses communautés étaient venus lui offrir leurs vœux à l’occasion de son jubilé sacerdotal. M. Badie lui aussi devant célébrer ses noces d’or le même jour était venu rejoindre son confrère. M. Michel, alors administrateur de la Mission, communiqua aux deux jubilaires une lettre de félicitations du Préfet de la S.C. de la Propagande et la Bénédiction apostolique de Sa Sainteté le Pape Pie XII. Pendant les quelques années qu’il passa à l’évêché, M. Ducloux fit l’édification de tous par sa discrétion et sa régularité.
Le dimanche 7 janvier 1945, après avoir assisté à la bénédiction du Saint-Sacrement, il se retira dans sa chambre, mais ne parut ni à la prière du soir ni au dîner et pria qu’on le laissât seul. Le lendemain il ne put célébrer la messe. Dans la matinée, le mal fit des progrès et la parole lui était devenue très difficile. Dans la soirée, il reçut les derniers sacrements, mais des vomissements fréquents empêchèrent de lui donner la sainte communion ; ce n’est que le¬ soir qu’il put recevoir le saint viatique. Deux heures après, il entrait en agonie et S.E. Mgr Derouineau, entouré de plusieurs confrères, récitait les prières des agonisants. Sans secousse, comme une lampe qui s’éteint, il rendait le dernier soupir. Le lendemain les diverses communautés de la ville et de nombreux chrétiens vinrent prier auprès de sa dépouille mortelle.
Les obsèques eurent lieu le mercredi 10 janvier ; M. Guilbaud célébra la messe d’enterrement, assisté de M. Moulin et de M. Ho et les chants étaient assurés par les élèves du grand séminaire. Assistaient à l’office Mgr Walsh, supérieur de Maryknoll, le Consul de France et presque tous les membres de la colonie française, de nombreux confrères, les prêtres de saint-Sulpice, le Supérieur des Pères Salésiens et des missionnaires réfugiés à Kunming, des représentants de toutes les communautés de la ville. Les aumôniers de l’armée américaine étaient représentés par le colonel Macnamara. Après la messe, le cortège parcourut une partie de la rue Taihokai, puis un camion de l’armée américaine transporta le cercueil au cimetière de Pélongtan. M. Ducloux repose maintenant à côté de M. Destaillats que deux mois auparavant il avait accompagné à sa dernière demeure.
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Références
[1857] DUCLOUX François (1864-1945)
Références biographiques
AME 1890 p. 163. 1900 p. 211. 1905 p. 347. 356. 357. 1919 p. 65. 1924 p. 232. CR 1889 p. 255. 1900 p. 105. 1903 p. 124. 1905 p. 91. 1909 p. 111. 1910 p. 110. 1912 p. 137. 1913 p. 144. 1918 p. 46. 140. 141. 1920 p. 32. 34. 1921 p. 53. 1924 p. 52. 53. 1926 p. 181. 1927 p. 60. 64. 1930 p. 96. 102. 1931 p. 97. 1932 p. 103. 110. 1933 p. 82. 87. 1934 p. 74. 1935 p. 77. 1938 p. 79. 1947 p. 260. 1948 p. 201. 203. BME 1922 p. 437. 1923 p. 355. 1924 p. 597. 1929 p. 174. 748. photo p. 496. 1934 p. 48. 49. 201. photo p. 357. 1935 p. 402. 510. 660. photo p. 589. 1938 p. 333. 612. 1940 p. 80. photo p. 199.1941 p. 757. 1948 p. 346. 349. 1949 p. 300. MC 1940 p. 16. EC1 N° 439.